LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)

Chapitre 35 : La soirée d'intégration

3060 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour il y a 16 jours

Chapitre 35 : La soirée d’intégration


Peu avant le début de la soirée, alors que je commence à me dire que je devrais me mettre en route, Rinko jaillit dans ma chambre, me faisant sursauter.

Lorsque je vois la tête qu’il tire, je me redresse immédiatement, je ne l’ai jamais vu comme ça, il a l’air vraiment en colère et après moi en plus.

-         Qu’est-ce qu’il y a ? demande-je.

-         Tu n’as rien oublié de me dire peut-être ?! s’exclame-t-il.

J’ouvre des yeux ronds, sans répondre, mais mon cerveau tourne à mille à l’heure. Je me demande si Kakashi n’a pas tout raconté à Rinko, surtout quand je vois la tête qu’il fait, je me demande même s’il ne lui a pas tout raconté, depuis le début.

Mais ça m’étonne tellement de Kakashi que je préfère ne rien dire, je ne sais pas pourquoi mais j’ai l’impression qu’il m’en aurait parlé avant, ou qu’il aurait tout déballé devant moi, lors de l’une de nos disputes, je n’arrive pas à l’imaginer en train de tout dire en milieu d’après-midi à Rinko, pour aucune raison particulière, ça ne fait pas sens.

-         Tu ne dis rien ?! s’exclame-t-il.

Bon, jouons les idiotes.

-         Non, je t’assure que je ne vois pas, dis-je calmement.

-         Ah bon ? Ah bon ?! s’obstine-t-il.

Il fait les cents pas dans la chambre, ses épaules sont tendues à craquer, son beau visage fermé. On dirait vraiment son meilleur ami plus que lui-même pour le coup.

-         Bon, tu m’expliques ou tu tournes en rond comme un lion en cage ? m’agace-je.

Il s’arrête alors subitement et croise les bras sur sa poitrine en me regardant durement :

-         Tu comptais me dire quand que tu étais nue avec Kakashi ?

-         Nue ?! m’exclame-je.

-         Ouai, nue comme dans « sans habits » !

-         Je n’étais pas nue ! J’étais en sous-vêtements ! me défends-je.

-         Wouah ! Alors là Hanako, ça me fait une belle jambe ! Donc Ashi ne vous a pas surpris en train de coucher ensemble mais cinq minutes avant que ça n’arrive ! Alors là, ça change tout pour moi Hanako ! vocifère-t-il.

-         Mais qu’est-ce que tu racontes ! Je t’ai dit que j’étais frigorifiée et que mon pantalon était mouillé ! m’énerve-je.

-         Et donc ?! Ça justifie que tu te sois mise en sous-vêtements ?!

-         Bah … oui ! crie-je.

-         Génial ! Franchement génial ! Donc mon meilleur pote a passé sa nuit collé serré avec ma copine en sous-vêtements ! Alors là, nickel !

-         Mais qu’est-ce que tu as aujourd’hui ! Je te pensais un peu plus ouvert d’esprit que ça ! crie-je.

-         Je n’en sais rien ! Bordel ça m’énerve à un point ! Tu aurais pu coucher avec Nanba que j’en n’aurais rien eu à foutre ! crie-t-il.

-         Mais arrête d’être vulgaire ! Et arrête d’hurler ! Tu me casses les oreilles ! siffle-je.

-         Alors là, c’est la meilleure ! Pour t’engueuler avec Kakashi il y a du monde, mais quand c’est moi, là ça te casse les oreilles !

-         Parce que Kakashi m’énerve au plus haut point tandis que je ne comprends pas ta réaction ! m’obstine-je.

-         Ouai bah je n’en sais rien, en fait je ne sais même pas pourquoi c’est après toi que je crie alors que c’est à Kakashi que j’en veux !

-         Mais tu lui en veux pour quoi ?! Nous n’avons rien fait, et puis tu dis toujours que le sexe est comme une partie de carte ! C’est du délire !

-         Ouai bah dans ce cas précis, Kakashi allait jouer avec le jeu de cartes avant moi Hanako ! Alors ce n’est quand même pas le cas de figure le plus cool pour moi !

Ma mâchoire se décroche sous la colère et le choc.

-         Le jeu de carte ?! Tu te fou de moi Rinko ?! C’est comme ça que tu viens de me qualifier ?! hurle-je en sautant sur mes pieds.

Je vois immédiatement à sa tête qu’il n’est pas fier, mais sa colère est encore trop présente :

-         Ouai, dit-il avec un air de défi.

-         Et bien va te faire voir ! crie-je.

-         Ouai, t’as raison ! Je vais aller me faire voir ! Pourquoi pas par ma petite binôme par exemple ! feule-t-il.

-         Mon dieu ! Mais va ! Va Rinko ! Va donc sauter ta petite binôme, tant que tu ne viens pas m’emmerder, ça me va ! hurle-je.

Il repart comme un diable et je me rassois sur mon lit en croisant les bras, tapant du pied sous la colère, le sang me brûlant les veines.

Quel culot ! Espèce de crétin. Décidemment ces deux-là, ils font bien plus la paire que je ne le pensais !

Et puis quoi ? Son paquet de cartes est trop long à ouvrir ? Ça me vexe à un point inimaginable et je sais déjà que je ne risque pas de lui adresser la parole de la soirée.

Nanba passe alors la tête par ma porte avec une mine contrite :

-         Je tombe mal ? demande-t-il.

-         Non, ça va, maugrée-je en me levant.

-         Je passais juste pour savoir à quelle heure vous comptiez y aller, mais je vous ai entendu hurler… je peux te laisser, dit-il avec hésitation.

-         J’allais partir. Non, ne t’en fais pas, Rinko vient de péter un câble pour rien du tout, ça lui passera…

-         Tu veux qu’on y aille ensemble ? demande-t-il gentiment.

-         Avec plaisir Nanba !

Je retrouve le sourire avant de prendre ma veste, calmée par cette interruption bienvenue.

Nous nous mettons rapidement en route tandis que j’explique la situation dans les grandes lignes à Nanba.

Lorsque nous arrivons à la fête, c’est donc naturellement que nous nous mettons dans un coin tous les deux, prenant chacun un verre au bar avant. 

La salle est joliment décorée, tout en guirlande, la lumière est donc tamisée, tout le monde rit et s’amuse déjà, la salle est surpeuplée avec nos deux pays, c’est drôlement chouette. Et puis les groupes se mélangent, il n’y a pas le feu d’un côté et le gel de l’autre, c’est très réussi.

Nous sirotons nos verres tandis que je termine mon histoire, et Nanba hoche la tête :

-         Je vois… mais vous n’étiez pas censés simplement vous « fréquenter » ? C’est une réaction un peu exagérée du coup… dit-il.

-         Si, je ne comprends pas bien pour être honnête, je me demande s’il n’est pas un peu freiné par ma … timidité, avoue-je. Vis-à-vis de ce qu’il m’a dit sur le « paquet de cartes ».  

Je lui fais un très gros résumé sur mon rapport aux relations intimes et il m’écoute avec bienveillance. Je ne sais pas pourquoi je lui raconte tout ça, quelle drôle de journée tiens, mais le verre que je viens de siffler aide sans doute à délier ma langue, surtout qu’un genin vient de passer pour nous en remettre deux nouveaux dans les mains.

Lorsque je termine ma gênante histoire avec Izumi, il a les sourcils froncés :

-         Déjà, je suis navré d’apprendre ça, sincèrement Hanako. Mais ce n’est pas son genre, Rinko a beau être porté là-dessus, c’est un mec gentil, je l’imagine mal se mettre en colère pour une chose pareille. Vraiment je n’y crois pas une seule seconde…

-         C’est gentil. Mais alors comment expliques-tu ça ?

-         Bah… je ne l’explique pas trop, c’est vrai que ça ne lui ressemble vraiment pas de s’énerver comme ça. Surtout qu’il dit lui-même qu’il aurait préféré… que tu viennes dans ma tente, dit-il en rougissant.

-         Oui, pardon, c’est un peu gênant de te raconter ça, pouffe-je.

-         T’inquiètes ! répond-il en souriant. Mais c’est pour dire que ça doit juste être lié à Kakashi, il va aller s’embrouiller un coup avec lui et ça ira mieux je suppose, puisque ça a l’air d’être lui le problème dans cette histoire. C’est son « lapin d’amour », ils s’en remettront de toute façon.

Je réfléchis un peu plus intensément et la réponse me saute presque au nez, me faisant éclater de rire, me récoltant un regard surpris de Nanba :

-         Tu crois qu’il est jaloux ?! dis-je en riant de plus en plus.

-         Je suppose… mais en même temps pourquoi ne pas avoir sauté sur l’occasion de rendre votre relation plus sérieuse ?

-         Non, pas jaloux dans ce sens-là ! Jaloux que Kakashi se trouve finalement une amie ! pouffe-je.

-         Ça ne va pas ?! Tu as trop bu Hanako ! s’amuse Nanba.

-         Franchement, il a peut-être du mal à accepter que Kakashi s’ouvre à quelqu’un d’autre que lui ! Ou bien c’est l’alcool qui parle effectivement.

Je n’arrive plus à m’arrêter de rire, plus j’y réfléchis et plus je me dis que c’est probable.

Que Kakashi soit si distant avec tout le monde, mais s’ouvre enfin à moi, la copine de Rinko, qu’on retrouve en sous-vêtement dans son sac de couchage… Je pense que Rinko n’a même pas encore compris lui-même ce qui le gêne vraiment dans le fond, que c’est toute la situation qui l’a mis dans cet état et mes rires redoublent.

J’entraine Nanba dans mon hilarité et nous nous moquons gentiment de Rinko et Kakashi pendant un petit moment. Nous finissons par en arriver à la conclusion que peu importe, il faut que Rinko réfléchisse à ce qui l’a mis en colère et qu’il m’en parle lorsqu’il sera plus calme. Que puis-je faire d’autre de toute façon ?

-         Qu’ils aillent au diable ! dis-je joyeusement.

-         Drôlement bien parlé, s’amuse Nanba en claquant son verre contre le mien.

-         Je sais ! pouffe-je.

-         Tu n’as qu’à les ignorer ce soir, tous les deux, ça te fera moins de problème, enchaine-t-il.

-         C’est bien ce que je compte faire, affirme-je.

Après ces bonnes paroles, nous décidons de participer à un jeu en cours à l’autre bout de la salle, c’est un petit jeu d’adresse et nous nous y greffons en équipe.

Alors que nous jouons, j’aperçois l’arrivée de Rinko, seul, qui me lance un regard hostile avant de rejoindre un groupe où une fille lui saute dessus dès son arrivée. Pas besoin de me poser de questions, je détermine très vite qu’il s’agit d’Io.

Kakashi arrive un peu plus tard, et il se colle immédiatement à Minato, discutant avec son groupe de personnalités importantes, il me lance un regard neutre et je m’applique à les ignorer tous les deux.

Nous nous débrouillons plutôt bien, je suis vraiment douée pour ce petit jeu stupide et Nanba se défend carrément lui aussi. Nous rions à en pleurer, nous tapant dans les mains lorsque nous passons en tête, faisant les mauvais joueurs lorsqu’on nous dépasse.

Plus je bois, plus je me fiche de tout et plus cette soirée m’amuse.

Alors que nous attendons notre tour, Ashi nous rejoint et se met près de moi.

-         Et bien Hanako, tu es drôlement jolie dans cette robe, j’ai failli ne pas te reconnaitre sans les feuilles dans tes cheveux, plaisante-t-il.

-         Oui, je ressemble plutôt à ça au quotidien, lorsqu’on ne m’envoie pas dans les montagnes avec une fausse carte ! dis-je en riant.

Il sourit un peu avant de me lancer un regard désolé :

-         Ecoute Hanako, je préfère être honnête avec toi, ton petit-ami est venu me trouver en fin d’après-midi… commence-t-il.

-         Ah… oui, je m’en doutais, dis-je gentiment.

-         Il était super sympa, il m’a demandé ce que j’avais vu de façon détournée, je ne savais même pas que c’était ton copain… Je lui ai dit… Bon sang je suis désolé Hanako, j’espère que je ne t’ai pas attiré d’ennuis… bafouille-t-il.

-         Pas du tout ! Je ne vais pas t’en vouloir d’avoir dit la vérité. Et puis, je n’avais rien à cacher… je ne sais pas exactement ce que tu as cru que tu interrompais mais j’étais simplement dans son sac de couchage pour me réchauffer parce que mon pantalon était trempé, m’explique-je.

-         Oh mince… c’était pour ça les fringues par terre dans la tente ! dit-il avec une mine contrite.

-         Oui, mais ne t’en fais pas, je t’assure, insiste-je.

-         Il a vrillé lorsque je lui ai dit, il a commencé à s’énerver et c’est là qu’il m’a dit qui il était pour toi, tout ça ne me regardait pas, j’aurais dû me taire, mais on riait tous les deux, je n’ai pas vu le mal… continue-t-il.

Je soupire bruyamment, complétement pompette et Nanba rit dans sa barbe en me voyant comme ça.

-         Arrête Ashi, il n’y a aucun problème, je te le jure. Si tu recommences à t’excuser, alors je te renverse mon verre sur la tête ! le menace-je en mimant le geste.

Il éclate de rire en se protégeant de ses mains et je le vois se détendre enfin.

-         Maintenant que dirais-tu de rejoindre notre équipe ? Nous allons leur mettre la pâté ! claironne-je avec bonne humeur.

Il accepte et nous jouons donc en alternant nos tours puisque nous sommes trois.

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