L'histoire d'amour de Kakashi Hatake
Nous sommes passés sous ses draps, elle est lovée contre moi et je la tiens fermement. Je ne veux plus jamais la lâcher. Pourtant plus les minutes passent et plus je me rends compte que ce moment ne durera pas, même si je la suis dans sa fuite, j’ai grillé toutes mes chances d’être avec elle un jour. J’ouvre la bouche mais elle me coupe :
- Non, chut, laisse ce moment durer je t’en supplie.
Je la remonte un peu plus contre moi et j’embrasse son front longuement. Elle a les yeux fermés et la mine si apaisée, elle a l’air d’être la plus heureuse du monde en cet instant. Au bout d’un long moment elle parle :
- Kakashi, tu ne viens pas avec moi.
J’ouvre les yeux de surprise et elle continue :
- Quand je partirai de Konoha, ce sera en tant que déserteuse. Je vais commettre un acte qu’on ne me pardonnera pas ici.
Après un bien être total, un vent de panique m’envahit. J’ai l’impression que mon sang se glace.
- Hanako dis-moi tout de suite ce que tu comptes faire.
- Si je te le dis, jure-moi vraiment de ne pas m’en empêcher.
- Je ne peux pas te jurer une chose pareille sans savoir.
- Si tu me le jures, tu auras le choix de venir avec moi.
Je pèse le pour et le contre rapidement, si je lui jure non seulement je saurai mais en plus je serai avec elle même si je ne pourrai rien faire. Et si je ne lui jure pas, je ne saurai rien du tout. Le choix est vite fait en fin de compte.
- Je te jure de ne pas t’en empêcher.
- Je vais allez libérer Orochimaru.
Je me redresse d’un coup dans le lit, l’entrainant avec moi :
- Mais pourquoi ?! m’écrie-je.
Elle reste silencieuse et remonte le drap sur ses seins, l’air d’organiser ses pensées :
- Je quitte Konoha, où veux-tu que j’ailles ?
- A Suna ! A Iwa ! Même à Kumo s’il le faut !
- Kakashi, j’ai besoin d’en savoir plus, depuis qu’Orochimaru m’a fait ses expérimentations tout est différent.
- Comme quoi ?! m’exclame-je.
- Tout ! J’ai tellement plus de chakra, c’est incroyable, je le sens en moi ! Mes confusions sont encore plus précises et puissantes et je vois mieux les lignes des esprits qui m’entourent. C’est comme s’il avait tourné le bouton de sensibilité un cran au-dessus.
- Tu vas rejoindre Orochimaru pour de la puissance ? chuchote-je.
J’ai l’impression de revivre le cauchemar que j’ai vécu avec Sasuke et je repense à la triste prédiction d’Orochimaru. Je n’avais jamais imaginé que ça se réaliserait vraiment et encore moins si vite :
- Tu m’avais dit que tu n’irais pas, qu’est-ce qui a changé ? demande-je, désespéré.
- Tout a changé Kakashi !
Elle se lève furieusement en s’enroulant dans le drap.
- Rien n’a changé ! Tu ne peux pas aller le libérer il risque de te faire du mal, supplie-je.
- Rien n’a changé ? Tu te moques de moi ? dit-elle furieuse. C’est donc vraiment ça que je représentais pour toi ?!
Je me tais, j’ai bien trop peur de ce qu’elle va me dire, et j’avais raison, elle se met à hurler :
- Tu m’as quitté Kakashi ! Voilà ce qui a changé ! Tu m’as quitté sans un mot et j’ai cru mourir ! Je me suis retrouvée seule ! Sans famille…sans équipier… Sans toi… Il n’y a plus RIEN qui me retienne à Konoha et si je m’en vais, je sauverai la vie de centaines de personnes.
Les larmes dévalent sur ses joues et elle sort en claquant la porte de la chambre. Je me prends la tête dans les mains et me mets à pleurer à chaudes larmes, la culpabilité m’ouvre en deux, m’arrache le cœur et l’âme. Tout ça est entièrement ma faute.
Je me lève pour la suivre mais elle s’est déjà enfermée dans la salle de bain. J’enfile mon bas et je sors en trombe dehors. Je m’agrippe à la barrière qui longe sa terrasse surplombant les rues de Konoha et les larmes roulent sans fin sur mes joues.
Je fixe le lointain, mon cerveau est vide, ma vie est vide. Je l’ai plus blessé que je n’aurais jamais pu le faire en l’abandonnant comme ça et je ne peux même plus la récupérer. J’ai foiré sur toute la ligne et maintenant elle veut rejoindre Orochimaru. Suis-je en enfer ?
Une vieille femme passe en contre-bas et me dévisage, torse nu et pleurant le long de ma barrière comme un misérable. Je la regarde tristement et elle m’adresse un petit sourire de réconfort. Elle est gentille…j’ai peut-être déjà aidé cette femme lors d’une mission…
J’admire Konoha, puis-je vraiment quitter ce village et en devenir un ennemi recherché ? Je n’en sais rien…Le visage d’Hanako m’apparait. Je l’aime, je l’aime de tout mon cœur, mais à quel prix ?
Libérer un prisonnier de guerre… Kumo attaquerait Konoha dans l’instant si on ne la fichait pas directement dans le bingo book. Je ne peux pas parler de tout ça à Minato, il serait obligé de l’arrêter immédiatement, c’est son devoir. Et il devrait m’arrêter moi aussi pour simplement envisager de la suivre dans cette folie.
Si je ne l’avais pas laissé… nous n’en serions pas là… nous serions en train de rire sous la couette tandis que je la chatouille ou bien de lire sur son canapé pendant je la caresse. J’aurais pu avoir une vie de rêve avec une femme de rêve. J’aurais dû m’en douter. Tel a toujours été mon destin, perdre les gens que j’aime… De nouvelles larmes roulent sur mes joues.
Elle ouvre sa porte d’entrée doucement.
- J’ai cru que tu étais parti…chuchote-t-elle.
Je me tourne vers elle, elle est dans l’encadrement de la porte et elle porte sa petite robe de nuit courte en soie blanche. Elle a dû se doucher, elle est magnifique. Quand elle voit les larmes qui maculent mes joues, elle vient silencieusement dans mon dos appuyer sa tête au milieu et passe ses bras autour de mes abdos, me câlinant.
Elle finit par me tirer doucement pour que je la suive à l’intérieur et me pousse à prendre une douche pour me calmer. J’obéis et lorsque j’en sors, je suis effectivement plus calme. Elle me prête l’un de ses plus grands shorts confortables, qui me va comme un caleçon. Ça nous fait rire, comme avant et j’ai mal au cœur d’être si bien avec elle.
Elle rajoute des oreillers dans son lit pour faire un grand nid douillet, puis elle s’y installe et m’invite à la rejoindre.
- Shin ne va pas rentrer ? demande-je en m’installant à ses côtés.
- Shin ? Mais pourquoi il viendrait ? Tu as vu l’heure ? dit-elle en fronçant les sourcils.
- Je ne sais pas, à sa place je serais venu.
- Il n’est même pas au courant que je pars. Et puis tu es là il me semble.
Elle caresse doucement mon bras puis ma main.
- Dis-moi pourquoi tu veux rejoindre Orochimaru s’il te plait, je ne m’énerverai pas, demande-je.
- Je n’ai plus rien qui me retient ici comme je te l’ai dit …
- Et Shin ?
- Mais c’est quoi cette obsession pour Shin ? Tu comptes me couper la parole toutes les deux secondes ? dit-elle sévèrement.
- Pardon, je ne dis plus rien.
- J’ai envie d’avoir des réponses. Je ne te l’ai pas dit mais mes parents sont morts dans de drôles de circonstances, ils sont morts le jour de ma naissance et personne ne sait pourquoi. On les a retrouvés à côté de moi et je….
Elle se met à pleurer et je prends son visage dans une main pour essuyer ses larmes, mais je me tais, je la laisse continuer.
- Une part de moi, s’est toujours demandé si…si je ne les avais pas tués à cause de...
Elle ne finit pas sa phrase mais pointe son front du doigt. Elle sanglote doucement et je l’attire contre moi, ne pouvant plus résister je la réconforte :
- Bien sûr que non, je suis absolument sûr que ce n’est pas de ta faute, j’y mettrais ma vie en jeu.
Elle me regarde avec un petit sourire et sèche ses larmes.
- J’ai besoin de comprendre ce que c’est, comprendre qui je suis et peut-être découvrir des choses sur ma famille. Il est le seul qui pourra peut-être me donner des pistes, ou même des informations, on ne sait jamais tout ce qu’il peut savoir. J’ai besoin de le faire Kakashi, pour moi. Et par la même occasion j’empêche une guerre d’éclater. Ça vaut le coup à mes yeux.
Je la regarde, elle a l’air déterminée. J’embrasse son nez, ça fait si longtemps que j’ai envie de faire ça. Elle attend sans doute une réponse cette fois, à me fixer de ses grands yeux roses. Je réfléchis à ce qu’elle vient de me dire :
- Je comprends, je ne valide pas mais je comprends, dis-je doucement.
- C’est vrai ? demande-t-elle ses yeux s’embuant.
- Oui, je ne t’en empêcherai pas. Mais je viens avec toi.
- C’est hors de question Kakashi, tu ne vas pas quitter Konoha. Tu ne vas pas devenir un déserteur. Tu as plein de gens ici qui tiennent bien plus à toi que tu ne le crois. Que ferait Gaï sans son éternel rival ? dit-elle en riant doucement.
- Tu sais qu’il m’appelle comme ça ?
- Tout Konoha sait qu’il t’appelle comme ça.
Je ris doucement et elle m’embrasse tendrement les lèvres.
- C’était mon tour de te dire au revoir aujourd’hui, continue-t-elle.
Au moment où elle le dit je me rends compte qu’il est juste impossible pour moi de la laisser partir.
- Hanako, je suis dans les services secrets de l’Hokage, je suis bien plus formé que toi pour les mission d’infiltration en territoire ennemi. Comment comptes-tu aller délivrer Orochimaru toute seule ?
- Je ne sais pas, j’y réfléchirai en chemin.
- Je viens avec toi.
- C’est hors de question.
Elle m’embrasse encore et j’abandonne le débat, de toute façon je ne la laisserai pas partir sans moi. Je la câline silencieusement pendant un moment :
- Moi aussi j’ai cru mourir quand j’ai arrêté de te voir, confesse-je.
Elle se tend contre moi. Je sens d’ici qu’elle bouillonne de rage ce qui n’était franchement pas l’effet escompté. Elle ne répond pas tout de suite, restant dans mes bras quelques temps.
Elle se redresse subitement et je vois des éclairs au fond de ses yeux :
- Et comment va Hinari ?
Hinari ? Mais qu’est-ce qu’Hinari vient faire là au milieu.
- Elle va bien je pense, réponds-je sans comprendre.
- Tu ne lui as pas demandé au restaurant l’autre jour.
- Je ne sais pas, sans doute, je ne me souviens plus vraiment de quoi on a parlé, je pensais à toi. Tu m’as vu ?
- Oui je t’ai vu figure toi.
Je suis décontenancé par son changement de sujet et de ton. Et la voilà qui croise les bras.
- Tout va bien ? demande-je.
- Oui parfaitement bien, répond-t-elle sèchement.
Je tente de la reprendre contre moi, mais elle reste dressée comme un i, assise au milieu du lit.
- Hanako, Je suis sûre qu’elle va très bien si ça t’inquiète. La dernière fois que je l’ai vue elle allait très bien en tout cas.
- Oui je pense bien. Je sais tout le bien que tu peux faire à une femme. J’en connais quelque chose.
Je la regarde abasourdi. Mais qu’est-ce qu’elle sous-entend. Bon, je ne suis peut-être pas dégourdi en langage féminin, mais cette phrase allume quand même l’alerte rouge dans ma tête.
- Je n’ai touché personne d’autre que toi.
Elle me regarde en plissant les yeux comme pour jauger si je dis la vérité.
- Tu peux me croire, ajoute-je.
Je vois le doute s’allumer au fond de ses yeux. Comment peut-elle croire que j’ai fait quoi que ce soit avec Hinari.
- Pourquoi penses-tu une chose pareille ? demande-je.
- Je ne sais pas peut-être parce que ce n’était pas plus que ça ton amie et que je vous retrouve tous les deux en tête à tête en train de manger au restaurant.
Elle râle, mais elle est moins sûre d’elle.
- Nous étions avec Asa et Rinko. Ce sont eux qui sont allés attendre la nourriture, tu n’avais qu’à tourner les yeux pour les voir, me défends-je.
Elle baisse le regard et rougit violemment. Elle mordille l’intérieur de sa joue en réfléchissant, toujours assise en tailleur au milieu du lit.
- Hanako est-ce que j’ai déjà fait quelque chose qui puisse te faire croire que je m’intéresse à quelqu’un d’autre ?
- Non… répond-t-elle.
Elle pose les mains sur ses yeux, gênée par son pugilat. Lorsqu’elle les enlève elle est encore rouge comme une tomate.
- Ça veut dire que tu t’intéresses à moi ? dit-elle pour détourner mon attention.
- Pourquoi as-tu pensé une chose pareille quand tu m’as vu au restaurant ?
Un long blanc suit ma question puis elle avoue :
- Shin… Shin m’a dit que… Il a dit que tu avais eu une relation avec Hinari.
Elle est rouge pivoine et regarde ses mains qu’elle tortille. Je sens mon cerveau s’éteindre très nettement à cet instant :
- Il a dit quoi ? dis-je plus menaçant que je ne l’ai jamais été.
- Il m’a dit qu’Asa lui avait dit que tu avais eu un rapprochement avec Hinari … à Kumo… et que tu ne cherchais qu’à me mettre dans ton lit, je ne sais pas… je ne l’ai pas cru mais après tu n’es plus revenu me voir et ensuite je t’ai vu au restaurant avec Hinari et je…
Ses yeux s’emplissent de larmes mais je saute sur mes pieds, j’essaie d’enfiler tant bien que mal mon pantalon :
- Mais qu’est-ce que tu fais ?! s’exclame-t-elle.
- Je vais le tuer, le tuer ! dis-je d’une voix froide en cherchant frénétiquement mon haut.
Je vois rouge comme rarement, et ça tombe bien car je sais soit où il est encore soit où il dort en ce moment. Je vais aller le tuer. Elle saute du lit directement sur moi en sachant très bien que je la réceptionnerai :
- Arrête je t’en prie, tu ne comptes quand même pas réellement lui faire du mal ?
- Bien sûr que si. Au moins quelques coups bien placés, tu n’auras qu’à le soigner tout de suite, grogne-je.
Je tente de la poser mais elle s’accroche.
- Mais Kakashi tu es dingue, tu vas avoir des problèmes pour rien si tu lui fais du mal !
- Pour rien ? S’il ne t’avait pas dit ça peut être que…
Elle se lâche de mon dos subitement :
- Que quoi ? C’est toi qui as coupé les ponts entre nous, pas lui, dit-elle de nouveau plus froide.
Elle a sa petite mine triste. Je ne supporte pas de la voir comme ça, et en plus elle a raison. Je prends son petit visage boudeur entre mes mains et je l’embrasse. Au début elle reste stoïque mais plus je l’embrasse plus elle se détend et elle finit par passer ses bras autour de ma nuque. Je glisse ma langue sur ses lèvres et elle m’accepte.
Je suis vraiment trop idiot, je ne risque pas de perdre une seconde de ça avec elle pour aller mettre les points sur les i avec lui. Elle retire doucement mon pantalon en m’embrassant, pour s’assurer que je reste ici avec elle et je la suis, docile, en direction du lit où elle se rassoit.
Je suis quand même encore mauvais vis-à-vis de lui :
- J’aurais quand même bien aimé voir sa tête s’il m’avait vu débarquer avec toi en chemise de nuit qui me court derrière.
- Pourquoi ? dit-elle en fronçant les sourcils.
- Ça ne lui aurait sans doute pas trop plu de savoir que nous étions ensemble à cette heure-ci, et dans cette tenue, dis-je en désignant sa robe sexy.
- Ça ne le regarde pas vraiment, dit-elle toujours perdue.
- Quand même un peu… dis-je.
- Mais qu’est-ce que tu as avec Shin aujourd’hui ? Ça a commencé bien avant que je ne te dise pour son mensonge… dit-elle agacée en se relevant du lit.
Je la toise, elle a l’air vraiment perdue, elle ne comprend donc vraiment pas pourquoi je le ramène sur le tapis ? Ou alors elle a une drôle de conception du couple dont la fidélité me semble être l’un des piliers de base.
- Tu sors avec lui non ? demande-je.
- Mais pourquoi est-ce que tu penses que je sors avec Shin ? dit-elle en ouvrant des yeux ronds.
- Quand je t’ai demandé à l’entrainement si tu étais heureuse tu m’as répondu que tu l’étais actuellement, comme si tu parlais de lui ! m’écrie-je choqué.
- Je t’ai dit que j’étais heureuse parce que tu me tenais dans tes bras quand tu m’as posé la question ! se récrie-t-elle. Et je ne vois pas en quoi ça pourrait vouloir dire que je suis heureuse avec Shin ?
J’enregistre l’information mais leur câlin sur le canapé me saute au visage :
- Mais je vous ai vu l’autre soir au milieu de la nuit sur ton canapé, il te tenait dans ses bras et t’a porté dans ta chambre.
- Quoi ?! J’avais perdu mon matou depuis plusieurs jours et j’étais inconsolable j’ai cru qu’il était mort, il est venu me soutenir et je me suis endormie. Il m’a déposé dans mon lit avant de partir ! C’est un vieil ami Kakashi !
Je reste sans voix. Est-elle vraiment en train de me dire qu’elle ne sort pas avec lui ? qu’elle ne sort avec personne ? Je commence à sourire bêtement et elle se radoucit je le vois. Je saisis rapidement sa main et la porte contre mon visage, je suis heureux comme un paon.
- C’est un vrai trouble de regarder les gens par leurs fenêtres tu sais, dit-elle en réfrénant un sourire, fronçant les sourcils sévèrement.
- Mais je ne regarde que toi, dis-je en embrassant le dos de sa main.
Elle finit par sourire et me grimpe dessus pour que je l’embrasse. Des images grivoises me reviennent en tête, elle est tellement belle.
- Je lui ai laissé sa chance, dis-je soudain.
- Comment ça ? dit-elle plus concentrée sur notre baiser que sur ce que je dis.
- Je lui ai laissé sa chance, il m’a dit de te laisser une chance d’être heureuse avec quelqu’un de normal, comme lui.
- Comment aurait-il pu avoir la moindre chance alors que je suis folle d’un autre ? chuchote-t-elle en m’embrassant encore.
Mon esprit éclate de joie et d’allégresse et je me plonge entièrement à notre étreinte, mais cette fois, c’est elle qui tique :
- Quand est-ce que vous vous êtes dit une chose pareille ?
- Le soir ou je suis venu te voir et que je suis tombé sur lui. Quelques jours après ma première nuit ici.
- Vous vous êtes disputés ce soir-là c’est ça ? demande-t-elle en réfléchissant.
- Oui, il m’a accusé de… de sales choses…
Je me remémore les dires de Shin lorsqu’il m’avait crié dessus, et je les répète dans les grandes lignes.
- Mais comment a-t-il osé ?! Il sait mieux que quiconque quels sont mes sentiments envers toi ! s’exclame-t-elle.
Elle se dirige vers sa commode pour en sortir un petit kimono qu’elle passe sur sa robe, visiblement décidée à aller le pourrir elle-même cette fois-ci.
Moi en revanche, je ne suis pas dans la même ambiance, il est le dernier de mes problèmes. Je suis plus heureux que je ne l’ai jamais été.
Je lui saute dessus, l’attrapant au vol et je la colle contre le mur. Elle accroche ses jambes derrière mon dos et ses mains derrière ma nuque et m’interroge du regard tandis que j’approche mon visage du sien :
- Tes sentiments pour moi ? répète-je.