Le principe de réciprocité

Chapitre IX : Le principe de réciprocité.

           La route jusqu’au quartier des Avengers est mouvementée. Tony nous a à tous servi du champagne, et même si je suis encore mineur, May a fini par accepter que je prenne quelques verres. Ce qui nous permets à tous, sauf Happy qui conduit, d’être un peu plus désinhibé. Alors que nous avons un fou rire suite à une anecdote que nous raconte Tony sur Happy à l’époque où il travaillait pour lui, nous sommes interrompus par un coup de téléphone auquel Tony répond via ses lunettes en mettant la conversation sur haut-parleur afin que tout le monde puisse y participer.

–     Rhoddy ! Fit-il toujours aussi de bonne humeur.

–     Tony ? Vous êtes où ? Dit-il visiblement inquiet. Tout le monde commence à se poser des questions sur votre absence.

–     Rhodes, je suis désolée, commence Pepper. Il m’avait dit que la soirée commençait à vingt et une heure.

–     Même si ça commençait à vingt et une heure, vous seriez en retard, souligne le militaire.

–     Oh toujours aussi coincé ! Lui lance Tony en riant. Tu es jaloux parce que tu es coincé avec des gens qui ne savent pas s’amuser ?

–     Heureusement que je ne t’ai pas mis sur haut-parleur… Dit-il en soupirant.

–     Aller, on arrive dans moins d’une heure, lui explique Tony comme pour rassurer son ami.

–     Plutôt dans une bonne heure oui, le corrige Happy l’air blasé.

–     Un Stark n’arrive jamais en retard, ni en avance d’ailleurs… Il arrive précisément à l’heure prévue, dit-il en étouffant un fou rire.

–     Gandalf ! Lance-je heureux qu’il fasse ce genre de référence

–     Plutôt toujours en retard, soupire Rhodes.

–     Non, l’heure prévue ce n’est pas forcément l’heure que tu as prévue ! C’est l’heure du destin ! Argumente Stark.

–     Oui oui… Bref, à toute à l’heure, dit-il toujours aussi agacé.

Alors qu’il vient tout juste de raccrocher, Monsieur Stark nous lance avec amusement :

–     Il ne doit pas y avoir d’ambiance pour qu’il m’appelle pour râler !

–     On exagère aussi Tony, deux heures de retard ? Dit Pepper en le rappelant à l’ordre.

–     Mais il n’y a rien de mal. Et puis pour être honnête, on s’amusera plus dans cette voiture que là-bas !

–     Pourquoi vous dites ça ?

–     Vous verrez, lance-t-il. Les Avengers ne sont pas funs ! Le seul avec qui on pouvait s’amuser c’était Thor. Au moins, il savait faire la fête !

–     Vous n’avez plus de contact avec lui ? Demande ma Tante.

–     Non, il est parti régler une histoire sur Asgard et on ne l’a pas revu pour le moment. Mais tu sais, pour un asgardien, un ou deux ans, ce n’est rien. Ils vivent des milliers d’années.

–     Ça c’est ouf ! Lance-je me demandant comment on se sentirait si on vivait aussi longtemps.

–     Et je propose qu’on porte un toast en l’honneur de notre ami asgardien qui ne s’offusquerait pas de notre retard !

–     A Thor !

Puis nous portons tous notre verre à notre bouche et le reste du trajet se fait dans la même ambiance. Nous parlons un peu de tout : des Avengers, de Stark industrie, du F.E.A.S.T et bien sûr, ils ne peuvent s’empêcher de parler de moi. De mes résultats scolaires, de mes « exploits » en tant que Spiderman. Le tout en m’infantilisant autant que possible. On aurait dit qu’ils parlent d’un petit garçon et même si je tente de leur montrer que je suis un adulte, ils ne m’écoutent pas réellement et continuent sur leurs lancées.

Nous arrivons enfin à destination, et je dois dire que j’ai un peu la tête qui tourne avec tout l’alcool que j’ai consommé. Et de ce que je peux constater, c’est que je ne suis pas le seul dans cet état. Même si chez certains, cela se voit plus que d’autres. En l’occurrence, Monsieur Stark et Arnold Smith semblent bien éméché tandis que May et Pepper semblent moins alcoolisée. D’ailleurs, lorsque nous sortons de la voiture, May me retient par le bras avant de me demander :

–     Ça va Peter ? Tu restes à l’eau pour le reste de la soirée ?

–     Oui May, d’accord, acquiesce-je n’ayant pas envie de faire une scène.

Puis nous descendons et nous rejoignions les autres qui nous attendent devant la porte. Lorsqu’on arrive à leur hauteur, Happy attrape ma tante par le bras pour la guider à l’intérieur. Sont-ils vraiment ensemble ? Ce soir, ce n’est pas vraiment le moment d’en parler, mais il faudra que j’aie une vraie discutions avec ma tante à ce sujet. Histoire de mettre les choses au claires…

Quand nous entrons dans la grande salle de réception, tous les regards furent braqués sur nous ce qui est tout à fait intimidant. Seulement, plutôt que de faire une entrée discrète, Tony lance :

–     Je vous l’avais dit, il n’y a pas d’ambiance ici ! Aller J.A.R.V.I.S met nous un peu de musique que tout le monde commence à danser !

La musique ne tarde pas à résonner dans la pièce et la piste de danse commence d’ores et déjà à se remplir. Pepper et son conjoint partent directement sur la piste de danse et c’est à ce moment-là que Happy se tourne vers ma tante. C’est tout transpirant et avec la voix tremblante qui lui demande :

–     May… Vous… Tu… veux…

–     Oui, dit-elle en l’attrapant par le bras et en le trainant sur la piste de danse.

Et c’est stupéfait que je les regarde s’éloigner. A ce moment-là, Stark me dit :

–     Content de l’avoir comme beau-père ?

–     Ne dites pas des choses comme ça… Dis-je sans réellement savoir ce qui me dérange.

Mais que je suis enfin seul avec Tony et que je rassemble mon courage afin de lui demander de venir danser avec moi. Mais nous sommes, comme toujours, interrompu par le parfait Captain America.

–     Bonsoir Tony, bonsoir Peter, dit-il gentiment.

–     Bonsoir Monsieur Captain, Réponds-je bêtement.

–     Oh ! Fait Tony en réalisant la présence du super-héros, Steve te voilà…

Il se mit sur la pointe des pieds avant de l’embrasser tendrement sur la joue. Puis il se recule et le dévisage de la tête aux pieds :

–     Ton costume ne vient pas de chez Giovanni ?

–     Heu non… Répond-t-il visiblement tout aussi mal à l’aise que moi.

–     Il va se fâcher…

–     Tu as bu combien de verre avant de venir ici ? Dit-il visiblement contrarié.

–     Plutôt combien de bouteille ? Plaisante-je afin de détendre un peu l’atmosphère.

–     Tu as bu aussi ? Me sermonne-t-il

–     Il a l’âge de boire un ou deux verres, me défend Tony.

–     J’ai un métabolisme qui guéri vite ! Précise-je car même si j’ai bu un peu l’effet de l’alcool va vite s’estomper.

–     Il a un métabolisme, comme toi, qui guéri vite, donc il peut boire plus, renchérit Monsieur Stark.

–     Et s’il est ivre, c’est qu’il a dû boire une sacrée quantité d’alcool dans ce cas… Continue Steve Rogers sur le même ton.

–     Non ! Il n’a jamais bu de sa vie donc… Il… est ivre vite ! Dit-il en me chahutant affectueusement.

–     Mais il n’est pas majeur.

–     Et sa tante n’a rien dit ! Elle est ivre aussi ! Dit Tony en désignant ma tante sur la piste de danse.

–     Allez Peter, vient on va danser !

Il m’attrape par la main avant de m’entraîner sur la piste de danse. Nous rejoignons le petit groupe de retardataire et nous dansons avec eux. Je n’ose pas trop m’approcher de Stark sur la piste de danse mais cela me fait plaisir qu’il m’ait invité à danser avec lui. Pour le moment, je tente de me concentrer afin de danser le mieux possible. Car je n’ai jamais été très à l’aise avec ce genre d’exercice, et je n’ai aucune envie de me taper la honte devant Monsieur Stark.

           Quelques chansons plus tard, Tony s’éclipse pour aller chercher à boire. Et alors que je m’apprête à le suivre. May m’attrape par le bras afin de danser avec moi. Nous entamons un slow même si la musique ne se prête pas du tout à ce genre de danse. Elle me regarde avec fierté avant de me dire :

–     C’est fou comme tu as grandi

–     Bah oui… je fête mes dix-sept ans dans deux semaines.

–     Oui, et l’année prochaine tu seras majeur… Dit-elle avec émotion. Ben serait très fière de toi.

–     J’en suis pas si sûr…

–     Ne soit pas si modeste Peter, je suis très fière de l’adulte que tu es en train de devenir. Non seulement tu es intelligent, mais en plus, tu deviens un bel homme.

–     May, ne dit pas de bêtises, dis-je en rougissant.

–     Regarde-toi, dans ton beau costume, avec ta belle montre, dit-elle en jetant un coup d’œil à la montre bien trop luxueuse que je porte à mon poignet. J’espère qu’un jour, tu pourras te payer tout ça par toi-même.

–     J’espère aussi, je ne vais pas dépendre toute ma vie de Monsieur Stark.

–     Même s’il t’apprécie beaucoup, je pense qu’on ne devrait pas accepter tous ses cadeaux, dit-elle l’air un peu embêtée.

–     Oui, mais, c’est difficile de refuser… Il force un peu la main… Tente-je de lui expliquer.

–     Je vois bien, mon petit Peter.

–     May… Je peux te poser une question ? Demande-je un peu gêné.

–     Oui ?

–     Tu sors avec Happy ?

–     Pardon ?

–     May… Il vient te chercher, vous vous appelez, et surtout vous dansez ensemble.

–     Non, on ne sort pas ensemble. Ce n’est que… parce qu’on est seul tous les deux. On se tient compagnie.

–     May, tu sais, tu fais ce que tu veux. Lui dis-je. Mais Happy ?

–     Tu sais, il est gentil et avec lui, je peux parler de tout. Même de toi.

Je m’arrête de danser lorsqu’elle prononce ces mots. Je n’ai jamais imaginé que le fait que je puisse être un super-héros qui ne dévoile pas son identité puisse la bloquer pour rencontrer quelqu’un. Pourtant, cela semble logique, elle ne peut pas sortir avec n’importe qui car sinon elle sera obligée de cacher une partie de sa vie à cette personne. Alors qu’un sentiment de culpabilité est en train de m’envahir elle me demande :

–     Peter, ça va ?

–     Je suis désolé May… Je ne pensais pas que…

–     De quoi tu t’excuses Peter ?

–     May… Je ne pensais pas que je t’empêcherais de rencontrer quelqu’un…

–     Ne dis pas de sottise, je n’ai personne pour l’instant… Tu sais… je pense encore beaucoup à Ben…

–     Et Happy dans tout ça ?

–     Happy, c’est juste quelqu’un que j’apprécie, c’est tout.

–     May, tu as le droit de refaire ta vie et si tu es heureuse avec Happy, je ne vois rien à y redire.

–     Je ne sais pas qui t’a élevé, mais tu es extraordinaire, Peter.

Elle m’enlace affectueusement avant de m’embrasser sur le front. Puis c’est en riant qu’elle m’efface la trace de rouge à lèvre qu’elle m’a laissée. Puis, Happy ne tarde pas à revenir à nos côtés tout en nous tendant un verre. Bien sûr, le mien est sans alcool. Puis le bras droit de Stark nous propose d’aller rejoindre les Avengers qui sont accoudés au buffet. Lorsque nous arrivons, il n’y a ni Tony ni Steve et je ne parviens pas à les apercevoir parmi la foule. Je demande à Natasha qui est à côté de moi si elle ne les a pas vues et elle me répondit avec un petit sourire :

–     Oh, ils ont peut-être été prendre l’air.

Puis elle détourne la conversation afin de la rediriger sur moi. Et nous parlons un peu de mes pouvoirs et mes capacités. Et bizarrement c’est à ce moment-là que Nick Fury vient se joindre à notre conversation. Il me présente des excuses pour son comportement de la dernière fois lors de la disparition de Tony. Je suis tout de même honoré qu’il vienne me présenter ses excuses et qu’il reconnaisse mon talent de super-héros. Après tout, je peux comprendre que de son point de vue je n’étais qu’un enfant qui avait voulu jouer dans la cour des grands. Mais il a reconnu que je ne suis pas un incapable et ça c’est flatteur. Une fois que je l’ai remercié, il me demande d’un air sérieux :

–     Spiderman, je sais que vous avez envie de devenir un super-héros et pas juste un petit héros de quartier. Et moi, j’ai besoin d’une équipe qui puisse intervenir pour régler des problèmes que mes hommes ne peuvent pas régler seul.

–     Mais vous n’avez pas les Avengers pour ça ?

–     Les Avengers ont été très clair avec nous, il ne souhaite pas travailler pour le SHIELD. Mais vous, cela pourrait vous permettre de bénéficier de l’expérience d’hommes formés pour des interventions risquées et surtout de moyens techniques et scientifiques.

–     Stark me donne déjà tous ces moyens, souligne-je.

–     Avez-vous accès quand vous le souhaitez à un laboratoire ?

–     Heu oui…

–     Je sais bien que non, mais personne ne vous oblige à répondre aujourd’hui. Mon offre reste valide tant que vous ne l’aurez pas refusé. Sachez que j’ai déjà quelques jeunes qui souhaitent faire partie de cette équipe. Prenez le temps d’y réfléchir.

–     D’accord, je vais y réfléchir.

Cette proposition peut s’avérer intéressante, mais je ne suis pas certains de vouloir intégrer le SHIELD. Après tout, ils doivent avoir des règles strictes, et surtout si les Avengers ont refusé d’en faire partie, que vont-ils penser de moi si j’accepte ? Mon but étant plutôt de rejoindre les Avengers que le SHIELD, mais pour l’heure, mon intégration officielle au sein des Avengers ne semble à l’ordre du jour. Dans tous les cas, Fury m’a donné du temps pour accepter ou refuser, donc je vais prendre le temps dont j’ai besoin pour peser le pour et le contre de cette proposition.

           Puis je m’éclipse afin d’aller chercher Monsieur Stark mais je ne parviens toujours pas à le trouver. Je me rends auprès de Rhodes pour savoir s’il ne l’a pas vue, mais il me répondit un simple « non » sur un ton assez agressif. Ne voulant pas entrer dans un conflit, je n’insiste pas et je rejoins ma tante sur la piste de danse.

           Au bout d’une heure, je vois Tony revenir en compagnie de Rhodes, qui semble toujours de mauvaise humeur, et surtout de Steve Rogers et du couple Wanda/Vision. Ayant envie de les séparer et surtout de profiter de la présence de l’ingénieur qui semble de bonne humeur, je me glisse jusqu’à eux puis je demande avec entrain :

–     Monsieur Stark, vous venez danser ou vous êtes devenu ennuyeux ?

–     Moi ennuyeux ? Jamais !

Il m’attrape par la main avant de m’entrainer avec lui sur la piste de danse. Et alors qu’on est en train de danser, et que je suis enfin en train de profiter de lui, nous sommes interrompus par un bruit étrange. Un bruit qui me fait penser à des étincelles quand soudain apparait à côté de nous un immense cercle. Et même si je suis surpris devant ce spectacle, mon spider-sens ne réagit pas ce qui signifie que nous ne sommes pas en danger. Et de ce cercle sort un inconnu qui est très grand, mince, avec les cheveux bruns. Il est vêtu étrangement avec une espèce de tunique bleue et une grande cape rouge. Il attrape Tony par la taille tandis que celui-ci passe ses bras autour du cou de cet inconnu. Et là, ils s’embrassent.

Je reste figé devant ce spectacle que je ne parviens pas à comprendre. Qui est cet homme ? Tony ne m’a jamais parlé d’un petit-ami même lorsque je lui ai posé directement la question. Enfin, je ne lui ai jamais vraiment demandé s’il a quelqu’un, mais plutôt s’il aime Captain America, et je pensais sincèrement que c’était le cas. Et d’ailleurs, en pensant à lui, je tourne la tête vers Steve Rogers qui semble tout aussi interdit que moi si j’en crois l’expression dessinée sur son visage. Visiblement, je ne suis pas seul à ne pas être au courant de l’existence de cet homme.

Une fois qu’ils eurent fini de s’embrasser, Tony se tourne vers moi et me dit :

–     Peter, je te présente Stephen Strange.

–     Docteur Strange, le corrige-t-il.

–     Heu enchanté, balbutie-je toujours sous le choc.

–     Qui t’appelle Docteur ? Lui demande Tony en riant.

–     Oh Docteur Strange, fait Pepper en s’approchant de lui. Comment allez-vous ? Je ne savais pas que vous veniez.

–     Je viens tout juste de revenir d’une autre dimension, explique-t-il. Wong m’a prévenu qu’une soirée était organisée ici.

–     Wong… Fait-il Stark avec un sourire malicieux

–     Il était vexé de ne pas être invité.

–     Il l’est, Happy a mis un mot à son intention.

–     Oui, je l’ai mis sur la même carte que vous, confirme l’intéressé.

–     Cette carte aurait donc disparu ?

–     Aucune idée.

–     Mais vous êtes qui ? Demande-je.

–     Je suis le sorcier suprême et maitre des arts mystiques, mais tu peux m’appeler Docteur Strange.

–     Autrement dit un sorcier de fête foraine, plaisante Tony.

–     Te moque pas moi, bricoleur du dimanche, rétorque Strange en glissant Tony devant lui avant de le mordiller dans le cou.

–     Mais vous êtes ensemble ? Demande-je abattu par ce que je suis en train de voir.

–     Oh mon Dieu, Peter, ne pose pas cette question, je t’en prie, lâche Pepper sur un ton moqueur.

–     Moi je dis qu’ils forment un très beau couple, dit plus ou moins sincèrement le compagnon de Mademoiselle Potts.

–     Félicitations Monsieur Stark, dit gentiment May. Je ne savais pas que vous aviez quelqu’un dans votre vie.

–     On ne peut pas dire qu’il soit dans ma vie ! Rétorque l’ingénieur.

–     Je me vois plutôt comme un partenaire occasionnel, précise Strange.

–     Occasionnel ? Ça sonne bien, renchéri Tony avec un large sourire.

Un partenaire occasionnel ? Comme un sex freinds ? Mais ils me semblent bien plus proche que cela. On dirait un couple qui prend plaisir à se retrouver plutôt que des amants occasionnels. Après c’est peut-être ce qu’ils se disent… car ils n’assument pas encore leur couple… Dans tous les cas, j’ai besoin de prendre l’air. Je m’éclipse discrètement avant d’aller sur le balcon. J’ai besoin de prendre l’air et honnêtement le vent frais de la nuit me fait le plus grand bien. Rien que de penser à cet homme qui se permet de toucher Tony comme ça… me fait le plus grand mal. Et je peine à retenir mes larmes. Et alors que je ne parviens plus à les contenir, j’entends quelqu’un qui vient à mes côtés sur le balcon. Un individu que je ne connais pas alluma une cigarette à côté de moi. Il ne manque plus que ça. J’ai envie de me retrouver seul et pas de me prendre la fumée dans la tête. Ayant envie de me retrouver avec moi-même, je bondis sur le toit sous les yeux ébahi de l’invité.

Je m’exile aussi loin que possible sur le toit et je regarde le ciel étoilé. Être seul devant cette immensité me donne l’impression d’être insignifiant. Et pour cause, je le suis. Je ne suis rien et je ne serais jamais rien. Tony Stark ne m’aimera jamais parce que je ne vaux rien. Il faut dire que si je me compare aux personnes avec lesquelles il a été en couple. Je suis loin du compte. Il y a d’abord eu Pepper Potts, la PDG de Stark Industrie, aussi belle qu’intelligente. Et surtout Captain America. Que dire d’autres d’ailleurs ? Il est sorti avec Captain America ? Qu’est-ce que j’espérais honnêtement ? Je ne serais jamais à la hauteur d’un homme pareil. Et là maintenant, il sort avec un sorcier suprême ? Rien que de repenser à son attitude à ses côtés, mon cœur se serre et je commence à sangloter comme le ferais un enfant. Mais je ne parviens pas à m’en empêcher. Soudain, j’entends une voix derrière moi :

–     Spidey-boy ? Pourquoi tu pleures ?

Lorsque je me retourne, je vois que Deadpool se tient à l’autre bout du toit et me dévisage l’air inquiet. C’est maladroitement qu’il s’approche de moi et qu’il me demande :

–     Pourquoi tout le monde pleure ce soir ?

–     Je ne pleure pas, dis-je n’ayant aucune envie de lui expliquer ce que j’ai. Qui d’autres est en train de pleurer ?

–     Captain est en train de chialer en bas aussi.

–     « Moi aussi je veux bien me mettre à pleurer si c’est pour me faire réconforter par la veuve noire » plaisante-t-il de sa voix aiguë.

–     Captain, il pleure ? Dis-je en essayant mes larmes.

–      Je suppose que cela à un rapport avec Stark, insinue-t-il.

–     Comment tu le sais ?

–     Vous êtes tous les deux sous son charme.

–     « Ça se conçoit, le mec il est beau, intelligent et super riche. Certains seraient prêt à tuer pour avoir quelqu’un comme ça »

–     C’est pas faux, se dit-il à lui-même.

–     Je ne l’aime pas. Le contredis-je immédiatement.

–     Faux !

–     Je… dis-je la voix brisée en tentant de le répéter.

–     Aller, sois honnête, dis-le. Me fait-il d’une voix soudainement compatissante : tu verras, ça soulage.

–     Je l’aime… avoue-je enfin à haute voix.

A peine ces mots sont-ils sortis de ma bouche que je fonds en sanglot. C’est vrai. Je suis éperdument amoureux de Stark. Déjà avant de le rencontrer, je l’admire. Mais depuis que j’ai fait sa connaissance, je suis tombé amoureux de lui. Je l’aime pour une multitude de raison. Il est beau, et extrêmement intelligent. Il a toujours été gentil et a toujours pris soin de moi. Alors pourquoi ne peut-il pas m’aimer ? Suis-je vraiment aussi nul que ça ?

–     Peter, tu sais, il existe un seul grand principe en amour.

–     Un principe ? Demande-je entre deux sanglots.

–     Le principe de réciprocité, Dit-il solennellement.

–     Mais de quoi tu parles ? Lui demande-je excédé de l’entendre me dire des bêtises.

–     Réfléchis, tout se base dessus. Si tu aimes quelqu’un, il faut qu’il t’aime en retour. Si tu désirs quelqu’un, il faut qu’il te désir en retour. Mais ça va plus loin, parce que pour qu’un couple marche, il faut des concessions réciproques, de la confiance réciproque.

–     Et quel rapport avec moi ? Demand-je

–     Il n’y a pas de réciprocité dans ta relation avec Stark. Et je suis désolé de te dire ça, Spidey, mais il n’y en aura jamais.

–     Pourquoi tu me dis ça ? Tu crois que j’ai besoin d’entre ça ? M’emporte-je.

–     « Oh tu l’as fait pleurer ! »

–     Je sais que c’est dur, Spidey, mais il ne t’aimera jamais comme tu l’aimes. Il te considère comme son enfant. Et à moins d’être bizarre, on ne sort pas avec son enfant.

–     « Bizarre et malsain » précise-t-il.

–     Mais je ne suis pas son fils ! Argumente-je

–     Mais tu ne peux pas lutter contre ce qu’il ressent…

–     Et comment tu peux savoir ce qu’il ressent ? Vous n’êtes même pas ami ?!

–     Certes, mais quand il m’a mis en garde, il l’a fait comme une tigresse qui protège ses petits.

–     Mis en garde ? Demande-je en reniflant.

–     « Ce fils de p*te, nous a interdit de t’approcher ! »

–     Oh certains mots sont censurés ! Fait-il l’air choqué. Pourtant la dernière fois c*nnard ne l’était pas…

–     De quoi tu parles ?

–     Pardon, je m’égare ! Se reprend-t-il. Spidey, il faut que tu fasses une croix sur cette relation. Elle n’ira nulle part.

–     Mais… je l’aime…

–     Je sais.

Je me remets à pleurer avant de demander :

–     Mais comment je vais pouvoir le revoir ? C’est trop douloureux de le voir avec un autre…

–     Crois-moi, la douleur s’estompe toujours avec le temps.

–     Je ne crois pas, dis-je d’une voix tremblante.

–     Tu sais, demain sera moins douloureux qu’aujourd’hui, et après-demain encore moins.

–     Comment tu peux le savoir ?

–     Parce que, quand je pense à Vanessa aujourd’hui, je souffre moins qu’hier. Et demain, j’aurais moins de peine qu’aujourd’hui.

–     Je suis désolé… Dis-je embêté de lui faire revivre ça

–     De quoi tu t’excuses ? Tu as le droit de pleurer Spidey.

–     « Pleurer ça évacue les ondes négatives ! »

–     Et ça permet surtout de faire le vide. Aller, viens dans les bras de la petite PooPool.

Sans trop broncher, j’accepte qu’il me prenne dans ses bras et je commence à sangloter. Au bout d’une demi-heure, je me calme mais je suis désormais épuisé. J’ai la tête lourde et mes yeux me brulent. Sans doute doivent-ils être tout rouge. Wade se redresse un peu et me dit :

–     Ça va mieux ?

–     Un peu… Je vais aller chercher May et lui demander si on peut rentrer…

–     Ce serait une bonne idée, une bonne nuit de sommeil te ferait sans doute le plus grand bien. Souligne-t-il

–     Mais j’y penses, tu faisais quoi sur ce toit ?

–     J’essayais de me faufiler à l’intérieur de la soirée. Après tout, les Avengers sont réunis grâce à moi.

–     Grâce à toi ?

–     Oui, tout d’abord on a sauvé la vie de Stark ensemble, et ensuite, peut-être qu’il ne t’a rien dit, mais je l’ai prévenu qu’un contrat avait été mis sur sa tête pour l’empêcher de se rendre au Sénat, dit-il avec fierté.

Il est vrai que maintenant que j’y pense, Stark a mentionné que Wade l’a mis au courant qu’un contrat a été mis sur sa tête. Mais comme au final ce contrat provenait de Stark, je pensais qu’il m’avait mentis à ce sujet. Mais visiblement, il ne semble pas au courant de supercherie et pense avoir réellement fait une bonne action. N’ayant pas envie de lui enlever ça, je me contente d’acquiescer.

–     Il est vrai que tu as ta place dans la soirée. Descend avec moi, comme ça, si on te demande, tu diras que je t’ai invité.

–     Oh ! Mon petit Spidey c’est mon passe-partout !

Il se rapproche de moi et se colle contre moi en glissant sa main jusqu’à mon entrejambe. Je la retiens avant de lui dire d’une voix sévère :

–     Wade ?! Tu fais quoi ?

–     Rien, du, tout ! Dit-il en chantonnant.

–     On descend, suit moi.

–     Ok ! Dit-il toujours aussi content.

Nous sommes redescendues ensemble jusqu’à la soirée. Tony et Strange ont disparu tout comme Steve Rogers. Visiblement, la plupart des invités commencent à rentrer au plus grand désarroi de Wade. Mais alors que je me dirige vers ma tante, Natasha se met sur le chemin.

–     Bonsoir Wade.

–     Oh, bonsoir ma belle poule. Comment tu vas ?

–     Que fais-tu ici ? Si Tony l’apprend, ça risque de mal finir.

–     Non, on s’est rabiboché lui et moi. On est les meilleurs potes maintenant

–     « Et puis il est en train de se faire sauter par Strange, donc je risque rien »

Je lui jette un regard choqué suite à ses propos. Comment peut-il dire ça devant moi après ce que je viens de lui confesser ? Je lui tourne le dos et je pars rejoindre May. Lorsqu’elle m’aperçoit elle court vers moi et me demande l’air inquiète :

–     Peter ! Ça va ?! Qu’est-ce qu’y t’arrives ?

Cela se voit tant que ça que je suis mal ? Sans doute ais-je toujours les yeux rouges.

–     Rien… May ? On peut rentrer ? Dis-je d’une petite voix.

–     Oui, mon chéri, mais dis-moi ce qui t’arrives ?

Lui dire ? Je ne peux pas lui dire la vérité. Je ne peux lui dire que je suis amoureux de Tony, et que bien entendu, lui ne m’aime pas. Je préfère alors lui dire qu’une partie de la vérité.

–     Je viens d’apprendre que la fille que j’aime… ne m’aime pas.

–     Oh mon chéri ! Dit-elle en m’attrapant dans ses bras. Pourquoi tu dis des choses pareilles ?

–     Ned… m’a appris qu’elle avait déjà quelqu’un et… je ne savais pas…

Des larmes commencent à nouveau à me monter aux yeux, mais je parviens à les contenir cette fois-ci. May va chercher Happy pour nous ramener à la maison. Au bout de quelques minutes, nous sommes dans la voiture. Épuisé, la dernière chose dont je me souviens c’est de m’être endormi dans les bras de ma tante dans la voiture.

Le lendemain matin, j’ouvre mes yeux péniblement et je ne peux m’empêcher de me demander si tout cela n’est qu’un mauvais rêve. Malheureusement, je sais que ce n’est pas le cas. Ayant un peu faim, je me rends dans la cuisine dans laquelle je trouve Happy attablé en pleine discutions avec May. Visiblement, il parle de moi puisque j’entends mon nom et qu’ils se tuent dès que j’entre.

–     Oh Peter, tu as bien dormi ?

–     Pas trop la gueule de bois ? me questionne Happy.

–     Non ça va, je suis juste un peu fatigué.

–     Tu pouvais dormir plus longtemps, mon lapin.

–     Non, j’aimerais faire un peu Spiderman aujourd’hui. Dis-je avec un sourire forcé.

–     Si tu veux, mais ne te fatigue pas trop, d’accord ?

–     D’accord, je peux manger ? Demande-je.

–     Bien sûr, mon lapin.

Je m’installe aux côtés de Happy et de May et nous déjeunons tous ensemble. Je dois dire que cela me fait bizarre d’être avec Happy à ma table. Même si je l’apprécie beaucoup, j’ai comme l’impression qu’il… remplace Ben. Mais, c’est très bien pour May. Elle mérite d’avoir quelqu’un qui la rend heureuse. Et je pense que Happy est le genre de personne qui fait tout pour les autres. Même s’il ne m’aime pas trop, je vois qu’il est très proche de Tony et qu’il prend soin de lui. Donc, il serait parfait pour ma tante. Ça, je ne le nierais pas. Et de toute façon, je n’ai rien dire sur les relations de ma tante.

Une fois mon petit-déjeuner avalé. Je retourne dans ma chambre pour enfiler mon costume et partir arpenter les rues de New-York. Cela me fait le plus grand bien d’être juste moi et de me vider la tête en arrêtant les petits malfrats.

Alors que je suis en train d’arrêter des individus louches, j’entends quelqu’un hurler derrière moi :

–     Youhou !

Lorsque je me retourne, je vois Wade Wilson qui avance vers moi sur une trottinette électrique.

–     Deadpool ? Dis-je surpris.

–     Spidey ! Mon petit chat ! J’ai une mission intéressante pour toi.

–     Une mission ? Réponds-je méfiant.

–     Je sais où se trouve Electro ! Fait-il l’air sûr de lui.

–     C’est vrai ?

Electro est l’un des ennemis que j’ai l’habitude d’affronter et qui s’est échappé il y a peu lors de la grande évasion du Raft. S’il sait où il se trouve, j’en suis.

–     La seule condition pour que je te dise où il se trouve c’est que…

–     Je ne t’embrasse pas, réponds-je méfiant.

–     « Il commence à te connaître » dit-il de sa petite voix aiguë.

–     Non ! Même si ça me plairait, je ne le nie pas. Mais, non j’aimerais qu’on fasse une équipe.

–     Une équipe ? Répète-je incertain de ce que j’ai entendu.

–     Oui, les Spideypool !

–     « Mieux que le Starker »

–     Quoi ?

–     Alors, on va arrêter Electro et les autres vilains ensemble ? Dit-il en me tendant la main.

–     Seulement si on ne tue personne, dis-je en réservant ma main.

–     Deal ! Fit-il

–     Deal, répète-je en lui serrant la main.

C’est ainsi que je commence à faire équipe avec Deadpool. Ainsi, débute une nouvelle routine pour moi. Une routine qui inclue de plus en plus le mercenaire. Et qui me permis, avec le temps, d’oublier de plus en plus l’ingénieur. Même si dans les premiers temps, c’est loin d’être évident. Surtout qu’il est toujours aussi présent dans ma vie. Mais, comme me l’a dit Wade, chaque jour qui passe, et chaque rencontre avec lui est moins douloureuse que la précédente. Peut-être arrive-je à guérir rapidement de mon premier chagrin d’amour ?

FIN

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Bonjour, Bonsoir à tous !

J'espère que cette fanfiction vous aura plus ! Car elle est enfin terminée !

Si elle vous a plu, je vous invite à lire la suite dans "Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités" disponible depuis mon profile.

Si tel est le cas, n’hésitez pas à me le dire en commentaire !

Merci à toutes les personnes qui ont pris le temps de mettre un commentaire ! Cela fait toujours plaisir d'avoir un retour !

Je vous rappelle que si vous aimez l’univers Marvel, sachez que cette fiction s’inscrit dans un univers que j’ai créé comprenant les fictions suivantes classée par ordre chronologique de lecture :

1)   Iron Man – Ce que je ne pouvais qu’écrire – Pepperony – OS

« Parfois, il y a certaines choses qui sont plus compliquées à dire qu’à écrire. Surtout lorsque l’on sort avec Iron Man, et que celui-ci est connu pour n’écouter que lui. De ce fait, Pepper n’a d’autres choix que de lui laisser une lettre. Une lettre qui n’augure rien de bon ».

2)    Incroyable Hulk – Le premier jour de ma nouvelle vie – Scient Bro – OS

« La vie est une succession d’événements qui ne sont pas toujours plaisants, et pour une fois, Banner a de quoi profiter de sa vie : Un nouveau laboratoire et surtout des amis »

3)   Avengers – L’amour n’est pas un long fleuve tranquille – Stony – Complète – 16 chapitres + Épilogue

« Lorsque Steve a commencé à prendre soin d’Iron Man, suite à sa rupture avec Pepper, il n’aurait jamais imaginé que cela puisse le pousser à sortir avec lui. Seulement, sortir avec le génie n’est pas une sinécure, surtout lorsqu’on est un Avengers et que des missions dangereuses nous attendent.

4)   Thor – Le Lien qui nous unis – Thorki – En cours

« La relation entre Thor et Loki a toujours été très particulière : Empreinte d’amour et de Haine, ils ont un lien fort qui les unis. Mais ce lien peut-il être détruit ? »

5)    Spiderman – Le principe de réciprocité – Starker – Complète – 9 chapitres

« Depuis les événements qui ont conduit à la Civil War, Tony Stark a pris sous son aile le jeune Peter Parker. Toutefois, le jeune Spiderman éprouve bien plus que de l’admiration pour son mentor, et il fera tout pour que celui-ci le regarde comme un potentiel prétendant. Seulement, Tony Stark pourra-t-il s’intéresser à celui qu’il considère comme un enfant ? »

6)   Avengers – L’amour au-delà de la haine – Stony – En cours

« Deux ans après la Civil War, et sa rupture avec Tony Stark, Steve est contraint de vivre caché en tant que Nomad. Cependant, un événement inattendu va le pousser à sortir de sa cachette pour se confronter à ses erreurs… »

7)   The Punisher – Joyeuse Saint-Valentin – Terminée

“La Saint-Valentin est censé être un jour joyeux pour tous les amoureux. Cependant, pour Frank dont la femme et les enfants se sont fait assassinés ce jour reste un jour comme les autres. Un jour où sa croisade contre le crime va l’amener à sauver des vies et à prendre d’autres »

8)   Les Gardiens de la Galaxie – Les danseurs de la galaxie – PeterxGamora – En cours

« Les gardiens de la galaxie sont un groupe uni qui aiment profiter de la vie aux rythmes des musiques de Peter Quill. Cependant, des événements sombres vont se produire, menaçant leur cohésion et leur avenir. Parviendront-ils à rester unis, telle une famille, ou vont-ils se déchirer à jamais ? »

9)   Spiderman – Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités – SpideyPool – En cours

« L’amour est un sentiment insidieux qui frappe sans prévenir. Parfois pour le meilleur, parfois pour le pire, mais il transforme pour toujours les personnes qui sont tombés dans son piège. Si cela peut transformer Wade pour le meilleur, est-ce que cela le rend compatible avec Spiderman pour autant ? L’amour est-il plus fort que tout ? »

Vous pouvez retrouver ces fanfictions dans les catégories correspondantes ou depuis mon profile ! Si vous avez la moindre question, sur l’ordre, la nécessité de lire telle ou telle fiction avant de continuer, n’hésitez pas à me demander. Je reste bien sûr disponible en MP !

Sur ce, bonne soirée/journée, et bonne lecture !