I'm a Monster Hunter
Enfin fini ! Ce voyage en Australie était épuisant. Encore 14h de vol avant de retrouver ma chère France, ma famille, ma chambre, mon ordi … Moi, je suis en 1ère S et je reviens d’un voyage linguistique en Australie de 2 mois. Je suis un mec pas très grand, avec les cheveux longs, les yeux marrons, toujours mon casque autour du cou. J’ai toujours été très à part de la classe et ce voyage n’a rien arrangé. J’ai juste complètement craqué sur une fille de la classe. Elle s’appelle Ambre. Elle est super mignonne, intelligente, a une plutôt belle poitrine … Mais je m’égare.
Comme d’habitude Antoine, un ami de ma classe nous retarde tous car il passe tout son temps à bouffer. Cet imbécile a retardé notre avion de 30 minutes. Ces minutes furent longues … Mais finalement, l’avion décolla. L’hôtesse s’excusa pour le retard et dit que le voyage allait durer 14h. Le temps est venu pour moi de mon mettre mon casque, lancer un peu de metal dans mes oreilles et de pioncer tout le long. Avant que la musique ne démarre, j’entendis l’hôtesse dire qu’il risquait d’y avoir quelques turbulences pendant le voyage. Bah, de toute façon je n’ai jamais été malade en avion. Mais ces fichus turbulences m’empêchèrent de dormir. Je décidai donc de regarder le paysage. Nous étions au-dessus des nuages, avec un ciel parfaitement dégagé donnant une vue incroyable sur l’océan qui s’étendait à perte de vue. On pouvait voir parfois de gros bateaux passer. Le voyage allait malgré tout être ennuyant à mourir. Mon téléphone n’allait pas tenir 14h non-stop. Je décidai de me retourner pour voir qui était à côté de moi. Ambre. Elle vit que je la regardai et on engagea une conversation sur le voyage que nous venions de faire. Je n’ai jamais été aussi nul de ma vie en répondant n’importe quoi et transpirant toute l’eau que j’avais en moi. Au bout d’un moment, ma bouche était tellement sèche que je n’arrivai plus à parler. Quand elle vit que je ne pouvais plus parler, elle rigola et me tendit une bouteille d’eau. Je l’engloutis en entier avant de voir que c’était la seule que nous aurions pour tout le vol. Embarrassé, je lui rendis la bouteille vide et elle me jeta un regard noir. Je remis ma musique et jetai un regard au hublot : toujours rien à part du bleu partout. J’allais m’endormir à nouveau mais au même moment où le chanteur du groupe que j’écoutais poussa un cri venant du fond du cœur, l’avion trembla encore. Mais ça semblai beaucoup plus violent qu’avant. Etonné et un peu abasourdi, j’entendis les cris de plusieurs filles se mêler et vit une hôtesse prendre le téléphone à l’avant de l’avion pour faire une annonce. Elle dit :
" - Chers voyageurs, suite à un léger imprévu nous allons devoir traverser un orage. Veuillez ne pas paniquer, cela sera court et notre pilote est un vétéran. Cependant, l’avion risque de trembler un peu. Merci de votre compréhension. "
A ce moment, je ne compris pas tout. Nous étions au-dessus des nuages depuis un moment et quel était cet imprévu ? Un aléa de la météo ? Un problème dans l’avion ? Je me disais que je me posais trop de questions et qu’il valait mieux regarder par le hublot. Nous étions à présent entourés de nuages noirs, et la pluie tombait à grosses gouttes. L’avion trembla encore une fois. De nombreux cris retentirent et je sentis une chose me serrer le bras très fort. Je regardai dans cette direction et vit Ambre agrippée à mon bras. Je la serrai alors contre moi. Tout à coup, l’avion subit un choc. Que venait-t-il donc de se passer ? L’hôtesse reprit le téléphone et dit :« Mesdames, messieurs, je vous informe que l’avion viens de prendre la foudre et qu’un de nos réacteurs est en panne ! Notre pilote va nous poser en urgence sur l’océan. Afin de pouvoir évacuer l’appareil au plus vite, merci d’enfiler vos gilets de sauvetage mais de rester calmes et assis à votre place. »Silence. Très long … Et puis d’un coup, tout le monde se mit à crier dans tous les sens. C’était la panique la plus totale ! Je me sentais un peu perdu … Quand je regardai Ambre, elle n’était plus là. Elle s’était probablement engouffrée dans la foule qui s’agitait dans les couloirs, tentant d’ouvrir la porte de l’avion afin de sauter. Je me souviens avoir vu Antoine me tendre la main, voulant me m’emmener avec lui. Mais où ? Il n’y avait aucune échappatoire. La foudre retomba encore, touchant l’appareil de plein fouet. L’avion se sépara cette fois en deux. L’avant tomba d’abord emportant pratiquement tout le monde. Je voyais seulement deux personnes qui était restés attachées mais qui paniquait totalement. L’un était recroquevillé sur lui-même en pleurant tout ce qu’il pouvait. L’autre, pleurait aussi mais récitait une prière comme pour sauver son âme. Le morceau d’avion pris de la vitesse et tombait droit en piqué désormais. La ceinture me faisait mal, je sentais que j’allais étouffer tellement elle me serrait.
Et puis le vide total. Je m’évanouis.