La lettre maudite

Une fois dans le hall, Chat Noir regarda l’équipe et soupira :

-       Il va falloir me faire confiance mais je sais par où il faut commencer les recherches.

Soudain, Ladybug comprit. Chat Noir était Adrien, c’était une évidence ! Les mêmes cheveux blonds les yeux verts et… la même voix ! Surtout, le fait qu’Adrien connaisse aussi bien les lieux et cet homme ne pouvait pas être anodin. La jeune fille se remémora le jour où ils avaient combattu le collectionneur. Le garçon avait eu l’air tellement bouleversé à l’idée que cet homme soit le papillon et fut tellement attentionné lorsqu’il était revenu à lui. La situation s’éclaircissait. Adrien n’avait plus de mère, probablement décédée puisqu’il n’en parlait presque jamais, mais qu’elle apparaissait partout dans cette maison. Il serait donc logique que le papillon souhaite ramener sa femme à la vie.

L’héroïne arrêta le groupe net :

-       Arrêtez ! Chat Noir, est-ce que je peux te parler seule s’il te plait ?

-       Quand tu veux ma Lady, mais il ne faut surtout pas que le personnel de la maison se réveille.

La coccinelle prit le chat par la main, puis le guida vers sa chambre. Chat noir essaya de l’empêcher d’y entrer, mais rien n’y fait. Ils étaient là, tous les deux devant le fait accompli. Adrien n’était pas dans sa chambre. Ladybug s’approcha du chat souffla au bord des larmes :

-       C’est toi Adrien…

-       Ma Lady….

-       S’il te plait dit le moi, c’est une évidence. Je connais Adrien. Je le connais même trop bien.

-       Qui es-tu sous ce masque ?

-       De la fraise aux éclats de chocolat noir, de la mure et de la myrtille. Détransformation.

-       Marinette ? Détransformation. Tu veux dire que…

-       Oui chaton, depuis le début je te repousse à cause de ce garçon que tu es sous ton masque.

-       Et moi je t’ai repoussé juste parce que tu ne portais pas ton costume, comme dirait Chloé, c’est ridicule !

-       Adrien… je regrette tellement… il faut vraiment qu’on découvre ce que cache ton père. Le livre, c’est moi qui l’ai donné au gardien, puis qui l’a ramené à ton père.

-       Tu as raison, on se remémorera les souvenirs après, il faut d’abord qu’on fasse ce pourquoi on est venus. Plagg, transforme-moi ! Je t’aime Marinette…

-       Je t’aime Adrien…Tiki Transforme-moi !

Les deux héros descendirent l’escalier de marbre et retrouvèrent la team.

-       C’est pas trop tôt, on a failli attendre ! s’énerva Queen Bee.

Chat Noir prit un air narquois, une bouffé de confiance en soi et plaisanta :

-       Relax l’abeille, on me suit…on va dans le bureau du styliste… Voilà, vous voyez ce tableau avec cette femme ? C’est Emilie Agreste, sa femme décédée, probablement le but de sa quête. On va déjà regarder derrière le tableau.

Queen Bee assez incrédule s’avança puis s’étonna de voir que ce dernier fonctionnait comme une porte derrière laquelle se trouvait un coffre-fort fermé par code.

-       AH ouai je vois, et comment on fait, je connais pas le code moi !

-       Non, mais un kwami peut l’ouvrir sans problème, et tu es la seule personne dont l’identité n’est pas secrète.

-       Bon… détransformation… Pollen ? Peux-tu ouvrir ce machin ?

-       Comme tu le souhaites altesse !

La petite abeille traversa la paroi et ouvrit la porte. Puis, la fille du maire se retransforma. En ouvrant la porte, le groupe découvrit des tas de papiers concernant un voyage au Tibet, le fameux grimoire et une broche dépliant des plumes de paon. Ladybug s’exclama :

-       Le miraculous du paon !

-       Mais qu’est-ce que tu racontes ! C’est la broche de ma…d’Emilie Agreste ! S’enflamma Chat Noir avant de se reprendre gêné devant le regard surpris du reste de l’équipe. Tu crois ?

-       Récupérons-le, il devra rejoindre au plus vite la miracle box. Déjà, nous allons être épargnés d’un combat avec Mayura. Continua Ladybug.

-       Eh regardez le tableau… la peinture n’a pas le même relief… Fermez le placard, on dirait des boutons… peut-être qu’il s’agit d’un code qui mène à une zone secrète ? Remarqua Rena Rouge.

La bande essaya plusieurs combinaisons sans succès quand soudain l’un d’entre elle ouvrit une trappe qui fit descendre les héros dans le plus profond des sous-sols du manoir. Une grande allée sur un pont suspendu menait tout droit jusqu’à un petit jardin encerclant un cercueil de verre. Chat noir faillit s’étouffer, tandis que Ladybug lui serra la main très fort en lui soufflant :

-       Ca va aller chaton …

-       C’est impossible…Il n’a pas pu faire, ça….

Chat noir était à quatre pattes au sol tant le choc était violent. Ses poings se serrèrent, ses larmes coulèrent, puis il hurla. Sous le regard ébahis du groupe, il s’avança seul jusqu’au cercueil de sa mère intacte et il resta là contre la tombe à pleurer toutes les larmes de son corps. Carapace ouvrir alors grand les yeux et répliqua inquiet :

-       Mais... Chat Noir c’est Adrien ou bien ?

-       Tais-toi Carapace, je crois que ce n’est pas le moment, heureusement, le papillon n’est pas là pour l’akumatiser, c’est tout ce qui compte.

Chat Noir se détransforma et souleva le couvercle de verre. Sa mère ne respirait pas, mais son cœur battait lentement. Elle était dans un coma profond. Le garçon souri à travers ses larmes et embrassa sa mère sur le front

-       Je t’aime maman… mais pourquoi ne t’a-t-il pas emmené à l’hôpital ? Pourquoi m’avoir fait croire que tu avais disparu dans les montagnes du Tibet alors que tu étais ici juste là encore vivante ?

Soudain, un son strident retenti. Quelqu’un descendait dans ce sous-sol…