L'histoire d'amour de Kakashi Hatake
Chapitre 20 : Combat contre Orochimaru
3271 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour 31/10/2024 09:09
« Elle est allongée à côté de moi sur le ventre, enroulée dans les draps blancs du lit. Le soleil du petit matin filtre à travers d’épais voilages en lin blancs qui se balancent doucement au gré du vent doux, encadrant son corps de lumière comme si elle était un ange. Je ne sais pas où nous sommes mais c’est onirique, comme une bulle de coton.
Elle me regarde avec des yeux gourmands.
- Embrasse-moi encore mon amour, dit-elle de sa petite voix sensuelle.
Je me place au-dessus d’elle et savoure son goût contre mes lèvres, je suis le plus heureux du monde à cet instant, pourtant une part de mon esprit a des doutes sur la scène qui se déroule. J’ai le sentiment que je dois en profiter avec toute ma force. Je glisse une main contre sa peau douce. Elle agrippe ses jambes autour de moi et je me redresse pour l’admirer. Ses yeux roses brillent d’amour et de désir tandis qu’elle me sourit.
Ça ne peut pas être réel… non ça ne peut pas être réel, quelque chose me travaille. Son sourire s’efface doucement.
L’ambiance change tout à coup et toute la lumière disparait, nous sommes dans la pénombre, je suis beaucoup plus loin d’elle comme si je flottais, je ne peux plus la toucher.
Je la distingue à peine, la lumière de la lune filtrant par un unique trou au plafond. Il fait froid et humide, de l’eau coule sur les murs noirs. Elle est sale et couverte de sang, elle tend brusquement le bras vers moi :
- Kakashi aide moi, pleure-t-elle à chaudes larmes.
- Hanako !
Je tente de la rejoindre mais je ne peux pas bouger un muscle, je ne peux que la regarder.
- Aide-moi je t’en prie ! crie-t-elle. »
Je me redresse brusquement comme si j’avais reçu une décharge électrique, mon cœur bat la chamade tandis que je tâche de reprendre ma respiration.
- Un cauchemar ? demande Rinko.
- Je … Je ne sais pas, ça semblait si réel.
- Tu as dû dormir à peine une heure, commente-t-il.
Je n’arrive pas à me calmer tandis que les quelques ninjas que j’ai réveillés referment leurs paupières. Il fait encore nuit noire, mon esprit tourne à cent à l’heure. Je jurerais que ce que je viens de voir était réel, je peux nettement distinguer la différence entre les deux parties de mon rêves, la première féérique demeure floue et lumineuse dans mon esprit alors que j’ai gardé en tête tous les détails de la deuxième comme si je les avais vécus. Je me sens oppressé, comme si je manquais d’air alors que je respire à plein poumons l’air pur depuis mon réveil. Je me lève complétement sonné, comme si je ne tenais pas bien sur mes jambes
- Tu m’inquiètes Kakashi, allonge-toi… dit prudemment Rinko.
Un bruit sourd bourdonne dans mes oreilles tandis que je vacille une fois de plus. Je ne suis jamais dans cet état sauf… Je fronce les sourcils en tâchant de comprendre comment est-ce possible. Un lien s’est forcément établi entre nous. Je me mets à chercher autour de nous frénétiquement, retournant les cailloux et arrachant les buissons.
- Elle est sous terre … Rinko elle est sous terre…
- Kakashi, calme-toi c’était un cauchemar, dit-il en se levant, les bras tendus dans ma direction.
- Je vais parfaitement bien ! Je te dis qu’il l’a emmené sous terre, c’est pour ça qu’on a perdu sa trace d’un coup ! Elle est forcément là quelque part.
Il hoche la tête un peu perplexe mais m’aide à retourner le terrain autour de nous à la recherche d’une entrée quelconque. Je réfléchis, la lumière filtrait par un petit trou et de l’eau coulait sur des parois rocheuses :
- Il doit y avoir de la roche quelque part.
Je saute sur le premier arbre et grimpe à sa cime en une seconde. J’arrache mon bandeau et cherche avec mon sharingan dans la nuit sombre. J’entends le Raikage qui remue ses troupes au sol. J’aperçois à deux kilomètres un petit pic rocheux sombre, il me semble être le seul qui pourrait correspondre et je n’ai pas mieux que ça sous la main.
Je m’élance dans sa direction, tout le monde sur mes talons sans poser de questions.
*
Arrivés sur place, nous ne tardons pas à trouver une faille dans la roche qui s’enfonce sous terre sur ce qui semble être un long tunnel. Je reconnais bien là la patte d’Orochimaru et je suis à deux doigts de sauter dedans lorsque nous nous faisons attaquer. J’évite deux kunaï qui allaient se loger dans mon dos et en détourne un qui arrivait sur la poitrine de Rinko à grande vitesse. La visibilité est médiocre pour nos troupes, en pleine nuit dans ces bois sombres et denses.
Les hostilités éclatent soudain de tous les côtés et nous sommes envahis. Les techniques fusent de tous les côtés et j’envoie rapidement une boule de feu sur deux ninjas cachés dans les arbres. Je dois éliminer les menaces les plus invisibles aux yeux de mes camarades. Je parcours rapidement les arbres les plus proches comme un rapace silencieux, éliminant froidement tous les hommes que j’y trouve en train de lancer des armes et des techniques sur nos rangs.
J’aperçois alors au loin comme un fantôme la forme pâle d’Orochimaru qui assiste au combat avec un petit sourire. En un instant je lui fonds dessus avec les milles oiseaux et il m’évite avec un ricanement plus prononcé.
Je l’attaque encore et encore et finis par lui faire perdre son petit rire, mais j’ai une seconde d’inattention et l’une de ses mains, sous forme de serpent me mord à pleines dents l’abdomen. La douleur est terrible et même après qu’il ait lâché ma peau, ma plaie me pique comme si elle était pleine d’acide. J’esquive une deuxième morsure et tente de l’avoir avec une boule de feu. Il est si rapide que je le vois à peine bouger, j’oublie parfois qu’il fait partie des trois ninjas légendaires.
Je me clone discrètement et tandis que mon clone se bat au corps à corps contre lui, je l’attaque furieusement par derrière avec un éclair pourfendeur, j’arrive enfin à lui mettre un coup et de rage, il m’envoie voler jusque dans un arbre avec une technique puissante.
Je me relève d’un bon et j’esquive son attaque suivante, atterrissant accroupis derrière lui. Il se retourne, l’air mauvais :
- Cette fois tu commences à m’agacer ninja copieur.
Je crée un éclair pourfendeur dans chacune de mes mains. Peu importe la quantité de chakra qu’il me reste, je donnerai tout pour éliminer cette menace au péril de ma vie. Nous nous fonçons dessus et alors que je saute, je trouve une ouverture pour le toucher mais pour cela je dois me laisser mordre par deux de ses grosses têtes de serpents blanches. Je serre les dents et je frappe méthodiquement tandis que les deux mâchoires me déchirent le corps de douleur.
Je retombe au sol, en mauvais état mais je vois que je l’ai carrément blessé. Avant même qu’il n’ait le temps de réagir, je lui envoie un dragon aqueux et je me démultiplie. Il pousse un cri de rage, et de sa main jaillissent des centaines de serpents qui agrippent le cou de mon clone, le serrant jusqu’à la mort. Pendant ce temps, je saute silencieusement d’une branche en direction de son dos, ma main encore chargée de raiton et j’atteins une fois de plus ma cible. J’évite de justesse une nouvelle morsure en me jetant en arrière, effectuant un roulé-boulé très peu contrôlé. Je redresse la tête, un kunaï à la main.
Son visage est furieux et il me lance un regard assassin :
- Prépare-toi à mourir ninja copieur, dit-il simplement avant de me fondre dessus.
Je bande les muscles prêt à combattre. Je le vois à peine bouger.
- Toi prépare-toi à mourir ignoble langue de vipère !
Le Raikage, connu pour sa vitesse légendaire, surgit face à moi et assène un énorme coup de poing à Orochimaru qui s’écrase sur un arbre.
- Merci, dis-je en reprenant mon souffle.
- Va la chercher Kakashi, je m’occupe de ce maudit serpent.
- Vous en êtes sûr ?
- Tu me l’as déjà bien assez affaibli, il va voir ce que c’est que de se battre contre le plus puissant des kage. Et puis je ne suis pas seul.
Je pars à toute vitesse en direction de l’entrée. Le combat est rude et je vois nombre de mes camarades blessés. J’élimine un ninja d’un coup de kunaï, aux prises avec Hinari en passant. Ainsi libre elle saute sur un ninja de Kumo pour le soigner. Un ninja me saute dessus par derrière et nous nous battons, il a de très bons réflexes sans doute un disciple proche d’Orochimaru, nos pieds et nos poings se cognent férocement et j’esquive ses attaques en cherchant sa faille. Je repère son schéma, pare un coup de poing, et lui assène un énorme coup de kunaï sous le menton.
- Kakashi ! crie Rinko à quelques mètres sur ma droite.
Je saisis un shuriken dans ma poche en me tournant vers lui, un ninja est à deux doigts d’enfoncer son arme dans sa gorge, je me concentre un instant et lance précisément, le tout a duré moins d’une seconde et le ninja gît au sol, mort.
Je saute en direction de la faille et me réceptionne sur les épaules d’un ennemi que je transperce de mes milles oiseaux.
Je m’enfile enfin dans le couloir sombre et je cours plus vite que jamais. Au bout de ce qui me parait être une éternité, je déboule enfin dans la grosse pièce caverneuse de mon cauchemar et repère vite des sortes de cellules dans un coin de la salle, taillées dans la roche et fermées par d’épaisses portes en fer. Lorsque je fais irruption, elle redresse la tête craintive avant de crier lorsqu’elle me reconnait :
- Kakashi !
Je saute jusqu’à ses barreaux en tendant les bras à l’intérieur qu’elle saisit de toutes ses forces. Le sentiment que je ressens de la retrouver en vie me submerge et je suis pendant quelques secondes incapable de lâcher son corps, que je tiens toujours à travers les barreaux.
- J’étais sûre que tu viendrais !
- J’ai eu si peur, dis-je d’une voix blanche.
Elle pleure à chaudes larmes et je sens rouler moi-même sur mes joues quelques pleurs de soulagement tandis que je serre entre mes mains ce que je peux d’elle. Je me relève pour ouvrir sa porte avec un parchemin explosif et elle saute dans mes bras. Je la serre de toutes mes forces, lui coupant le souffle tandis qu’elle sanglote encore.
- Il faut que je te sorte de là, dis-je.
Elle est couverte de sang mais n’a pas de plaie, elle a dû se soigner.
- Il faut aider Toru, s’écrie-t-elle en désignant la cellule d’à côté.
Je repère Toru gisant dans un coin, il a l’air très mal en point et respire à peine. J’ouvre sa cellule et Hanako se précipite pour le soigner. Une fois en état d’être tenu debout je le prends sur mon épaule et nous quittons les lieux.
Lorsque nous atteignons la surface, le combat vient de finir et je repère le corps mal en point d’Orochimaru surveillé par deux ninjas. Le Raikage fonce sur nous et saisit Hanako dans ses bras qu’il soulève.
Je m’occupe d’assoir doucement Toru tandis qu’Hinari vient lui faire des soins d’urgence.
Le Raikage, qui soutient toujours fermement Hanako nous ordonne de le suivre dans un avant-poste de Kumo plutôt proche d’ici, nos blessés ne tiendraient jamais le coup de rentrer jusqu’au village. Il prend quelques minutes avec Asa pour rapatrier du renfort de Kumo vers nous, et particulièrement des ninjas médecins. Nous le suivons ensuite sans broncher et gagnons vite l’avant-poste en question.
Le corps inconscient d’Orochimaru est surveillé continuellement par trois ninjas de Kumo, ils veulent le rapatrier au village pour tenter de le faire parler sur d’autres crimes et le maintiendront enfermé à vie. Je ne suis pas à l’aise avec l’idée qu’il ne soit pas mort, mais nous serons immédiatement prévenus si il venait un jour à s’échapper. J’ai envisagé de le finir moi-même maintenant mais je ne veux pas faire de scandale entre nos alliances.
L’avant-poste est plutôt spacieux, taillé dans la roche, comme certains de Konoha, très sommaire mais fonctionnel. Au niveau de l’entrée se trouve un grand escalier qui monte aux étages, et des petites pièces avec des lits rudimentaires ainsi qu’une grande salle principale au fond, c’est dans celle-ci que le Raikage s’installe. C’est ici aussi qu’ils ont jeté Orochimaru dans une petite pièce au fond. Un placard sans doute.
Les ninjas blessés se répartissent dans les petites salles tandis qu’Hinari et un ninja de Kumo s’organisent pour passer les voir pour les soigner. Les rares qui sont en forme sont dans la salle principale. Le Raikage donne ses directives à ses ninjas avant d’aller voir Hanako, assise dans un coin, épuisée. C’est une torture effroyable pour moi de ne pas aller vers elle alors que j’ai eu peur qu’elle soit morte ces dernières 24h.
Hinari vient vers moi pour me soigner et je la laisse faire volontiers. Elle me donne également des herbes à manger pour prévenir le potentiel poison de mes morsures. Je surveille par-dessus son épaule le Raikage au petit soin de ma déesse tandis que je suis là à devoir jouer les indifférents.
Il lui ordonne plus ou moins de s’installer au troisième étage, la chambre la plus confortable de l’avant-poste pour qu’elle puisse se reposer, tandis qu’il se contentera du deuxième étage.
Je lève les yeux au ciel, quel charmeur même dans ces conditions désastreuses, mais je relativise, sans lui je serais probablement mort ou encore en train de me battre. L’orage éclate pour rendre la situation encore plus intense qu’elle ne l’est déjà.
Ce sont tout de même des sourires soulagés de vainqueurs qui éclatent autour de moi maintenant que la pression redescend malgré les nombreux blessés et leurs états critiques. Une longue nuit attend sans doute Hinari qui me confirme que tout le monde s’en sortira chez les ninjas de Konoha. J’expire de soulagement.
J’observe le Raikage conduire Hanako en direction de l’escalier dans le hall, pour l’installer dans sa chambre, tandis qu’elle me jette un regard déçu et désolé, elle tend même sa petite main dans ma direction comme si elle pouvait me toucher de si loin.
Je ravale ma déception en les voyant disparaitre tous les deux. Je n’entends même plus leurs pas, les murs doivent être énormes. Bon soyons clairs, si le Raikage ne redescend pas dans les cinq prochaines minutes, il est mort de ma main.
Il redescend et s’isole avec Asa dans l’une des petites chambres inoccupées.
J’accuse le coup de tout ce qui vient de m’arriver, et je ferme les yeux en collant ma tête contre la roche. J’ai besoin de calme, j’ai besoin d’un peu de silence, et j’ai surtout besoin d’elle. Je m’isole dans ma tête, loin du brouahah de la pièce et du grondement de l’orage.
Mon corps tout entier souffre d’être loin d’elle, j’ai eu si peur de la perdre, et on ne me laisse même pas le temps de la retrouver, je n’ai même pas pu la serrer plus de quelques secondes dans mes bras. Elle était si apeurée, bon sang c’est quand même bien moi qu’elle a appelé au secours, et je ne suis même pas vers elle à la rassurer.
Je me redresse et ouvre les yeux, mon sang chauffe de colère. Elle vient d’être enlevée par cette ordure d’Orochimaru et mise en cage comme un animal ! Et à peine secourue le Raikage l’enferme déjà dans une autre prison et toute seule en plus, simplement pour se faire bien voir dans je ne sais quelle sombre technique de séduction. Je vois rouge tandis que je repense à ses grands yeux roses écarquillés par la peur me crier de l’aider.
Je devrais être avec elle, elle a besoin de moi et j’ai besoin d’elle, nous avons besoin de nous retrouver et de sentir que nous sommes ensemble, en vie, réunis. Je me fiche des ordres, je me fiche de la mission et je me fiche de ce qu’en pensera Minato. Je saute sur mes pieds et fonce en direction de l’escalier.