retour dans le passé

Chapitre 1 : crime presque parfait

2315 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 07:13

 

CHAPITRE 1 Crime presque parfait

 

— Levez vous et vite ! On a une affaire, on va Fresno pour un meurtre  !

C'était Lisbon qui secouait Jane dans tous les sens. Celui-ci était allongé tranquillement sur le canapé et ne comprit  pas tout de suite ce qui lui arrivait.

— hein... heu oui oui, j'arrive, pas la peine de s'énerver  !

— On est en retard ! Soit vous vous levez maintenant, soit vous montez dans la voiture de Cho  !

— Et bien c'est exactement ce que je vais faire ! A tout de suite !

— Pff... Ok alors à tout de suite, mais ne soyez pas en retard ! Cho  arrive dans cinq minutes  ! Je pars avec Rigsby et Van Pelt.

— Oui oui, j'ai compris !

Lisbon partit  en laissant Jane se lever lentement avant d'entendre le téléphone sonner. Comme il n'y avait personne, il alla décrocher.

— Allo ici Patrick Jane du CBI.

"Allo c'est Cho, je serai un peu en retard, j'arrive dans dix minutes  !"

— Très bien, je préviens Lisbon.

"Parfait, salut !"

Jane alla se rallonger en attendant que son coéquipier arrive.

 Lorsque Lisbon fut arrivée sur la scène de crime après avoir roulé 2 heures pour rejoindre Fresno, elle aperçut son enquêteur et le héla aussitôt : 

— Hé ! Rigsby que se passe t'il ici ?

— Ha patron, alors on a une femme blanche de 30 ans environ et une petite fille de trois ans qui ont été  retrouvées  mortes il y a environ une heure .

— Ha... Très bien, je...

— Oui je sais, moi aussi ça m'a fait penser à Jane ! D’ailleurs, il n'est pas avec vous ?

— Non il a préféré attendre Cho et je pense que je vais leur dire de ne pas venir, je ne peux pas infliger ça  à Jane!

— Je comprends et j'aurai du vous avertir avant !

— Pas grave, on a de la chance qu'il ne soit pas là ! A part ça, il y a des témoins ou quelque chose comme ça ?

— Oui… Enfin non… Mais il y a le père qui était parti faire les courses. Il est arrivé et les a vue ...

— Et ?

— Il... il est là bas. La femme et la fille ressemblent horriblement à la famille de...

— C'est bon, j'ai compris sa ira, il faut que j'appelle Jane pour... enfin voilà !

— Très bien, je vais essayer de passer l'affaire à une autre équipe et trouver en vitesse un autre meurtre pour que Jane ne se doute de rien.

Soudain Rigsby devint tout pâle et Lisbon se retourna.

— Salut ! Je ne dois me douter de rien à propos de quoi ?

Jane venait d'arriver avec Cho  qui se trouvait à  ses côtés.

— Rien, on voulait... Rien, laissez tomber.

— Non non, sa intéresse  !

Ils furent coupés par le médecin légiste venait d'arriver.

— Bon, le corps de la femme a été lacéré et celui de...

Il ne put finir sa phrase.

— Très bien merci, mais nous ne sommes plus sur cette affaire, dit Lisbon.

— Attendez, dit Jane inquiet, qui est mort ?

— Une jeune femme de 29 ans et sa fille de 3 ans qui se sont fait égorger. Elles ont le corps lacéré et on dirait que la fille est morte peu avant sa mère.

Le regard du mentaliste se remplit de tristesse et sa voix devint faible.

— Avaient-elles de la famille ?

— Oui, le père est là-bas. Il était parti faire les courses.

Jane partit vers l'endroit indiqué par le médecin sans un mot de plus. Teresa le suivit en essayant de l'arrêter.

— Laissez tomber, on va donner l'affaire à une autre...

Elle fut coupée dans son élan.

— Pourquoi ? Il n'y a aucune raison !

Son regard fendit le coeur de Lisbon. Il avait presque les larmes aux yeux. Il laissa Lisbon plantée là et partie .

Il arriva au niveau de l'homme qui était assis sur le canapé, le regard dans le vide. A la vue de cet homme, Patrick ne put retenir un tremblement et il dut s'assoir.

— Venez, il faut que je vous parle.

L'homme se leva lentement sans rien dire et Jane tressaillit de nouveau en se rappelant quand il se souvint de sa femme et de sa fille, assassinées dans des conditions similaires. Ils se dirigèrent dans la chambre voisine et Patrick ferma la porte tandis que l'homme s’asseyait. 

— Je suis désolé ... Ecoutez, je sais se que vous traversez et...

Il fut coupé par l'homme qui venait enfin de lever les yeux – des yeux pleins de colère.

— Non ! Non, vous ne savez pas...

Il éclata en sanglots .

— Si, pour mon plus grand malheur, je sais... Ma... ma femme et ma fille ont été tuées il y a maintenant presque dix ans.

— Je... Pardon mais… ma... ma petite Emilie... commença-t-il en lâchant un sanglot face à ce douloureux souvenir, elle était si belle avec ses longs cheveux bruns, elle était si petite... Mon Dieu... Et ma femme... ma belle Catherine... il ne put dire un mot de plus, étranglé par la tristesse.

— Ma fille... Ma fille avait le même âge… Un ange aux cheveux blonds…

Il sentit les larmes monter et il ne put rester debout plus longtemps. Pour la première fois depuis longtemps, il ne put retenir les larmes qu'il avait toujours cachées à tout le monde. Elles coulaient le long de ses joues et il ne pouvait pas les arrêter.

— Est-ce que la blessure se referme avec le temps ? Enfin vous voyez... demanda l'homme qui pleurait lui aussi.

— Non, désolé de vous décevoir. Je... je suis devenu insomniaque... Je ne peux pas m'endormir sans les voir. Sans voir leurs visages souriants. Ma fille qui...

Il trembla en lâchant un sanglot qui fit tressaillir l'autre homme.

— ...qui rigolait et ma femme, le jour de notre mariage... C'est ma faute...

— C'est ma faute, répéta l'autre homme de la même façon que Jane.

— Non... Vous n'y êtes pour rien... Moi... avoua-t-il en se prenant la tête entre les mains, je... je me suis moqué d'un tueur en série... J'ai... Je suis passé à la télé et... Je gagnais ma vie comme ça... en passant à la télé et en jouant les mediums... C'est ma faute s’il les a tuées ...

— Je suis désolé...

— Il ne me reste plus rien... Seulement le besoin de retrouver l'homme qui a fait ça à ma femme et mon enfant pour le tuer.

— Moi aussi... je veux tuer moi-même cette ordure...

Soudain des bruits de pas retentirent et on entendit quelqu'un toquer à la porte. Jane fit signe à l'homme de ne pas bouger tandis qu'il s'approchait du miroir pour voir s'il  avait les yeux rouges, ce qui était le cas, à son grand désespoir. Il soupira et alla ouvrir. C'était Lisbon qui recula d'un pas quand elle vue  Jane. Il laissa Teresa entrer.

— Jane, je... je suis désolée, je n'aurais  jamais dû  vous emmenez ici.

— Si. Je peux... je dois aider cet homme.

Il s'assit a côté de celui-ci, il qui sanglotait toujours.

Teresa ressentit  soudain de la tristesse devant son ami si malheureux.

— Ecoutez, je comprends...

Elle fut coupée par l'homme.

— Quoi ?! Vous aussi peut-être que vous avez perdu votre enfant, la chose la plus précieuse que vous  aviez ??!

Teresa ne comprit pas la colère de l'homme mais elle ne put s'empêcher de répondre à cette agression .

— Non je ne sais pas car je n'ai pas d'enfant mais je compatis et...

Elle fut de nouveau coupée.

— Et alors ?! ça va les ramener peut-être ? Vous n'êtes même pas mère ! Vous êtes juste une pauvre flic !

La remarque mit Lisbon en colère.

— Ecoutez, votre colère n'est pas dirigée vers la bonne personne !

Puis elle partit laissant l'homme, suivit de Jane.

— Ecoutez, lança celui-ci en se ressaisissant, sincèrement ne lui en voulez pas ! C’est normal qu'il...

Il fut coupé à son tour par Lisbon qui était très remontée.

— Ho vous ça va, franchement ! Vous l'avez laissé m'insulter librement...

— Il est affreusement mal et...

— Je m'en contre-fous !

— Ecoutez, dit-il tandis qu'il sentait inexplicablement la colère monter, vous ne pouvez pas comprendre ce que c'est de perdre un enfant !

—  ça  n'empêche  que maintenant c'est notre suspect numéro 1 !

— Vous ne pouvez pas soupçonner cet homme d'avoir tué sa femme et sa fille !

— Je vais aller le chercher pour lui faire passer un interrogatoire !

— Non, dit Jane hors de lui, vous n'avez pas le droit !

— Ecoutez, je me fous...

— C'est bien ça le problème ! Vous vous foutez de tout ! Vous ne pouvez même pas savoir la souffrance qu'il endure !

— Si ! Moi aussi j'ai vecut l'enfer.

— Non, dit Jane qui éclatait de colère, vous n'avez même pas d'enfant ! Vous... vous ne pourrez jamais en avoir si vous restez avec ce coeur de pierre !

Jane était allé trop loin. Teresa se mit à verser de grosses larmes qui coulaient le long de ses joues. Jane regretta immédiatement ses propos et s'avança pour consoler Lisbon

— Teresa, je suis...

Mais il n'eut pas le temps de finir sa phrase, Teresa le repoussa avant de lui dire avec un ton plein de cruauté :

— Ne vous excusez pas ! Il faut toujours qu'on vous plaigne ! Le pauvre homme qui a perdu sa famille ! On doit toujours éviter les sujets sensibles alors que vous ne vous gênez pas pour jouer avec les sentiments ! John le Rouge vous a puni pour avoir fait le malin et cette leçon ne vous a servi à rien ! Si vous ne vous comportiez pas comme quelqu'un qui croit être au dessus de tout le monde, tout cela ne serait pas arrivé ! Alors oui ! Au fond, c'est votre faute ! C’est vous qui avez poussé ce taré à bout ! C’est vous qui vous êtes moqué d'un tueur ! Et c'est vous qui vous êtes cru mieux que tout le monde ! Vous méritez ce qui vous arrive !

Tout ceux qui se trouvaient proches de la scène s'étaient rassemblés en entendant leurs voix s'élever. Teresa se retourna laissant les larmes couler librement et partit . Elle savait qu'elle venait de faire une énorme erreur. Comment avait-elle pu dire des choses pareilles ?

De son coté, Jane était resté immobile pendant que Teresa disait ces choses qui le transperçaient plus violemment qu'une balle de pistolet. Cho qui avait tout entendu et qui avait été choqué par la méchanceté de Lisbon s'approcha pour épauler Jane. Quand il le toucha il le senti trembler fortement. Il le soutint et alla l'asseoir dans sa voiture. Rigsby et Van Pelt qui avaient quelque peu entendu, suivirent Cho.

— Jane ! Réponds s'il te plait ! Jane ! Teresa ne voulait pas dire ça !

Jane regardait dans le vide et ses amis s’inquiétaient gravement. Et si Jane était redevenu comme juste après la mort de sa femme et sa fille ?

 

Laisser un commentaire ?