L'histoire d'amour de Kakashi Hatake
Elle embrasse doucement mes lèvres par-dessus mon masque et tout mon corps s’affole j’ai tellement envie de l’embrasser, j’ai besoin de sentir ses lèvres contre les miennes, de sentir son goût sur ma langue, je me tends plus encore tandis qu’elle recommence, de façon plus appuyée. Je serre mes bras autour d’elle, elle n’est plus assez proche.
- Enlève-le, murmure-je incapable de détacher mes bras de son dos.
Elle tire rapidement sur mon masque et nos lèvres se rejoignent enfin. Je glisse ma langue contre la sienne, explosion de sensation, bonheur brut et précieux. Je l’embrasse passionnément, comme si nous étions seuls alors que nous sommes entourés par des dizaines de personnes mais je m’en fou.
Justement, nous sommes tellement nombreux sur cette terrasse que personne ne fait attention au couple qui s’embrasse dans un coin, tout le monde boit et rigole avec les autres et je suis épaté de constater que personne ne nous regarde, je le sentirais à coup sûr. Enfin peut-être pas alcoolisé comme ça ceci-dit. Tant pis.
J’approfondis notre baiser, posant une main contre sa nuque et l’autre sur sa cuisse que je caresse, tandis que mon excitation grimpe en flèche. Il n’y a plus qu’elle, il n’y a plus que nous, dans notre bulle où je me réfugie sans cesse, je l’aime tellement, c’est dévorant, c’est divin.
Comment cela peut-il être ma vie. Avant, j’aurais sans doute déjà été au lit en train de lire, à croire que ma vie me convenait, à savoir que je n’étais pas heureux. Et je suis là, entouré par tous ces gens que j’aime et cette fille que je vénère plus que tout.
Cette fille qui m’a fait découvrir des plaisirs dévorants. Je glisse ma main sous sa robe et elle rougit, je sens son visage qui chauffe contre le mien et son cœur qui accélère doucement. Je mords sa lèvre, tirant dessus, tandis que nous nous regardons à travers nos yeux mi-clos brûlants. J’ai envie d’elle, j’ai envie d’elle maintenant, ça me mange de l’intérieur.
J’embrasse doucement sa mâchoire en direction de son cou et lorsque je plonge dans celui-ci, je le suce, serrant sa cuisse dans ma main, la faisant gémir tout doucement.
- Je veux t’emmener dans la chambre, murmure-je.
Elle gémit encore lorsque je dis ça et son pouls s’affole, je mords le creux de sa gorge, je n’en peux plus, je vais l’y emmener tout de suite. J’entends quelqu’un qui s’approche de nous, visiblement mes sens de détection sont hors service et toute l’assemblée pourrait bien être en train de nous dévisager. Je n’arrive pas à arrêter mes baisers dans son cou pour autant et c’est avec soulagement que j’entends la voix de Rinko :
- Tu peux pas profiter un peu des gens qui sont là, Hanako tu la vois tous les jours, se plaint-il.
- Dégage, réponds-je simplement en continuant de la manger avidement.
- Allez viens avec moi, j’ai envie de passer la soirée avec toi, insiste-t-il.
Hanako rigole et me pousse doucement.
- Passe la soirée avec lui, je crois que tu lui manques, tu m’auras toute la nuit, ajoute-t-elle tout doucement à mon oreille.
- Je ne peux pas attendre, dis-je en mordant sa lèvre furieusement.
Elle rougit en regardant Rinko du coin de l’œil. Je m’en fiche éperdument. Il a franchement intercepté pire entre nous et ça ne m’avait déjà pas dérangé. J’ai tellement confiance en lui, je lui dis tout, il sait tout et je n’ai honte de rien.
Il me cale un verre dans la main et m’entraîne avec lui vers les ninjas de Minna qui se sont mélangés à mes amis des forces spéciales. Nous passons un moment avec eux et je ne compte plus les verres que Rinko me tend, plus je bois plus je trouve tout le monde hilarants, et plus je ris à n’en plus pouvoir. Particulièrement lorsqu’il leur raconte à tous l’histoire de notre amitié, complétement déformée et humoristique. Il tient son public au bout de ses lèvres, tout le monde l’écoute avec attention et rigole toutes les trente secondes, ce mec est incroyable, j’ai l’impression qu’il séduit toujours tout le monde, c’est un vrai talent. Où qu’on aille il devient ami avec tous les ninjas qui le côtoient plus de cinq minutes.
Si j’étais Hokage je le nommerais immédiatement comme commandant de liaison dans les affaires interpays ou une connerie comme ça, j’inventerais un poste rien que pour lui. Son charisme est tellement puissant, quel atout, que fou-t-il dans les renseignements, il devrait être en pleine lumière pas planqué parmi les espions comme moi.
Lorsque nous nous levons pour aller remplir nos verres, nous ne marchons plus très droit et ça nous amuse beaucoup.
Je le regarde pensivement tandis qu’il me remplit un verre en racontant n’importe quoi, que ce verre est le verre de l’amitié ou je ne sais quelle bêtise. Je pose une main sur son épaule :
- Si j’étais Hokage, je créerais un poste juste pour toi, dis-je.
- Pardon ? s’exclame-t-il en riant.
- Oui, je te nommerais commandant des liaisons interpays.
- Tu sais que ça n’existe pas, glisse en riant la petite voix d’Hanako qui passe par là.
- Je créerais le poste je viens de dire ! m’exclame-je.
- Fais gaffe à ce que tu dis mon pote, parce que tu risques bien de finir Hokage !
Je ris.
- Peut-être bien, mais méfie-toi aussi alors, réplique-je.
- Pourquoi ça ?
- Parce que je te nommerais immédiatement comme mon second en plus, réponds-je comme si c’était évident.
Je vois au fond de ses yeux qu’il est profondément touché, ça m’étonne qu’il ait l’air si surpris, je l’ai naturellement tout de suite pris comme second à Minna. Pourquoi doute-il de mon affection et de mon estime pour lui.
- Tu es mon frère tu le sais ça ? demande-je d’une voix plus que sérieuse.
Il me regarde étrangement comme s’il pensait que je me moque de lui mais je soutiens son regard.
- T’es mon frère aussi Kakashi, répond-il en me prenant dans ses bras.
Nous nous serrons l’un contre l’autre et absolument toute la terrasse se moque de nous, alors nous nous détachons en riant comme des bossus avant de retourner nous assoir et je sens deux petites présences qui s’installent de chaque côté de moi.
- Alors Kakashi senseï ! Vous faites des câlins à vos amis maintenant ! s’exclame Naruto.
- Pas que !
Je prends Naruto dans mon bras gauche, Sakura dans mon bras droit et je les presse tous les deux contre moi, je les aime tellement.
- Mon équipe de Minna, je vous présente mes petits. Mes petits, mon équipe de Minna. Il doit y avoir le troisième qui fait la gueule un peu derrière nous, ajoute-je avec un mouvement de menton vague.
J’entends le petit rire de Sasuke en arrière et Sakura et Naruto se jettent un regard en riant.
- On a drôlement bien fait de venir le voir je crois, pouffe Sakura.
- Mais bien sûr que oui ! J’adore quand vous venez, assure-je.
- Qu’est-ce que vous entendez par vos petits ? demande un ninja de Minna.
- Kakashi senseï est notre senseï ! s’exclame Naruto.
- Ça fait longtemps que ce n’est plus notre senseï, mais nous le considérons toujours comme tel, ajoute Sakura en souriant.
- C’est chouette de conserver de bons liens comme ça, dit gentiment un ninja.
Je les regarde l’un après l’autre.
- En fait, je ne les considère pas vraiment comme mes élèves.
- Ah bon ? s’étonne Naruto.
- Bien sûr que non, dis-je.
- Alors vous les considérez comment ? demande l’un des ninjas.
Je prends le temps d’y réfléchir quelques secondes.
- C’est compliqué, je les aime, nous ne sommes pas du même sang et j’ai plutôt l’âge d’un très grand frère, mais je me sens paternel avec eux, pas fraternel, je ne sais pas si quelqu’un a déjà ressenti une chose pareille mais c’est ce que je ressens, dis-je, en toute honnêteté.
Sakura et Naruto me dévisagent comme s’ils ne me connaissaient pas tandis que deux mains s’abattent sur mes épaules.
- Moi Kakashi, je ressens la même chose pour toi, tu es comme mon fils et c’est un honneur de savoir que tu tiens à Naruto de la même façon, dit Minato.
Je lève le nez et je regarde Minato en souriant.
- Vous êtes mon seul père vivant depuis bien longtemps senseï, lui dis-je.
- Je vous aime moi aussi Kakashi senseï ! s’exclame Naruto en me serrant fort contre lui.
- Et moi aussi, renchérit Sakura en me serrant à son tour.
Minato nous encadre de ses bras pour se joindre au câlin et je ris, profondément heureux.
C’est n’importe quoi, je ne contrôle rien, je ne contrôle aucun de mes gestes, aucune de mes paroles et tout le monde autour de nous nous regarde en riant. Certains se moquent, d’autres ont une réaction disproportionnée comme Gaï et d’autres me regarde avec tendresse, une autre en fait.
Je quitte notre étreinte quasi-familiale pour aller la prendre dans mes bras. Comment ai-je pu un jour dire à cette fille que j’étais seul, ça me brise le cœur. Elle est vraiment seule, pas moi, elle n’aspire qu’à de l’amour et une famille tandis que j’avais tout ce qu’il fallait autour de moi et que je le rejetais, je suis honteux. Je glisse mes lèvres au creux de son oreille pour lui murmurer :
- Tu ne seras plus jamais seule mon ange, je suis ta famille.
Elle me regarde avec tellement d’amour et de joie avant de m’embrasser, ça me fait fondre. Je la penche en arrière pour l’amuser. Lorsque je la relâche, Naruto vient la prendre dans ses bras, il la serre fort contre lui sous mes yeux attendris. Ce gamin a tellement de bon en lui, tellement d’amour et de bienveillance.
- Je ne te connais pas depuis longtemps Hanako, mais je t’aime déjà. Tu fais partie de ma famille toi aussi désormais, dit-il en la serrant.
Je vois les yeux d’Hanako s’emplir de larmes tandis qu’elle le serre plus fort en lui répondant :
- Si tu savais comme ça me touche Naruto, tu es l’une des personnes les plus touchantes que je n’ai jamais vu. Depuis que Kakashi nous a présenté, je te considère un peu comme son fils et maintenant un peu comme le mien, et je serai toujours là pour toi, quoi qu’il arrive, dit-elle doucement en le serrant maternellement contre elle.
Elle a tellement d’amour à donner, elle serait une mère si aimante et incroyable. Ils échangent encore quelques paroles puis Naruto rejoint Rinko qui l’appelle.
- Tu vois pourquoi c’est mon préféré, pouffe-t-elle en essuyant une larme de sa joue.
Je ris et je la reprends contre moi.
- C’est un peu mon préféré aussi, j’imagine, dis-je.
- Kakashi ! s’indigne-t-elle.
- Je les aime tous les trois, vraiment, mais Naruto c’est différent, peut-être à cause de mon lien avec Minato, mais il est vraiment comme un fils à mes yeux. J’imagine très bien Sakura et Sasuke construire leur vie et s’éloigner de moi, fonder leur famille et être heureux et c’est tout ce que je leur souhaite. Mais Naruto c’est différent, j’ai l’impression qu’il m’emmènerait ses enfants pour que je les vois et que je les connaisse, qu’on se retrouvera toujours autour de repas, à les voir évoluer. Je ne sais pas, je suis véritablement lié à cette famille.
Je lui prends la main et je l’entraîne à l’écart.
Vers le cerisier au fond, la terrasse s’enfonce le long de la maison, nous isolant des festivités qui ont lieu majoritairement sur le devant vers la porte d’entrée et même un peu à l’intérieur désormais.
Il y a quelque chose qui me travaille depuis cet après-midi et l’alcool me donnant du courage, je voulais lui en parler en tête à tête.
- Hanako, quelles dates pensais-tu ajouter sur notre porte-clé ? demande-je.
Elle rougit violemment encore une fois et baisse les yeux, elle ne s’attendait pas à ça.
- Je… je ne sais pas, ment-elle.
- Je suis sûr que si, insiste-je.
Elle se mord la lèvre et son cœur tambourine dans sa poitrine. Je la connais par cœur et je sais qu’elle ne me le dira pas, mais j’ai peur moi aussi, nous n’avons jamais abordé ce sujet, et peut-être que je me trompe totalement. Je mordille ma joue, nous sommes serrés l’un contre l’autre mais aucun de nous ne regarde l’autre. Parfois il faut se lancer, quitte à se planter non ? Je ne sais pas. Je lui lance une perche et on verra.
- Je crois qu’il y a des dates que j’aimerais ajouter si ça se présentait et que tu en avais envie, murmure-je en rougissant un peu.
Elle redresse brusquement la tête, les yeux écarquillés. Elle a l’air choquée. Je ne comprends pas trop si c’est positif ou négatif. Son cœur bat a une telle vitesse que je commence presque à m’inquiéter.
- C’est vrai ? souffle-t-elle.
- Si tu en avais envie oui, sinon ce n’est pas grave, continue-je incertain.
- J’en ai envie, murmure-t-elle.
Cette fois c’est moi qui suis choqué. C’est une discussion lunaire, sommes-nous réellement en train d’aborder un sujet aussi sérieux sans même se le dire vraiment. Et si nous parlions de choses différentes ? Je commence à m’inquiéter.
- Et… combien de dates aurais-tu envie d’ajouter ? demande-t-elle sans me regarder.
- Peu m’importe, autant que tu le désireras, réponds-je.
- Une ou deux, dit-elle en rougissant encore.
- Ça me va très bien. Tu sais déjà nous deux c’est plus que ce que j’imaginais pour moi alors… ajouter des dates… ce n’est que du bonus dans ma vie parfaite, dis-je.
Une larme roule sur sa joue, me rassurant en me confirmant que nous parlons bien de la même chose.
- Et tu … tu sais quand tu aurais envie d’ajouter ces dates, demande-t-elle.
- Quand tu le voudras, quand ça viendra, peu m’importe, réponds-je.
Elle se dresse sur la pointe des pieds pour m’embrasser entre ses larmes, passant ses bras autour de moi, fébrile comme tout. Je lui rends son baiser au centuple, me perdant dans notre amour inconditionnel qui nous anime depuis nos premiers moments.
La température grimpe vite entre nous, nous nous embrassons passionnément, langoureusement, nous caressant avec douceur et j'envisage carrément de nous laisser aller ici et maintenant, mais il y a quand même une petite alarme dans ma tête qui m'en empêche.
Lorsque j'entends quelqu'un venir, je me redresse en glissant mon masque sur mon nez avant de tourner au coin du mur les mains dans les poches, laissant Hanako pantelante, le souffle court, complétement étourdie par nos baisers brûlants.
- On vous cherchait commandant ! s’exclament deux ninjas de Minna.
- Mais je suis là, dis-je en les suivant tandis qu’ils retournent vers les autres avec moi en papotant.
Hanako n’est toujours pas sortie et je ris de l’imaginer, le cœur battant la chamade, réalisant ce qu’il vient de se passer et surtout, surtout, j’imagine sa petite mine froncée de quand elle est frustrée. J’ai hâte que tout le monde s’en aille.
*
Alors que je discute avec Rinko, Gaï et Naruto, on remet un verre dans ma main, mais Hanako le retire immédiatement et se dresse sur la pointe des pieds. Je me penche sur le côté, mettant mon oreille à sa hauteur :
- Tu arrêtes pour ce soir s’il te plait, chuchote-t-elle avant de m’embrasser la joue.
- D’accord, dis-je docilement.