Humain ou Monstre
Chapitre 1 : Humain ou Monstre
8750 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 25/11/2021 13:31
Confusion, peine, chagrin. Le jeune héritier de l’empire entrepreneuriale, Oscorp, observe le plafond de son salon noble avec un regard dénué de volonté. Ressassant encore et encore la triste réalité qui est venu s’écraser contre lui : Son meilleur ami, Peter Parker, est Spider-Man. Le héros de la ville de New York. Ce même homme derrière le costume qui ramena le corps inerte de son père est le garçon timide et intello avec qui il passa des moments inoubliables pendant leur enfance. Laissant la morose s’emparer de ses pensées, il sort d’une armoire à glace une bouteille de cognac qu’il ouvre sans tarder. Le goût puissant de l’alcool ne l’affecte guère. Il a tout perdu, sa famille, son amitié. Pourquoi est-ce que Peter a tué son père ? Cette même question qui le hante encore et encore. Spider-Man est censé être un sauveur, pas un meurtrier. Plus la nuit passe et plus il commence à entendre des murmures dans sa tête jusqu’à entendre un cri. Il saisit un couteau caché dans un tiroir de sa table de chevet et observe la pièce avec inquiétude.
« - Mon fils… »
Il se retourne pour voir avec stupéfaction et déni le reflet de son père dans la glace d’un grand miroir installé sur le mur. Est-ce une hallucination créée à cause d’une trop grande consommation d’alcool ? Mais elle semble tellement réelle pour lui.
« - Je suis là.
- Papa ? Je pensais que tu étais…
- Non. Je suis vivant en toi Harry. Maintenant que tu connais la vérité, il est temps de faire payer Spider-Man.
- Mais… Peter est mon meilleur ami.
- Et je suis ton père. Tu es si faible, tu l’as toujours été et tu le seras toujours tant que tu ne prends pas le pouvoir qui te reviens. Sois fort Harry. Venge-moi. »
En larme, Harry Osborn refuse d'accepter cette idée.
« - Il doit y avoir une explication…
- Il y en a une. Il m’a assassiné ! Venge-moi !
- Non !!! »
Il jette sa lame avec rage, explosant le miroir en mille morceaux. Mais en faisant cela il révèle un couloir caché. Parcourant le chemin en retirant les toiles d’araignées et évitant les trous sur le sol, il découvre un terrible secret. Des bombes orangées telles des citrouilles avec des rayures vertes par centaines prédisposés sur maintes vitrines. Mais surtout, un masque, celui d’un ancien ennemi que l’homme araignée a vaincu. Le Green Goblin ou Bouffon vert. Sa soucoupe servant d’aéroglisseur est également ranger avec une sorte de sérum verdâtre sur le côté. Le même qui a donné du pouvoir à son père. Doit-il écouter et devenir comme lui ? Ou, octroyer le doute envers son ami. La vengeance est un sentiment meurtrier qui peut pousser n’importe qui à faire le mauvais choix. Ivre et vulnérable à ses malices il prépare le liquide en alimentant une machine de pointe. Retirant sa chemise bleu ciel, il s’apprête à entrer à l’intérieur pour commencer sa métamorphose. Mais une voix, celle d’un vieil homme si familier et protecteur l'arrête à temps.
« - Monsieur ? Qu’êtes-vous en train de faire ?
- Bernard…
- Vous êtes sur le point de commettre une grave erreur.
- Je dois honorer la mémoire de mon père !
- En devenant le deuxième bouffon vert ?
- C’est nécessaire… Peter doit répondre de ses actes.
- Votre esprit est troublé ce que je comprends. Tout comme vous j’ai vu des choses dans cette maison. Des choses dont je n’ai pas osé vous dévoiler plus tôt. Mais après avoir constaté assez longtemps votre déclin je me dois d’intervenir.
- Que veux-tu dire ?
- Cette nuit-là, lorsque Norman nous a quitté, j’ai nettoyé ses blessures. La lame qui a transpercé son cœur provient du même engin qui se trouve dans cette pièce. Je sais que vous voulez défendre la mémoire de votre père mais il faut se rendre à l’évidence. Il s’est tué lui-même. »
Cette révélation libère à la fois un terrible poids sur l’âme d’Harry mais la culpabilité le ronge à son tour.
« - Pourquoi ne me l’as-tu pas dit plus tôt ? A cause de cela j’ai vendu mon ami aux mains d’Otto Octavius !? Une chance que lui et Mary Jane ont réussi à la vaincre…
- Je suis désolé… J’ai toujours aimé votre père de la même intensité qu’avec vous. Vous aviez besoin d’être seul, de faire votre deuil. Pendant un temps j’ai aussi blâmé injustement Spider-Man. Mais maintenant nous savons son véritable visage. Peter Parker n’aurait jamais osé commettre un tel acte.
- Je sais. Je le connais mieux que quiconque et pourtant… j’éprouve tout de même une pointe de trahison.
- Vous devriez le voir pour en parler. Il n’est pas encore trop tard.
- Je vais essayer. Merci Bernard. »
Le majordome retourne dans ses quartiers laissant son jeune maître méditer en paix. Harry annule le dispositif de transformation et clôture l’entrée de cet antre. Ses yeux lourds comme un rocher le supplie d’aller se coucher ce qu’il fait de ce pas laissant le royaume des rêves le capturer. Mais les mémoires de son paternel le moque et le torture psychologiquement, le poussant à bout pour devenir le successeur maléfique. A cause de cela et d’un grand manque de sommeil il ne fait rien de constructif et d’intérêt dans sa vie jusqu’à être invité au spectacle à Broadway de son ami, Mary Jane Watson. Une aubaine pour se changer les idées. Assis à l’étage réservé aux VIP, il laisse les paroles douces l’entraîner. La longue robe blanche tombante de la rouquine accompagnant sa mélodie séduit les spectateurs. Surtout un jeune homme qu’il reconnaît dans les places d'en-dessous Celui qu’il évita depuis cette nuit fatidique. Au final, il n’arriva pas à faire le premier pas. Une fois la représentation terminée, il laissa un bouquet de fleur rempli de rose à la réceptionniste pour le compte de l’actrice. Quittant le bâtiment, il s’empresse d’aller vers sa limousine mais le destin n’est pas de son côté aujourd’hui.
« - Harry attend !
- …
- Je suis désolé pour ton père. Ce n’était pas…
- Je suis au courant. Mon majordome m’a expliqué. Sa propre arme l’a défait.
- Depuis quand ?
- Le soir même ou tu es allé sauver MJ et battu Otto. Dans ma rage, j’ai involontairement trouvé son repère… Le bouffon vert.
- Alors… pourquoi ne m’en as-tu pas parlé ?
- C’est dur Peter. Même si je sais que tu es innocent je n’arrive pas à oublier. J’ai besoin de temps.
- Je comprends… Si tu as besoin de moi tu sais où me trouver. Sache que je sais ce que tu ressens. Lorsque mon oncle Ben fût tué, j’ai mis de côté mes proches pour… mon activité…en pensant que cela m’aiderait. Cachant ma véritable identité à tante May, MJ et toi. Je le regrette aujourd’hui.
- Tu n’as pas cherché à te venger ?
- Si… j’ai pourchassé l’homme responsable. Je voulais juste lui demander pourquoi a-t-il commis un tel acte. Mais par peur il trébucha et tomba d’une fenêtre de plusieurs étages. Mort sur le coût. Je n’ai pas pu le sauver… Après cela et ce qui est arrivé à ton père je me suis juré de ne laisser plus personne subir cela. Peu importe le prix.
- Pourquoi Peter… ? Pourquoi tu continues ainsi ? A mettre en péril ta vie personnelle, tes proches et ta santé de la sorte.
- Parce que… De grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités. »
Ces paroles ne laissent pas le jeune homme indifférent. Souriant, il ouvre la porte de la voiture et s’installe confortablement avant de regarder son ami dans les yeux et lui donne une carte.
« - C’est mon nouveau numéro. Appelle-moi quand tu veux.
- Avec plaisir Harry.
- Tant que je te tiens, tu comptes demander Mary Jane en mariage ?
- C-Comment… ?
- Une intuition. Tu es si facile quand on parle d’elle.
- Et dire que c’est moi qui d’habitude détend l’atmosphère avec mes blagues. Mais oui, je compte lui demander bientôt.
- Il était temps. Je prie pour que cela marche pour vous deux. Sache que je te regarderai Peter. Je veux voir l’homme que tu es vraiment. Un héros ou un imposteur. Je compte sur toi.
- Je ferai en sorte de ne pas te décevoir.
- Je l’espère. Pour toi et moi. »
L’esprit tranquille, il retourne au manoir en paix, savourant une douche bien méritée après être resté sous la pluie avec son ami. Retirant toute humidité sur son corps, il songe vers le futur. Il ne peut pas continuer de se morfondre continuellement. L’idée de reprendre l’entreprise familiale pour améliorer le quotidien des New Yorkais l’intéresse. De cette manière il pourrait aussi apporter une aide à Peter. Spider-Man a bien besoin d’allié. Par exemple, la maison d’édition journalière, le Daily Buggle dirigé par Jonah Jameson ne lui fait pas de cadeau. Allant jusqu’à le traiter de menace pire que le bouffon ou le docteur Octopus. Harry jette ce résidu de mensonge dans le feu de cheminée et résume son entraînement à l’épée. Même s’il a refusé le sérum, il compte bien devenir plus fort pour contrer Parker s’il devait en venir ainsi. De plus, son traumatisme n’est pas encore totalement parti. Par moment, il entend encore la voix de son père l’ordonnant de devenir comme lui, ce qu’il refuse toujours avec ardeur. Si c’est bien son destin, il le deviendra mais de son propre libre arbitre. La vie reprend son cours pour l’héritier amenant un nouveau souffle d’air frais pour Oscorp. Visitant personnellement les plus vulnérables pour les aider et laver le nom des Osborn. Tout en voyant son frère de cœur dans son costume moulant rouge et bleu foncé avec des rayures en forme de toile d’araignée argenté, sauver deux enfants traversant la route sans faire attention au taxi jaune qui arrive droit sur eux.
« - Les enfants, n’oubliez pas de regarder la route avant de traverser.
- Oui monsieur Spider-Man.
- A la prochaine. »
Il se souvient qu’aujourd’hui la clé de la ville sera remise à l’homme araignée sur la grande place de Times Square. Donnée personnellement par la fille du chef de la police de New York, Gwen Stacy. Une ravissante demoiselle que Peter sauva des mains d’un criminel du nom de Shocker. Un criminel qui fût partiellement crée à cause d’un manque de résistance de la part d’Harry. Reprendre les rênes de la corporation ne fût pas de tout repos au début. Beaucoup d’investisseurs avait des doutes sur ses compétences et état d’esprit. L’activité d’origine était la science expérimentale, la recherche militaire et la génétique inter-espèces. C’est grâce à Oscorp que Peter a reçu ses pouvoirs, étant mordu par une araignée radioactive qui s’échappa lors d’une exposition. Harry voulait abandonner tous cela et repartir de zéro en privilégiant les sources d’énergies naturelles comme l’eau, le soleil et le vent pour palier à la pollution et le réchauffement climatique. Choses que les actionnaires ont d’abord refusé allant jusqu'à saboter ses projets. Jusqu’à qu'un compromis soit fait. Utiliser l’un de ces éléments pour aider... et détruire. Vient alors la création de gantelet à rafales sismique pour assister les compagnies de construction et démolition. Cependant, lors d’une prestation, le brigand de bas étage Hermann Schultz vola une paire et sema le chaos à cause d'un manque de protection cruel vu que les agents financiers refusèrent de payer des agents de sécurité inutilement selon eux. Mais Spider-Man était là pour sauver le jour.
« - Tu devrais poser ce jouet là où tu la trouver. Je ne suis pas sûr que tu possèdes des mains compétentes.
- Attend de voir comment je vais t’exploser avec Spider-Man !
- Vraiment choquant ! C’est la première fois que j’entends ce genre de discours. Ou pas. »
L’arachnide joua avec lui, esquivant toutes les attaques et enveloppa les mains du criminel de toiles résistantes. Le manque de pratique couplé au caractère maladroit d’Hermann n’arrangea pas les choses pour lui. Mais avant que Spider-Man le mette à terre, une secousse brisa le balcon du 10ème étage d’un bâtiment voisin faisant tomber une femme blonde. Le héros commença par protéger les habitants au sol en créant des poches de toiles à trois mètres au-dessus du sol, pour récupérer les débris tombant puis se propulsa pour attraper la victime avant de redescendre calmement. Cette affaire n’aida en rien la remontée d’Oscorp. Les financiers, avare, ce sont empressés d’accuser Harry sans considérer l’idée que Spider-Man puisse aider et parler au nom l’héritier devant la presse, lui donnant le soutien nécessaire pour regagner un début de confiance aux yeux du peuple et commencer à… nettoyer les déchets. Grâce à un certain avocat, Matt Murdock, des têtes sont tombés ou plutôt renvoyés.
Passant un dernier appel téléphonique à des partenaires de confiance pour s’occuper des dernières affaires de la journée, il prend congé pour voir la concrétisation de l’icône du Queens. Il y aperçoit l’élue du cœur du protecteur attendre également. Les deux se saluent mutuellement.
« - J’ignorais que tu venais Harry.
- Je dois bien ça à Spider-Man pour m'avoir aidé.
- Es-tu au courant ? Je veux dire… euh…
- Que Peter ce balade en costume pour défendre la veuve et l’orphelin ? Oui.
- Tant mieux. Il était temps que tu sois mis au courant. Il n’y aura plus cette sensation de malaise entre nous.
- Ouais, on a mis le cas de mon père derrière nous. Comment avance ta carrière d’ailleurs ? »
Cette remarque fait baisser les yeux de la dame aux cheveux écarlate.
« - Quelque chose ne vas pas ?
- Ma… prestation n’a pas rencontré l’attente espérée. Les dirigeants ont choisi quelqu’un d’autre.
- Je suis désolé de l’apprendre. Que vas-tu faire maintenant ?
- Je ne sais pas vraiment. Peut-être retourner au restaurant auquel j’ai travaillé pendant nos années de lycée.
- Le Moondance Diner c’est ça ? On en a mangé des burgers là-bas.
- Toi et Peter vous vous amusiez à faire le concours du plus grand mangeur. Parfois à vos risques et périls.
- Nos états miteux t’en ont fait baver.
- Heureusement que j’étais là pour vous ramassez.
- Après cela mon père venait nous chercher et on passait le reste de la journée à jouer dans le manoir. »
La mélancolie entoure les contours de son visage. Voyant cela, MJ place sa main droite sur le dos de Harry le réconfortant.
« - On peut encore créer cette magie.
- Probablement. Si tu veux je peux te trouver un emploi au sein d’Oscorp.
- Merci pour la proposition mais ça ira.
- L’offre restera toujours sur la table. »
Ils décident de prendre un café dans un des stands alors que la foule attend avec impatience l’élu de la journée. Gwen Stacy s’avance vers le podium pour commencer la célébration.
- Bienvenue à tous ! Merci de tout cœur pour votre présence. Nous sommes ici pour célébrer l’héroïsme d’un homme qui se met en danger tous les jours pour notre bien. Qui a arrêté les menaces les plus terribles comme le bouffon vert ou le docteur Octopus. Veuillez accueillir chaleureusement notre héros : Spider-Man !
Celui-ci ne se fait pas prier, se balançant de toile en toile, tapant sur les mains des fans tout en continuant d’avancer. Atterrissant sur la paroi métallique soutenant le podium, parodiant et posant aux yeux du public. Il voit Harry et MJ au loin et est ravi de constater qu’ils sont là. Il serre la main de l’annonciatrice et reçoit la médaille d’honneur. Mais la foule demande plus. Des pancartes écrit Embrasse-la sont brandit avec fierté. Un baiser signifiera pour eux un pacte incassable entre le peuple et l’araignée. Cependant, il se sent gêner et piéger. A juste titre, sa future fiancée le regarde. Il jette un nouveau regard vers ses amis. Malgré son masque ils comprennent son message ‘A l’aide’. Harry décide d'interrompre cet échange pour le féliciter à son tour.
- Voyons, voyons mesdames et messieurs. Notre cher Spidey à sûrement une vie privée en dehors de son déguisement. Qui sait s’il est en couple. Sa sueur et son sang qu’il a perdu maintes fois au cours de ses aventures est la preuve suffisante de son lien avec nous.
Les citoyens descendent leurs pancartes, satisfait pour la plupart. Peter lâche subtilement et silencieusement un ‘merci’ qu’Harry réciproque avec un ‘de rien’.
« - Monsieur Osborn, je n’étais pas mise au courant de votre visite.
- Ce n’étais pas prévu madame Stacy. Mais je suis content d’être là.
- Dans ce cas restez un peu plus longtemps avec nous. Et tant que je vous tiens, mon père souhaiterait s’entretenir avec vous lorsque vous seriez disponible. Apparemment pour améliorez la sécurité de votre entreprise et la ville.
- Une collaboration avec la police ? Pourquoi pas. Je vais de suite réserver notre rendez-vous dans mon agenda. »
Les deux se serrant la main pour sceller le pacte alors que Peter joue avec les enfants et discute avec les adultes tout en se déplaçant doucement vers Mary Jane qui le regarde avec un sourire. Malheureusement son sens d’araignée, un radar mental, l’avertit d’un danger. Une tempête de sable recouvre la route de New York et se dirige vers un camion blindé transportant une montagne d’argent pour les banques de la ville. Le sable fin passe sans problème dans le fourgon. Elle prend forme humaine, se rassemblant pour révéler un homme imposant avec une coupe à la brosse et un T-Shirt à rayures noir et vert kaki. Une fois la fortune entre ses mains il déchire la porte arrière pour s’échapper mais Spider-man le reverse avec un double coup de pied dans l’estomac.
« - Prochain arrêt la prison si tu ne te rends pas.
- Je ne veux pas te faire de mal Spider-Man.
- C’est nouveau. Première fois qu’un criminel me dit ça.
- J’ai vraiment besoin de cet argent.
- Travailler, faire une bonne action ou un vide grenier. Tu sais il y a de meilleurs moyens que voler.
- Pas dans mon cas. Dernier avertissement l’araignée. Cela risque de faire mal.
- Il faudrait déjà que tu me touches. »
Le protecteur de la paix esquive deux crochets du gauche et du droit avant d’asséner un coup au niveau du ventre. Son coup transperce son adversaire mais au lieu d’avoir du sang, du sable coule sur le sol métallique. Profitant de la stupeur de l’araignée l’homme de sable transforme son poing en marteau de la même consistance pour envoyer l’arachnide valser dehors. Celui-ci essaye de revenir en ce balançant de bâtiments en bâtiments tout en protégeant les civils des voitures qui perdent le contrôle sur la route grâce à ses toiles fines mais costaux. Il tire des boules de toiles comme projectiles qui viennent s’écraser sur le torse du criminel. La police encercle les lieux et prête mains fortes à leur héros. N’ayant pas d’autres choix, l’homme sable s’évapore dans l’air dans un nuage sec qui fait ferait pâlir le Sahara. Une fois la situation sous contrôle, Peter se dirige vers le toit d’un immeuble pour se reposer et…retirer tout le sable dans ses bottes et masque.
- D’où viennent ces types bon sang ? J’ai besoin d’une douche.
Saisissant son téléphone, il tape le numéro d’Harry dans l’espoir qu’il lui répond.
« - Peter ? Tu vas bien ? C’était quoi ce cirque sableux ?
- Aucune idée, juste un braqueur avec des pouvoirs comme Shocker. D’ailleurs… puis-je passer chez toi pour me laver ?
- Tu n’as pas de douche dans ton appartement ?
- Si mais c’est compliqué financièrement en ce moment. Je dois encore payer le loyer à mon propriétaire.
- Jameson ne te paye pas assez ?
- Tu es gentil. J’ai beau faire les meilleures photos possibles pour lui je suis payé au lance-pierre. Je songe sincèrement à quitter le Daily Buggle pour autre chose.
- Mais tu ne peux pas n’est-ce pas ? Ce job est une aubaine pour toi. Prendre des photos de Spider-Man n’est pas à la portée de tout le monde.
- *soupire* Je sais. Sans compter les fois où je suis arrivé en retard pour des rendez-vous ou autres parce que quelqu’un était en danger. C’est comme ça que je me suis fait renvoyer de mon poste de livreur de pizza.
- Pas facile de palier ta double vie. Mais je vais te la rendre facile. Va chez moi, je vais prévenir Bernard pour qu’il prépare un bain chaud. Lui aussi connaît ton identité.
- Génial… Et moi qui essaye de la garder secrète. Mais merci Harry, je te revaudrai ça.
- Pas la peine, c’est surtout moi qui t’en dois une. MJ et moi nous partons te rejoindre. Ne tarde pas. »
C’est avec un Peter rafraîchit que le trio savoure la tranquillité méritée dans le grand salon. Ils regardent la télévision tout en mangeant l’apéro posé sur la table : des rondelles de saucisson coupés en fine lamelles, des carrées de fromage, des olives marinées et un bol de chips. En assortiment, du vin rouge et des boissons gazeuses non alcoolisés. A la une, la révélation du nom du bandit de toute à l’heure.
« - Flint Marko… Ce nom ne me dit rien.
- Moi non plus MJ. Je me serai souvenu de lui si c’était quelqu’un que j’ai arrêté par le passé. Pourtant, je ne peux m’empêcher d’avoir ce mauvais pressentiment à l’évocation de son nom.
- J’ai lu dernièrement dans la base d’Oscorp qu’il était censé être mort après être entrée involontairement dans l’un de nos accélérateurs à particules. Il ne restait plus rien de lui hormis du sable.
- Et pourtant il vit toujours. C’est sûrement de là qu’il a obtenu ses pouvoirs. En tout cas cela ne me surprendrait pas.
- Est-ce qu’on doit s'inquiéter ?
- Je… ne suis pas sûr. Il ne voulait pas de notre combat.
- Sûrement par peur d’affronter Spider-Man. Reste sur tes gardes Peter.
- C’est prévu Harry. Mais je vais tout de même mener mon enquête sur lui.
- Et on ne peut pas réfléchir correctement le ventre vide. Les garçons ! Vous me donnez un coup de main.
- On te suit.
- Dernière nouvelle ! Un incendie vient de se déclarer en plein centre-ville. Les autorités ont du mal à secourir les prisonniers de l’appartement en feu.
- Pas de repos pour les héros n’est-ce pas Peter ?
- Tu l’as dit Harry. Commencez sans moi. »
Alors qu’il se balance de toiles en toiles vers sa destination, ses amis préparent le dîner devant l’air très stimulant d’un single de Drive that funky soul. Le plat qu’ils préparent est saisonnier : Des châtaignes grillées avec des champignons accompagnant la truffade de pomme de terre. En dessert des marrons gourmandes. Les deux compères dansent en attendant la cuisson, leurs mouvements sont fluides et synchronisés. A la fin de leur petite parade ils se regardent droit dans les yeux, se perdant l'un à l'autre mais Mary Jane pousse fortement Harry par instinct et s'excuse immédiatement.
« - Désolé Harry ! Ce ne serait pas correcte pour Peter.
- Pas la peine de t'excuser, je ne sais pas non plus ce qui m'a pris. Je crois qu'on peut conclure le plat et préparer la table. » Dit-il avec une pointe de déception.
L'homme araignée arrive juste à temps pour voir le repas prêt et disposé. Le trio savoure ce plat judicieusement élaboré. L'horloge du propriétaire indiquant vingt-deux heures donne l'indication au héros et sa dulcinée de rentrer chez eux laissant Harry seul. Son majordome fût aussi ordonné de prendre congé. Il décide de ne pas tout de suite aller se coucher. Il est tenté par un verre d'alcool fort mais s'abstient, ne préférant pas retomber dans les méandres de la dépression. Mais son esprit quelque peu dérangé matérialise une nouvelle fois son père qui vient le moquer.
« - Encore une fois tu te laisses faire. Laissant celle qui pourrait être l'élue de ton cœur aux mains de notre ennemi.
- Peter n'est pas mon ennemi et j'ai tiré une croix sur elle il y a longtemps.
- Si naïf et aveugle. J'ai du mal à croire que tu sois mon fils.
- Bonne nuit papa.
- Bientôt tu verras que j'ai raison. »
Une prévision qui s'avérera partiellement juste. Au fils des derniers jours, l'homme araignée a abandonné son costume traditionnel pour un complètement noir ne laissant apparaître que le symbole de l’arachnide sur le torse et les yeux d'une couleur argenté. Pensant d'abord qu'il ne s'agissait que d'un changement de style, Harry se rendit vite compte que quelque chose clochait. Les criminels qu'arrêtait Spider-Man étaient amochés, certains ayant besoin d'assistance médicale. Cela donna l'opportunité au Daily Buggle et un nouveau photographe, Eddie Brock, de salir d'avantage la réputation du héros en mentant sur ses actions faisant croire aux citoyens qu'il vola en plus une boutique. MJ lui raconta l’interaction entre Peter et Eddie. Les deux en face d'un portrait ayant comme titre : Spider-Man montre ses vraies couleurs.
« - Hé Peter ! Quel jour magnifique n'est-ce pas ? Qu'est-ce que tu m'avais dit la dernière fois ? Ah oui ! Que je n'aurai jamais une telle photo. Regarde, voici ton héros.
- Je n'aurai jamais cru qu'il fera ça.
- Tu vois, tu as fait un a priori alors qu'il faut voir les choses comme elles sont.
- C'est marrant que tu dises ça parce que j'ai regardé des anciennes photos et elles semblent très familières.
- Ok...je ferai mieux de retourner travailler.
- Tu ne vaux rien Eddie.
- Pardon ?
- Tes photos sont fausses. Spidey se montre plus...dur en ce moment mais il n'a pas fait cela !
- Tu es vraiment un bon petit samaritain Peter. Dans ce business il faut saisir toutes les opportunités. Maintenant laisse-moi en paix. »
Suite à cela, Peter le plaqua au mur attirant l'attention des employés de la maison d'édition.
« - Tu veux trouver la paix. Trouve toi une religion.
- Qu'est-ce qui se passe ici ? / Vous allez bien les gars ?
- N-Non ne vous inquiétez pas... on ne fait que plaisanter. » Dit-il avant de chuchoter à Peter :
« Je t'en supplie ne dit rien. Plus aucune boîte ne m’embauchera après ça. Ce sera la fin de ma carrière.
- Tu aurais dû y penser avant. »
Il remit les contrefaçons entre les mains de l'éditeur lui disant de vérifier ses sources. Peu de temps après Eddie Brock fût viré pour mensonges et atteinte à l'intégrité de l'entreprise. En un instant, une vie ruinée. Mary Jane comprit vite que quelque chose a infiltré le costume, influençant les émotions de son bien-aimé. Alors qu'il avait le dos tourné, elle réussit à couper un petit bout de l'uniforme, le sens d’araignée ne s’est pas activé étant donné qu’il fait confiance à MJ. Elle le donna à leur ancien professeur de biologie, Curtis Connors pour analyse et les résultats furent très contraignant.
« - Un parasite ? Tu es sûr de cela MJ ?
- Certaine Harry. J'ignore comment il a réussi à trouver Peter mais le professeur Connors est clair. Apparemment il a la capacité d'augmenter les émotions négatives d’une personne, comme la colère.
- A-t-il trouvé comment s'en débarrasser ?
- Pas pour l'instant. En attendant je vais garder un œil attentif sur Peter. Tout a changé lorsqu'il est venu me rendre visite un soir, deux jours après notre repas. Il était si perdu... triste et énervé à la fois.
- Que s'est-il passé ?
- Tu te rappelles de Flint Marko ?
- Oui pourquoi ?
- La police a convoqué tante May et Peter. Il semblerait que Flint soit le véritable meurtrier de l'oncle Ben.
- Quoi !? Je comprends mieux pourquoi Peter est ainsi.
- C'est sûrement la goutte d'eau qui la poussé à accepter le parasite. Ne pensant pas qu'il pouvait être manipuler. J'ai vraiment peur qu'il vienne à tuer Marko.
- Heureusement que Flint se fait petit en ce moment. Mais cela ne va pas durer. Et lorsque Peter l'apprendra...
- Je ferai en sorte de le calmer.
- C'est risqué. Tu es sûr que cela ira.
- Oui, j'ai confiance en lui.
- J'espère que tu as raison. »
Partant du manoir, Mary Jane appela Peter et lui proposa de venir emménager chez elle. L'appartement miteux et difficile et son autre moitié n'est pas un lieu de vie envisageable pour lui et il aura besoin d'elle à ses côtés pour combattre la bactérie. Malgré une conversation corsée avec le propriétaire, monsieur Ditkovich, elle réussit à négocier le départ de Peter sans payer le loyer du mois. Pendant un temps, le comportement du héros devint de plus en plus calme mais il n'arriva pas à abandonner le costume noir pour reprendre sa tenue classique. Mais le moment fatidique arriva, Flint Marko fût aperçu près de la station d'épuration de la ville. Spider-Man le confronta, prêt à obtenir rétribution malgré les appels de sa compagne.
« - Flint Marko !
- Spider-Man ? Tu es là pour me ramener en prison.
- Tout dépend de ce qui va suivre. Ben Parker. Est-ce que ce nom te dit quelque chose ?
- Et si c’était le cas ? Tu n'as rien à voir avec cette affaire. »
Peter n'écoute plus, ne pense plus correctement. Un certain parasite, envahissant entièrement le corps de l'araignée le rempli de haine et de colère. Flint sent qu'il est en danger et tente de s'enfuir mais est vite retenu et subit un coup de poing dévastateur au visage.
- Ben Parker était comme un père pour moi !
La rage dans son cœur le rend plus imprévisible et dangereux que jamais. Malgré l’avantage de l’homme sable dû à son corps modulable, ses mouvements lents comparé à celui de l’homme araignée l’oblige à jouer la défensive et attendre le bon moment pour s’échapper. Le dos au mur, Flint est malheureusement pris au piège. Dans une dernière tentative il tente de toucher l’arachnide en formant une massue de sable… pour finalement amocher un grand réservoir d’eau qui vient s’écraser sur lui. Le résidu toxique le fait comme fondre, le rendant en état de boue. Dans un moment de lucidité Peter essaie de l’aider, en vain, la main de Flint tombant en molécule dans la sienne. Son oncle est vengé mais son cœur n’est pas apaisé. Il refuse de retourner auprès de MJ et décide de rester éveiller pour vagabonder toute la nuit. La lumière nocturne pénètre et reflètent les couleurs sombres du symbiote. L’homme araignée continue sa patrouille, ignorant les remarques des quelques passants. Ne se préoccupant que des potentiels criminels. Cette soirée est bien silencieuse, rien à l’horizon. Le calme, la paix recouvre les rues de New York en ce moment. Comme si les gens avaient peur de sortir de chez eux. Est-ce que cette crainte vient de lui ? Pensa-t-il. Son habitant lui procure pourtant puissance, assurance et clairvoyance. Ou est-ce juste une illusion. Se posant sur le toit d’un gratte-ciel, il observe la somptueuse vue qui entoure ses yeux. Les lumières procurant un magnifique spectacle, mais il n’a que faire de cela. Il songe à peut-être se débarrasser de cette créature mais n’y arrive pas. Comme si une force inconnue l’en empêchait. Ses pensées sont interrompues à cause de son sens d’araignée le prévenant qu’une bombe soporifique arrive derrière lui. Il l’esquive et entend le bruit d’un engin supersonique. Il constate avec choc son ami Harry, portant une tenue de combat imperméable vert foncé, des lames sur les avants bras, une épée bionique verte sur le dos et il est debout sur un planeur très similaire à celui de son père.
« - Salut Peter…
- Harry ? Qu’est-ce que c’est que cet accoutrement ? Ce n’est pas encore Halloween.
- Comme toi j’ai changé de look. Tu… l’as fait n’est-ce pas ? Flint Marko… MJ m’a prévenu.
- Oui mais… La réserve d’eau s’est brisée et il s’est évaporé sans que je puisse faire quoique ce soit.
- As-tu ressenti du plaisir à le voir mourir, se dissoudre dans les canaux d’évacuation ?
- …Je mentirais si je disais non…
- Ce parasite en toi il te corrompt. Tu dois le retirer.
- Comme le sérum du gobelin qui coule maintenant dans ton sang ? On est pareil au final.
- Sauf que je l’utilise pour aider un ami.
- Un ami… si c’était le cas tu n’essaierais pas de m’enlever MJ.
- Qu’est-ce que tu racontes ?
- J’ai vu votre petit jeu.
- Il n’y a rien entre nous je te l’assure. S’il te plait Peter rend-toi. Ne m’oblige pas à te battre…
- Comme si tu en étais capable mais testons cette hypothèse. »
Les deux anciens amis s’affrontent dans les airs. Spider-Man envoi des boules de toiles en direction du visage que Harry évite avec facilité et contre-attaque avec six boomerangs en acier trempé qui n’arrivent pas à toucher leur cible et pire l’une d’entre elle est renvoyé et endommage le planeur. Forçant Harry à descendre vers le bas et attirer Peter vers la route. Espérant qu’il se retienne suite aux présences sur terre. Peter le suit et finit par le rattraper et lui asséner un coup de pied au ventre pour ensuite le plaquer contre la vitre d’un magasin de mode.
« - C’est tout ce que tu peux faire ?
- Je ne fais que commencer Peter. »
Harry se libère en utilisant son coude qui percute la mâchoire de son adversaire. De nouveau sur son engin, il file vers le manoir avec sa cible toujours à ses trousses. La course poursuite est périlleuse et les deux se crachent contre la vitre cachée menant au repaire de Norman Osborn là ou tout son équipement est disposé.
- Comment on devrait appeler cet endroit ? La cave du bouffon ? Le terrier ? Ou le cercueil !
Malgré les efforts et l’entraînement qu’a subi Harry, il finit par être vaincu. Spider-Man est bien plus rapide et puissant. Ses capacités sont de plus décuplés grâce au symbiote. Il conclut ce combat en le balançant contre les vitrines et assène un karaté chop au torse. Le bouche en sang Harry supplie son ami d’arrêter cette folie.
« - Regardez le bouffon junior. Tu vas pleurer ?
- Stop Peter… avant qu’il ne soit trop tard.
- Je n’essaie pas de te convaincre.
- Alors tu vas me tuer aussi comme tu l’as fait pour mon père. Ton oncle doit être si fier de toi. »
Dit-il sur un ton sarcastique ce qui ne plaît absolument pas à son assaillant. Le saisissant par le cou, le parasite le poussant vers ses limites, vers un acte impardonnable.
- Pe…ter… rappelle-toi… de grands pouvoirs…implique… de grandes responsabilités…
Ces mots, les dernières paroles que légua Ben à son neveu. Des mots sages inculquant de ne jamais abandonner face à l’adversité, d’aller de l’avant face à la difficulté de ne pas laisser le pouvoir nous manipuler. Peter retrouve sa lucidité et s’effondre, brisé.
« - Mon dieu… Qu’est-ce que j’ai fait ? Harry… Je suis désolé.
- Le son… Les ondes… c’est ça faiblesse selon le professeur Connors... »
Harry perd connaissance dans les bras de Peter mais est hors de danger. Avec l’aide de Bernard, ils le pose sur son lit le laissant face à ses pires cauchemars. En face de la tombe de son père, les feuilles mortes du cimetière sont enveloppées et percutées par le puissant vent qui égratigne le visage du fils. Leurs couleurs passant du rouge printanier à un mélange de vert et orange. Le sol accueillant le cercueil s’ouvre sous ses pieds pour le plonger dans les ténèbres les plus profondes. Au loin, la silhouette de son père dans l’armure verte du gobelin originel le regarde sans brancher.
« - Tout ceci n’est qu’un rêve…
- Oh crois moi fiston c’est bien plus réel que tu ne le penses. Mon influence gagne du terrain. Le sérum couplé à ton état vulnérable fait enfin effet.
- Mais… j’ai eu des hallucinations bien avant de prendre le sérum.
- Qui te dit que je ne t’en avais pas inséré dans ton corps quand j’étais vivant.
- Tu… tu as tout manigancé.
- Pour mon grand retour ! Oscorp, New York, tout sera mien !
- Pas si je t’en empêche.
- Tu serais prêt à tuer ton propre père ?
- Mon père est mort, tu n’es que le monstre qu’il a créé, pas l’homme bon qu’il était.
- Alors montre-moi ta volonté. »
Ni l’un ni l’autre n’arrive à prendre l’avantage. Norman a la puissance et Harry l’agilité. Dans ce rêve lucide c’est l’intelligence qui va faire la différence. L’enfant joue sur l’arrogance de son paternel pour gagner du terrain. Norman, fatigué, à genou supplie Harry de l’épargner. Comme avec Spider-Man par le passé, il joue sur l’héroïsme et naïveté de son adversaire.
« - Mon fils écoute moi ! Je suis désolé pour ce que je t’ai fait. S’il te plait épargne moi.
- Tu n’es qu’une image de mon esprit brisé. SI je veux être libre tu dois disparaitre.
- …alors meurs Harry ! »
Il enclenche le dispositif de pilot automatique de son aéroglisseur pour empaler Harry dans le dos. Mais celui-ci esquive avec un salto arrière qui par conséquent achève l’illusion en transperçant son cœur.
« - N’est-ce…pas…ironique…que je meurs…encore de la même…manière que face à Spider-Man…
- Tu peux reposer en paix père. J’utiliserai ce pouvoir pour le bien et ainsi redorer le blason de notre famille. »
Peter aussi s’apprête à affronter son démon au dernier étage de la chapelle du coin. Au niveau de la grande cloche, il tente d’arracher les particules noires mais en vain, ce reformant instantanément. Il décide de se cogner contre la cloche. Le son émanant fait hurler de douleur le monstre en lui, révélant une tête avec des dents acérés et une langue visqueuse. Perdant en force, le symbiote finit par se dissocier de son hôte et part pour trouver une nouvelle proie. Qu'il trouvera en la personne d'Eddie Brock qui essaye de survivre, à la rue. Tous deux trahi et blessé par l'homme araignée forment désormais un duo de vengeance. Ils savent que l'homme sable ne leur ferait pas confiance aussi facilement alors ils décident de kidnapper sa précieuse fille, l’obligeant à obéir leur demande. Ils appâtent Spider-Man en attaquant l'Empire State Building. Celui-ci, bien décider à se repentir arbore cette fois et pour de bon son costume bleu et rouge. Mais malgré ses meilleurs efforts, le duo est trop imposant à gérer pour lui seul. Mary Jane qui est au chevet d'Harry au manoir, observe la raclée que subit son héros.
« - Je dois l'aider...
- Tu n'es pas en mesure de te battre Harry.
- Je n'ai pas le choix. Peter n'y arrivera pas tout le seul.
- Alors je viens avec toi. Hors de question que je vous laisse mettre vos vies en jeu de cette manière.
- Et que vas-tu faire ? Tu n'as pas de pouvoir.
- Je verrais le moment venu. Tu ne me feras pas changer d'avis. »
Spider-Man continue de se battre vaillamment mais est figé avec des toiles noires du symbiote du nom de Venom qui a copié ses capacités, pour permettre au golem de sable de le meurtrir de coups, sous les yeux horrifiés de la population. Alors que tout semble perdu, une bombe orangée vient se poser sur le visage ensablé et explose, détruisant la moitié du visage de Marko qu'il reforme doucement. Harry envoie également Venom valsé avec son aéroglisseur. Il tend la main vers son ami qui la prend faiblement mais volontiers.
« - Tu...es venu...
- C'est fait pour ça les amis.
- Quelques minutes plus tôt aurait été encore mieux.
- Que veux-tu. »
Le cri du symbiote les alerte et se mettent en position. Dos à dos. L'araignée de la justice contre celui de la haine et le gobelin réhabilité face à la tempête de sable.
« - Pourquoi tu travailles pour lui Marko ?
- Qu'est-ce que cela peut te faire !? » Dit-il en lançant un revers que son opposant esquive.
« - J'essaie de t'aider !
- C'est inutile ! Il détient ma fille !
- Ou ça ?
- Pas loin d'ici ou je ne sais pas !
- Tu as entendu MJ.
- Parfaitement. Je file fouiller les alentours avec la police. » Dit-elle grâce aux communicateurs dans son oreille.
De l'autre côté Spider-Man prend le dessus sur son double maléfique tout en essayant de résonner l'homme piégé par la créature.
« - Eddie écoute-moi ! Tu dois combattre cette chose !
- Pourquoi ? Toi aussi tu as profité de son pouvoir.
- Je sais ce que tu ressens. Mais tu vas te perdre dans tout ce pouvoir.
- Je me suis déjà noyer dedans. Adieu Peter. »
Laissant Venom le posséder pour toujours il se jette sur sa proie qui contre-attaque avec un coup de pied au visage le reversant sur des bâtons de construction métallique. Leurs chutes fait résonner un bruit fort similaire à la cloche de la chapelle. Peter emprisonne son double en formant une barrière autour de lui avec les bâtons et assène un coup dessus avec la dernière barre. Le symbiote perd le contrôle permettant à Spider-Man de retirer l'hôte... ou du moins c'est ce qu'il pensait. Il ne récupéra que les restes d'Eddie, un squelette lavé de tout. Venom n'a plus besoin de partenaire pour survivre. Son métabolisme est suffisamment accru pour vivre sans hôte.
- Je l'ai dévoré bien avant notre combat. Tu vas souffrir comme lui.
Apercevant Harry continuer son combat contre l'homme sable, l’entité visqueuse envoie une de ses tentacules pour le tuer mais Peter s'interpose et les deux sont empaler au niveau de l’épaule au lieu de leur cœur. Ce sacrifice fige l'homme sable, stupéfait alors que le monstre lâche un rire moqueur, grave. Se préparant à les achever, il avance la bouche grande ouverte. Flint ayant assez de cette folie délivre un nouveau coup sur les barres métalliques paralysant la bête et permettant à Peter de lancer une des bombes d'Harry, réduisant le parasite à l'état de poussière. L'héritier soigne leurs blessures avec un kit de secours dans sa ceinture multi-fonction mais questionne le jugement de son camarade.
« - Pourquoi m'as-tu sauvé ?
- Pour me faire pardonner de ce que j'ai fait et... tu seras toujours mon ami.
- Toi aussi Peter. »
Apercevant Flint Marko les observer au loin, Harry décide de partir et en profite pour prendre des nouvelles de Mary Jane. Laissant Peter conclure une page de son passé.
« - Je n'ai jamais voulu cela... Tout ce que je voulais c'était obtenir une somme d'argent suffisante pour soigner la maladie de ma fille. Je n'avais pas le choix. Pas de travail, rien.
- ...
- Cette nuit-là, lorsque j'ai voulu voler la voiture de Ben Parker, il a essayé de me convaincre que je n'avais pas besoin de faire ça. Qu'il y a toujours une autre solution. Mais dans l’urgence mon partenaire de crime me poussa et me fit enclencher la gâchette de mon pistolet… Je suis resté à ses côtés jusqu’à mon arrestation… Je suis désolé… j’espère que tu pourras me pardonner.
- Moi aussi j’ai commis des choses horribles que j’essaye de réparer… Peut-être est-ce le début de notre rédemption à tous les deux. Je te pardonne. »
Aucun mot n’est lâché. Les hommes se comprenant mutuellement. Flint observe du haut du building sa fille en bas avec sa mère la serrant dans ses bras. Les policiers, Mary Jane et Harry souriant devant cette scène. En paix, Flint s’évapore dans la nature quittant la ville vers l’inconnu. Peter quant à lui évacue les dernières larmes de son corps sachant que son oncle peut enfin reposer en paix. Un mois s’est écoulé depuis la bataille de l’Empire State Building et le trio regarde un bâtiment en construction par les employés d’Oscorp qui sont en train d’installer l’enseigne : F.E.A.S.T pour Food.Emergency.Aid.Securiy.Training ou Nourriture.Urgence.Aide.Securité.Entraînement. Avec l’aide de sa tante, MJ, Harry et du financement d’Oscorp, Peter est en train de réaliser l’un de ses rêves : procurer de l’aide médicale, soins et à manger envers les plus démunis. Il s’est fait une promesse d’inviter la famille de Marko immédiatement une fois que tout sera prêt pour soulager la douleur de sa fille.
« - Tu te lances dans un projet ambitieux Peter.
- NOUS nous lançons Harry. C’est notre renouveau à tous.
- C’est vrai. Un bon début. Tu en aura besoin pour regagner le soutien du peuple en tant que Spider-Man, notre mascotte.
- Avec vous à mes côtés, j’y arriverai.
- Tu peux compter sur nous Tiger.
- Merci MJ. D’ailleurs j’aimerai te donner quelque chose… »
La bague de fiançailles, toujours enveloppé dans sa petite boîte. Elle remise entre les mains de la convoitée mais Peter arbore un sourire triste ce qui perturbe Mary Jane.
« - Peter… Pourquoi… ?
- Je n’étais pas le partenaire le plus agréable ces derniers temps… J’aimerai repartir de zéro. Pour regagner ta confiance.
- C’est le symbiote qui était responsable. Mais si c’est ce que tu veux… je t’attendrai. »
Elle embrasse Peter dans un câlin qu’il réciproque. Harry sourit devant cette scène et aperçoit un certain scientifique venir vers eux.
« - Bonjour à vous Peter, Mary Jane et Harry.
- Bonjour professeur Connors. Vous venez de finir de votre cours ?
- Oui et d’ailleurs Peter j’aimerai que tu viennes dans mon laboratoire demain. J’ai besoin de toi pour un projet.
- Oui bien sûr. Pour quel type de projet ?
- Sur les reptiles. La créature noire que vous m’avez donnée a donné des résultats importants sur la régénération d’organes. Les jeunes lézards sont capables à 18% de faire repousser leur queue. Couplé à cet organisme on pourrait accroitre ce pourcentage.
- C’est pour votre bras gauche n’est-ce pas ?
- Ne pouvoir utiliser qu’un seul bras commence à devenir pesant en effet.
- Vous pouvez comptez sur moi professeur, je tacherais de ne pas arriver en retard.
- J’espère. Soit là pour 16h. »
Alors qu’il s’en va, des sirènes provenant de voitures de police retentissent dans le quartier. Jetant un dernier regard vers ses amis, Peter s’empresse vers une ruelle déserte pour se changer et être celui dont la ville de New York.
« Peut importe les défis que la vie nous réserve. Les difficultés à surpasser pour avancer. Une chose est sure. Le monde aura toujours besoin de Spider-Man. Sauf que cette fois, je ne serai pas seul pour le protéger. »