Epidémie

L’équipe s’arrêta en voyant cette scène plus que désastreuse.

Les portes et fenêtres étaient toutes recouvertes de draps, collé par du gros scotch.

 Dans une petite pièce, il y avait des lits de fortune, presque entassé les uns sur les autres. Une dizaine d’élève s’y trouvait. Ils toussaient à s’en décrocher la gorge. Ils se retournèrent tous en entendant des pas. Lisbon leur sourit doucement, histoire d’essayer de les rassurer, mais ils savaient. Ils savaient qu’ils n’en avaient plus pour longtemps.

Ils passèrent à côté d’une salle de permanence, plus grande que la précédente. Ici se bousculaient des pompiers, des personnes du SMUR, l’infirmière et des infirmiers.

Il y avait aussi des élèves, assis sur des tables. Ceux là avaient des plaques rouges sur le cou, les bras et le visage. Une fille de quatrième tourna la tête en leur direction. Jane sentit ses jambes trembler. La fille…. Elle ressemblait tellement à Charlotte ! A sa petite fille qu’il aime plus que tout…

Lisbon remarqua l’absence de son consultant et se retourna. Il était toujours planter devant la salle d’étude, les yeux plongé dans ceux de la jeune fille de quatrième.

Elle s’approcha et fût elle aussi scotché par la ressemblance. Elles avaient toute les deux de longs cheveux blonds légèrement frisés, et de beaux yeux bleu, même si ceux de la fille étaient rougis.

Elle posa sa main sur le bras de Jane mais il ne réagit pas. Il était totalement parti dans ses souvenirs douloureux.

Le principal adjoint arriva près d’eux, et remarqua la quasi-obsession de Jane pour son élève. Il envoya un regard à Lisbon qui voulait dire : Pourquoi est-il si concentré sur cette élève en particulier ?

« - Elle ressemble beaucoup à sa fille… »

Il n’avait pas l’air de comprendre alors elle rajouta :

« …qui est décédée »

Il comprit immédiatement et s’excusa.

« - Elle s’appelle Cora… lui souffla t-il dans le creux de l’oreille.

-Cora….répéta t-il. C’est un très joli prénom… »

Il reprit ses esprits et repartit vers le groupe.

Ils sortirent par la porte de derrière. Tout d’abord, la lumière les aveugla. Puis, ils furent plus qu’étonné de voir ce qui se passait à l’extérieur.