I'm a Monster Hunter
Chapitre 25 : Chapitre 25 : Le colosse des sables
3701 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour 12/08/2016 17:43
Alors que nous faisions nos bagages pour retourner à Val Habar en traversant le désert, nous vîmes que tout Tanzia était en fête. Nous nous regardâmes tous dans l'incompréhension la plus totale avant d'aller voir ce qu'il se passait. Le port était bondé, remplit de chasseurs en tout genre montant à bord des skiffs pour Val Habar et quelques autres villages.
Une jeune femme vint nous accueillir et dit :
" - Madame, Messieurs, bonjour ! Vous me semblez bien être des chasseurs. Vous êtes venu pour la grande chasse ?
- Euh, il se passe quoi ici ? demande Loïc, curieux.
- Eh bien comme chaque année à la même époque, il s'agit de la saison des amours des Mohrancidés. Jhen Mohran et Dah'ren Mohran se regroupent donc dans le désert pour s'accoupler. Et nous proposons aux chasseurs de participer à cette chasse annuel en plein désert pour en chasser le plus possible.
- Attendez attendez, on parle bien des monstres immenses recouverts de minerais et causant des centaines de morts chaque année et qui sont la cause de tout les armements présents sur les navires ? demanda Florian, inquiet.
- Exact !
- Et vous voulez que l'on chasse ça ? continua le chasseur, presque furieux .Mais bien sur que ...
- OUI ! hurla Lucien en coupant son coéquipier. Bien sur qu'on va accepter ! Jveux taper du dragon ancien moi !
- Moi aussi je suis partant ! criai-je avec enthousiasme.
- Mais on va crever ! nous disputa Florian.
- Pas avec notre équipe ! On est des héros je te rappelle. On peut pas vraiment se défiler. Ca ferait tâche sur notre carrière ! dit Malo, impatient.
- Je pense que nous sommes une majorité à vouloir y aller dans ce cas. répliqua Loïc en esquissant un sourire.
- Bien, je crois donc que vous êtes volontaires. repris la jeune fille tout sourire. Vous prendrez donc le prochain skiff pour Val Habar et si vous êtes chanceux vous croiserez un de ces monstres.
- Ah parce qu'en plus on choisit pas si va le voir ou pas ? se remit à hurler Florian.
- Il s'agit tout de même de dragons anciens, ils restent assez rares. Ce que je vous propose c'est de les affronter ou de les laisser aux autres chasseurs. Mais si vous acceptez, vous serez les seuls sur votre navire.
- Moi ça me va. fis-je, impatient.
- Moi aussi, dit Malo en attrapant son fusarbalète.
- Eh bien dans ce cas, que la chasse reprenne ! cria Kanos et pointant son épée vers le ciel, suivit d'un aboiement amical de Zini."
Une demi-heure plus tard, nous montâmes à bord d'un de ces fameux navires. Je retrouvai les balistes, les canons, l'épieu à l'avant et l'immense gong à l'arrière que j'avais vu lors de mon premier voyage. Tout était prévu pour chasser ces bestioles des sables. J'inspectai les réserves de munitions, et les fournitures que nous avions à dispositions. Comme toujours, des petites potions, des rations de nourritures, des aiguisoirs et quelques objets. Florian me rejoignit et me tendit quelques pioches en m'expliquant qu'il était possible de miner sur le dos de ces monstres, avides de pierres précieuses.
Impatient, je m'assis sur le bord du pont comme lors de mon premier voyage pour Val Habar. Et comme dans ce dernier, Lucien vint attendre avec moi que le monstre ne vienne à nous. Nous attendîmes cinq longues heures sans que rien d'inhabituel ne se produise. Nous partîmes donc dans nos cabines pour passer le temps. Le premier jour de voyage s'acheva calmement.
Le second jour, je me levai tôt et sortit prendre l'air. Il n'y avait encore que du sable à perte de vue, sans aucune autre forme de vie autour. A quinze heures, tout le monde était de nouveau sur le pied de guerre malgré le fait que nous allions arriver dans une heure à Val Habar. La déception commençait à se lire sur certains visages quand un homme en haut de la vigie du navire hurla :
" - Delex et remobras en vue ! Jhen Mohran en approche ! "
Tout le monde se regarda et cria de joie. Nous allions affronter un nouveau dragon ancien ! Nous examinâmes les alentours mais nous ne vîmes que les delex nageant dans le sable et les remobras volant juste au dessus. Mais à ce moment, un long cri se fit entendre. Les yeux de Lucien brillèrent alors que la terre se mit à trembler tout autour de nous. Une montagne apparut soudain devant nous. Je sus immédiatement qu'il s'agissait du Jhen Mohran. Le monstre devait bien faire dans les cent mètres de long ! C'était un véritable colosse !
Il ressemblait à une sorte de baleine rocheuse, avec deux immenses défenses d'au moins vingt mètres. Tout le long de son dos il avait une crête rocailleuse parsemé de minerais ! Il n'avait que deux pattes avant mais elles étaient immenses et on pouvait aisément grimper dessus !
Une fois que le monstre nous remarqua, il cria encore plongeant les autres dans l'effroi sauf Lucien qui était en pleine extase, des étoiles pleins les yeux ! Le monstre titanesque se rapprocha un peu du navire, en le suivant toujours et projeta quelques rochers de son dos sur l'embarcation qui trembla un peu lors du choc.
Malo fut le plus réactif. Il prit des harpons géants et en donna aux autres qui les mirent dans les balistes avant de les tirer sur le monstre. Je partis de mon côté et pris un boulet de canon dans mes mains avant de le déposer dans le canon prévu pour cela qui tira automatiquement vers le monstre qui se prit une immense explosion sur la patte droite. Le Jhen Mohran se tourna alors vers nous et nous fonça dessus, les défenses droit devant ! Il perfora le bateau et en arracha quelques planches. Alors que chacun était terrifié, Loïc planta son bâton dans le sol et sauta sur une des immenses dents de la bête avant de courir le long de la crête dorsale de ce dernier.
Lucien sauta à son tour suivi le Florian et enfin moi, Malo restant sur le navire pour utiliser son fusarbalète tranquillement. Une fois sur son dos, je courus rejoindre les autres qui frappaient des morceaux de croutes présents à deux endroits sur le corps du Jhen Mohran. La première était niveau de sa patte avant et la seconde proche de la nageoire arrière. Je pris celle de l'avant avec Kanos tandis que les deux autres prirent celle de l'arrière. Je la brisai peu à peu avec mon marteau, aidé par mon partenaire. La croute ne tint pas longtemps et vola rapidement en éclats tout comme celle de l'arrière qui éclata, arrachant un cri de douleur au monstre. Le monstre se mit à se secouer de plus en plus fort et Malo siffla pour nous dire de retourner sur le navire. Chacun sauta depuis la tête du dragon sauf Loïc qui, à court de souffle, fut éjecté violement pour atterir à plat sur le sable chaud, s'éloignant peu à peu du navire.
Dans un élan héroïque, je lui lançai une corde à laquelle il s'agrippa avant que je ne le tire de toute mes forces aidé par Lucien juste derrière moi. Le chasseur remonta finalement sur le navire pendant que le dragon ancien s'enfouissait dans le sable avec de disparaitre totalement.
Tout redevint calme mais chacun était tendu. Où le monstre allait-t-il ressortir ? Il réapparut finalement au bout de quelques minutes qui semblaient durer des heures devant le navire qui continuai d'avancer vers la bête. Cette dernière nous envoya quelques rochers dessus avant de s'enfouir de nouveau.
Nous les esquivâmes aisément et nous aperçûmes au même moment le Mohran sortir du sol pour bondir droit vers nous ! Pris de panique je savais que si nous restions sans rien faire nous allions tous y passer !
C'est alors que vit un immense bouton à l'avant de l'embarcation. Dans un mouvement de désespoir j'appuyais dessus de toutes mes forces et l'épieu de la proue du bateau s'enclencha, transperçant le dragon qui se stoppa net et hurla avant de retourner dans le sable.
Puis plus rien. Et ce pendant un long moment. Nous avions repoussé le monstre. Nous étions tous très fier de nous.
Mais alors que Val Habar était en vue, une nouvelle secousse frappa le navire. Chacun d'entre nous fut surpris et c'est alors que le Jhen Mohran fit son grand retour en fracassant l'arrière de la coque du bateau d'un grand coup de défenses. Notre drakkar chavira et se coinça dans le sable à un petit kilomètre de Val Habar.
Le Jhen Mohran surgit alors juste en face de nous, et s'approcha lentement du bateau échoué alors que nous nous releviâmes avec difficulté suite à cette attaque surprise. Florian, qui connaissait tout sur tout sur les monstres, enclancha le gong à l'arrière des restes de bateau en nous expliquant malgré le son assourdissant que les Mohran ont l'ouïe fine et que ce bruit le maintiendra à une petite distance de nous.
Le dragon hurla comme pour riposter à l'attaque du gong avant de se remettre à avancer vers nous sous le regard étonné de notre explorateur. Lucien fut alors pris d'un accès de rage et fonça droit sur le monstre, son épée à la main, frappant ensuite la patte avant et en découpa en petite tranche. Le monstre tomba de douleur, faisant trembler le sol tout en souleva un nuage de sable.
Quand tout le sable retomba au sol, le Jhen Mohran s'était relevé et son regard laissait transparaitre toute la colère qu'il avait en lui. Alors que tout le mondu accourut pour aider Lucien, le monstre balaya le sol de ses immenses dents rocheuses, expulsant Florian et Loïc loin de lui. Il souleva en même temps sa patte meurtrie et écrasa Lucien, qui mit sa lame au dessus de lui pour essayer de bloquer l'attaque de la bête. Mais malgré toute sa force, Lucien se tassait peu à peu. Il était impossible de bloquer la force de ce colosse !
Le chasseur hurla de rage et parvint à soulever peu à peu son épée, repoussant l'offensive du dragon ancien. Il parvint finalement à s'échapper in extremis avant que le monstre ne le broit sous son poids. Lucien s'effondra au sol, essouflé par l'effort qu'il venait d'accomplir. Le monstre se tourna alors vers lui, laissant le champ libre à Malo pour tirer ses munitions perçantes. De mon côté, je rejoignis mon coéquipier qui se relevai tant bien que mal. Je regardai du coin de l'oeil les deux autres chasseurs qui s'étaient fait ejecté il y a quelques instants. Ils reprenaient leurs esprits lentement mais Loïc était blessé à la jambe. Nous devions en finir rapidement.
Le Jhen Mohran gonfla alors sa gorge, tel un sac d'aspirateur, se leva et nous visa, Lucien et moi. La porté de l'attaque allait être immense, nous devions fuir ! Lucien se leva péniblement, et ne pouvais courir. je le pris par l'épaule et couru le plus vite possible pour nous éloigner. Le monstre retomba lourdement au sol, faisant voler le sable et sous une avalanche de rochers tombants de son dos. Nous esquivâmes de justesse l'attaque mais une des défenses du monstre nous plaqua au sol, sans que nous ne puissions rien faire.
Le sable rentrait dans mon armure et je commençai à en avoir dans la bouche. Kanos commençai à suffoquer. Tout était perdu. je ne voyais plus rien, je ne pouvais plus respirer, tout se brouillait dans ma tête, j'étais compressé comme jamais.
Je m'évanouis.
Lorsque je me réveillai, j'étais contre la coque du navire et Malo me donnait des baffes pour que je me réveille. Lorsqu'il vit que j'étais de nouveau en vie, il hurla de joie et m'expliqua :
" - Tu as été complètement écrasé par le monstre mais j'ai détruit sa défense avec des munitions explosives et t'ai ramené avec Lucien ici. Loïc est à l'intérieur du bateau, il a la jambe droite en bouillie. Florian et Lucien sont repartis à l'assaut de la bête mais ils ne tiendront pas longtemps, elle a le dessus ! On doit absolument retourner les aider ! Tu t'en sens capable ?
- Hum bof ... fis-je. Mais je vais faire de mon mieux ! "
A ces mots, je me relevai, pris mon fidèle marteau et repartis affronter le monstre. Il avait une défense en moins et les jambes lacérées. Mais les deux chasseurs qui l'affrontait ne menaient pas large. Ils étaient blessés, essouflés et boiteux. J'accourus à leur secours sous la pluie de balles explosives que tirait Malo mais le Jhen Mohran me vit et balaya le sol juste sous mes pieds avec son unique défense. Une bouffée d'adrénaline me parcourut et dans un réflexe surhumain je sautai sur l'excroissance et courut droit devant, jusqu'à arriver devant l'oeil de la bête. A ce moment, je lui plantai les trois griffes de mon marteau en tigrex en plein dans le globe oculaire, ce qui secoua tout le dragon.
En voulant retirer mon arme, seul le manche me resta en main, le reste étant planté trop profondement dans le crâne du monstre. La montagne borgne gonfla alors de nouveau sa gorge pour tuer les deux chasseurs à ses pieds mais au même moment, des dizaines de balistes reliés à des cordes furent tirés du navire par Loïc, en sang et avec une jambe déboité, s'accrochant à la baliste comme à sa vie. Cependant, il bloqua le monstre dans son attaque, sauvant ainsi la peau de nos deux camarades.
Lucien profita d'un moment où le monstre baissa la tête pour grimper à son tour sur la défense et se mit à la taillader de toutes ses forces. Me disant qu'il me fallait absolument un marteau de rechange pour tuer cette bête, je pris une des cordes accrochés aux harpons et l'enroula autour de mon manche puis autour de la défense pratiquement détruite du monstre et me mit à tirer de toutes mes forces. Et dans un craquement ignoble, l'excroissance s'arracha et je me retrouvai alors avec un marteau titanesque et extrêmement lourd mais puissant dans les mains.
Ne pouvant le maintenir longtemps, à cause de son poids et du monstre qui se débattait après qu'on lui ai arraché sa seconde dent, je me tournai vers le crâne du monstre et le lui transperça violement avec mon arme de fortune. Le dragon hurla et se secoua dans tout les sens, me faisant lâcher prise et retomber au sol, suivi de Kanos. Dans un dernier souffle, le Jhen Mohran se mit à aspirer tout le sable autour de lui, et nous avec !
Je m'aggripai à la jambe de Lucien qui s'accrocha à son épée plantée dans le sol, mais nous fûmes rapidement aspirés tout les trois dans les entrailles de la bête.
Sans céder à la panique et dans un élan d'héroïsme, mon camarade saisit sa lame et trancha la gorge immense du dragon et nous en ressortîmes dans le dernier cri d'agonie du monstre.
Chacun d'entre nous félicita Lucien pour avoir tué la bête, Malo pour nous avoir ramené et enfin Loïc pour s'être battu malgré sa blessure.
Nous rentrâmes à Val Habar à pied et nous nous reposâmes trois semaines chez Florian le temps de se soigner avant de finir notre chemin vers Dondruma. Une fois de retour chez nous, nous fûmes convoqués au Hall des Anciens où le Ptit Chef de la Guilde nous dit :
" - Mes chers chasseurs, voilà plus d'un mois que nous ne vous avions pas vus ici. Et pendant ce temps vous avez tué deux dragons anciens ? Eh bien mes félicitations ! Je ne peux rester de marbre face à vos exploits ! Vous êtes vraiment les meilleurs des meilleurs ! Je me dois de vous récompenser pour votre courage et votre bravoure ! Tout d'abord, Monsieur Kanos, pour avec exterminé ce gigantesque Jhen Mohran, je vous offre une nouvelle épée légendaire !
- Je vous en remercie sincèrement, je saurai en faire bon usage, dit Kanos.
- Voici un ticket pour aller la récupérer à la trésorerie de la guilde, continua le Ptit Chef en tendant un papier à Kanos. Pour vous, messire Florian, je vous nomme Capitaine d'une escouade d'explorateur pour tout vos loyaux services envers la guilde des chasseurs.
- Vrai ... Vraiment ?! C'est le plus beau jour de ma vie ! pleura l'explorateur.
- Pour vous, Monsieur Loïc, je vous offre le prototype d'une toute nouvelle arme : la volto-hache. Il s'agit d'une épée et d'un bouclier capable de se transformer en hache. Nous voulions la tester mais nous souhaitions quelqu'un de compétant pour la maitriser. Et c'est vous que le sort désigna. Vous avez toutes les qualités requises.
- Ce sera un honneur pour moi de vous faire un rapport complet et détaillé sur ce magnifique prototype !
- Pour le jeune mais vaillant Malo, je lui offre un fusarbalète lourd surpuissant. Il faudra réussir à le manier mais il en vaut la chandelle car il peut charger toutes les munitions existantes à ce jour !
- Je vous en remercie infiniement, fit Malo, les larmes aux yeux.
- Et enfin, pour le grand Thomas, pour avoir tué le ceadeus nous vous offrons deux choses : La première sera des soins intensifs pour soigner votre bras corrompu par votre ancien marteau. J'ai été mis au courant par plusieurs chasseurs qui trouvaient cela étonnant. Nous avons fais de nombreuses recherches et nous pensons savoir comment vous soigner. La seconde est un accès direct aux archives secrètes de la guilde sur le sujet des mondes parallèles. Nous savons que vous êtes un surhomme et nous devinons que vous souhaitez retourner chez vous. Si nous ne savons pas comment faire, peut être que vous aurez la solution qui vous viendra en lisant les archives.
- Je ... Je vous en serez éternellement reconnaissant, c'est un honneur pour moi, dis-je ému.
- Bien, chacun à eu sa récompense, je pense que nous vous recontacterons bientôt pour de nouvelles quêtes urgentes. Sur ce, je vous souhaite une agréable fin de journée à tous. Au revoir. "
Nous rentrâmes tout heureux à la maison, Lucien avec son épée qui s'avéra être en fatalis, un dragon ancien légendaire qui avait attaqué Dondruma il y a longtemps et qui rasa toute la ville d'un seul souffle de feu, Loïc avec sa toute nouvelle arme qu'il s'empressa de tester dans la maison et Malo avec son arme qu'il avait du mal à porter dans ses mains.
Manon nous accueilit à la maison avec Zini et nous fêtâmes notre retour et notre gloire autour d'une bonne pinte de bière.