L'histoire d'amour de Kakashi Hatake
Chapitre 130 : La fête de la victoire ! Partie 2
3456 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour 15/04/2025 10:16
Nous manquons de tomber, tanguant sur nos pieds et j’éclate encore de rire.
- Mesdames et messieurs, la fine fleur des jonin de Konoha ! pouffe-je.
Notre groupe est plié en deux de rire en nous voyant comme ça, et Saori nous défie de marcher droit mais nous lui rions au nez, proclamant que nous sommes bien assez en état pour faire un vrai défi.
- Très bien alors faites déjà une course autour du centre du village, sans vous casser la figure, ajoute-t-elle avec un petit air supérieur.
- Tomber est éliminatoire ?! m’exclame-je.
- Oui ! rétorque Saori.
- Non ! Absolument pas ! intervient Sakura.
- De quoi tu te mêles ? plaisante Saori.
- Je ne risque pas de rater l’occasion de voir Kakashi senseï et Gaï senseï manger le trottoir ! glousse Sakura.
- Tu as raison finalement, la chute n’est pas éliminatoire ! annonce Saori.
Nous nous lançons donc dans notre course folle, riant comme deux bossus. Je vais tellement vite et je suis tellement alcoolisé que tout devient rapidement flou autour de moi. C’est bien simple, je ne vois rien, si ce n’est Gaï sur ma gauche qui galère autant que moi tandis que nous butons plusieurs fois l’un contre l’autre, incapables de courir en ligne droite.
Nous percutons alors de plein fouet un groupe de fêtards qui sort d’une échoppe, nous retrouvant tous les deux sur les fesses avant même la fin de la première ligne droite. Plusieurs personnes du groupe sont tombées sous le choc de l’impact et nous rions tous ensemble en nous excusant mutuellement.
Lorsque Gaï tente de leur expliquer ce que nous faisions, remontant à notre enfance et notre rencontre et que je vois le visage des ninjas qui le regardent comme s’il était cinglé, je ris tellement que j’en tombe à la renverse, m’écrasant sur le dos en plein milieu de la rue, secoué par mes rires.
Notre groupe initial, complétement euphorique et curieux de me voir comme ça, nous rejoint à toute vitesse.
Lorsque je croise les yeux moqueurs d’Hanako qui me regarde, je ris encore plus, j’ai l’impression d’extérioriser des années et des années de rires contenus. J’ai l’impression de vivre vraiment pleinement ma vie depuis que je suis mort, d’apprécier cent fois plus les gens que je côtoie.
- Mais qu’est-ce qu’il prend à Kakashi senseï ?! Depuis quand rit-il autant ?! Depuis quand est-il si drôle ?! s’exclame Naruto.
- Il est toujours comme ça, simplement il vous le montre à vous aussi maintenant, répond Hanako en me souriant.
- Impossible, se moque Sasuke.
- Possible ! affirme Rinko en hochant la tête pour appuyer les dires d’Hanako.
Je suis toujours étalé par terre tandis que Gaï, imperturbable, continue son récit avec sérieux en racontant nos premiers défis à ses interlocuteurs, qui s’en fichent comme de leurs premiers kunaï mais qui l’écoutent poliment, me faisant retomber dans l’hilarité.
Bon sang, mais qu’est-ce que c’est que cette situation.
Gaï m’attrape pour me redresser contre lui avec force, m’écrasant dans l’étreinte de ses bras en commençant à pleurer :
- Tu te rends compte Kakashi ?! Tu m’as sauvé, tu as botté le cul de ces petits cons pour me venir en aide, tu es vraiment le meilleur, sanglote-t-il en me serrant plus fort.
- Ce n’est rien Gaï, dis-je en retenant mes rires.
- Qui donc peut se vanter d’avoir un aussi bon ami ? pleurniche Gaï.
- Moi ! s’exclame Rinko joyeusement.
- Oh toi tais-toi ! Tu le connais à peine, ça fait vingt-cinq ans que Kakashi est mon meilleur ami !
Rinko rit aux éclats, m’emportant avec lui. Je suis tout de même très touché par ce que vient de dire mon « éternel rival » et j’ai envie de lui prouver de façon très concrète mon affection pour lui.
- Dis-moi Gaï, que dirais-tu d’être mon deuxième témoin de mariage ? propose-je alors.
Il tourne la tête vivement et un grand sourire s’épanouit sur ses lèvres.
- Avec plaisir mon éternel rival ! s’exclame-t-il en retrouvant son panache.
Je fais un petit geste aux ninjas toujours assis avec nous pour leur dire de vite s’en aller et ils obéissent rapidement en riant de soulagement.
- Il s’agirait peut-être de vous relever vous aussi, glisse Sasuke en réprimant un sourire.
Nous sautons sur nos pieds, toujours accrochés l’un à l’autre.
- Pas de vainqueur alors, glisse sournoisement Saori.
- J’ai déjà tout gagné il y a vingt-cinq ans, reprend Gaï en se remettant à pleurer.
- Je ne savais pas que vous aviez l’alcool triste Gaï senseï, pouffe Sakura.
- C’est un enfer, chaque fois qu’il boit il est dans cet état, soupire Neji.
- D’habitude, il pleure avec Lee, souligne Tenten en souriant.
- Gaï senseï, c’est magnifique d’avoir un ami comme ça, sanglote alors Lee en prenant son senseï dans ses bras.
- Et voilà, commente Tenten.
- J’espère que Neji et moi seront exactement comme vous dans vingt-cinq ans, quel exemple ! pleure d’admiration Lee.
- Dans cet état ? J’espère bien que non ! se récrie Neji déclenchant l’hilarité générale.
- En effet, j’arrête de boire pour ce soir, annonce-je.
Je laisse Gaï et Lee à leurs émouvants discours sur l’importance de l’amitié en retournant parmi notre groupe pour me moquer d’eux avec eux.
Notre groupe se remet ensuite en marche, sautillant presque dans les rues euphoriques. Les lumières dansent autour de moi, indistinctes, mes pas me paraissent légers comme tout, ma joie explose dans mon cœur tandis que je suis le mouvement, me laissant porter.
Nous continuons d’errer comme ça, allant de festivité en festivité, riant et discutant avec les ninjas que nous croisons.
Les filles nous trainent doucement mais sûrement dans une ruelle où des habitants font un joyeux spectacle, jouant de la musique à tue-tête, faisant danser la ruelle entière.
Saori tire Rinko par la main qui la suit sans se poser de question, entrainant tout notre groupe derrière eux pour nous emmener près des instruments où ils se mettent à danser. Je ris encore et encore en regardant Rinko danser avec Saori, puis un ami à lui, puis des gens qu’il ne connait même pas. Cet homme est la représentation même de la joie et de la bonne humeur.
Je ricane en regardant Sakura tenter de convaincre Sasuke qui refuse tout net.
- Tu es vraiment un imbécile Sasuke. Moi j’emmène Hinata, annonce Naruto.
Hinata ouvre de grands yeux apeurés mais amoureux tandis qu’il l’entraine avec lui pour se joindre aux autres danseurs.
Shikamaru lance un petit regard à Temari, se demandant sans doute si elle va l’y forcer elle aussi.
- J’espère que tu plaisantes ? raille-t-elle en croisant les bras.
- Je n’ai pas dit que je voulais danser ! se défend-il avec vigueur.
- Il y a plutôt intérêt ! Je suis une combattante ! réplique-t-elle.
- Et alors ! Bougez-vous les deux ! s’exclame Ino en les trainant de force avec elle et Saï qui nous a rejoint, les faisant râler allègrement.
Choji suit le mouvement, entrainant à son tour Tenten qui couine.
- Moi aussi je suis une combattante ! réplique-t-elle.
- Et bien ce soir les combattants dansent il faut croire, sauf le mien, râle Sakura en boudant.
- Pas besoin d’eux ! s’exclame Hanako en tirant Sakura par la main qui retrouve le sourire.
Je me retrouve avec Sasuke et Neji, observant nos amis qui dansent et rient tous ensemble.
- Qu’est-ce que tu fou mon lapin ! La vie c’est maintenant ! me crie Rinko en faisant tourner Sakura d’une main et Saori de l’autre.
Je souris doucement. Hanako ne prend même pas la peine de me regarder, bien trop sûre d’elle que je ne vais pas venir. Mais la vie, c’est maintenant, je le sais désormais.
Alors je me glisse jusqu’à elle et lorsque je pose mes mains sur ses hanches pour la retourner, ses yeux s’agrandissent sous la surprise.
J’attrape sa nuque d’une main et passe mon autre bras autour de son dos, la tirant contre moi :
- Ne me dis pas que tu vas danser Kakashi ? s’exclame-t-elle en riant.
- Si… à ma façon, à mon rythme, avec ma partenaire, réplique-je doucement.
Elle passe ses bras derrière ma nuque en me faisant un de ses plus beaux sourires tandis que nous entamons un slow, calme et tranquille, absolument pas en rythme ni en accord avec la musique mais elle a l’air plus heureuse que jamais. Nous collons nos fronts l’un contre l’autre, ignorant les autres qui se moquent de nous, profitant de notre moment.
Ils essaient de venir nous remuer, nous faire bouger plus vite, mais Hanako s’énerve carrément.
- Mais laissez-moi profiter d’une danse avec mon Kakashi ! feule-t-elle à Saori et Sakura.
- Une danse… tu parles ! se moque Rinko.
- Déjà qu’il danse, vous exagérez de les embêter ! intervient Hinata.
Hanako lui sourit avant de venir reposer son front contre le mien.
- Merci, me murmure-t-elle.
- De ?
- De me faire danser. A ta façon, à ton rythme, me cite-t-elle gentiment.
- C’est tout ce que je peux t’offrir, dis-je en riant.
- Je n’ai besoin de rien d’autre, répond-elle.
Je me penche pour l’embrasser tandis que nous continuons notre étreinte dansante, plus serrés que jamais.
L’alcool redescend doucement depuis que j’ai arrêté de boire, mais je me rends compte que je reste désinhibé pour la simple et bonne raison que je suis en train d'embrasser férocement Hanako devant tout le monde en en ayant rien à faire.
Les autres se mettent à siffler comme des gamins et je sens Hanako qui rougit furieusement mais je ne me détache pas d’elle, je m’en fiche, je veux juste me perdre sur ses lèvres, sentir la caresse de sa langue, apprécier d’être en vie avec elle à faire la fête.
Je la tiens tellement fermement contre moi, absorbé par sa douceur que j’en oublie tout le reste. Nous nous embrassons comme si nous étions seuls, chez nous. La musique m’assourdit, me donnant l’impression que nous ne sommes pas entourés et je deviens plus entreprenant encore.
Elle est à bout de souffle et j’adore ça, j’adore la sentir respirer rapidement sur ma peau, j’adore sentir ses bras qui se serrent autour de mon cou, sentir sa langue et ses dents qui deviennent plus taquines avec moi.
Et ce que je préfère par-dessus tout, c’est lorsque nos regards se croisent de temps en temps, lorsque nous ne pouvons plus nous empêcher de nous dévorer du regard, que je vois ses yeux à peine entrouverts, entourés de ses longs cils sombres et ses iris complétement noirs de désir.
Je gronde furieusement lorsqu’une main s’abat sur mon épaule, tournant vivement la tête, prêt à arracher celle de celui qui ose venir me déranger.
Je fusille Rinko du regard qui éclate de rire tandis qu’Hanako me murmure de sa petite voix enchanteresse :
- Chut, tout doux…
Elle m’apaise immédiatement, comme d’habitude, calmant aussi vite mes nerfs qu’elle peut les exciter. Cette femme possède vraiment un pouvoir surprenant sur moi qui ne manque jamais de m’étonner et je me plonge dans ses yeux remplis à ras bord de luxure tandis qu’elle s’agite toujours contre moi.
- On rentre ? demande-t-elle.
- Si tu veux, m’étonne-je un peu.
Elle aime faire la fête plus que ça d’habitude.
- Tu en as déjà marre ? demande-je.
- Non, je n’en ai pas marre, mais j’ai envie d’être rien que tous les deux, roucoule-t-elle
Je me penche pour l’embrasser encore un peu et lorsque j’arrive à me détacher d’elle, elle tente de dire au revoir à nos camarades qui la taquinent carrément, m’agaçant.
- Une envie soudaine de rentrer après un baiser intense… fanfaronne Rinko.
- La ferme, vocifère-je tandis que Naruto éclate de rire, me gênant encore plus.
- C’est à se demander ce qu’ils vont bien pouvoir faire, glisse Saori en riant.
Je la regarde mais tourne ma langue dans ma bouche, elle m’a tout de même sauvé la vie, je ne vais pas lui prendre la tête.
- Kakashi senseï a une fiancée maintenant, il faut s’y faire, aussi bizarre cela paraisse, nous embête Sakura.
Hanako plonge son regard dans le mien, les mains sur mes joues, pour me calmer, m’ordonnant de rester sage silencieusement.
- Ah ça, ils ne rentrent pas jouer au scrabble si vous voulez mon avis, continue Rinko.
- Ils vont sans doute appliquer une ou deux pages des écrits de Maitre Jiraya, pouffe Sakura.
- Il faut dire qu’il doit les connaitre par cœur à force, plaisante Shikamaru.
- Je vois le genre ! Ils ne doivent pas s’ennuyer en effet ! s’exclame Temari.
Hanako sourit en sentant mes mâchoires se contracter sous ses doigts et je ferme les yeux.
- Laissez-nous tranquille ! dit Hanako en riant.
- Hors de question ! s’insurge Sakura.
- Si vous continuez je le laisse s’énerver, il prend déjà sur lui, menace-t-elle en réponse.
- Laisse-le donc ! crie Rinko en riant comme un bossu.
- Parle pour toi ! Je ne tiens pas à me faire engueuler par Kakashi senseï ! réplique Naruto.
- Allez, ça suffit où je lâche la bête ! dit sévèrement Hanako en passant doucement ses pouces sur mes mâchoires pour les détendre.
Elle fait rire nos camarades qui nous laissent finalement tranquille.
Elle prend ma main et m’entraine avec elle, prenant le chemin de la maison en se blottissant contre moi tandis que je l’attrape par la taille.
Elle marche tranquillement, un petit sourire aux lèvres, regardant avec des yeux brillants les lumières et les festivités autour de nous.
- Une soudaine envie d’être seuls ? demande-je pour prendre la température.
- Je t’ai perdu pendant trois semaines mon amour, j’aurai sans doute besoin d’un peu plus de temps seuls à seuls que d’habitude avant de reprendre une vie normale, répond-elle tranquillement.
Je promène mon regard sur les habitants joyeux qui trinquent et éclatent de rire à tous les coins de rues :
- Et pourtant… c’est désormais ce que nous aurons. Une vie normale… C’est dingue d’imaginer une chose pareille après ces derniers mois. Les patrouilles redeviendront calmes, les journées ennuyeuses… plaisante-je.
- Tu trouves la vie ennuyeuse avec moi ? s’agace-t-elle faussement.
- J’ai parlé des journées, pas de mes soirées, réplique-je.
Elle glousse un peu tandis que j’embrasse son front furtivement.
- Dans le fond tu as raison. La routine va reprendre, l’hôpital, les journées classiques… pouvoir me balader hors de Konoha, les missions calmes et pacifiques… soupire-t-elle.
- Il ne tient qu’à nous de rendre notre vie incroyable désormais, dis-je.
- Tant que je suis avec toi, ma vie sera incroyable, ronronne-t-elle en me regardant avec amour.
- La mienne aussi, réplique-je.
- Alors rentrons chez nous, j’ai déjà deux ou trois idées pour rendre notre nuit passionnante, pouffe-t-elle.
J’éclate de rire, faisant écho à la joie générale du village.