Appelle-moi -Katsuki Bakugo x OC-

Chapitre 1 : Partie unique.

Chapitre final

2254 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 28/12/2019 22:52

Cela faisait une semaine que Katsuki sortait avec cette petite blondinette insignifiante. Un record qui avait plusieurs inconvénients, à commencer par la manie de sa "petite-amie" à lui envoyer cent messages en à peine une heure.


"Si elle m'envoie encore un message avant demain, je la jette comme une merde, pensa le blond en se levant de son canapé, dans le but de se prendre un Ice Tea dans le frigo." 


Il n'eut même pas le temps de faire un pas que son téléphone vibra sur la table basse du salon. Énervé, le jeune homme se baissa et récupéra son mobile. Il avait encore espoir de recevoir un message de son meilleur ami Eijiro Kirishima, aimablement surnommé Tête d'orties, par rapport à la fête qu'organisait son autre meilleure amie, Mina. Il voulait principalement y aller pour trouver un nouveau plan de cul facile ou une brebis égarée qu'il pourrait facilement manipuler à sa guise. Mais malheureusement pour lui, ou plutôt pour sa copine, le message qu'il reçut n'était pas celui qu'il attendait.


De Plan Q 56 : Coucou bb <3

À Plan Q 56 : Salut. Tu veux que je te fasse un tour de magie ?

De Plan Q 56 : Owiiiii ^//v//^


Qu'est-ce qu'ils étaient chiants ses smileys à deux balles. Il était temps pour lui d'envoyer sa millième conquête au club des célibataires anonymes.


À Plan Q 56 : Abracadabra ! Tu es célibataire ! À jamais... euh, tu t'appelles comment déjà ? 'Fin, me réponds pas je m'en bats la couille droite.


Il n'attendit pas de réponse et bloqua directement cette fille avant de supprimer son numéro de son téléphone à jamais. Il était à présent libre comme l'air, bien que ce n'était pas cette gamine qui allait dicter ses choix. Mais bon, il pouvait dès à présent partir draguer sans qu'on ne le regarde comme s'il était un monstre -bien qu'il l'était un peu avec ces demoiselles.

Alors qu'il allait partir pour de bon dans la cuisine chercher son Ice Tea, il reçu un énième message.


De Caillou Man : Hey bro ! La fête de Mina commence ce soir à 20h ! Je ne devrais pas te le dire, mais il y a une invitée surprise qui pourrait bien te plaire ;) 

À Caillou Man : Ok. En passant je m'en branle de ton invitée surprise à la con. Et appelle moi bro encore une fois et je te fais bouffer tes cheveux, pigé ?

De Caillou Man : D'accord bro :)


Décidément, les gens s'étaient passé le mot pour le faire chier. Il ne répondit pas au dernier message de Kirishima, le laissant déguster une délicieuse tornade en pleine tronche. Il déposa négligemment son tel, et partit enfin dans la cuisine pour -enfin- aller boire sa canette de thé glacé. Il n'aimait pas trop les bulles. Enfin, ça dépend dans quelle boisson, mais le coca avait un goût infect. Et ce truc contenait plus de cochonneries qu'un téléphone portable de bactéries. Et puis surtout c'était dégueulasse.

Il savoura durant quelques minutes ses premières gorgées, qu'il avait si longuement attendues, puis finit vite fait la boisson. 


"-Il est dix-huit heures... Je vais piquer un somme, après-tout une sieste n'a jamais tué personne."


Il écarquilla les yeux en se rendant compte qu'il parlait comme sa mère. Mais sentant la colère monter, il secoua la tête, comme pour balayer ses pensées telles de la poussière. En revenant dans le salon, il s'affala lourdement sur la banquette du canapé rouge noir, et s'endormit presque instantanément. Gérer un plan cul et un meilleur ami surexcité et suicidaire, c'est clair que ça demande énormément d'énergie -et de patience.


... 


  Fin prêt, il enfila sa veste noire par-dessus son débardeur rouge, mais ne remonta pas entièrement la fermeture éclaire. Ce qui donnait à n'importe qui l'occasion de voir un tout petit aperçut de son corp d'Apollon. Il sortit de son chez-soi, ferma la porte à clé derrière lui, et se rendit à pas lents chez sa meilleure amie, qui habitait non-loin de chez lui ; dans le même quartier pour être plus précis. Il était content de pouvoir de nouveau partir à une soirée sans être collé par le Chewing-Gum jaune pisse au goût "ultra chiant" qui lui avait servit de copine durant la semaine qui s'était écoulée. Dire qu'il avait été dégouté de l'appeler "poussin" durant ce lapse de temps aurait été un euphémisme, cela aurait même pu en devenir un mensonge.


Il ne lui fallut pas plus de cinq minutes pour entendre la musique résonner lourdement dans ses oreilles, ainsi que les piaillements désagréables des gens autours, ou encore de se retrouver avec une magnifique flaque de vomis à ses pieds. 


"-Bonjour toi ! Dis, tu serais pas un peu suicidaire pour me vomir dessus comme ça ?, grogna Katsuki d'un air faussement enjoué à l'abruti qui ne pouvait comprendre un traitre mot de cela à cause de son état de cuite absolue.

-Ra gneu gneu ? Ty é mocheuh !, s'exclama le blond bourré."


Le pétard mouillé amorça une attaque du poing, mais ses yeux s'écarquillèrent quand il aperçut un éclair noir dans la chevelure du mec. Son cerveau ne fit qu'un tour, alors il empoigna le garçon par le col, le trainant vivement entre les invités. Il pénétra dans la gigantesque villa de Mina par l'arrière (pas de sous-entendus déplacés, siouplé ;), ne voulant pas trop attirer l'attention. En arrivant dans la cuisine, il tomba pile sur la personne qu'il cherchait. Il jeta à ses pieds le blond-pas-si-blond-que-ça très mal en point.


"-Oï, le caillou. On t'a jamais dit de tenir ton copain en laisse ?!, s'écria-t-il sur son meilleur ami, en train de prendre un paquet de chips dans le placard.

-Mec, je bouffe mes chips, et je m'en occupe, répondit très sérieusement le rouge."


Le Bakugo tendit la main en direction de son ami. Le regard de ce dernier fit des allers-retours du paquet de chips jusqu'au blond enragé, et soudain, la lumière fut. Devenu blanc comme un linge, Eijiro déposa très doucement l'emballage encore plein dans la paume de Katsuki, et s'écarta de lui avec prudence, prenant en passant la main de son petit-ami encore écroulé au sol. Katsuki repartit, satisfait. Enfin, il restait un dernier détail. Ses chaussures pleines de vomi.


... 


  Après avoir nettoyé ses chaussures à coup de savon, d'eau et de parfum -et aussi beaucoup de patience, le blond rejoignit le bar où son amie Mina servait des boissons plus ou moins alcoolisées. 


"-Tu organises des soirées sans même pouvoir en profiter ?, fit Katsuki à la rose.

"-Venant d'un mec pas capable de se caser plus d'une semaine avec une meuf, je ne prendrais pas en compte cette réflexion, rétorqua cette dernière d'un regard lourd d'appui."


Le pétard mouillé claqua sa langue contre son palais, comme il avait l'habitude de le faire quand quelque chose ne lui plaisait pas. Il commanda néanmoins un cocktail au piment sans alcool à la barmaid, puisqu'il n'était pas venu pour se prendre la tête avec ce genre de soucie, et surtout pas avec sa meilleure amie.


"-Tu devrais vraiment te caser, appuya Mina.

-J'suis pas venu pour ça Min'.

-Non, tu es venu pour sauter avec la première bombe qui se jettera dans tes bras."


Le jeune homme leva les yeux au ciel. Elle lui faisait toujours ce genre de remarque, mais elle avait bien raison sur un point : il n'arrivait pas à se caser sur le long-terme.


"-Regarde-toi, Katsuki. Tu es beau, frais et tu travailles déjà ! Quelle fille ne voudrait pas de toi !

-Justement, elles sont toutes à mes pieds. Elles sont peut-être belles, et je suis beau, mais je ne les aime pas ! Je ne couche qu'avec et ça ne changera pas, rétorqua-t-il, têtu comme un âne borné.

-Et peut-être que ça changera ce soir..., murmura la jeune fille pour elle-même, sans que le garçon ne puisse l'entendre."


Elle déposa le verre plein de la commande de son ami en souriant. Ce dernier lui fit une pichenette sur le front tout en souriant mesquinement. Elle se plaignit de la petite douleur procurée sur le coup avant de frapper l'épaule du tout nouveau célibataire. Il secoua la tête avant de se diriger plus près de la piste de danse, sans oublier son précieux verre -bah oui, il avait pas payé pour rien !


Se tortillant pour passer entre les mecs et meufs en chaleur, Katsuki lâcha plusieurs jurons grotesques à leur égard, alors qu'ils se retournaient sur son passage, profondément outrés. Mais ça, Katsuki n'en avait rien à foutre. Dans son verre arrondi, le mélange douteux de Mina -qu'il savait pourtant assez bon- manquait de déborder des parois à chaque fois qu'il esquivait un humain -même si les gens n'étaient plus vraiment humains, juste une sorte de mix entre un bourré et un mec en manque, et encore. Alors qu'il percutait ce qu'il pensait être un objet titubant non identifié -ou OTNI- pour ce qui lui semblait la milliardième depuis qu'il avait commencé cette ascension, et qu'il s'apprêtait à hurler son mécontentement avec ses poings, son regard croisa deux pupilles magnifiquement glaciales.


Bleu hivernal, presque gris d'orage comme les nuages, ces yeux étaient marqués de longs cils noirs, très efféminés, et d'un trait sombre et fin sur la paupière mobile. Le blond n'arrivait pas à détacher son attention de ce regard hypnotisant, et il s'en voulut immédiatement, claquant sa langue contre son palais. Dans une tentative d'échapper à ces deux orbes polaires, il descendit les siennes, rouges somme le sang à en faire verdir de jalousie un globule rouge, vers sa bouche maquillée de gloss clair. À force de sortir avec toutes les filles de la Terre, sa culture en ce qui concerne le camouflage d'horreur pour thon s'était élargie comme l'espace entre deux jambes lorsque deux personnes décident de se foutre en l'air. Fines et roses, ces lèvres remuèrent doucement pour former des mots.


"-Hm. Pousse-toi."


Tiré sur la terre ferme en quelques secondes, il cligna des yeux, comme pour se réveiller. Devant lui, la jeune femme se tenait droite comme un i, le regard vide d'émotion. Il fronça les sourcils, et fixa la brune devant lui avec une désinvolture agaçante. Un rictus énervé se dessina sur le visage finement tracé de l'inconnue mais le reste de sa figure resta de marbre. Lentement, elle amena sa main vers le front de Katsuki, pressa son majeur contre son pouce et fit une pichenette au blond cendré. Sa réaction ne se fit pas attendre, et il attrapa violement le poignet de la femme au regard envoutant et le serra fermement entre ses doigts. Il claqua de nouveau sa langue contre son palais, le sang battant sur ses tempes.


La fille continua de le fixer sans rien dire, comme si elle ne subissait pas la pression sur son bras. D'un geste brusque, elle dégagea simplement sa main pour la mettre dans sa poche, sans pour autant partir. Ses cheveux bruns coupés à largeur d'épaules amplifièrent la froideur de ses yeux, que Katsuki se mit à contempler. Un contacte électrique se fit entre les deux, à tel point qu'ils semblaient parler par télépathie. Aucun des deux ne sillaient, trop concentrer dans cet échange que seuls eux pouvaient comprendre. Plus rien n'entra dans leur champs de vision. Ils étaient deux, deux personnages avec un caractère bien trempé.


Soudain, la fille sortit la main de sa poche, et s'empara de celle du blond cendré en face d'elle avant de la serrer avec force. Il ne put rien dire, bien trop choqué par ce contacte qui fit louper un battement à son coeur. La brunette retira sa main, se mit sur la pointe des pieds, et vint chuchoter à l'oreille de Bakugo.


"-Je m'appelle Kiko."


Sa voix était, rauque, suave et rieuse, sans pour autant être désagréable. Son coeur loupa un battement de plus quand il sentit une pression douce comme une plume sur sa joue, laissant une petite trace de brillant à lèvre alors que bouche se reculait lentement de son visage, devenu légèrement rosé. Elle coupa tout contacte physique avec le blond et tourna les talons vers la foule. Avant de quitter définitivement le champs de vision du blond, elle se retourna et esquissa un mince sourire charmeur au jeune homme, alors que son coeur se mit à battre la chamade à cette image.


"-Appelle-moi."


Le regard du garçon aux yeux de sang bascula vers sa main droite, où il vit un petit bout de papier plié en quatre. Les mains tremblantes, il l'ouvrit, et l'encre bleue révéla une suite de chiffres. Ses yeux s'écarquillèrent, il allait lui demander ce que tout ça signifiait, mais quand il releva le regard à l'ancienne position de Kiko, elle n'y était plus.

Kiko aussi était partie en chasse. Et qui sait ce qu'ils leur arriverait si le blond décidait de la recontacter ?


Fin : 2157 mots


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