Deux ombres

Chapitre 7 : Les signes qui (ne) trompent (pas)

3533 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 25/07/2021 23:48

Chapitre VII — Les signes qui (ne) trompent (pas)


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Depuis leur brève rencontre dans le givre éternel lors de la chasse du premier et de la cueillette de la seconde, Uthyr et Dylis ne s’étaient pas revus une seule fois. Cela devait faire plus ou moins deux semaines que chacun faisait sa vie de son côté, se croisant à de très rares occasions, et c’était pour le mieux aux yeux de la jeune femme. Déjà, il avait fallu attendre longtemps après la « mésaventure » dans l’aile médicale – les Wyvériennes avaient fini par s’excuser, semblait-il, tout du moins c’était ce qu’avait cru entendre la jeune femme – avant qu’elle ne le croisât en pleine partie de chasse.

Elle avait eu plusieurs fois droit à la visite de Máel, venu s’enquérir de l’état de santé d’Áedán. Ce dernier avait fini par pleinement se remettre en forme et quitter sa chambre l’avant-veille ; ne subsistaient plus que ses cicatrices et ses mains atrophiées comme seuls témoins de son long combat contre le poison. Une commission de recherche avait été montée, pour trouver une manière de lui permettre de se battre à nouveau ; mécaniciens, forgerons et alchimistes travaillaient ensemble dans l’espoir de construire des prothèses articulées pouvant répondre aux stimuli envoyés par le cerveau du chasseur, bien que certains fussent négatifs quant à la possibilité de réaliser un tel projet. Sadie restait à ses côtés, peu lui importait où il se rendait, et certains parlaient d’une cérémonie imminente pour officialiser leur union. Forcément, cela agitait la petite ville coloniale qui n’avait pas connu de grands événements depuis la célébration de la victoire d’Uthyr sur le shara ishvalda, soit près d’un mois auparavant.

 

Lorsqu’elle profitait du calme de la cantine – ce qui était très rare avec les nombreuses chasses organisées ces derniers jours – lors de ses dîners, Dylis prenait tout son temps pour déguster un bon petit plat en observant le mouvement de Seliana. Quelquefois, l’amiral venait lui payer une petite visite, plus ou moins officiellement et discuter de tout et de rien. Leur forte relation avait fait tomber depuis bien longtemps les barrières entre eux et, même si Cornell était presque aussi important que le commandant d’Astera dans la hiérarchie, elle se permettait d’être plus familière qu’elle ne pouvait l’être avec quiconque sur cette immense île. Il lui parlait de ses problèmes de santé divers, elle le conseillait, et en retour, il tendait une oreille bienveillante lorsqu’elle évoquait son mal du pays ou ses divers questionnements intérieurs. C’était presque comme s’ils connaissaient tous les petits secrets l’un de l’autre. Presque, oui. Certains mystères devaient rester étouffés.

 

« Crois-tu qu’Áedán se remettra pleinement ? » lui demanda-t-il ce soir-là.

 

C’était le sujet phare du moment. Depuis que le chasseur avait quitté l’aile médicale – après pas moins de trois semaines entières passées là-bas alité –, tous ne parlaient plus que de lui. Pourtant, déjà bien avant cela, alors qu’il luttait encore contre le poison et les infections, son nom revenait souvent sur les lèvres tandis que beaucoup s’interrogeaient sur son sort.

 

« Il a l’air de tenir le coup, moralement j’entends, répondit-elle en sirotant un verre d’hydromel qui vint réchauffer son corps. Je lui ai demandé de venir me voir de temps en temps pour surveiller. Máel craint qu’il ne supporte pas son infirmité. On a déjà eu ça, des cas de chasseurs qui se suicident parce qu’ils ne peuvent plus vivre à cause de leurs blessures, ajouta-t-elle en plantant sa fourchette dans un morceau de viande bien juteux avant de le porter à sa bouche et de le mâcher. J’ai vu ça dans les archives à Astera. Vu son jeune âge, ce serait bien dommage.

– C’est notre devoir de chasseurs, lâcha Cornell en secouant les épaules, un rire doux s’échappant de sa gorge. Certains préfèrent mourir au combat plutôt que de finir à la solde des autres. L’idéal est de ne pas craindre la mort.

– Et est-ce qu’un homme comme toi, qui a déjà affronté des rajangs à mains nues, la craint, la mort ? »

 

Il rit plus fort, cette fois-ci faisant presque trembler le mur pourtant épais auquel s’était adossée la jeune femme.

 

« La seule chose que je crains, c’est le courroux de ma femme lorsque je rentre un peu trop tard pour aller me coucher. Même les rajangs enragés ont peur d’elle. »

 

Elle manqua de s’étouffer à ces mots ; elle toussota afin de faire passer le morceau de légume qui lui était resté en travers de la gorge, et but quelques gorgées pour réhydrater sa pauvre trachée qui la faisait souffrir.

Le reste du repas aurait pu se dérouler d’une manière fort agréable. Elle aurait pu continuer à discuter avec Cornell tout en dégustant ce délicieux steak de pachyderme qui avait soigneusement été préparé, mais le destin en avait décidé autrement. Alors qu’elle portait à ses lèvres un autre morceau trempé dans une purée de légumes, un Wyvérien vint la chercher, et sembla surpris de la voir en aussi bonne compagnie.

 

« Quelqu’un te demande pour une auscultation. Apparemment ça ne peut pas attendre. »

 

Elle lâcha un long soupir, et tendit son assiette à l’amiral.

 

« Finis-la, j’aurais sûrement plus faim après le travail. À moins que ça ne te gêne de manger dans mon assiette ? sourit-elle en plissant les yeux.

– On est plus à ça près, ricana-t-il en lui tapant gentiment dans le dos alors qu’elle passait près de lui pour quitter les lieux. Je t’attends pour le digestif par contre ! »

 

Dylis lui fit un signe de la main pour le saluer, et se hâta de rejoindre son lieu de travail. Plus le temps passait et plus elle songeait à réclamer une chambre là-bas pour y vivre tranquillement. Au moins, elle n’aurait plus à partager ses quartiers avec Sadie et d’autres assistantes, qui parfois rentraient tard après une soirée passée avec leurs compagnons. Elle se fit une petite note, quelque part dans sa mémoire, entre deux recettes de remèdes, espérant s’en souvenir lorsqu’elle reverrait le commandant de Seliana.

Elle se dépêcha, une fois dans l’aile médicale, d’enfiler son tablier de travail en chanvre rêche brodé et de se laver les mains dans la source. L’eau glacé la fit frémir, mais la friction avec le pain de savon, puis le bout de tissu servant à essuyer la peau après rinçage, la réchauffa suffisamment pour que cela fût supportable. En quelques pas elle se retrouva dans une des chambres, celle où on lui avait dit qu’on l’attendait, et salua machinalement son patient tardif.

 

« Qu’est-ce qui vous amène à cette heure-là ? » demanda-t-elle en attachant ses cheveux en un chignon relevé.

 

Elle se figea en constatant que la réponse ne lui venait pas oralement. Tournant soudainement son visage vers son interlocuteur silencieux, et manquant de se faire un torticolis au passage, elle constata qu’il n’était autre que Uthyr, en personne. Lui qui s’était fait discret et qu’elle avait soigneusement évité, limitant ses interactions avec lui – la gêne de cette histoire avec les Wyvériennes ne l’avait toujours pas quittée –, voilà qu’il venait l’assaillir sans lui donner de possibilité de s’échapper. Génial, maugréa-t-elle pour elle-même.

Lorsqu’il vit qu’elle l’observait et attendait une réponse, il leva ses mains dévêtues – il ne portait qu’une tenue de civil, son manteau reposait sur un meuble dans un coin de la pièce – et commença à faire des signes divers et variés, que Dylis mit un temps à comprendre. Plutôt que de briser son silence de sa voix, il avait visiblement fait le choix d’employer la langue des signes. Ingénieux stratagème ; elle s’étonna même qu’il la connût, elle n’était que très peu employée.

Il lui fit ainsi comprendre qu’il avait commencé à ressentir une forte douleur au poignet, qu’il supposait être un début de tendinite. Se faire déranger en plein repas, si tard, pour ça, cela irritait la jeune femme, mais le travail n’avait pas d’heure. Certains chasseurs adoraient sortir de nuit pour aller capturer ou tuer certaines bêtes, et il lui était déjà arrivé d’être réveillée en plein sommeil réparateur pour s’occuper d’un abruti qui s’était souvenu de l’emplacement de son piège au moment où il avait posé son pied dessus.

 

« Allons bon, faites-moi voir ça. »

 

Elle palpa doucement le poignet, restant attentive à ce qu’elle sentait au bout de ses doigts, tout en prenant garde aux réactions de l’homme assis face à elle. Sa peau était étonnamment chaude, bien que la température de la pièce ne fût pas entretenue par un brasero comme celles où reposaient les patients de longue durée. Les mimiques qu’il adoptait lorsqu’il tentait faiblement de dissimuler son embarras et sa douleur étaient très amusantes aux yeux de Dylis qui l’étudiait innocemment. Un sourire s’afficha sur ses lèvres, et elle se reprit presque aussitôt en le faisant disparaître. Ce n’était décidément pas la bonne posture à adopter face à un patient. D’autant plus qu’elle ne savait toujours pas comment se comporter avec lui à cause de ces maudites Wyvériennes et de leurs sottises.

 

« Je vais vous appliquer de la pommade. Je vais vous en donner un flacon, il faudra en mettre matin et soir. Buvez beaucoup – de l’eau, qu’on soit d’accord – et reposez-vous. Limitez vos chasses, ce doit être votre épée lourde qui vous cause ces douleurs. Si ça persiste encore dans sept jours, revenez et j’étudierai votre cas plus en profondeur. »

 

Il la remercia en souriant et en hochant la tête, et quitta les lieux après avoir remis son épais manteau, boutonné jusqu’au col, ainsi qu’une écharpe de laine tout aussi fournie qu’il enroula soigneusement autour de sa gorge.

Dylis l’observa disparaître dans la nuit glacée, accoudée à la porte d’entrée du bâtiment. Lorsque l’obscurité l’eut pleinement avalé, elle tourna les talons et alla s’étendre sur le lit où elle l’avait ausculté quelques instants plus tôt, par pure flemme de retourner dans ses quartiers, d’autant plus que la pièce était déjà réchauffée par les bougies. Tant pis pour Cornell, il devrait prendre son digestif seul.

Elle trouva, tombé au sol, le bonnet de fourrure que devait porter Uthyr à son arrivée, et le mit dans un coin de la pièce en se jurant de le lui rapporter le lendemain. Les couettes vinrent lui tendre les bras, tout comme les doux rêves dans lesquels elle se plongea.

 

*

 

Après cela, Uthyr était revenu presque chaque jour dans l’aile médicale, très souvent pour des broutilles comme des égratignures dont il ne justifiait pas toujours l’origine. À chaque fois, il arrivait à un moment où Dylis était la seule guérisseuse de disponible, à croire qu’il faisait toujours en sorte de venir à ces moments-clés pour la voir. Mais c’était une fausse excuse que s’inventait la jeune femme, amusée de voir cet homme, d’ordinaire si peu enclin à prendre soin de lui, se faire panser ses plaies, même les plus légères.

La première fois, elle en avait profité pour lui rendre son bonnet ; il sembla à peine surpris de l’avoir oublié, comme si c’était normal de le laisser traîner à droite à gauche lorsqu’on avait constamment les oreilles à découvert. Pourtant, le froid glacial de Seliana le faisait vite sentir, mais c’était là encore un des mystères de cet homme. Elle lui avait posé de nombreuses questions sur son poignet, afin de connaître la cause exacte de sa blessure, et était parvenue à la conclusion certaine que l’épée lourde était la raison de ses tourments. La tête offusquée qu’afficha Uthyr lorsqu’elle lui ordonna de ne plus prendre part à des chasses jusqu’à son rétablissement fut hilarante.

À chacune de ses visites – elle en compta cinq en sept jours – elle vérifiait l’amélioration de son poignet, lui faisait faire des exercices de souplesse. Il repartait toujours avec un ou deux flacons de remèdes qu’elle avait préparés, et parfois quelques bandages en plus. Un soir, alors qu’elle finissait de balayer l’entrée du bâtiment, Efa vint la voir, visiblement soucieuse.

 

« Bonsoir, dit-elle en souriant, bien que ce sourire parût faux aux yeux de Dylis. Est-ce que Uthyr est ici ?

– Je ne pense pas, je ne l’ai pas vu aujourd’hui. Pourquoi donc ?

– Il n’est pas encore rentré. Et comme il revient souvent avec des onguents et des bandages ces jours-ci, je pensais qu’il était encore venu à l’aile médicale. »

 

L’assistante du chasseur la salua prestement avant de tourner les talons et de repartir à la recherche de son partenaire, qui était probablement parti se saouler avec ses camarades dans la salle commune. En fermant la porte derrière sa visiteuse, Dylis aurait presque pu parier que la jeune femme lui avait lancé un regard noir.

 

La dernière fois que celui que Cornell surnommait son « patient préféré » vint la voir, il s’était luxé l’épaule et entaillé la cuisse. Il fut impossible pour la guérisseuse de savoir comment il avait pu se faire cela, il avait refusé de le dire ou de le signer, mais force était de constater qu’il ne faisait plus la moue lorsqu’elle désinfectait ses plaies désormais.

Elle lui avait ordonné de se rendre dans la chambre numéro six, et de l’y attendre pour qu’elle l’aidât à ôter ses vêtements pour mieux l’examiner. Lorsqu’elle le rejoignit quelques minutes plus tard, elle le retrouva empêtré avec ses nombreuses couches de tissu, incapable de s’en sortir à cause de son épaule endolorie. Le voir dans une telle situation honteuse l’amusa bien trop à son goût, et elle ne put retenir le fou rire qui la gagna.

Elle se rendit à l’évidence que cet homme ne craignait rien. Une fois dévêtu, il s’était installé sur un tabouret pour que Dylis examinât son dos nu et de fait, son épaule. Les muscles saillants étaient fort impressionnants – il fallait être drôlement robuste pour pouvoir manier avec autant d’aisance une épée lourde ou des doubles dagues, après tout – mais rien ne saisissait plus l’œil que les nombreuses traces de ses combats passés. Une fois encore, elle eut l’occasion de jeter un coup d’œil furtif en direction des cicatrices qui barraient son torse, et c’était effrayant de se dire qu’une wyverne avait pu faire ça à cet homme sans qu’il n’en mourût. D’après ce qu’elle avait entendu dire, les cris d’Uthyr avaient résonné dans toute la ville tant il avait souffert de ces plaies empoisonnées. La peau nécrosée avait laissé place à d’épaisses traces qui témoignaient de la violence du combat et de la défaite qu’il avait essuyée.

 

« Vous en avez eu de la chance, murmura Dylis alors qu’elle palpait l’épaule déboîtée de son patient après avoir nettoyé, désinfecté et pansé la plaie de sa cuisse. Peu de chasseurs en sont revenus vivants, de blessures pareilles. Elles ne vous font pas mal, vos cicatrices ? »

 

Il acquiesça timidement. Il avait presque l’air d’avoir honte de ressentir de la douleur. Quel genre d’homme était-ce donc ? C’était à croire qu’il n’y avait rien qui fonctionnait « normalement » chez lui.

 

« Je vais vous donner ce qu’il vous faut. Malheureusement, elles commencent à dater, alors elles ne changeront probablement pas. Mais peut-être que ça diminuera votre douleur. »

 

Elle s’absenta un instant pour aller chercher une pommade anesthésiante dans sa réserve. À son retour, il l’attendait, toujours dans la même position. Il était étonnamment sage et docile, cela changeait de ses camarades de chasse insupportables.

 

« Je vais vous remettre l’épaule en place. Ça va faire mal. Vous êtes prêt ? »

 

Elle fit un décompte, et effectua une pression pour remettre l’articulation et l’os en place. Uthyr réprima un cri de douleur, qui se changea en un simple grognement. Fidèle à lui-même, il n’exprimait pas grand-chose vocalement. Dylis massa ensuite la peau et les muscles, s’assurant que tout était revenu en place, et lui donna les directives à suivre, comme celle de garder son bras en écharpe et de ne faire que peu de mouvements dans les semaines à venir. La tête agacée qu’il fit l’amusa une nouvelle fois, bien qu’elle eût en même temps pitié pour ce pauvre chasseur condamné à rester au camp pendant un mois sans perspective d’entraînement.

 

« Quant aux cicatrices… »

 

Elle le fit pivoter, lui faisant désormais face. Elle ouvrit le pot contenant l’onguent, en prit une noisette sur le bout de ses doigts, et vint l’appliquer sur les vestiges d’entailles en commençant par la plus haute des trois. Elle massa le bout de celle qui s’approchait de l’épaule, et descendit le long des pectoraux, puis des abdominaux, jusqu’à atteindre les hanches du chasseur.

 

« Si vous savez par quel temps elles vous font le plus souffrir, vous pouvez anticiper et mettre de la pommade le matin en vous préparant. Mais puisque vous vous êtes luxé l’épaule, cela risque d’être difficile de le faire vous-même. Peut-être votre assistante pourra-t-elle vous aider ? »

 

Il sembla vouloir hausser les épaules, mais se ravisa finalement, comprenant probablement que cela le ferait plus souffrir qu’autre chose. Elle croisa momentanément son regard alors qu’elle s’apprêtait à s’occuper de la deuxième cicatrice, répétant soigneusement ses mouvements et descendant progressivement le long du torse d’Uthyr. Il détourna rapidement les yeux, préférant visiblement fixer le mur voisin plutôt que de continuer à observer la guérisseuse au travail.

Efa entra précipitamment dans la salle alors qu’il finissait de se rhabiller, et que Dylis l’aidait à enfiler son manteau, laissant la manche droite vide, son bras ayant été maintenu immobile près de son torse par une écharpe. Son visage prit plusieurs expressions, et ce fut le soulagement qui perdura.

 

« Te voilà ! s’exclama-t-elle de sa voix suraiguë irritante en se ruant vers lui. Máel s’inquiétait de plus te voir ! Ton épaule va mieux ? »

 

Dylis voulut répondre et expliquer ce qu’il fallait faire pour que les blessures s’améliorassent au plus vite, mais l’assistante ne voulut rien entendre, et la remercia en quelques mots avant d’entraîner le chasseur par la main vers la sortie.

 

« À la prochaine, je présume ? » lança Dylis en riant, avant que Uthyr ne disparût complètement de son champ de vision, masqué par l’encadrement de la porte.

 

Rangeant les pots et les linges salies utilisées pour nettoyer et désinfecter ses plaies, elle se prit à sourire. Ces deux-là formaient un beau duo, et cela n’était qu’une question de temps avant qu’ils n’officialisassent leur union, comme le faisaient presque tous les duos de chasseurs et d’assistants. Pour la première fois en vingt-huit ans d’existence, elle se dit que ce ne serait peut-être pas une mauvaise idée d’avoir un peu de compagnie, comme un palico ou un assistant.

 

Oui, ce serait bien.

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