LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)
Chapitre 33 : Douce et dévorante tension
3095 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour il y a 19 jours
Chapitre 33 : Douce et dévorante tension
J’ai envie de m’enterrer trois mètres sous le sol tellement j’ai honte et mes pensées dérivent déjà dangereusement.
- Tu me crois hein ? demande-t-il avec douceur, me tirant de mes pensées.
- Euh… oui, bafouille-je.
Un petit blanc s’installe et j’évite son regard avec application. Tout ça est vraiment trop gênant, qu’est-ce que je fiche en sous-vêtements dans le sac de couchage de Kakashi ?
- Tu es sûre ? demande-t-il.
- Oui… je suis désolée d’être un tel boulet pour toi, je suis désolée qu’on en arrive à … ça alors qu’on se criait dessus il y a quelques heures, couine-je.
Il soupire longuement :
- Tu m’en fais voir de toutes les couleurs moustique, c’est un fait, dit-il simplement. Mais ne t’inquiète pas, je préfère mille fois te savoir ici, comme ça, que dans la tente de ce dégénéré.
- Tant mieux alors… murmure-je.
- Ce n’est pas parce que je te crie dessus les trois quarts du temps que ça ne veut pas dire que je serai toujours là pour toi. Tu aurais dû me demander pour ta veste, tu aurais dû venir immédiatement ici quand tu es tombée sur Tama dans ta tente, j’aimerais que tu saches que je suis une sorte de "zone de sécurité" pour toi.
Je relève les yeux pour le regarder et sa sincérité me touche.
- Même si tu me cries dessus ? demande-je.
- Même si je te crie dessus. C’est notre façon de fonctionner de toute façon.
- Je le sais au fond de moi tu sais, je n’ai pas hésité, quand tu m’as indiqué ta tente, je savais que je serais en sécurité, ça m’a tellement soulagée… avoue-je.
- Même si je te crie dessus ? s’amuse-t-il.
- Même si tu me cries dessus, pouffe-je.
Il prend le temps de réfléchir quelques secondes :
- Tant que nous sommes en trêve, je suis navré de toujours te chercher. Je ne peux pas faire autrement, c’est tout.
- Pourquoi ? demande-je.
- C’est comme ça, tranche-t-il fermement.
- Tu ne m’apprécies pas ? insiste-je.
- Mais si, ça n’a rien à voir, dit-il en riant. Simplement, c’est trop … laisse tomber. Lorsque nous serons à Konoha, nous pourrons reprendre des distances, tout ça s’apaisera.
J’hoche la tête, je crois qu’il est en effet plus sage que nous restions loin l’un de l’autre car j’ai vraiment toujours beaucoup trop envie de lui sauter dessus autant que de me disputer avec lui.
Il rit encore et je l’interroge du regard.
- Je ne comprends pas pourquoi nous nous retrouvons toujours aussi proches malgré le mal que l’on se donne pour nous engueuler, m’explique-t-il.
Je ne résiste pas et je glousse avec lui :
- Je me pose la même question figure-toi !
- Mais là, je dois bien avouer que l’on bat des records, dit-il.
- On peut toujours faire pire, le taquine-je.
- Je ne suis pas sûr, en sous-vêtement dans le même sac de couchage ? Tu avoueras qu’il est difficile de faire pire moustique.
J’ai encore envie de le faire rire alors je me tortille pour me coller un peu plus contre lui mais une fois de plus, il a une réaction disproportionnée en essayant de me fuir :
- Arrête ! crie-t-il.
Mais plus je me rapproche de lui et plus j’ai envie de continuer, alors je lui grimpe à moitié dessus en riant, le faisant vraiment péter les plombs.
- Hanako ! Mais qu’est-ce que tu fous ! s’exclame-t-il en se cabrant un peu plus.
- Je t’embête ! réplique-je avec humour.
- Arrête ! Je t’en prie ! continue-t-il avec tension.
Mais je n’en fais qu’à ma tête et il s’énerve vraiment :
- Maintenant ça suffit ! Bon sang mais qu’est-ce que tu cherches à la fin ! aboie-t-il.
- Je cherche à te rendre moins grognon ! réplique-je vivement.
- C’est tout l’inverse ! Je vais te foutre dehors si tu continues !
- Mais quel sale caractère !
- Je ne rigole plus Hanako, je te demande sérieusement d’arrêter ! Allume les deux neurones qui se battent en duel dans ta tête ! feule-t-il.
Je ne comprends pas pourquoi il est si soupe au lait.
- Mais qu’est-ce que tu as encore espèce de commandant grognon ! Tu passes de la gentillesse à la colère en un claquement de doigts ! Je ne comprends rien !
Et je vois qu’il craque, profondément en colère et mal à l’aise à la fois :
- Bordel mais tu te tortilles en sous-vêtements contre moi Hanako ! Il ne faut pas être un génie pour deviner pourquoi ça me gêne ! Alors arrête ça maintenant, ou je te jure que je te dégage ! siffle-t-il en tournant la tête, rouge pivoine.
Ses paroles m’arrêtent net lorsque je crois comprendre ce qu’il me dit et son malaise.
Il me lance alors un regard de reproche et je rougis à mon tour des pieds à la tête tandis que mon corps s’embrase furieusement.
- Je… je … bafouille-je.
- Tu rien du tout ! Arrête de faire ça maintenant ! s’obstine-t-il.
Est-il possible qu’il ait honte ? Honte que son corps trahisse… oh mon dieu. Je ne peux plus penser à rien d’autre, c’est terrible. Je ne sais à nouveau plus si je veux partir en criant ou lui sauter dessus tandis que mon ventre est secoué de dizaines de courants électriques.
Son cœur est rapide, plus rapide que d’habitude, et maintenant que j’y fais attention, ses pupilles sont bien plus dilatées que d’ordinaire. Ça me retourne de le voir poser ce regard sur moi, ce regard qu’il pose depuis quelques jours et qui m’aimante à lui avec force.
Je ne sais plus comment agir, je ne sais plus ce que je veux ni ce que je cherche, ou plutôt, je le sais très bien, mais je ne comprends pas pourquoi c’est ce que je cherche. En quoi savoir que Kakashi me désire m’avancerait-il en quoi que ce soit ?
Je ne peux juste pas coucher avec le meilleur ami de Rinko sur un coup de tête, tout ça n’aurait aucune suite, aucun sens. Et puis de toute façon, je ne vais pas coucher avec un homme avec qui je me dispute les trois quarts du temps, ce serait complétement bizarre, même s’il n’avait aucun lien avec Rinko, je vois mal comment nous pourrions nous comporter l’un avec l’autre demain matin après ça…
Mon cerveau est vraiment au bord de l’implosion et pourtant, je glisse quand même une main sur ses abdos sans réussir à me contrôler.
- Hanako… gronde-t-il furieusement.
Je ne sais pas ce qu’il me prend, il n’y a plus de connexion neuronale dans ma tête, je suis complétement euphorique, complétement guidée par mon instinct et mes envies alors je caresse doucement son ventre en plantant mes yeux dans les siens tandis que l’ange sur mon épaule donne tout pour me ramener à la raison. J’analyse son comportement, je ne veux pas le gêner, le toucher sans son consentement mais il n’a pas l’air contre dans les faits, il ne me dit pas d’arrêter, c’est vraiment le cirque.
- Bon sang, mais qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez toi ! vocifère-t-il.
- Je ne sais pas, murmure-je.
Je lui coupe le sifflet et il me dévisage en écarquillant les yeux tandis que je promène ma main sur son corps. Je vois la chair de poule dans son cou et ça m’encourage affreusement, je suis au paradis à l’idée de lui faire de l’effet.
L’interdit m’excite, même nos disputes m’excitent, je commence à avoir tellement envie de justement coucher avec lui pour m’engueuler un peu plus fort demain, tout ça n’a pas de sens, j’aime notre relation, j’aime jouer avec le feu de notre passion et de notre haine, j’aime simplement savoir que c’est compliqué à ce point entre nous alors qu’il se désintéresse pratiquement de la terre entière.
Il est tendu à craquer, ses yeux sont furieux, vraiment furieux, mais ça ne m’impressionne vraiment pas, car il n’a toujours pas l’air de vouloir que j’arrête malgré tout, ça me donne juste envie d’aller toujours plus loin.
Et puis quoi ? Il va sortir de ses gonds ? Ce ne serait pas la première fois, il vient de me dire que je serais toujours en sécurité près de lui, et je le sais, bon dieu je le sais.
Je veux jouer, je veux explorer, je ne veux pas réfléchir, je veux connaitre la passion brute, dure, bancale qui nous anime. Je repense à ses yeux lorsqu’il m’a regardé il y a deux jours, à ses bras lorsqu’il me serre contre lui, à ses regards furieux, à ses menaces…
Je suis en train de vriller, et je ne veux pas vriller seule.
Alors je glisse doucement ma main vers le bas de son ventre et il écarquille les yeux de surprise, complétement choqué.
Je ne l’aurais pas touché contre son gré, jamais de la vie, j’aurais arrêté avant pour le respecter, mais sa réaction est immédiate, d’une rapidité ahurissante et je ne comprends pas grand-chose à ce qu’il se passe mais en moins d’une seconde, je me retrouve plaquée dos au sol et il se tient au-dessus de moi les avants bras posés de chaque côté de ma tête et le regard vibrant de colère :
- Bon sang mais tu es dingue Hanako ! Tu es complètement cinglée ! aboie-t-il avec sa voix la plus grave et la plus autoritaire.
Mais je sens enfin contre moi la raison de sa gêne, mon corps se liquéfie dans la seconde et je frissonne sans m’arrêter tandis que je pose mes mains sur son torse.
J’ai un coup de chaud phénoménal et ma tension crève des plafonds dans la seconde tandis que je le dévore littéralement des yeux.
- Ne me regarde pas comme ça ! fulmine-t-il.
- Je te regarde comme je veux ! réplique-je avec panache.
Il me grogne alors.
Et c’est vraiment la chose la plus sexy du monde. C’est le grondement qu’il sert aux gens qu’il veut étrangler, mais je sais bien que ce n’est pas le cas pour moi.
C’est un grondement primitif, un grondement de tension, et bien qu’il le produise quand sa tension est meurtrière, je ne peux pas croire qu’il soit en train de me grogner dessus à cause de sa tension charnelle. Cet homme me retourne, ce n’est pas croyable, je ne sais même pas s’il se rend compte qu’il me grogne et ça me donne envie de glousser comme une écolière.
Il grille vraiment mes dernières ressources et je plonge tête la première dans la passion, mes mains jaillissent contre ses joues, pour agripper son masque et je le surprends une fois de plus. Il est complétement fou, il ne sait plus quoi faire de moi, je le vois bien, et pourtant, il ne m’a pas encore expédié hors de sa tente !
- A quoi joues-tu ? gronde-t-il doucement, détachant chaque mot, les épaules toujours tendues à craquer.
- A un jeu dangereux, réplique-je.
- Très dangereux… gronde-t-il encore.
- Tu as envie d’y jouer ? souffle-je.
- Absolument pas.
- Alors pourquoi suis-je encore là ? murmure-je en relâchant son masque.
Il secoue la tête doucement en me fixant. Il est à bout, de nerfs, de patience, de tension. Je ne sais pas s’il veut m’étrangler ou m’embrasser, c’est frustrant.
Mais il lève soudain une main, pour passer son pouce sur mes lèvres qu’il fixe de son regard ardent. Ça n’a rien de doux, rien de délicat, sa main est aussi crispée que ses épaules, ses mouvements aussi durs que son ton et il caresse ma bouche en grondant encore, me remuant de la tête au pied.
- Bordel mais qu’est-ce que tu me fais encore… murmure-t-il sauvagement.
Je repose mes mains sur son masque et il ne bouge pas d’un millimètre. La tension entre nous est à son maximum, nous sommes complétement guidés par notre désir, c’est dingue. Je glisse un peu mes doigts sur son masque pour lui demander la permission.
- Tu peux, mais tu ne devrais pas, gronde-t-il.
- J’en ai envie, murmure-je.
- Tu peux. Tu peux tout me faire Hanako, je suis à toi, dit-il alors.
Mes poils se hérissent de bonheur et la tension dans mon corps atteint son paroxysme.
Alors que je glisse lentement son masque dans son cou, il gronde encore doucement.
- Tu me désires ou tu me détestes ? souffle-je.
- Les deux Hanako, les deux.
- Navrée de m’être tortillée contre toi, c’est trop tard maintenant, chuchote-je.
- J’ai envie de te… commence-t-il.
- De me ?
- Tu n’as pas envie de savoir, il faut que tu arrêtes, tout de suite.
- Alors résiste-moi, réponds-je simplement.
- Bordel mais tu te rends compte de ce que tu me dis. Comment veux-tu que je te résiste ? Foutue déesse ! grince-t-il entre ses dents.
- Tu veux que j’arrête ?
Son masque est tombé, je dévore ses lèvres de mes yeux, j’imagine déjà le goût qu’elles ont, je n’en peux plus.
- Evidemment que je veux que tu arrêtes, grogne-t-il.
- Alors arrête-moi.
- Je te déteste Hanako, souffle-t-il. Je te déteste autant que je t’apprécie. Je ne peux pas supporter ce pouvoir que tu as sur moi.
Il éveille un peu plus mes sens et mon estomac fait des saltos lorsqu’il penche doucement sa tête vers moi, abandonnant sa lutte.