Tokyo Mew Mew : L'éveil du tigre blanc
Un doux soleil printanier baignait Tokyo de ses rayons dorés. Les vitres du Café Mew Mew étincelaient sous la lumière, et à l’intérieur, l’agitation battait son plein. Aujourd’hui, une offre spéciale « gâteaux à volonté » avait transformé le lieu en un véritable paradis pour les gourmands.
La salle était bondée. Les conversations joyeuses se mêlaient aux cliquetis des tasses, aux pas pressés des serveuses et à l’odeur sucrée des pâtisseries fraîchement sorties du four.
Lucie, vêtue de son costume rouge rubis, se faufilait gracieusement entre les tables, un plateau dans chaque main. Retasu s’affairait à la vitrine, Mint surveillait les commandes avec un œil critique, Zakuro transportait une pile de tartes au citron avec élégance, et Pudding virevoltait entre les chaises, aussi rapide qu’un éclair.
Non loin, Ichigo discutait avec ses deux amies du lycée, Miwa et Moe, installées à une table près de la vitrine.
— "C’est fou, vous avez déjà mangé trois parts chacune !" s’exclama Ichigo, mi-amusée, mi-désespérée. « Un jour, vous allez rouler au lieu de marcher ! »
— "Ce n’est pas notre faute si tout est aussi bon !" rétorqua Miwa avec un clin d’œil.
— "Franchement, tomber amoureuse, c’est bien gentil, mais tomber amoureux des gâteaux, c’est plus rassasiant !" plaisanta Moe, ce qui fit rire les trois filles.
Entendant la conversation, Lucie s’approcha avec deux énormes parts de gâteau au chocolat et aux fruits rouges.
— "Deux parts supplémentaires pour les reines du sucre." dit-elle avec un petit sourire complice.
Elle déposa délicatement les assiettes sur la table.
— "Merci, Lucie ! Tu nous sauves !" lança Moe, les yeux brillants de gratitude.
Lucie sourit, un brin amusée, avant de se pencher un peu vers elles.
— "Vous êtes vraiment incorrigibles... mais c’est mignon. Ichigo, tu as bien du courage avec elles !"
Ichigo leva les yeux au ciel.
— "Ne m'en parle pas ! Elles préfèrent les gâteaux à l’amour. Je désespère…"
— "Hé, on n’a jamais dit ça !" protesta Miwa, en rougissant légèrement.
Moe prit la parole avec un air rêveur :
— "D’ailleurs, on a chacune eu une rencontre magique dernièrement…"
Ichigo arqua un sourcil, intriguée :
— "Sérieux ? Des garçons ? Racontez !"
Avant que Moe et Miwa ne répondent à Ichigo, quand elles regardaient en direction de Ryo et Keiichiro elles se figèrent d'un coup.
Lucie, elle s’était éloignée de quelques pas le temps de leurs conversation, s’immobilisa discrètement près d’une table voisine, curieuse malgré elle. Elle jeta un rapide coup d’œil vers le comptoir, où Ryo et Keiichiro discutaient calmement. Elle s’attarda un instant sur Ryo. Le soleil jouait dans ses cheveux blonds, et un sourire discret flottait sur son visage sérieux. Elle sentit son cœur se serrer, imperceptiblement.
Pas étonnant qu’ils soient si populaires... ils sont plutôt mignons, pensa-t-elle, un peu troublée.
Prenant son courage à deux mains, elle s’approcha des deux hommes, le regard légèrement espiègle.
— "Je crois que vous avez des admiratrices." lança-t-elle doucement.
Keiichiro la gratifia d’un sourire amusé, tandis que Ryo haussa un sourcil, l’air à peine surpris.
— "Des admiratrices, hein ?" murmura-t-il avec un sourire en coin.
Mais Lucie ne dit rien de plus. Elle leur adressa un clin d’œil avant de s’éloigner, laissant les deux garçons légèrement interloqués.
Le lendemain matin, au lycée, Ichigo, Miwa et Moe discutaient dans un coin paisible de la cour, tandis que Lucie, assise un peu à l’écart sous un arbre, tendait discrètement l’oreille. Elle ne voulait pas s’imposer, mais sa curiosité était piquée.
— "C’était dimanche dernier," commença Moe en rougissant légèrement.
Un souvenir prit forme dans son esprit.
[Début du Souvenir de Moe]
Moe marchait seule, sac de courses à la main, lorsqu’un délinquant surgit devant elle, l’air menaçant. Il l’attrapa par le bras.
— "T’as pas une pièce pour moi, jolie ?"
Moe se débattit, apeurée, mais soudain une main saisit fermement le poignet de l’agresseur.
— "Eh, toi ! Qu’est-ce qui te prend d’ennuyer cette fille ?"
C’était Ryo. Son regard était glacial, tranchant comme un couteau. Il tordit le bras du délinquant avec aisance, le faisant basculer au dessus de lui pour le mettre au sol, Ryo regarder les autres délinquant.
— "Vous voulez vous battre ?" lança-t-il aux autres jeunes qui accompagnaient l’agresseur.
Leur réaction fut immédiate : ils prirent la fuite.
Ryo se tourna ensuite vers Moe, désormais tremblante.
— "Tout va bien maintenant." dit Ryo.
— "M-Merci beaucoup..."souffla-t-elle.
— "Prends soin de toi." continua Ryo
Et il s’éloigna, sans un mot de plus, laissant Moe le cœur battant.
[ Fin du Souvenir de Moe]
— "C’était... comme dans un drama !" conclut Moe, les joues rouges.
— "Pas mal…" admit Ichigo, sincèrement impressionnée.
— "À mon tour !" dit Miwa avec un sourire mystérieux.
[Début du Souvenir de Miwa ]
Miwa avançait dans les rayons avec son panier lorsqu’un sachet de thé glissa de sa main pour tomber au sol.
— "Oh mince, pardon... " dit-elle au vendeur, confuse.
Une voix douce intervint :
— "Oh, je cherchais justement cette tisane à la camomille."
Keiichiro s’accroupit pour ramasser le sachet. Il se releva et s’adressa au vendeur :
— "Excusez-moi, je vais prendre ça." fit Keiichiro au vendeur
Miwa balbutia :
— "M-Mais je peux le payer, c’est moi qui…"
Keiichiro tourna son regard vers elle, paisible.
— "C’est bon. Je prévoyais de l’utiliser en rentrant, de toute façon. D’accord ?"
Il lui sourit avec cette douceur naturelle qui le caractérisait.
Miwa sentit ses joues chauffer violemment.
[Fin du Souvenir de Miwa]
— "Et voilà comment j’ai fondu comme neige au soleil !" conclut-elle en riant.
Ichigo resta silencieuse un instant, songeuse.
— <<Ryo et Keiichiro... C’était une coïncidence, vraiment ? Ou quelque chose d’étrange se trame... ?>>
Moe et Miwa se penchèrent alors vers elle, les yeux brillants d’espoir.
— "Ichigo, tu dois absolument nous aider !"
— "Oui, c’est évident que le destin nous a mises sur leur chemin grâce à toi ! Tu es notre Cupidon officiel maintenant !" ajouta Moe avec un clin d’œil.
— "Attendez, quoi ?! Mais j’y suis pour rien, moi !" s’écria Ichigo, rouge de gêne.
Lucie, restée à distance, ne put s’empêcher de sourire. Elle adorait observer ces moments de légèreté, et dans un coin de son cœur, une question lui brûlait les lèvres : Et moi, est-ce que j’aurais droit à une histoire pareille... ?
Le soleil déclinait doucement, teintant le ciel d’un orange chaud et apaisant. Les derniers rayons filtraient à travers les grandes fenêtres de la salle de classe presque vide, baignant l’espace d’une lumière dorée. Ichigo et Masaya se retrouvaient seuls, assis face à face, les pupitres rangés autour d’eux comme pour garder leur secret.
Masaya pencha la tête, ses yeux clairs curieux et doux.
— "Oh, Moe et Miwa ?" fit-il calmement.
Ichigo souffla, les mains posées sur son bureau, un air préoccupé sur le visage.
— "J’ai juste… l’impression qu’une chose terrible est arrivée", murmura-t-elle.
Masaya fronça légèrement les sourcils.
— "Hein ? Qu’est-ce que tu veux dire ?"
Ichigo baissa un instant le regard avant de relever les yeux vers lui, sérieuse.
— "Le monde de Ryo et Keiichiro est… différent des personnes normales."
Il haussa un sourcil, intrigué.
— "Différent ?"
Elle fit un léger mouvement de tête, hésitante.
— "Ah euh… Ryo n’est pas très amical, et Keiichiro… il est peut-être un peu trop vieux. Si ça ne se passait pas bien entre eux, elles seraient déjà déprimées. Je ne sais pas quoi faire… Elles pourraient se faire du mal."
Masaya posa ses coudes sur la table, le regard plein de calme et de sagesse.
— "Je ne pense pas que Ryo et Keiichiro feraient du mal à quelqu’un", dit-il doucement.
Ichigo soupira, l’inquiétude toujours dans la voix.
— "Masaya…"
Il la coupa avec un sourire rassurant.
— "Le plus important, ce sont les sentiments amoureux de Moe et Miwa."
— "Leurs sentiments amoureux ?" demanda Ichigo, un peu surprise.
— "Oui", répondit Masaya avec douceur, — "Cette sensation… quand on aime quelqu’un. Alors encourageons-les. Soutenons-les dans ce qu’elles vivent."
Un petit sourire sincère apparut sur les lèvres d’Ichigo.
— "Oui, tu as raison. Il faut les encourager."
Dans un coin de la pièce, presque invisible, Lucie observait la scène en silence, sans vouloir briser cet instant d’intimité. Son regard s’adoucit alors qu’elle acquiesçait doucement aux paroles de Masaya.
Le silence entre eux était rempli d’une douce complicité, la lumière du soir enveloppant leurs silhouettes comme une promesse d’espoir.
Dans une dimension lointaine, baignée d’ombres mouvantes et de lumières étranges, Tart et Quiche étaient à genoux devant une sphère lumineuse flottante, pulsant d’une énergie mystérieuse. Cette boule de lumière, manifestation éthérée de Deep Blue, émettait une voix froide et autoritaire qui résonnait dans l’espace silencieux.
— "Éliminez les humains, les créatures inférieures de la Terre aussi vite que possible", ordonna Deep Blue.
— "Continuez également de me rapporter tout ce que vous savez sur cette Mew Mew rouge qui devient de plus en plus intéressante." fit Deep Blue
Au terme de son message, la boule lumineuse vacilla un instant avant de disparaître, laissant Tart et Quiche seuls dans leurs dimension verdatre.
Tart, les yeux plissés et la voix grave, se tourna vers Quiche :
— "Quiche, pourquoi caches-tu la découverte du Mew Aqua à Deep Blue ?"
Quiche répondit, sur un ton calme mais déterminé :
— "Je ne la cache pas… C’est juste que nous devrions localiser précisément ce Mew Aqua avant d’en faire un rapport, non ?"
Il fit une pause, le regard brillant d’une lueur de confiance.
— "Ce qui arrivera bientôt, grâce à ce gars intelligent et obstiné qui aime analyser les données."
À cet instant, Pie arriva en courant, légèrement essoufflé.
— "Désolé d’être obstiné", lança-t-il avec un sourire ironique.
Quiche se retourna vers lui, les bras croisés.
— "Pie, comment ça s’est passé ?"
Pie haussa les épaules, un air concentré sur le visage.
— "Des analyses précises nécessitent un peu plus de temps."
Tart fronça les sourcils, impatient.
— "Oh, toujours pas terminé ?"
Pie répondit calmement :
— "Pour les plus impatients, j’ai déjà déterminé un endroit qui a un éclat similaire à ce que nous cherchons."
Quiche acquiesça avec détermination.
— "Pas le choix, je vais y jeter un œil."
Et sur ces mots, il disparut dans un éclat d’énergie, laissant Tart et Pie seuls.
Le lendemain au café Mew Mew, dans leurs pièces sombres d'ou la seul lumière qui en émaner été celle de l'écran d'ordinateur, Ryo et Keiichiro étaient penchés devant un écran d’ordinateur où s’affichaient des données intrigantes. Une image nette du parc Inohara apparaissait, avec une étrange lueur émanant d’un coin isolé.
Ryo plissa les yeux en regardant l’écran.
— "Cette énergie… est-ce qu’elle vient d’un Mew Aqua ?"
Keiichiro fronça les sourcils.
— "Je n’en suis pas sûr. Mais c’est une source naturelle, ce qui est rare à Tokyo. Il faut qu’on aille vérifier ça."
— "Ouais", répondit Ryo, résolu.
Ils quittèrent le Café Mew Mew, sortant dans la rue où l’air leur caressa le visage. Sur le trottoir, ils croisèrent Miwa et Moe, qui attendaient là.
Moe, souriante, lança :
— "Est-ce que vous sortez, tous les deux ?"
Keiichiro, un sourire aux lèvres, répondit avec douceur :
— "Oh ? Vous êtes les camarades de classe de Ichigo, n’est-ce pas ?"
Avant qu’Ichigo n’arrive, Lucie, qui été sortit du lycée un peu plus tôt que Ichigo, s’approcha discrètement de Ryo. Elle lui tira doucement la manche courte de sa veste.
— "Ryo… Mon cœur me fait mal", murmura-t-elle. — "Il y a quelque chose… J’ai l’impression que le Mew Aqua n’est pas loin."
Une légère lueur bleutée scintillait discrètement autour d’elle, signe que son corps réagissait à l’énergie toute proche.
Ryo fronça les sourcils, tout de suite plus sérieux.
— "Tu ressens quelque chose ? C’est lié à cette source…?"
Lucie hocha lentement la tête, une main sur sa poitrine.
— "Oui… C’est comme une résonance. Pas très forte, mais présente."
Miwa et Moe échangèrent un regard surpris, intriguées par cette scène qu’elles ne comprenaient pas, mais captivées par la réaction de Lucie.
À ce moment, Ichigo arriva en courant et se glissa entre ses deux amies, un sourire légèrement gêné sur le visage.
— "Mes amies aimeraient discuter un peu avec vous… Vous avez un peu de temps ?"
Ryo jeta un bref regard à Lucie, puis croisa celui de Keiichiro. Ce dernier sourit doucement.
— "Oui, bien sûr."
Les yeux de Miwa et Moe s’illuminèrent de bonheur, visiblement ravies.
Un peu plus tard, dans le Café Mew Mew, les filles de l’équipe observaient discrètement la scène depuis le comptoir : Retasu, Mint, Zakuro, Pudding, Ichigo… et bien sûr, Lucie.
Miwa et Moe étaient assises à une table, rayonnantes. En face d’elles, Ryo gardait les bras croisés, yeux fermés, tandis que Keiichiro versait délicatement du thé.
— "Dites, on ne se serait pas déjà rencontrés dans une boutique de thé ?" demanda Keiichiro à Miwa, l’œil curieux.
Miwa s’émerveilla, presque émue.
— "Vous vous souvenez de moi !"
— "Ce thé à la camomille… je m’en souviens très bien. Et voilà."
Il posa la tasse fumante devant elle avec élégance, puis s’installa en face.
— "Merci pour le thé !" dirent Miwa et Moe en chœur.
— "Je suis ravi qu’il vous plaise", dit Keiichiro avec un sourire doux.
Ryo, toujours aussi impassible, gardait les yeux clos, silencieux. Moe le fixa un instant, les joues rosies.
— "Ryo… Pourquoi m’avez-vous sauvée ce jour-là ?"
Ryo entrouvrit un œil.
— Je passais par là… et par caprice.
Moe rougit jusqu’aux oreilles et s’exclama, le cœur battant :
— "Trop cool !"
Lucie, un peu à l’écart avec les autres Mew Mew, ne put s’empêcher d’être d’accord, un petit sourire en coin.
— "Les filles amoureuses sont sur leur petit nuage", commenta Pudding, rêveuse.
— "C’est embarrassant de les regarder", soupira Ichigo en rougissant.
— "Les gens amoureux sont toujours comme ça", répliqua Zakuro avec calme.
Ichigo se tourna vers elle, faussement indignée :
— "Tu veux dire que je plane toujours comme ça devant Masaya ?"
Lucie rit à la tête étrange que fait Ichigo car elle est gênée avant de sourire doucement.
— "En même temps, on ne peut pas leur en vouloir. Ils sont quand même plutôt beaux, Keiichiro et Ryo… Et je suis d’accord, Ryo est cool."
Les réactions fusèrent aussitôt :
— "Lucie !" s’étrangla Ichigo, mi-horrifiée, mi-amusée.
— "Tu… tu trouves vraiment Ryo cool ?" balbutia Retasu, surprise.
— "Je le savais !" fit Pudding en éclatant de rire. — "Lucie aussi est touchée !"
— "Ça devient intéressant", murmura Mint avec un petit sourire en coin.
Zakuro, quant à elle, observa Lucie avec un regard énigmatique.
Lucie, un peu gênée de son propre aveu, se contenta de hausser les épaules, les joues à peine rosées.
— "C’est juste une constatation, rien de plus."
Mais au fond d’elle, elle sentait que ses paroles avaient peut-être un peu dépassé sa pensée…
Le lendemain matin, dans la salle de classe baignée par une lumière douce emanant du soleil, Ichigo discutait avec ses amies Miwa et Moe, toutes trois accoudées sur leur table, rieuses et encore pleines d’énergie malgré les cours. Au fond de la pièce, Lucie observait la scène d’un œil hésitant, ses mains serrées contre ses cahiers. L’atmosphère semblait légère, et pour une fois, elle se sentit assez en confiance pour s’approcher.
Elle fit quelques pas vers le groupe, timidement. Ichigo leva les yeux et lui adressa un sourire chaleureux.
— "Ah, je ne pensais pas que vous seriez restées jusqu’à la fermeture hier soir !" dit-elle à Moe et Miwa, un peu surprise.
Lucie esquissa un sourire doux, un brin espiègle.
— "Je pense que c’est compréhensible, Ichigo. Je suis sûre que si tu pouvais passer le plus de temps possible avec Masaya, tu le ferais aussi."
La remarque fit immédiatement rougir Ichigo, qui détourna le regard en battant nerveusement des cils.
— "C-C’est pas pareil..."
Miwa éclata de rire, puis ajouta en croisant les bras :
— "Keiichiro et Ryo sont le genre de personnes dont on ne peut pas imaginer à quoi ressemble leur vie privée."
Moe hocha vigoureusement la tête, les yeux brillants.
— "Oui ! Ryo est tellement mystérieux !"
— "Keiichiro aussi", renchérit Miwa. — "Derrière son sourire doux… il cache sûrement quelque chose."
— "Peut-être qu’ils ont un grand secret ?" dit Moe, en baissant un peu la voix comme si elle craignait d’être entendue.
— "Un secret ?" répéta Ichigo, intriguée malgré elle.
— "Oui, quelque chose… au-delà de notre imagination", répondit Moe, en prenant un ton presque dramatique.
Miwa se pencha en avant, captivée.
— "Un extraordinaire et fantastique secret…"
Ichigo fronça les sourcils.
— "Comme quoi ?"
Moe cligna des yeux avant de répondre, toute excitée :
— "Peut-être qu’ils se battent pour sauver le monde aux côtés de super-héroïnes !"
Miwa se leva brusquement de sa chaise, les bras levés vers le ciel.
— "Waaaah ! Je veux être une super-héroïne et me battre aussi !"
— "Moi aussi !" lança Moe en la rejoignant avec enthousiasme.
Ichigo blêmit.
— "N-Non ! Ça se peut pas… Impossible… Non, non, y’a pas moyen !" dit-elle en se levant à son tour, paniquée, agitant les bras dans tous les sens.
Miwa haussa un sourcil.
— "Pourquoi tu te mets en colère, Ichigo ?"
Lucie, restée en retrait, ne put s’empêcher de rire doucement. Elle trouvait la situation à la fois amusante et… étonnamment perspicace. L’instinct de ces deux filles était presque trop juste. Elle glissa doucement :
— Même si c’était le cas… Je pense qu’ils le garderaient secret.
Moe haussa les épaules avec un petit sourire.
— "Exactement Lucie et Ichigo on plaisantait, hein !"
— "Oui… bien sûr…" marmonna Ichigo en se rasseyant, encore un peu secouée.
Moe se rassit aussi, puis tapota joyeusement sur la table.
— "Bref ! J’ai une super bonne idée… Vous voulez l’entendre ?"
— "Quelle bonne idée ?" demanda Ichigo, encore un peu méfiante.
Lucie inclina légèrement la tête, curieuse.
Moe se redressa, une lueur de détermination dans le regard.
— "Un plan pour conquérir le cœur de Ryo !"
— "Pareil pour moi !" ajouta Miwa en se rasseyant avec entrain. — "Un plan pour m’emparer du cœur de Keiichiro."
— "Hein ?!" s’exclama Ichigo, les yeux écarquillés.
Quelques minutes plus tard après que Moe et Miwa ait exposé leurs idées, Ichigo, bouche bée, répétait :
— "Un repas fait avec amour ? Un poème ?"
Lucie, quant à elle, était restée silencieuse. Le regard un peu rêveur, elle se demandait… Est-ce qu’elle, aussi, devait faire quelque chose pour Ryo ? Peut-être un cadeau ? Un geste discret pour lui montrer… ce qu’elle ressentait confusément ? Et pour Keiichiro ? Peut-être un petit mot pour le remercier de sa gentillesse constante…
Perdue dans ses pensées, elle sursauta légèrement en entendant Moe dire :
— "Oui… je l’ai senti en parlant à Ryo…" fit Moe
Ichigo se redressa.
— "Senti quoi ?"
Moe sourit tendrement.
— "Peut-être que Ryo désire de l’amour. Il a l’air cool et distant en surface. Mais au fond… c’est un homme gentil, qui ne sait pas comment l’exprimer. C’est pourquoi, avec un repas fait avec amour, j’atteindrai son cœur."
Miwa croisa les bras, le regard presque sérieux.
— "Keiichiro est tellement raffiné et doux. Mais en réalité, je crois qu’il porte un fardeau… inconnu de tous. C’est pourquoi je vais utiliser ses mots gentils dans un poème… et les lui retourner. J’écris des paroles encore plus aimables que celles qu’il m’a dites… Pour pouvoir guérir son cœur."
Lucie resta bouche bée. Elle n’aurait pas cru que Miwa et Moe aient saisi avec autant de justesse certains traits de la personnalité de Ryo et Keiichiro. Mais malgré leur belle intuition, elles ne voyaient pas encore les subtilités profondes… les blessures plus anciennes, les émotions enfouies que Lucie percevait avec son don d’empathie.
Ichigo, elle aussi, semblait touchée. Elle sourit avec douceur.
— "Je vois… D’accord, comme promis, je ferai de mon mieux pour vous aider !"
Lucie hocha la tête, le cœur attendri.
— "Moi aussi, je vous aiderai !"
— "Vraiment !?" s’exclamèrent Miwa et Moe d’une seule voix, les yeux brillants de gratitude.
Lucie et Ichigo échangèrent un regard complice. Leurs amies avaient des rêves sincères, purs… et elles allaient les soutenir du mieux qu’elles pouvaient.
Le soleil déclinait lentement à l’horizon, teintant le ciel de nuances orangées et dorées. Dans une rue calme d’un petit centre commercial, Ichigo marchait tranquillement aux côtés de Masaya. Le lieu était parsemé de petites échoppes artisanales et de boutiques au charme discret. L’ambiance était douce, presque suspendue dans le temps.
Ichigo, un peu rêveuse, laissa échapper un rire léger avant de se tourner vers Masaya.
— "Tu sais, aujourd’hui… Moe et Miwa m’ont dit qu’elles allaient préparer des cadeaux pour Ryo et Keiichiro", commença-t-elle.
Masaya haussa un sourcil, surpris.
— "Hein ? Moe et Miwa ? Elles sont rapides, dis donc !"
— "Oui", répondit Ichigo avec un sourire attendri. — "Elles sont si passionnées. Mais… je n’avais jamais vraiment remarqué ces côtés-là de Ryo et Keiichiro, comme elles l’ont fait."
Masaya hocha lentement la tête, les mains dans les poches, l’air pensif.
— "Quand tu aimes quelqu’un… tu remarques les qualités que personne d’autre ne voit. C’est ça, le pouvoir de l’amour."
— "Le pouvoir de l’amour…"
Ichigo répéta ses mots, les yeux perdus dans le ciel flamboyant. Elle sentit soudain ses joues chauffer légèrement. Une pensée douce s’imposa à elle, teintée d’un mélange de tendresse et de pudeur.
Masaya… <<Je suis celle qui sait que ton sourire est plus éclatant que celui de n’importe qui. J’espère que mes sentiments t’atteignent…>>
Un silence paisible s’installa entre eux, empli de tout ce qui n’avait pas besoin d’être dit.
Le soir venu, dans la chaleur réconfortante de leurs chambres respectives, les filles se mirent à l’œuvre.
Chez Moe, l’ambiance était fébrile. Entourée de rubans, de tissus et de feutres colorés, elle dessinait des plans et gribouillait des idées pour son cadeau à Ryo. Son regard brillait d’enthousiasme.
— "Ce repas fait avec amour va être inoubliable", murmura-t-elle, concentrée.
Non loin de là, Miwa chez elle écrivait avec application. Devant elle, un carnet ouvert révélait un poème en construction. Chaque mot pesé, chaque rime choisie avec soin. Elle souriait en silence, imaginant Keiichiro lisant ses vers avec ce regard doux qu’elle aimait tant.
— "Je veux que mes mots guérissent son cœur… comme les siens l’ont fait avec moi…"
Et dans une maison et dans sa chambre, baignée d’une lumière tamisée, Lucie s’activait elle aussi.
Assise à son bureau, elle tenait entre ses doigts un morceau de tissu crème, qu’elle brodait délicatement. Des fleurs de cerisier prenaient forme sous son aiguille, entourées d’un motif épuré de feuilles vert clair. Elle ajouta avec soin une citation qu’elle avait choisie en pensant à Keiichiro :
« La bonté silencieuse est souvent la plus puissante des forces. »
Elle posa l’ouvrage avec douceur. Ce marque-page serait son cadeau – un petit remerciement, sincère, pour tout ce qu’il faisait.
Puis, elle se tourna vers un autre projet. Un bracelet en cuir sombre, tressé avec finesse, attendait qu’elle y ajoute une touche personnelle. Elle fixa au centre une petite griffe argentée et une pierre cerise, brillante comme un fragment de cœur. Elle grava ensuite, à la main, une phrase simple mais chargée de sens :
« Pour te rappeler que même les solitaires ont une meute. »
En observant ses créations, Lucie sourit doucement. Elle ne savait pas encore si elle oserait les offrir… mais elle y avait mis tout son cœur.
Le lendemain matin, l'air était doux, et les premiers rayons du soleil doraient les toits de Tokyo. Devant le Café Mew Mew, Ichigo attendait avec Moe et Miwa, chacune portant un petit sourire discret, teinté d'espoir. Moe tenait un joli paquet soigneusement noué, contenant son bento fait maison, tandis que Miwa serrait entre ses bras une boîte élégante emballée dans un papier aux reflets argentés. Ichigo, attendrie, ne put s'empêcher de sourire en les voyant.
— "Vos paquets sont vraiment mignons… et super classes", dit-elle en riant doucement.
Lucie arriva à son tour, saluant les filles. Contrairement aux autres, elle ne tenait rien de visible entre les mains. Ses cadeaux, soigneusement confectionnés la veille, restaient dissimulés dans son sac. Elle n'était pas encore prête à les offrir… pas aujourd’hui.
Ichigo, toujours rayonnante, se tourna vers ses amies.
— "Je suis sûre qu'ils seront contents ! Moe, Miwa… vous êtes prêtes ?"
— "Oui !" répondirent-elles à l’unisson, déterminées.
— "Ok, c’est parti !" fit Ichigo
Les quatre filles contournèrent le café pour rejoindre la cour arrière. En approchant, Ichigo et Lucie repérèrent Ryo et Keiichiro, qui sortaient justement par la porte de service.
Moe et Miwa n’hésitèrent pas une seconde. Avant que Lucie n’ait le temps de réagir, elles s’étaient déjà élancées vers les deux garçons, les bras chargés de leurs offrandes.
Mais Ryo leva une main, s’arrêtant net.
— "Désolé, on est pressés aujourd’hui", lança-t-il d’une voix ferme.
La déception se peignit aussitôt sur les visages des filles. Keiichiro, plus doux, ajouta en s’inclinant légèrement :
— "Pardonnez-nous. Revenez une autre fois."
Puis, sans leur laisser le temps de répondre, les deux garçons tournèrent les talons et s’éloignèrent rapidement.
Moe et Miwa restèrent figées un instant, leurs bras encore tendus vers le vide. Lucie sentit un frisson étrange remonter le long de sa colonne. Une vibration familière, presque douloureuse, pulsa dans sa poitrine — semblable à une alerte silencieuse que son corps connaissait trop bien. Ce n'était pas seulement l'émotion : c'était le Mew Aqua. Elle le sentait… tout près. Son cœur s’emballa, et sans réfléchir, elle se mit à courir à la suite de Ryo et Keiichiro. Une lueur bleutée commença à iriser la peau de ses bras, légère mais visible, trahissant cette connexion unique qu’elle partageait avec cette mystérieuse énergie. Quelque chose n’allait pas. Et elle devait le savoir.
Ichigo fit un pas pour la suivre, mais s’arrêta aussitôt, consciente que ses amies avaient plus besoin d’elle en cet instant.
— "Qu’est-ce qui leur prend… ?" murmura-t-elle, inquiète.
Elle guida Moe et Miwa jusqu’à un banc dans le parc, à l’ombre d’un grand cerisier. Les deux filles s’assirent lourdement, les épaules affaissées.
Moe, la voix tremblante, regarda son paquet toujours intact.
— "J’ai été bête de penser qu’il mangerait mon repas… de toute façon."
— "Ce n’est pas vrai !" s’exclama Ichigo avec énergie.
Miwa, elle, gardait les yeux baissés, les mains crispées sur son poème.
— "Keiichiro aurait sûrement ri de mon poème… s’il l’avait lu."
— "Keiichiro ne ferait jamais ça !" protesta Ichigo.
— "Il est si éloquent, Ichigo… Mon poème paraît amateur, maladroit. Ça aurait été une blague à ses yeux."
Moe soupira doucement.
— "On ne peut pas les atteindre. Ce sont des adultes, après tout."
— "On a été rejetées en beauté…" conclut Miwa, la gorge nouée.
Ichigo se releva légèrement, refusant d’abandonner.
— "Attendez ! Vous avez quand même laissé vos cadeaux ton poème Miwa et ton bento Moe là-bas. C’était juste un mauvais timing, pas un rejet !"
Moe secoua lentement la tête.
— "J’ai déjà abandonné…"
Miwa esquissa un faible sourire triste.
— "Merci Ichigo de nous avoir encouragées. Et… remercie aussi Lucie, s’il te plaît."
Les deux filles se levèrent, prêtes à rentrer. Leurs pas étaient lents, alourdis par la peine. Ichigo les observa s’éloigner, son cœur serré. Elle savait que leurs gestes avaient été sincères. Mais parfois, l’amour ne trouvait pas tout de suite le chemin jusqu’au cœur de l’autre.
Ichigo, furieuse, s’éloigna à grands pas dans le parc, les poings serrés. Son cœur battait trop vite, entre colère et frustration. Elle donna un coup de pied rageur dans une canette vide qui traînait au sol. Le projectile traversa la pelouse... et atterrit droit sur la tête de Lucie.
— "Aïe !" grogna cette dernière en se redressant, suivie de près par Ryo qui l’avait rejointe.
Lucie se frotta l’arrière du crâne, un peu sonnée. Ichigo accourut, confuse.
— "Lucie ! Pardon, je… je t’avais pas vue !"
Mais son regard dévia aussitôt vers Ryo. Son irritation remonta d’un cran. Elle s’avança vers lui, le regard dur.
Ryo leva un sourcil, moqueur. — "Tu joues au foot avec des canettes maintenant ? Une vraie gamine."
Il jeta un coup d'œil vers Lucie, sans moquerie cette fois, plutôt avec une nuance d'inquiétude… ou de trouble discret. Lucie détourna légèrement les yeux, mal à l’aise.
Mais Ichigo explosa :
— "Une gamine ? C’est justement ce genre d’attitude qui a brisé le cœur d’une fille aujourd’hui ! Tu t’en rends compte, au moins ?"
Ryo fronça les sourcils, déconcerté.
— "De quoi tu parles ?"
Lucie prit une inspiration, posant une main sur le bras d’Ichigo pour la calmer doucement.
— "Moe et Miwa… Elles étaient venues vous voir avec tout leur cœur. Vous ne vous en êtes même pas rendu compte." Lucie regardait Ryo assez ferme par rapport à cela pour bien lui faire comprendre mais ne faisait rien de plus.
Ichigo, touchée par l’intervention de son amie, reprit un peu de contrôle. Puis elle lança, plus posément :
— "Mais au fait… qu’est-ce que vous faites ici, vous deux ?"
À cet instant, la voix de Keiichiro résonna :
— "Ryo, Lucie… vous pouvez venir ?"
Ryo se retourna, suivi de Lucie, et Ichigo les talonna.
— "Qu’est-ce qu’il y a, Keiichiro ?" demanda Ryo.
Ichigo reconnut le scientifique et s’étonna :
— "Keiichiro ?"
— "Ichigo ?" répondit-il, un peu surpris lui aussi.
— "Qu’est-ce que vous faites ici tous les trois ?" insista-t-elle.
Keiichiro montra l’étang paisible derrière lui.
— "On a détecté une réaction. Une signature énergétique qui pourrait signaler la présence du Mew Aqua… dans cet étang."
Lucie, qui s’était arrêtée non loin, leva les yeux vers l’eau. Une onde étrange lui traversa la poitrine. Son cœur se serra, et une faible lumière bleutée pulsa sur sa peau, se diffusant depuis sa clavicule.
Elle posa la main sur sa poitrine.
— "Je l’ai senti…"
Ichigo écarquilla les yeux.
— "Le Mew Aqua ?"
Keiichiro hocha la tête.
— "On enquête avant de vous mobiliser… mais vu la réponse du corps de Lucie, c’est peut-être du véritable Mew Aqua."
Alors que le soleil faisait légèrement scintillait la surface de l'étanf, un bourdonnement familier brisa le silence.
— "Ichigo, Lucie ! Il y a un alien ! Il y a un alien !" cria Masha en voletant frénétiquement autour d’elles.
Ryo se redressa, sur le qui-vive.
— " Quoi ? "
L’eau de l’étang se mit à onduler, des cercles étranges se formant à la surface. Une voix bien trop familière s’éleva, moqueuse et pourtant glaciale.
— "Comme je le pensais… vous gardiez aussi un œil dessus vous aussi. Mais je ne vous laisserai pas l’avoir."
Une silhouette fendit l’air. En un instant, Quiche apparut, flottant devant eux, un sourire carnassier aux lèvres. Son regard se posa aussitôt sur Lucie, intense, presque trop insistant.
— "Alors comme ça… il y aurait une possibilité que Lucie puisse détecter le Mew Aqua… Intéressant."
Lucie et Ichigo serrèrent les poings, prêtes à se défendre.
— "Quiche !" lancèrent-elles à l’unisson.
Mais le Cyniclon n’en avait que faire de leur colère.
— "Le Mew Aqua est à moi."
Quiche avait dans sa main gauche deux sphères lumineuse et dans l'autre il y avait les méduses qui créer les Chimera Anima et il dit :
— "Ça tombe à pic… Je viens tout juste de trouver ces deux esprits purs"
Il approcha les deux petite sphères lumineuse des méduses qui créer les Chimera Anima en s'exclamant :
— "Fusion !"
En un éclair, deux Chimera Anima jaillirent : des oiseaux massifs, à la poitrine écarlate et au regard vide. Quiche observa sa création avec satisfaction.
Ichigo se figea, Son regard, tout comme celui de Lucie, se tourna vers un arbre à quelques mètres de là. Contre le tronc, inconscientes, Moe et Miwa gisaient. Leur énergie venait d’être volée.
Les cœurs serrés, Ichigo et Lucie dégainèrent leurs pendentifs.
— "Mew Mew Strawberry !" fit Ichigo
— "Mew Mew Cherry !"
— "Métamorphose !" firent Ichigo et Lucie en cœur
La transformation fut rapide, instinctive, nourrie par la rage et la volonté de protéger. Une fois en tenue de combat, les deux Mew Mew foncèrent vers les Chimera Anima. Mais les oiseaux étaient rapides et brutaux. Ichigo tenta une attaque frontale… et se retrouva propulsée en l’air, rebondissant comme un ballon entre les coups.
— "Ichigo !" s'écria Lucie.
Sans hésiter, elle invoqua son Mew Cherry Protection, un bouclier d’énergie rouge cerise qui enveloppa Ichigo juste à temps pour amortir sa chute.
Ichigo roula dans l’herbe, groggy. Lucie s’agenouilla pour l’aider à se relever, les yeux rivés sur les monstres volants.
Mais soudain, les deux Chimera Anima se posèrent devant Ryo et Keiichiro… et commencèrent une étrange danse. Les plumes vibrèrent, les mouvements devinrent précis, presque chorégraphiques.
Ichigo, encore sonnée, demanda :
— "Qu’est-ce qu’elles font, là ?"
Keiichiro observa la scène, intrigué.
— "C’est… une parade nuptiale. Très communs chez les espèces d’oiseaux."
À ces mots, les Chimera Anima se mirent à poursuivre Ryo et Keiichiro comme s’ils étaient leurs "élus". Lucie fronça les sourcils. Elle invoqua à nouveau son Mew Cherry Protection pour les protéger tous les deux.
Mais lorsqu’elle vit l’une des Chimera Anima tournoyer devant Ryo avec une élégance presque amoureuse… une pointe de jalousie naquit dans son cœur. Une chaleur désagréable lui remonta dans la gorge. Elle inspira profondément, tentant de garder le contrôle, malgré cette émotion incongrue qui la crispait.
— "On les rattrape !" cria Ichigo.
Les deux Mew Mew se lancèrent à la poursuite des créatures ailées.
Ryo en courant pour échapper aux Chimera Anima s'écrit :
— "Occupez-vous des Chimera Anima assez rapidement ! empêcher Quiche de récupérer le Mew Aqua"
Lucie s'écrit à Ryo :
— "Ont fait comme on peu !"
Pendant ce temps, dans l’ombre, Quiche tenait une fiole contenant un fragment de Mew Aqua. Il la leva au ciel et canalisa son énergie, tentant de faire réagir la source présente dans l’étang. Une lumière bleue s’échappa brièvement de l’eau, ce qui fit mal au cœur de Lucie mais elle faisait son possible pour ignorer la douleur pour se concentrer.
Keiichiro et Ryo, tombé au sol après avoir évité de justesse une attaque, se tourna vers les filles.
— "Faites quelque chose, maintenant !" fit Ryo
Lucie sentit le pouvoir vibrer en elle. Elle serra son pendentif contre son cœur et murmura :
— " Heartbeat Resonance…"
Un rayon d’énergie rouge pulsa depuis elle, amplifiant le pouvoir d’Ichigo. Ensemble, elles déclenchèrent une puissante attaque purificatrice.
Mais pendant qu’elles s’occupaient des Chimera Anima, Quiche en profita. Il tendit la main vers la surface de l’étang et aspira le Mew Aqua encore présent. Une douleur soudaine frappa de nouveau Lucie. Elle chancela, posant une main contre sa poitrine, la respiration courte. Son cœur battait anormalement vite, irradiant d’une lumière bleutée instable.
Ryo, toujours au sol, fut aidé par Lucie qui, malgré la douleur, lui tendit la main pour le relever.
Quand elle releva les yeux, Quiche avait presque terminé. Il tenait maintenant le Mew Aqua en main, victorieux. Avant de disparaître dans une distorsion d’énergie, il lança un dernier regard vers Lucie – un mélange d’obsession et de fascination.
Sur l'arbre non loin de Ichigo et Lucie, Retasu, Mint, Pudding et Zakuro venaient d’arriver en courant, alertées par l’énergie émise. Mais elles n’eurent que le temps d’apercevoir l’ombre de Quiche s’effacer.
Lucie, toujours à genoux, leva les yeux vers l’étang vide. Le Mew Aqua avait disparu.
Plusieurs minutes s’étaient écoulées depuis l’intense affrontement au parc tous le monde se retrouver au Café Mew Mew. Dans la chambre d’amis, baignée par une lumière douce, Moe et Miwa ouvrirent lentement les yeux, les paupières encore lourdes. Le plafond leur semblait étranger.
— "Où est-ce qu’on est… ?" murmura Moe, en se redressant légèrement sur le lit
Miwa cligna des yeux, confuse. — "C’est pas… chez moi, ça…"
Une voix calme les rassura aussitôt.
— "Vous êtes au Café Mew Mew", dit Keiichiro, qui se tenait debout près de la porte fermer.
Les deux filles se regardèrent, tentant de rassembler leurs souvenirs. — "Qu’est-ce qu’il s’est passé… ?" demanda Miwa, une main sur la tempe.
Keiichiro s’approcha, un mince sourire aux lèvres. Son regard se posa doucement sur Miwa.
— "Honjo Miwa."
Surprise, la jeune fille redressa la tête. — "Oui !?"
Le scientifique lui tendit un petit papier soigneusement plié.
— " Merci pour votre joli poème."
Miwa devint rouge pivoine. — "Hein !? Vous… vous l’avez lu ?! Oh non, c’est tellement embarrassant…"
Keiichiro inclina légèrement la tête, avec une élégance toute naturelle.
— "En retour, j’en ai moi aussi écrit un."
Il glissa le papier dans la main de Miwa, avec une délicatesse presque cérémonielle.
— "Vous l’avez… écrit pour moi ? "demanda-t-elle, les yeux brillants de surprise.
Il sourit, baissant brièvement les yeux comme s’il cherchait ses mots.
— "Un gentilhomme se doit de répondre lorsqu’il reçoit un poème d’une demoiselle. C’était un vrai défi d’écrire quelque chose à la hauteur du vôtre… Je serais un peu embarrassé que vous le lisiez ici." Il recula d’un pas. — "Lisez-le en rentrant chez vous, d’accord ?"
Miwa, les joues toujours roses, serra doucement le papier contre son cœur. Ryo adosser contre le mur à côté de la porte de la chambre d'ami avec ses mains derrière la tête, l'air détendu.
— "Ah, ouais… j’ai trouvé une boîte à repas près de la caisse, tout à l’heure…" dit-il, d’un ton nonchalant. — "J’avais faim, alors je l’ai mangée."
Moe ouvrit de grands yeux. — "Quoi ? Mon repas ? J-j’ai honte… Je cuisine tellement mal…"
Ryo regardai Moe un léger sourire aux lèvres.
— "C’était délicieux."
Il ouvrit la porte, s’arrêta un instant sur le seuil, et tourna la tête vers elle.
— "C’était rempli d’amour." Puis il sortit, refermant doucement la porte derrière lui.
Ichigo qui été rester près de ses amies tous le temps quand elles étaient inconsciente et assise sur une chaise près du lit ou elles étaient dit rayonnante :
— "Bravo, toutes les deux. Vous avez été incroyables."
Quelques minutes plus tard dehors devant l'entrée du café Mew Mew sur un balcon Zakuro, Retasu, Pudding et Mint observaient la scène silencieuses mais souriantes. Devant l’entrée du Café Mew Mew, Miwa, Moe, Ryo, Keiichiro, Lucie et Ichigo étaient rassemblés.
Miwa prit une profonde inspiration. — "Vous avez pris soin de moi. Pourtant, c’était moi qui voulais prendre soin de vous…"
À ses côtés, Moe se tourna vers Ryo, les yeux baissés.
— "J’ai réalisé que peu importe à quel point j’essaie de me surpasser… je ne te mérite pas. "
Puis, en parfaite synchronisation, les deux filles dirent ensemble :
— "Donc…"
Miwa s’écria, enthousiaste : — "Keiichiro ! Est-ce que je peux être une de vos fans ?"
Et Moe demanda à Ryo, les yeux pleins d’espoir : — "Est-ce que je peux lancer un fan club ?"
Les deux garçons restèrent figés un instant, surpris. Ryo regarda ailleurs, l’air gêné, tandis que Keiichiro esquissa un léger rire.
— "Vous m’honoreriez" répondit Keiichiro avec politesse
— "Faites comme vous le souhaitez" ajouta Ryo avec désinvolture, mais non sans un sourire discret.
Miwa et Moe sautillèrent de joie. Elles se tournèrent aussitôt vers Lucie et Ichigo, s’approchant d’elles avec complicité.
Miwa saisit doucement la main de Lucie, tandis que Moe attrapa celle d’Ichigo.
— " Est-ce qu’on peut faire nos réunions de fan club au Café Mew Mew ?" demandèrent-elles à l’unisson, les yeux pétillants.
— "Aidez-nous encore, les filles !" ajoutèrent-elles, tournant autour de Lucie et Ichigo en riant.
Lucie et Ichigo, d’abord un peu surprises, se laissèrent entraîner dans ce tourbillon joyeux. En se tenant les mains, elles tournèrent à leur tour, emportées dans l’enthousiasme maladroit mais sincère de leurs nouvelles amies.
Le soleil déclinait lentement sur Tokyo, répandant une lumière douce et orangée à travers les vitres du Café Mew Mew. Le tumulte de la journée s'était apaisé. Les rires, les remerciements, les petites promesses murmurées avaient laissé place à un calme presque sacré.
Les filles étaient toutes reparties. Même Miwa et Moe, qui avaient quitté les lieux le cœur plus léger, s'étaient fondues dans la foule du quartier. Ichigo avait salué Lucie avec un clin d’œil complice, et Mint, dans sa grâce distante, avait adressé un simple "à demain".
Maintenant, Lucie était seule.
Elle resta un instant debout au milieu de la pièce, serrant un petit paquet entre ses doigts. Son regard se posa sur les murs familiers, sur les tables soigneusement nettoyées, sur les bouquets de fleurs fraîchement replacés par Retasu… C’était calme. Un silence apaisant, mais un peu intimidant aussi.
Elle inspira profondément, puis se dirigea vers la salle ou il y'avait l'ordinateur, là où elle savait qu’il serait encore.
Elle frappa légèrement à la porte.
— "Entrez" répondit la voix posée de Keiichiro.
Lucie passa timidement la tête par l'entrebâillement, puis entra complètement, son petit paquet toujours serré contre elle.
— "Keiichiro...." dit-elle doucement. — "Je peux te parler un instant ?"
Il releva la tête de son ordinateur, surpris de la voir encore là.
— "Bien sûr, Lucie. Tu es la dernière encore au café ? "
Elle hocha la tête, puis s’approcha de lui et tendit timidement le petit paquet.
— "C'est pour toi"
Keiichiro cligna légèrement des yeux, pris de court. Il prit délicatement l’objet, un paquet soigneusement emballé d’un tissu rouge noué à la japonaise.
— "C’est un cadeau ?"
Lucie sourit, les joues légèrement rosées. — "Pour te remercier. Pour… tout. Tu m'as toujours soutenue depuis mon arrivée, tu m'as fait confiance, tu m'as guidée. Je voulais juste… te le dire autrement qu’avec des mots."
— " Ce n’est pas grand-chose… Mais je l’ai fait moi-même."
Keiichiro prit délicatement le paquet, intrigué. Il dénoua le tissu et découvrit un marque-page en tissu brodé à la main, aux tons crème et vert clair. Le motif minutieux représentait des branches de cerisiers en fleurs, délicatement cousues avec soin. Une citation brodée en fil doré ornait le bas du tissu :
« La bonté silencieuse est souvent la plus puissante des forces. »
Il resta silencieux un instant, les yeux posés sur l’objet, puis releva le regard vers elle avec douceur.
— "C’est… magnifique, Lucie. Et très personnel. Merci." Un petit sourire se dessina sur ses lèvres. — "Cette phrase… Elle me touche beaucoup." fit Keiichiro
Lucie baissa un peu les yeux, les joues légèrement rosées.
— "C'est ce que je pense de toi"
Il s’inclina légèrement. — "Et moi, je suis très heureux de t’avoir parmi nous."
Un silence simple mais chargé d’émotion s’installa. Puis, Lucie s’inclina poliment et quitta doucement la pièce.
Mais elle ne partit pas.
Pas tout de suite. Lucie sortit de la pièce ou été Keiichiro tranquillement. Elle monta maintenant doucement à l’étage, là où elle savait qu’il serait.
Ryo était resté aussi — elle l’avait pressenti, presque intuitivement.
Il était debout, adossé à la rambarde de la terrasse intérieure, le regard perdu dans le lointain, là où les derniers rayons du soleil caressaient les toits de la ville. Il ne la vit pas tout de suite arriver.
Lucie s’approcha calmement.
— "Tu es resté, toi aussi" dit-elle, sa voix douce rompant le silence.
Ryo tourna la tête vers elle. — "Je pensais que tout le monde était parti."
Il eut un petit sourire. — "Tu voulais me parler ?"
Lucie hocha la tête. Elle se posta à côté de lui, légèrement tendue.
— " Tu sais… il y a quelque chose que je ressens de plus en plus fort. À chaque fois que le Mew Aqua est proche, ou même évoqué… il résonne en moi. Ça me traverse entièrement." Elle posa une main sur sa poitrine. — "C’est comme un battement qui m’appelle, comme s’il me reconnaissait."
Ryo la regarda longuement. — "Je l’ai remarqué. Le Mew Aqua… te cherche. Il te répond. C’est rare, presque unique."
Lucie leva les yeux vers lui, incertaine. — "Tu crois que c’est dangereux ?"
— "Je ne sais pas encore. Mais je sais que ce n’est pas un hasard." expliqua Ryo
Un silence s’installa entre eux, plus dense, plus intime.
Lucie déglutit doucement. Le moment était venu.
Elle sortit un petit écrin en velours brun de sa poche et le tendit à Ryo, les yeux fuyant.
— "Tiens. C’est… pour toi."
Il l’ouvrit doucement, découvrant un bracelet en cuir tressé, d’un noir profond et souple, avec une petite griffe argentée et une pierre cerise avec une citation gravée « Pour te rappeler que même les solitaires ont une meute. ».
Ryo leva les yeux vers elle, surpris.
— "C’est toi qui l’as fait ?"
Lucie hocha précipitamment la tête. — "Oui… Je voulais te remercier. Pour ta confiance. Et parce que…" Ses joues devinrent cramoisies, et à cet instant, ses oreilles de tigre blanc apparurent d’un coup sec, frémissantes, accompagnées de sa queue rayée, qui battait nerveusement derrière elle.
Elle étouffa un petit cri de frustration.
— "Argh… Sérieusement… maintenant ?! "
Ryo eut un sourire surpris, attendri, mais il n’eut pas le temps d’ajouter un mot que Lucie recula d’un pas.
— "Bon ! C’est dit ! Cadeau offert ! Tu le portes si tu veux, ou pas ! Mais… moi je… je pars !"
Et dans un tourbillon de rouge et de panique, Lucie disparut en direction des escaliers, sa queue blanche fouettant l’air derrière elle.
Ryo, resté figé sur place, regarda le bracelet dans sa main. Il le retourna, lentement, comme s’il découvrait un trésor ancien, il remarqua la petite citation « Pour te rappeler que même les solitaires ont une meute. ». Un léger sourire étira ses lèvres, sincère, discret.
Il murmura dans le silence :
— "Merci, Lucie."