Merthur

Merlin pleurait à chaudes larmes dans un froid couloir du château. Gaïus, son tuteur, était tombé malade. Il souffrait d'une énorme fièvre. 

Merlin hoqueta. Il avait la gorge serrée. Il venait d'apprendre que son tuteur ne s'en remettrait pas. Il avait tout tenté pour le sauver mais il n'était un aussi bon médecin que lui. Si seulement il pouvait utiliser la magie !

Une nouvelle larme coula sur son visage. Il ne pouvait pas. Il n'avait pas le droit. Gaïus lui en voudrait de se mettre en danger. Il risquait la mort si on savait qu'il pratiquait la magie, et, une guérison miraculeuse évoquerai les soupçons. Gaïus le lui avait dit, et lui avait fait promettre de ne pas se mettre en danger en tentant de le sauver. 

Merlin gémit. Il ne pouvait l'accepter. Il refusait de voir celui qu'il considérait comme son père mourir. Il se recroquevilla sur lui même et enfouit sa tête entre ses genoux. Il tenta en vain de contrôler les sanglots qui lui montait à la gorge.

-Merlin ?

Il releva la tête. Arthur se tenait devant lui, l'air inquiet. Le roi s'approcha de son ami et s'accroupi à ses cotés.

- Merlin ? répéta-t-il. Qu'est ce qui ne va pas ? C'est ... C'est à cause de Gaïus, c'est ça ?

Merlin acquiesça péniblement. Il leva ses yeux vers Arthur. Celui-ci s'approcha doucement de son ami et lui plaça sa main sur l'épaule.

- Ça va aller Merlin, le rassure-t-il. Tout va s'arranger. Gaïus va guérir, tu vas voir !

- Non, ... Arthur, il... il est trop malade. Il va ... Il va...

Merlin fondit en larmes. Arthur le prit contre lui. Il le sera doucement. Merlin hoqueta : Arthur avait toujours été là pour lui.

Il déglutit, il l'aimais Arthur, bien plus qu'il n'en avait le droit. Il aimait tout chez lui : Son courage, sa noblesse, sa loyauté, sa bravoure, ... même son arrogance et son mauvais caractère le faisait sourire. 

Il ne pouvait s'empêcher d'éprouver des sentiments pour lui. Cela faisait si longtemps qu'il lui cachait son amour... Le valet n'en pouvait plus !

Il releva la tête. Arthur le regardait d'un œil rassurant. 

Merlin frissonna. Il sentit son cœur s'accélérer. Il s'approcha lentement de son visage.

Il ne put s'empêcher de contempler les trait parfait du roi : Ses tendres lèvres, ses beaux yeux bleus-gris, ses douces mèches blondes... Merlin ferma les yeux. 

Il sentit ses mains s'agripper à la chemise du roi. Ses lèvres s'approchèrent doucement de son visage, jusqu'à effleurer celles d'Arthur. Merlin se blottit et contre son roi et l'embrasa tendrement.

Il sentit de nouvelles larmes couler sur ses joues. Il se cramponna aux lèvres de son amant. Il n'entendait plus rien, il ne voyait plus rien. Il ne sentait plus rien. Plus rien, à part les douces lèvres de son roi contre les siennes.

Il frémit. Doucement, il rompit le tendre baiser.

Arthur se raidit.

- Mer...Merlin ? Mais qu'est ce que...?

Le roi contempla longuement le jeune sorcier. Il ne pouvais concevoir ce qu'il venait de se passer. Il s'arracha brutalement de l'étreinte de son serviteur et le regarda d'un air horrifié.

Merlin s'écarta en titubant. Il avait le souffle coupé. Il sentit ses mains trembler. Son cœur avait presque cessé de battre.

- Ar..Arthur, je ....

Le magicien ne réussit pas à finir sa phrase et s'enfuit en courant.

De longues larmes coulèrent sur ses joues sans discontinuer. Sa vue se brouilla.

" Mon dieu, mais qu'est ce que j'ai fait ?!!! "