LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)
Chapitre 15 : Le sale caractère de Kakashi
3181 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour il y a environ 1 mois
Chapitre : Le sale caractère de Kakashi
Nous arrivons au pays du gel en tout début de soirée.
Pour assumer mon nouveau rôle, je suis Minato vers les représentants du pays tandis que le reste de nos troupes se font conduire là où nous serons logés.
Minato a l’air agité, il regarde de tous les côtés :
- Tout va bien senseï ? demande-je.
- Oui. J’attends Kakashi, je ne sais pas ce qu’il fait, il n’a pas voyagé avec notre groupe mais en principe il est censé être avec nous pour la rencontre officielle.
Oh non… je n’ai franchement pas envie de le revoir après ce qu’il m’a dit ce matin et je baisse le nez lorsqu’il atterrit souplement à côté de nous juste avant que nous n’entrions dans le bâtiment officiel.
- Pardonnez-moi pour le retard, dit-il simplement.
- Ce n’est pas grave, juste à temps, répond Minato en entrant.
Nous suivons nos hôtes jusqu’à une salle de réunion.
Kakashi prend la place à droite de Minato, il ne m’a pas lancé un regard depuis qu’il est arrivé et ça me blesse encore plus. Je ne lui ai rien fait je crois, je lui ai même prêté un livre, c’est tout de même un acte amical, je ne vois pas pourquoi il m’ignore comme ça après m’avoir fait la conversation la moitié de la nuit vendredi, après tout je ne lui avais rien demandé.
Tandis que les kage discutent de futilités et se présentent, j’essaie vraiment de me refaire le fil de ces derniers jours pour comprendre à quel moment ma relation avec Kakashi est devenue aussi froide. Sous l’émotion, j’ai considéré qu’il était comme ça depuis aujourd’hui, mais c’est pire que ça finalement, il est comme ça depuis que Rinko est arrivé ce matin.
C’est censé être son meilleur ami depuis des années alors je ne vois pas pourquoi il lui ferait la tête subitement sans raison si ce n’est par ma faute.
J’en arrive vite à la seule conclusion possible, il est jaloux. Je ne vois que la jalousie pour le mettre dans cet état aussi rapidement à cause de moi. Je ne sais pas ce qu’il imagine, que je vais accaparer son meilleur ami ?
J’ai déjà moi-même du mal à trouver du temps avec Rinko, alors je suppose que ça n’augure rien de bon pour Kakashi qu’il se soit trouvé une copine, ça réduit forcément leur temps tous les deux. C’est un peu méchant de sa part de m’ignorer comme ça simplement parce qu’il est jaloux de moi, mais bon.
Il est comme ça. Je ne voulais pas croire les gens qui m’en parlaient parce que je l’ai trouvé très gentil, adorable même, mais même Sakura a admis qu’il n’était pas comme d’habitude ce soir-là, peut-être qu’il avait passé une journée particulièrement plaisante...
Nous repartons une bonne demi-heure après en direction de notre bâtiment pour la semaine.
Dans les couloirs, Minato est en tête et nous marchons côte à côte derrière lui. J’en profite pour lui lancer des coups d’œil.
Son visage est fermé mais il n’a pas l’air en colère… Il me lance un regard en sentant que je l’observe et je le soutiens avec courage. Il n’y a pas une émotion dans son œil sombre tandis qu’il me regarde une bonne seconde avant de tourner la tête avec son air impassible.
La vache, il est plus froid que l’hiver. Quand je pense qu’il me prêtait gentiment sa veste vendredi soir, je me demande si je n’ai pas juste tout inventé. Ça paraitrait plus probable.
*
Notre bâtiment est en béton, tout en longueur, avec de grandes fenêtres étroites qui font toute la hauteur des murs dans chaque pièce. Il y a deux « salles de bains » qui sont en fait des vestiaires, très clairement, avec tout un tas de pommeaux de douche rudimentaires qui sortent des murs et des casiers.
En rejoignant la pièce principale en bout de bâtiment, je constate également qu’il y a plein de salles inoccupées, sans doute où les guerriers faisait du sport, puisqu’il y a encore du matériel vétustes dans certaines. Ça devait être un ancien bâtiment militaire.
Nous débarquons dans une salle avec de nombreuses tables où sont déjà répartis nos camarades qui attendent Minato. Ce dernier explique en quelques mots ce qu’il s’est dit tout à l’heure puis demande l’organisation mise en place pour les chambres.
Les garçons se sont répartis en groupes de deux ou trois, sauf moi, qui ai l’honneur d’en avoir une pour moi toute seule puisque je suis la seule femme, et Minato puisqu’il est l’Hokage.
- Puisqu’il y a deux vestiaires pour se doucher, on pensait en réserver un pour toi Hanako. Histoire que tu te sentes à l’aise, nous utiliserons l’autre il y a largement assez de douches pour nous, me dit l’un de mes camarades.
- C’est très gentil ! réponds-je à la cantonade
Je suis carrément soulagée, la perspective de devoir jongler entre les horaires des uns et des autres ne m’enchantait pas, bien que Rinko aurait simplement pu se planter devant ma porte et me la garder je suppose, mais autant lui éviter ce service pénible.
Après un repas rapide, nous partons à la découverte de nos chambres.
Elles ne sont pas grandes et comportent chacune trois lits très simples mais puisque je suis seule, c’est plutôt spacieux. Ma fenêtre donne en plus sur un grand champ puisque nous sommes à la lisière du village, c’est très sympa, je vais me sentir bien ici.
Je retourne dans le couloir à la recherche de Rinko et je l’aperçois dans l’embrasure d’une porte. J’ai le cœur qui se serre lorsque je vois que c’est Kakashi qui partage sa chambre. Malgré leur dispute, Rinko a quand même voulu être avec lui.
Ils sont mignons, mais j’ai envie d’arracher la tête de Kakashi puisqu’il lit sur son lit en ignorant Rinko, toujours déconfit. Ça me fait pousser des ailes je crois parce que j’entre dans leur chambre comme si j’étais chez moi pour tacler Kakashi :
- Tu es bien installé ? roucoule-je en regardant Rinko. Enfin, nonobstant monsieur mauvaise humeur qui fait encore la gueule bien sûr.
Du coin de l’œil, je vois Kakashi qui baisse son livre et me regarde avec une tête choquée et ça me satisfait au plus haut point tandis que Rinko éclate de rire.
- Très bien installé trésor. Et toi ? demande-t-il en me prenant dans ses bras.
- Très bien aussi, j’ai une chambre pour moi toute seule alors je ne vais pas me plaindre. Pas de colocataire désagréable à supporter, continue-je.
- J’aimerais bien lire tranquille, râle alors Kakashi.
- Tu n’as qu’à aller faire la gueule plus loin, dis-je en le regardant.
- C’est ma chambre, réplique-t-il avec mauvaise humeur.
- Joli livre, commente-je.
Et je suis ravi de mon effet parce que je m’attendais très exactement à voir la lisière de son masque se colorer de rouge et il se cache derrière le livre dans la seconde tandis que je réprime un sourire de victoire.
Rinko me regarde avec des yeux ronds :
- Tu as mangé du lion ou quoi ? se marre-t-il.
- J’ai un sale caractère, désolée de te l’apprendre, pouffe-je.
- J’y ai déjà gouté deux ou trois fois, réplique-t-il.
- Oui c’est vrai, admets-je en riant.
- Kakashi aussi a un sale caractère, alors tâchez de ne pas vous entretuer.
Il lance un petit regard vers lui, essayant de l’inclure, plein d’espoir d’arranger les choses et ça me fait encore de la peine :
- On verra pour ça, grogne-je.
Kakashi abat son livre sur son ventre :
- J’aimerais bien voir ça ! s’exclame-t-il.
- Je me bats quand tu veux ! feule-je.
Rinko éclate de rire et je crois voir un éclat d’amusement passer sur le visage de Kakashi, dur à dire, il est tellement planqué.
- Calme-toi trésor, tu fais deux têtes de moins que lui, tempère-t-il.
- Et alors ! Je n’ai pas peur de lui ! réplique-je.
- J’aurais peur à ta place, dit-il un peu plus sérieusement.
- Crois moi Rinko, tu ne me connais pas encore assez. Je te garantis que je le mets au tapis en une seconde, m’agace-je.
Et le pire, c’est que c’est vrai. Ma capacité à brouiller les esprits est l’une des « techniques » les plus puissantes possibles. En combat singulier, un contre un, je suis redoutable puisque je peux immobiliser mon adversaire pendant un petit laps de temps. Que ce soit le meilleur kage ou cet idiot de Kakashi, j’ai une quinzaine de secondes pour le mettre au tapis et lui planter mon kunaï dans la gorge.
- Non mais elle rêve ! Tu me ramènes une cinglée cette fois ! s’écrie Kakashi en se redressant.
Je plisse les yeux, je suis tentée de l’étourdir juste pour le faire taire et qu’il sache que j’ai raison, mais Minato ne serait vraiment pas fier, surtout pour une querelle aussi enfantine.
- Complétement cinglée oui, dit Rinko en me couvant des yeux.
- Je vous laisse, j’ai eu mon quota de mauvaise humeur pour aujourd’hui, siffle-je.
- Je te rejoins dans ta chambre dans la soirée, dit Rinko gentiment.
- C’est ça, va-t’en ! Que j’ai la paix ! m’attaque encore Kakashi.
Quel con ! Je pars en claquant leur porte et trottine jusqu’à ma chambre en grommelant.
*
Je suis tellement agacée, ça me prend jusqu’aux tripes. Kakashi est vraiment « particulier » comme le souligne Minato. Particulièrement con oui. Je n’en reviens pas du cirque qu’il fait depuis ce matin après avoir été adorable et bien élevé comme tout l’autre soir.
Je me jette dans mon lit et fixe le plafond en fulminant. J’ai envie d’y retourner, j’ai envie de le confronter, de lui demander comment il a pu passer de charmant à con, mais je ne peux clairement pas aller dire une chose pareille devant Rinko, ce serait carrément bizarre. C’est déjà carrément bizarre que nous ne lui ayons pas dit tout de suite que nous avions passé du temps ensemble et pas simplement que Sakura nous avait « présentés ».
C’est dingue qu’il se comporte comme ça avec Rinko en plus, ce n’est quand même pas de sa faute, pratiquement tout le monde sort avec quelqu’un, Kakashi n’a pas à lui en vouloir de se trouver une copine bon sang.
Peut-être qu’il l’a un peu trop habitué aux plans d’un soir sans suite… cette idée m’agace encore plus. J’aurais préféré que mon copain ne se soit pas fait tout Konoha, qu’est-ce qu’ils sont agaçants tous les deux !
Entre un qui ne peut pas garder son caleçon en place et l’autre qui fait carrément la gueule parce qu’il n’est pas fichu de baisser le sien pour se trouver quelqu’un ! Ma vie était bien plus agréable sans homme tiens.
Je fouille dans mon sac pour trouver mon livre, puis m’allonge avec dans mon lit, ça me détendra suffisamment.
*
Il est vingt-deux heures lorsque Rinko débarque dans ma chambre et ma colère est complétement redescendue. Il est en short, je suppose qu’il vient de se laver.
Il se glisse contre moi dans mon petit lit pour me prendre dans ses bras.
- Ça va mieux entre vous ? demande-je.
- Ce n’est pas dingue. Je ne sais pas ce qui lui prend, il ne m’a jamais fait un coup pareil… On dirait qu’il m’en veut, je ne comprends pas.
- Peut-être parce qu’il t’en veut, ronchonne-je.
- Impossible, il n’aurait aucune raison.
Je caresse son bras, me demandant si je dois lui dire ce que j’en pense. J’ai peur de jeter de l’huile sur le feu, mais je déteste le voir comme ça.
- J’y ai réfléchis… je pense qu’il t’en veut parce qu’il a peur que tu passes moins de temps avec lui, quand on y pense, c’est la seule option et elle est plutôt logique.
Il pose sa tête au creux de mon cou en réfléchissant un peu.
- Tu n’as pas tort. C’est vrai que ça fait sens, surtout en considérant que je lui ai dit que cette fois, je sentais que c’était différent, que j’espérais que ça marche vraiment entre nous…
Je rougis un peu de sa déclaration, bien contente qu’il ne puisse pas me voir avant d’ajouter :
- Et puis regarde, si je n’étais pas là, tu serais probablement en train de discuter avec lui, alors qu’il se retrouve tout seul…
- Oui et bien je lui ai largement laissé le temps de me parler. Il ne me décroche pas un mot depuis que tu es partie, râle-t-il.
Je ne peux m’empêcher de rire.
- Quoi ? demande-t-il en se redressant avec un petit sourire.
- Vous me fatiguez avec vos problèmes de gosses. On dirait deux gamins, pouffe-je.
- N’importe quoi, dit-il en commençant à rire.
- Bien sûr que si, tu es malheureux comme tout parce que ton petit copain ne veut plus te parler dans la cour de récrée, le taquine-je.
- Arrête ! dit-il en riant franchement.
- Oulala, tu as une « amoureuse », ça ne plait pas à Pakkun parce que les filles c’est dégoutant, plaisante-je.
Il rit encore avant de me sortir son sourire de carnassier et je lève déjà les yeux au ciel.
- Je trouve les filles très bonnes, au contraire ! fanfaronne-t-il.
Sa remarque m’agace immédiatement. Sous-entendre une chose pareille devant moi, ce n’est pas très fin franchement. Et il ne voit même pas le problème ce mufle.
- Et arrête de l’appeler Pakkun, c’est bizarre maintenant que tu es au courant, c’est quand même pratiquement son chien, se marre-t-il.
- Oui et bien il a un caractère de chien ton ami, réplique-je.
- Ça je ne te le fais pas dire trésor. Pas avec moi d’habitude, mais bon.
- Ça lui passera, dis-je en caressant sa tête.
Il se redresse alors, à quatre pattes au-dessus de moi :
- Et si nous redevenions un peu frivoles ? demande-t-il.
J’hausse un sourcil en voyant ses yeux qui s’excitent.
- Frivoles ? demande-je.
Il passe ses mains sous mon haut pour caresser mon ventre, histoire de m’indiquer ses envies.
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Le chapitre suivant est classé +18 car il contient des parties osées, mais il peut être sauté si vous ne souhaitez pas lire des chapitres lemon. Je m’arrange pour qu’ils avancent le moins possible l’histoire afin que vous ne ratiez pas grand-chose.