L'amour au-delà de la haine

Chapitre 20 : Rouge de colère

16879 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 10/04/2023 22:57

Chapitre XX : Rouge de colère

 

Un bruit sourd me tire de ma torpeur, et lorsque j’ouvre les yeux j’aperçois mon ingénieur assis enfoncé dans ses oreillers avec un air renfrogné peint sur son visage. Je tourne la tête vers une petite lumière qui nous éclaire depuis l’autre bout de la pièce. Une tablette au sol, encore allumée, devait être à l’origine de ce bruit qui m’a éveillé.

-      Désolé. Grogne Tony. Je ne voulais pas te réveiller.

-      Ce n’est pas grave. Dis-je en venant me lover contre lui.

La colère du mécanicien semble s’apaiser lorsqu’il comprend que je ne vais pas l’embêter avec des questions. Quant à moi, je n’ai guère envie de provoquer une dispute de si bon matin. Surtout que je sais que depuis l’interview d’hier, il est sur les nerfs. Inquiet à l’idée que j’ai envie de me marier, ou pire fonder une famille avec lui, alors qu’il est absolument contre cette idée.

Finalement, Stark se couche à son tour et se tourne vers moi pour me faire face. Il me déclare d’une voix fébrile :

-      Je suis désolé… Les commentaires… ne parlent que de la raison pour laquelle je ne veux pas me marier ou avoir des enfants avec toi… Les gens font des théories stupides… Souffle-t-il.

-      Laisse-les parler. Tente-je de le conseiller même si je sais que je suis mal placé pour le faire.

-      Plus facile à dire qu’à faire. Me fait-il justement remarquer.

-      Je sais, mais, je dois te dire qu’à mes yeux le fait qu’ils parlent de mariage ou d’enfants, ce n’est pas dramatique.

-      Aux miens, si. Fit-il la voix brisée.

-      Tony, je sais que tu n’as pas envie de te marier… Et comme je te l’ai dit hier soir, je veux passer ma vie avec toi. Avec ou sans mariage.

L’ingénieur grimace avant de me déclarer :

-      Oui, enfin avec mariage ce serait mieux.

-      Oui, mais tant que c’est avec toi ça me va. Tente-je de le convaincre.

Tony se mure dans le silence tandis que je glisse ma main sur son visage avant de m’approcher et de l’embrasser. Seulement, ce geste dont le but était de le réconforter n’a pas eu l’effet escompté. L’ingénieur semblant submergé par une forte émotion.

-      Ce… n’est pas que je ne veux pas me marier avec toi… Je ne veux juste pas me marier… Se justifie-t-il.

-      Je le sais. Ne t’en fait pas. Lui murmure-je.

-      Steve… Tu veux des enfants ? Me demande-t-il le plus sérieusement du monde avec la voix serrée.

Et ce fut à mon tour de me murer dans le silence. Lorsque j’étais jeune, dans les années quarante, je songeais qu’après la guerre, je me marierais et je fonderais une famille avec une femme. Comme tout le monde à l’époque. Puis, je me suis retrouvé propulser soixante-dix ans plus tard, et je me retrouve en couple avec un homme. Et, je ne peux pas cacher que j’y avais pensé, il y a deux ans, à adopter des enfants avec Tony. Mais, après les accords de Sokovie, je veux juste ne pas le perdre. Je veux juste le garder à mes côtés. Avec ou sans mariage. Avec ou sans enfant.

-      Encore une fois, je veux juste rester avec toi.

-      Ça ne répond pas à ma question. Grogne-t-il.

-      Oui, j’aimerais avoir des enfants avec toi un jour. Mais, seulement si tu le veux aussi.

-      Je ne pourrais jamais faire ça à un enfant…

-      Tony, tu ne serais pas un mauvais père. Le contredis-je car je sais pertinemment qu’il pense le contraire et que c’est le fond du problème.[1]

-      C’est aussi ce que tu aurais dit de mon père à l’époque, et pourtant il a été un père terrible.

Je ne dis rien, car pour le coup, il n’a pas tort. Je n’aurais jamais pu imaginer qu’Howard puisse devenir violent avec ses proches. Et encore moins avec sa propre chaire.

-      Tu n’es pas ton père, Tony…

-      Et je suis loin d’être parfait. Même avec toi j’ai des sautes d’humeur, comment pourrais-je être autrement avec un enfant ?

Il se terre quelques secondes dans le silence, mais avant que j’aie pu lui dire quoique ce soit pour le réconforter, il reprend :

-      Lorsqu’il avait trop bu, ou qu’il considérait que je n’étais pas sage, il… il me frappait à coup de ceinture ou de martinet…

Je continue de caresser son visage sans rien dire. Ayant connue une enfance similaire, je sais que cela ne laisse pas que des marques physiques.

-      Il me rabaissait sans arrêt en me disant qu’il regrettait d’avoir eu un fils, et que le jour où je suis né, il aurait mieux fait de m’abandonner…

-      C’était sans doute l’alcool qui parlait… Tente-je maladroitement de le rassurer.

Il hausse les épaules, visiblement peu convaincu par mes propos.

-      Je me souviens, que lorsque j’étais très jeune, et que je pleurais parce qu’il m’avait frappé, il ne le supportait pas. Alors, pour m’apprendre à devenir aussi dur que du fer, il me mettait sous des douches glacées. Tout habillé, et attendait que j’arrête de pleurer pour me sortir de là. Cela pouvait durer des heures, parce que plus j’étais trempé, plus je pleurais. Et quand enfin j’arrêtais de pleurer parce que j’étais extenué, il me consignait dans ma chambre avec l’interdiction d’enlever mes fringues trempées. Et ce n’est que lorsque Jarvis s’était assuré que Howard s’était calmé, ou qu’il était parti, qu’il venait s’occuper de moi.

-       Heureusement que Jarvis était là. Souffle-je surpris par cette forme de violence.

-      Oui… je ne sais pas comment j’aurais tenu sans lui ou sans ma mère…

-      Ta mère tenait tête à ton père pour te protéger ? Le questionne-je.

-      Non ! S’insurge-t-il. Elle ne faisait pas le poids face à lui… Elle n’avait guère son mot à dire… A cette époque, les femmes n’étaient pas très considérées.

-      Elle n’a jamais songé à le quitter ?

-      Pour me laisser seul avec mon père ?! S’étonne-t-il.

-      Non, pas forcément quand tu étais jeune, mais après, quand tu étais à l’internat ou que tu étais adolescent.

-      Il s’était calmé sur la fin, et de toute façon, je ne pense pas que ma mère aurait eu la force de le quitter. Elle n’avait rien d’autre.

-      Mais, elle n’avait pas peur de lui ?

-      Au début si, mais, en grandissant, je lui ai dit que s’il nous touchait encore, elle ou moi, je riposterais. J’en étais physiquement capable, tu comprends ? Se justifie-t-il.

-      Je vois… Souffle-je.

Je n’aurais jamais imaginé qu’Howard puisse faire du mal à ses proches de cette façon. Lui qui aimait prendre soin des autres, et qui avait aimé Maria, sa femme, comme aucune autre. Pour l’avoir connu célibataire, puis en couple avec elle, jamais je n’aurais pu songer qu’il puisse lever la main sur elle. Quand il en parlait, elle était La Femme de sa vie. Comme quoi, on n’est jamais à l’abri de mal tourner, et cette enfance empreinte de violence qu’a vécu Tony… Que j’ai vécu aussi, nous a laissés des marques indélébiles. Pourtant, je pense que de ces fragilités, on peut en faire une force. Parce que nous savons ce que nous ne voulons pas être.

-      Tony, penses-tu que je ferais un mauvais père ? Lui demande-je soudainement.

-      Bien sûr que non ! Déclare-t-il visiblement surpris par ma question.

-      Pourtant, mon père n’était guère plus tendre avec moi tu sais. J’avais une santé fragile, et j’étais pas du tout le fils qu’il attendait. D’autant plus que ma passion c’était le dessin. Pour un homme dans les années quarante, ça ne passait pas.

-      Oui… Mais, Steve, tu es différent…

-      En quoi suis-je différent ?

-      Tu n’es pas aussi… compliqué que moi… Murmure-t-il.

-      Vraiment ? Je n’ai pas été tendre avec toi ces derniers temps. Je t’ai mentis et j’ai même été violent avec toi.

-      Tu veux que je te quitte, c’est ça ? Dit-il visiblement confus et ne sachant pas où je veux en venir.

-      Non, je veux que tu réalises que je ne suis pas mieux que toi. Et que ce n’est pas parce que nos pères étaient pathétiques que nous le serons. Oui, nous avons des séquelles de notre enfance, mais cela ne définit pas les hommes que nous sommes devenus.

-      Sauf que… Commence-t-il.

-      Tony, écoute, rien que le fait que tu aies peur de devenir comme ton père fait de toi un homme meilleur qu’il ne l’a jamais été.

-      Tu le pense vraiment ? Me demande-t-il avec les larmes aux yeux.

-      Bien entendu. Tu seras un bon père le jour où tu en auras envie. Regarde, tu t’en sors merveilleusement bien avec Peter.

-      Il sort avec Deadpool, et tu trouves que je m’en sors bien ? Plaisante-t-il à nouveau.

-      Tu ne peux pas l’empêcher de faire ses erreurs, mais tu es là pour lui.

-      Pas faux, mais c’est facile avec Peter. Ce gamin est exceptionnel.

-      Comme le serais ton fils ou ta fille. Lui dis-je en l’embrassant avec douceur.

L’ingénieur me rend mon baiser avant de me dire :

-      Je t’aime.

-      Je t’aime aussi…

Je m’installe au-dessus de lui, et je commence à caresser tout son corps. Et tandis que nous commençons à décharger la pression, J.A.R.V.I.S nous interrompt pour nous indiquer que Wanda est en train d’accoucher. Et que notre présence est requise à l’hôpital pour assister à la naissance. Je me redresse, frustré d’être interrompu au pire moment.

-      On a bien cinq minutes ? Me demande lascivement l’ingénieur.

-      Ne perdons pas de temps, souffle-je.

Après tout, ce n’est pas grâce à nous qu’elle pourra accoucher. Et puis, nous sommes tout à fait capables d’être relativement rapide.

 

Une fois notre affaire terminée, nous filons sous la douche et on s’habille en vitesse. On descend dans le garage de Stark, et on emprunt l’une de ses belles voitures avant de foncer vers l’hôpital dans laquelle nous attends la future maman.

Lorsqu’on arrive, on nous conduit jusqu’à la chambre de Wanda de laquelle s’élèvent des cris de douleur. On retrouve Sam et Natasha qui regardent à travers la fenêtre la sorcière rouge, qui tient la main de son mari, et qui est en train de donner la vie.

-      Ils ne sont pas encore sortis ? Demande Tony en arrivant avec le sourire.

-      Tout va bien ? Les questionne-je à mon tour.

-      Non pas encore, et oui tout semble se dérouler normalement, me précise Natasha qui fixe la jeune maman qui pousse des soupirs et respire comme elle peut. Elle devrait même accoucher par voie basse ce qui est très rare pour des jumeaux.

-      Clint est en route ?

-      Il est parti nous chercher des cafés avec Rhodes, précise Sam. Vous étiez les derniers à arriver.

-      Clint est toujours nerveux lors des accouchements. Nous explique Natasha. Ce n’est pas faute d’avoir eu plusieurs enfants.

-      En même temps, c’est pas des plus plaisants à r’garder. Dit Sam en se tournant vers nous et de répéter : Vous n’êtes pas arrivés d’bonne heure.

-      Les bouchons. Justifie Tony avec un sourire indiquant tout le contraire.

-      Ouais, on va dire qu’on y croit. Plaisante Sam tandis que la veuve noire nous envoie un regard amusé.

Pour ma part, j’ai maintenant l’habitude des frasques de l’ingénieur. Et si à l’époque j’aurais été mort de honte, aujourd’hui je préfère passer mon bras au-dessus de ses épaules pour le rapprocher de moi.

-      Il ne sont t’y pas mignon ? Dit Clint en apportant les cafés.

-      Adorable. Commente Natasha.

-      En même temps, on est à tomber. Approuve Tony.

Soudain, les hurlements de la jeune femme s’intensifient, et tandis que les médecins annoncent :

-      Tenez bon, ils arrivent.

Wanda pousse de toutes ses forces, et c’est à ce moment-là qu’un puissant halo rouge se dégage de la jeune femme et nous traverse tous sans pour autant causer le moindre dégât. Si cela ne nous a pas blessé, cela nous laisse une sensation indescriptible.

-      Qu’est-ce que c’est ? Dis-je surpris.

-      Aucune idée, déclare Tony qui pianote sur sa montre.

-      En tout cas, cela a l’air inoffensif. Déclare Natasha en regardant autours d’elle, car effectivement rien n’a été affecté.

-      C’est sans doute la magie de Wanda. Théorise Clint. Après tout, elle est en train de donner naissance à des enfants magiques.

-      En tout cas, ça s’est rependu dans le monde entier. Commente Tony toujours le nez sur sa montre.

Soudain, notre attention se porte à nouveau vers la vitre duquel on entend les hurlements d’un bébé. Wanda venant enfin de sortir l’un de ses deux petits garçons. Puis, quelques minutes plus tard, il fut suivi de son petit frère.

-      Je suis presque déçu, s’exclame Clint. Je m’attendais à ce qu’ils soient plus que de simples bébés.

-      Pas faux, fit Sam. Entre une sorcière et un robot, on peut s’attendre à autr’ chose que des bébés normaux.

-      Je m’attendais à ce qu’au moins l’un d’eux soit rouge comme Vision. Plaisante Tony à son tour.

Puis, on se retrouve tous à la cafétaria pour laisser les deux jeunes parents profiter de la naissance de leurs enfants avant d’aller les rejoindre lorsqu’ils seront installés confortablement dans leurs chambres. Et tandis que les échanges sont animés et emplies de bonne humeur, Sam me demande si je peux l’accompagner dans le couloir pour marcher un peu. Je le suis en me demandant ce qu’il me veut, et c’est au bout de quelques pas qu’il m’indique :

-      Cap, j’peux t’parler de quelque chose ?

-      Je t’en prie Sam, l’invite-je à me poser la question sur ce qui semble lui peser sur la conscience.

-      C’est à propos d’Bucky.

-      Bucky ? Réagis-je instantanément. Il va bien ?

-      Si tu m’pose la question, c’est que t’en a aucune idée, c’est ça ?

-      Je t’avoue ne pas avoir eu trop le temps de prendre de ses nouvelles. Admis-je.

-      Ou pas l’envie. Me reproche-t-il.

-      Ce n’est pas simple, me défendis-je. Mais que ce passe-t-il ? Un problème ?

-      Juste que tu lui manque. Me dit-il sur un ton de défit.

-      Mais, il va bien ? Répète-je ma question.

-      T’as pas entendu ce que j’viens d’dire ? S’agace-t-il. Comment tu veux qu’il aille bien ? Il a eu le cerveau lavé par Hydra, vous êtes redevenus proches et soudainement, tu ne lui parle plus.

-      J’ai prévenu Bucky qu’en revenant ici, notre relation serait plus compliquée. Répondis-je en comprenant où il veut en venir.

Je sais que je suis moins présent pour Bucky ces derniers temps. Mais, c’est difficile d’être à ses côtés alors que je me suis remis en couple avec Tony. Notre relation est en train de repartir sur de bonnes bases, et je ne peux pas me permettre de tout compromettre… Surtout que Bucky est entre de bonnes mains au Wakanda.

-      Il m’a confié que tu lui manquais, et tu t’en fous ? Me provoque-t-il un peu plus. J’imagine que tu ne vas même pas l’appeler ?

-      Je ne sais pas Sam. S’il a besoin de moi, j’irais l’aider… Mais…

-      Mais ? Me pousse-t-il.

-      T’Chala prend soin de lui. Détourne-je la conversation.

-      Mais ? Répète-t-il.

-      Sam, je ne peux pas continuer d’être… aussi proche de lui.

-      Pourquoi ?

-      Parce que…

-      Quoi ?

-      Tu veux que je te dise quoi Sam ? M’agace-je à mon tour.

-      La vérité. Dit-il sur un ton cinglant en s’arrêtant en face de moi.

-      Je ne veux pas imposer ça à Tony.

-      Ça ? Tu n’es même pas capable de dire l’nom de ton ami ? Soi-disant ton frère de cœur ? Me provoque-t-il.

-      Sam. J’en ai discuté avec Bucky, et il est conscient que… c’est compliqué d’imposer notre amitié à Tony.

-      Compliqué ? S’il grandissait un peu, y aurait rien d’compliqué !

-      Mais qu’est-ce que ça peut te faire, Sam ?

-      Bucky, c’est mon pote maintenant, et j’aime pas voir mes amis souffrir pour des conneries, bordel !

-      Sam, sérieusement, Bucky est au Wakanda et T’Chala prend soin de lui.

-      Et alors ?! Me demande-t-il avec agressivité.

-      Il va bien. Tente-je de le convaincre.

-      Non, s’il en vient à me dire que tu lui manque, c’est qu’il va pas si bien que ça.

-      Écoute Sam, j’ai tout sacrifié pour Bucky, et il le sait. Et, je ne peux pas continuer à faire souffrir Tony.

-      Donc tu fais souffrir Bucky ?

Je ne réponds pas, car ce n’est pas mon intention non plus. Je n’ai envie de faire souffrir personne. Mais, pour l’heure, je ne peux pas prendre contact avec lui. Je ne peux pas le faire passer avant Tony. J’aimerais que l’amour que je leur porte à tous les deux ne soient pas incompatibles, mais malheureusement, c’est le cas… Au moins pour le moment… Et j’ai fait passer Bucky avant Tony pendant ces deux dernières années. Et maintenant que je suis en train de tout reconstruire avec Tony, je ne peux pas tout gâcher parce que je lui manque. Et d’une certaine manière, je dois avouer aussi que notre amitié me manque également.

-      Il me manque aussi, Sam. Lui avoue-je en grimaçant.

-      Moins que de coucher avec Stark. Continue-t-il de me provoquer.

-      Tu es injuste ! Lui reproche-je.

-      Non, c’est toi qui l’es. Tu t’rends pas compte, mais dès que Tony est dans ta vie, y a rien d’autre qui compte ! Tu oublies tout le reste !

-      Ce n’est pas vrai. Le contredis-je. Sam, as-tu la moindre idée de ce que j’ai pu ressentir quand je me suis battu contre Tony pour Bucky ?

-      Mais, il a besoin d’toi maintenant ! Ce n’est pas parce qu’on prend soin d’lui au Wakanda, qu’il n’a pas besoin de son frère.

-      J’ai aussi des besoins Sam !

-      Ouais, Stark. Crache-t-il comme une insulte.

-      Oui. Je suis en train de reconstruire ce que j’ai détruit avec Tony.

-      J’suis sûr que Stark est assez intelligent pour comprendre que tu peux parler avec Bucky pour l’aider !

-      Je lui manque, mais je ne peux pas l’aider à se soigner. Je ne suis ni un génie, ni un médecin.

-      Et alors ? Tu peux aider quelqu’un juste en étant là pour lui.

-      J’ai besoin de Tony. Lui confie-je. Notre relation est en morceaux, et je ne prendrais pas le risque de tout gâcher. Peut-être que lorsque cela ira mieux entre nous, je pourrais renouer le contact avec Bucky… Mais pas avant.

-      Autrement dit jamais quoi. Ça n’ira jamais entre vous.

-      Sam, je sais que tu veux défendre Bucky, mais c’est entre lui et moi. Et je sais que Bucky ne m’en veut pas.

-      Laisse tomber. Grogne-t-il. J’aurais dû savoir que cela ne nous mènerait nulle part.

-      Sam, pourquoi tu me fais ça ?

-      Parce qu’il a besoin de toi. J’vois pas pourquoi tu peux pas lui passer un coup de téléphone ?

-      Sam, sérieusement, tu es bien placé pour savoir à quel point cela a été dur entre Tony et moi ces derniers temps. Et on commence seulement à aller mieux.

-      Et c’est à Barnes de payer ?

-      Je n’ai pas dit ça.

-      Non tu te contentes de le faire. Me reproche-t-il immédiatement.

-      S’il a besoin de moi, il peut m’appeler. Je répondrais.

-      Il a besoin que tu l’appelles. Accentue-t-il sur le tu.

-      Cette conversation s’arrête ici. Dis-je strictement.

-      Parce que tu peux décider quand ça s’arrête ? Genre comme ça ?

-      Que veux-tu que je te dise de plus ? Bucky sait que s’il a besoin de moi, je plaque tout et j’arrive. Je l’ai déjà fait de nombreuses fois. Tu sais pourquoi il ne m’appelle pas ? C’est parce qu’il sait que pour une fois, je prends soins de moi.

-      Si tu l’dit.

-      Oui, je le dis. Parce que j’en ai parlé avec Bucky, et qu’on se connait par cœur. 

-      Si tu l’connais si bien, tu sais qu’il ne serait pas venu me parler s’il n’avait pas besoin de toi. Et que c’est pas l’genre à demander de l’aide.

Je lâche un soupire, avant de concéder :

-      J’en toucherais deux mots à Tony.

-      C’est donc lui qui décide de ta vie maintenant ?

-      Oui, parce qu’il est hors de question que je fasse ça dans son dos. Les secrets nous ont déjà détruit une fois. Pas deux.

-      Bon tant que tu lui parle. Soupire-t-il.

-      Je te tiendrais au courant. Soupire-je à mon tour.

Sam a été dur avec moi, mais je sais qu’il veut protéger Barnes. Et en ça, je ne lui en veux pas. C’est quelqu’un d’entier, et même si ce n’est pas très juste de me reprocher de ne pas prendre de nouvelles de Bucky, je ne peux pas m’empêcher de me sentir coupable de cette situation. Et il est vrai que s’il est venu dire à Sam que je lui manquais, c’est qu’il ne doit pas se sentir bien. Et il est de mon devoir de prendre soin de Barnes. Tout comme il prendrait soin de moi. Et en même temps, j’aime Tony. Et je ne veux pas le faire souffrir. D’autant plus que l’équilibre que nous avons trouvé est plus que précaire. Mais il ne me coûte rien de lui en parler, et s’il refuse que je parle à Bucky… Je me plierais à sa décision.

 

C’est donc un peu tendu que nous retournons jusqu’à la cafeteria où se trouve tous les autres. Et tandis qu’on s’approche, j’aperçois le Docteur Strange qui semble les avoir rejoint pendant notre discussion. En pleine conversation avec les autres Avengers, il est assis dos à moi. Avachi dans son fauteuil, il a un bras étendu sur celui de Tony qui est, lui aussi, bien calé dans son siège. Ainsi, le bras de Strange est quasiment sur les épaules de l’ingénieur. Une attitude digne d’un couple ce qui me met hors de moi.

-      Ça va mieux, hein ? Me murmure Sam sur un petit ton provocateur.

Mais je décide de ne pas en tenir compte, et j’avance d’un pas rapide jusqu’au sorcier pour dégager son bras du dos de mon amant d’un geste vif.

-      Oh, bonjour Steve. Me dit-il avec un sale sourire peint sur son visage arrogant.

-      Strange était en train de nous raconter que Wanda aurait modifié la réalité, rien que ça. Commente Tony qui a son nez plongé sur sa montre. Avec le halo rouge qui a recouvert le monde tout à l’heure. J’essaye de voir ce qui a été modifié…

-      En même temps, elle est capable de tout ma petite Wanda. S’exclame Clint avec une fierté paternelle dans le ton de sa voix.

-      Je dirais qu’elle a créé un monde dans lequel ses deux enfants peuvent exister. Précise le sorcier.

-      Et vous êtes venus ici pour nous dire cela ?

-      La magie de Wanda ne cesse de croître, et je n’ai aucune idée de son plein potentiel. Nous confie le docteur. Je pense qu’elle pourrait être l’un des êtres les plus puissants de cette planète.

-      Et donc ? Le pousse-je à développer car j’ai peur de ce qu’il va nous dire.

-      Et donc, je pense que venir s’entraîner aux côtés du sorcier suprême ne serait pas une mauvaise idée.

-      On lui en parlera en temps utile. Conclue-je. On devrait d’ailleurs aller la voir.

-      Oui, notre emploi du temps étant chargé, on devrait y aller avant qu’il ne soit midi. Confirme Tony.

-      Notre emploi du temps est chargé ? Le questionne-je.

-      Oui, j’ai un boulot pour tout le monde cet après-midi. Avoue-t-il avec une voix qui trahit son excitation.

-      Bien, Strange, merci de votre visite. On vous appellera si besoin. Lui dis-je pour lui faire clairement comprendre qu’il n’est plus le bienvenu ici.

-      A cet après-midi. Dit-il tout sourire tout en continuant de me regarder.

-      Oui à tout à l’heure, approuve Tony.

-      A tout à l’heure ? Soulève-je.

-      Aller, go !

L’ingénieur se lève d’un bond avant d’attraper ma main. Sans que je ne puisse lui poser plus de question, on se dirige vers la chambre de Wanda. Bientôt imité par nos camarades. Lorsqu’on arrive, on est attendu par Happy qui tient dans ses bras deux immenses ours en peluche.

-      Merci de les avoir amenés, déclare Tony. On peut aller la voir ?

-      Elle vous attend, déclare Vision en sortant de la chambre.

On entre dans la chambre de la jeune mère qui est installée confortablement dans son lit avec ses deux bébés posés contre elle. Resplendissante, on s’approche d’elle pour lui présenter nos félicitations.

-      Comment s’appelle ces deux trésors ? Demande Clint avec curiosité.

-      Je vous présente Tommy, dit-elle en désignant le bébé de droit avant de se tourner vers celui de gauche, et nous préciser : Voici Billy.

-      Ils sont aussi beaux que leur mère, dit Natasha avec un doux sourire peint sur son visage de porcelaine.

Puis, on lui offre tous les présents que nous avons amené. Heureuse, la jeune mère nous remercie chaleureusement. Et au bout d’une demi-heure, on laisse la jeune maman se reposer, car on peut lire sur son visage qu’elle est extenuée. D’autant plus que nous souhaitons la laisser profiter de ses beaux bébés en compagnie de son mari.

 

Et tandis qu’on est en train de repartir, Tony nous déclare :

-      Je convoque tous ceux qui n’ont pas eu de bébés dans les vingt-quatre dernières heures à nous retrouver dans la salle de réunion des Avengers. Je vous présente la mission, et on partira directement.

On se plie à sa demande, et on regagne chacun nos véhicules respectifs pour prendre la route du Q.G. Et c’est donc toujours tendu que je me monte dans le bolide en sa compagnie. Et c’est donc avec tout un tas de chose qui me trotte dans la tête que je m’installe aux côtés de l’ingénieur qui prend le volant. En effet, entre Strange qui prend plaisir à me provoquer avec Tony, la demande de Sam d’appeler Bucky et cette mission dont je n’ai pas entendu parler jusqu’alors, cela ne me dit rien qui vaille. Et cela, sans compter que Crâne Rouge et son complot sont toujours dehors prêt à nous attaquer dès le moindre signer de faiblesse. Pourtant, si je suis contrarié, cela ne semble pas être le cas du mécanicien qui prend la parole d’un air enjoué :

-      Je profite que nous soyons que tous les deux pour te présenter la mission en avant-première, je pensais t’en parler ce matin, mais entre nos petites parties de jambes en l’air et l’accouchement de Wanda l’emploi du temps a été chamboulé, dit-il sans respirer.

-      De quoi s’agit-il ? Demande-je relativement froidement.

-      Avec Reed Richards[2], j’ai construit une prison dans la zone négative dans laquelle nous allons enfermer les criminels les plus dangereux de cette planète. M’explique-t-il avant de préciser : La Zone Négative étant une dimension entièrement composée d’antimatière à laquelle nous ne pouvons accéder que grâce aux pouvoirs du Docteur Strange.

-      C’est pour ça qu’il sera présent tout à l’heure ?

-      Oui, et Reed devrait être là-bas aussi, à bosser avec lui. Le but c’est qu’on arrive à activer la magie de Strange grâce à notre technologie afin d’ouvrir et fermer la porte. Normalement, cela devrait fonctionner et on va pouvoir escorter notre premier criminel.

Je ne dis rien et je me contente de l’écouter. Ces deux dernières années, ils ont donc construit une prison de laquelle on ne pourrait pas s’échapper si on y est enfermé. Pendant que nous étions des fugitifs ?

-      Et le premier, ce sera nulle autre que Zemo ! Déclare-t-il enjoué.

-      Qui décide de quel criminel ira dans cette prison ?

-      Il s’agira d’une requête soumise par le tribunal lorsque la peine de prison sera prononcée. Ensuite, elle devra être approuvée par les 4 fantastiques, les X-men ainsi que les Avengers. Si l’une des trois entités oppose son veto, le condamné ne sera pas éligible à la prison quarante-deux.

-      Et c’est toi qui représentes les Avengers, j’imagine ?

-      Non, ce sera un vote à la majorité. Précise-t-il.

-      Je ne me souviens pas avoir voté pour que Zemo soit envoyé là-bas étant donné que je ne savais même pas que cette prison existait il y a encore cinq minutes de cela.

-      Pour Zemo, c’est un peu différent… Déclare-t-il en serrant ses mains autours du volant.

-      Je pensais que nous n’avions plus aucun secret l’un pour l’autre. Déclare-je d’un ton froid.

-      Ce… ce n’est pas un secret. Dit-il soudainement pris de panique. Vois ça… plutôt comme une surprise !

-      Comme les accords de Sokovie ?

-      Non, rien à voir. Chasse-t-il cette idée d’un geste de la tête. Je… le but c’était pas de vous l’cacher, mais…

-      Tu l’as fait quand même. Qui d’autre est au courant ?

-      Vision et Rhodes. Déclare-t-il.

-      Je vois.

-      Tu ne m’as pas non plus posé de question, m’accuse-t-il.

-      Comment voudrais-tu que je te pose des questions sur quelque chose dont j’ignore l’existence ?! M’agace-je.

-      Je t’ai pourtant dit plusieurs fois que je travaillais avec Strange, glisse-t-il l’air de rien.

-      Ne me parle pas de lui. Grogne-je.

Rien que de repenser à l’image de Strange, le bras enlaçant Tony, devant tout le monde à la cafétaria, mon sang ne fait qu’un tour. Et, cette discussion est déjà assez tendue comme ça pour ne pas rajouter une jalousie explosive là-dessus.

-      Je sais que tu n’aimes pas Stephen, mais c’est un allié de taille. Et sur ce coup-là…

-      Ne t’enfonce pas. Le coupe-je.

-      M’enfoncer ? De quoi tu parles ? Demande-t-il visiblement surpris.

-      A quoi tu joues avec lui ? Gronde-je.

-      A rien ! Se défend-t-il immédiatement. Sérieusement, Steve, qu’est-ce que tu t’imagines encore ?

-      Je n’imagine rien, je constate qu’il peut t’enlacer devant tout le monde à la cafétaria. Je n’ose imaginer ce que vous faites quand vous n’êtes que tous les deux.

-      Il ne m’enlaçait pas ! Rétorque-t-il immédiatement.

-      Oui, enfin bon, il avait son bras autours de toi. C’est du pareil au même.

-      Je ne vois pas de quoi tu parles, dit-il en gigotant dans son siège.

-      Si tu trouves que je suis mauvais menteur, tu n’es guère mieux.

-      Je ne te mens pas, et puis de toute façon avec Stephen, c’est terminé. Il n’y a plus rien entre nous, tu le sais, non ?

Je ne réponds rien. Je le pensais oui. Maintenant, j’ai un doute.

-      Steve, sérieusement, tu ne vas pas me faire une crise de jalousie maintenant ? Je pensais… que cela allait mieux. Dit-il toujours en serrant ses deux mains plus fortement autour du volant.

-      Je le pensais aussi. Mais entre ça, et tes mensonges, je suis censé en tirer quoi comme conclusion ?

-      La prison ce n’est pas un mensonge, c’est juste que je n’ai pas eu l’occasion de t’en parler avant. Dit-il en saisissant la perche envoyée pour changer de sujet. Et puis, je voulais te faire la surprise de savoir qu’on allait y envoyer Zemo.

Tout en parlant, il s’engouffre sur le parking de notre base. Et tandis qu’il se gare, je déclare avec agressivité :

-      Parce que tu penses que cela peut-être une surprise comme un dîner aux chandelles ? Cela n’a rien de romantique, ou de bien. Tony. C’est une prison ! Et tu n’as pas eu le temps de m’en parler ? Tu te moques de moi ?! Ce n’est pas les occasions de discuter qui manque ! Tu me l’as caché volontairement ! Ne me prend pas pour un idiot !!

Furieux, je sors de la voiture et je claque la porte de sa voiture si fort que la carrosserie se tord. Tony sort à son tour du véhicule pour m’interpeler :

-      Hey, la voiture ne t’a rien fait !

-      Et elle n’aurait rien eu si tu étais un tant soit peu honnête ! M’emporte-je.

Visiblement, notre altercation alerte nos camarades qui s’approchent en nous demandant ce qui se passe. Cependant, ni Tony ni moi n’y prêtions attention. Sans doute sommes-nous trop focalisés l’un sur l’autre.

-      Bien, je suis désolé alors si tu penses que je te l’ai caché. Ce n’était pas mon intention.

-      Non, ton intention c’était de construire une prison de laquelle personne ne peut s’échapper c’est ça ?

-      Oui, cela va nous être utile. Admet-il.

-      J’imagine qu’elle ne s’est pas construite en un jour, c’était pour nous y enfermer si nous étions restés des fugitifs que vous avez construit ça ?

-      De quoi ils parlent ? Demande Clint perdu.

-      Non !

-      Qui vous a demandé de bâtir cette prison ?

-      L’État, mais…

-      Après qu’on se soit échappés ?

-      Oui, mais…

-      Et vous vous êtes sérieusement penché sur la question ?! Demande-je furieux.

-      Oui, mais… on ne l’aurait pas terminé tant que vous ne seriez pas revenus !

-      Et comment peut-on le savoir ?! Puisque vous sembliez y travailler ardemment avec Strange !

-      On y travaillait, mais… c’est pour éviter que vous puissiez y aller qu’on a mis des gardes fous de toute façon ! Cette prison reste une prison privée, on ne peut pas nous forcer à y mettre quelqu’un. C’est pour ça qu’on a mis en place le système de veto entre les trois entités de super héros.

-      Parce que tu penses sincèrement que l’État n’aurait pas fait pression pour qu’on s’y retrouve ? Tu penses que les Avengers, les 4 fantastiques ou les X-mens seraient prêt à se mettre l’État à dos pour qu’on n’y aille pas ? Vous qui êtes restés les chiens de l’État pendant ces deux ans ? L’accuse-je.

-      Heureusement qu’on est resté là, sinon, à l’heure actuelle, vous seriez encore en train de fuir ! Je te signale que c’est grâce à nouveau que vous avez été réintégré !

-      Et c’est à cause de toi qu’on a dû s’enfuir en premier lieu ! Si cette prison avait existé, nos amis seraient restés enfermés là-bas !

-      Non, je n’aurais pas permis cela.

-      Sauf pour Wanda ? Après tout, c’était une menace ? C’est bien ce que tu pensais à l’époque ?!

-      Non, le but de cette prison c’est d’envoyer les plus dangereux criminels de cette planète ! Ceux qui ont tués des gens ! Vous n’en faites pas partis ! Défend-t-il son idée.

-      Les accords de Sokovie ont pourtant été signé parce que nos actions ont conduit à des morts Tony.

L’ingénieur me fixe tout en se mordant la lèvre inférieure. Sans doute parce qu’il ne sait plus quoi me dire. Sans doute parce que j’ai raison. Je lâche un soupire d’exaspération, et c’est à ce moment-là qu’il reprend plus doucement :

-      Steve, écoute, le but c’est d’avoir un endroit où enfermer nos adversaires les plus redoutables, comme Loki, Ultron si on l’avait capturé vivant ou encore Crâne rouge si on parvient à l’attraper avant qu’ils ne nous tuent.

-      Et seulement si un juge prononce la peine, et que les Avengers, les X-mens et les 4 fantastiques sont d’accord ? Le questionne-je.

-      Oui ! Approuve-t-il avec une forme de soulagement.

-      Et Zemo ? Son enfermement a été décidé par qui ?

-      Je t’ai dit que Zemo c’était un peu différent, mais ne me dit pas que tu t’y opposerais ?

-      Je ne suis pas sûr que Zemo entre dans la définition des criminels les plus dangereux de cet univers.

-      Il a bien failli détruire les Avengers. Et puis, il a tué bon nombre d’individus en faisant porter le chapeau à ton « ami ». Dit-il avec une forme de dégoût.

-      Pour autant, je ne pense pas qu’il mérite sa place là-bas.

-      T’Chala ne serait sûrement pas de cet avis, rétorque-t-il. Je te rappelle que son père est mort dans l’attentat.

-      T’Chala connaît le pardon, lui. Réplique-je froidement.

L’ingénieur reste figé face à cette dernière déclaration.

-      Je ne peux pas vous laisser dire ça, dit Rhodes en s’interposant entre Tony et moi. Zemo est dangereux, et savoir qu’on le mettra dans un lieu où il ne pourra plus jamais faire de mal à qui que ce soit, m’aidera à mieux dormir Captain.

-      Rhoddy, pas la peine de t’énerver. Lui dit Tony d’une petite voix.

-      Si ça m’énerve, cette prison sera une bonne chose. Elle va nous permettre de faire en sorte que des gars comme Zemo, qui sont passés à deux doigts de nous exterminer, de ne jamais ressortir de là. Parce que la prochaine fois qu’il se retrouve en liberté, et soyons honnête, ce n’est qu’une question de temps avant qu’il ne soit dehors, je suis certain qu’il y aura un mort. J’y ai déjà laissé mes jambes, je n’y laisserais pas un ami.

Rhodes passe son bras autours de Tony et l’incite à rentrer à l’intérieur en déclarant : « Que ceux qui veulent nous aider viennent, les autres, on se passera d’eux ». Puis, ils partent à l’intérieur pour se préparer à la mission de transfert de Zemo du raft à la prison quarante-deux. Intrigué, les autres Avengers me demandent de quoi il s’agit, car ils ont pris la conversation en cours de route, et n’ont sans doute pas tout compris. Quand je leur explique, leur réaction est mitigée à l’instar de la mienne. C’est sûr qu’avoir un lieu où enfermer des ennemis comme Crâne Rouge, Loki ou Ultron n’est pas une mauvaise idée. Cependant, je reste persuadé que si elle avait été en place lors des accords de Sokovie, mes amis y auraient été enfermé. Et ce sentiment semble partagé par tous. Cependant pour ne pas créer de discorde supplémentaire, je demande à tout le monde de se préparer pour la mission. Et sans un mot de plus, je regagne ma chambre pour enfiler mon costume.

 

Tandis que je suis en train de me changer, j’entends frapper à la porte. Et alors que je dépose mon bouclier dans mon dos, ce fut l’ingénieur qui entre dans la chambre. L’air penaud, il me déclare :

-      Je suis désolé, je pensais que cela te ferait plaisir… de savoir qu’on pourrait enfermer Crâne Rouge si on parvient à l’arrêter… Je n’avais pas anticipé… Que tu pourrais mal le prendre.

-      Je ne veux plus de mensonge entre nous. Dis-je en attrapant mon casque.

-      Je ne sais pas si cela à de l’importance pour toi… Mais je ne le voyais plus comme une surprise… Pour moi…. Zemo a détruit tout ce que nous avions… Et sans lui… On n’aurait pas été séparé pendant deux ans…

Tony me déclare tout cela en regardant ses chaussures. A l’image d’un enfant qui aurait fait une grosse bêtise et qui s’excuse pour cela. Face à cela, ma colère s’apaise, et je décide de m’approcher de lui et le prendre dans mes bras. L’ingénieur pousse un soupir de soulagement et passe également ses bras autours de moi.

-      Tony, cette prison aurait pu se retourner contre nous.

-      Je te promets sur la mémoire de ma mère, qu’il était convenu avec Reed qu’on ne termine pas cette prison tant que vous seriez recherchés. Notre but n’était absolument pas de prendre le risque que l’un de vous puisse y faire un séjour !

-      Je te crois. Dis-je en l’embrassant sur le front.

Je sais qu’il ne voulait pas nous y enfermer. Car, il est vrai qu’ils ne sont jamais venus à notre poursuite durant ces deux dernières années. Ou en nous laissant tellement d’avance que c’était évidemment fait exprès. Cependant, si cette prison avait existé, je ne suis pas sûr qu’il aurait eu le luxe de simplement refuser qu’on n’y soit emprisonné. Et parfois, je ne comprends pas que l’ingénieur n’ait pas conscience que l'État les auraient fait plier pour que ce soit le cas. Même contre leur gré.

-      Je t’aime, me dit-il en se redressant sur la pointe des pieds pour venir m’embrasser.

-      Tony, ne me mens plus. L’avertis-je sans lui donner la possibilité de sceller ses lèvres contre les miennes.

-      Toi non plus. Dit-il en posant sa main sur mon torse et en renonçant à ce baiser à contre-cœur.

-      Promis.

Je pose mon front contre le sien. Mais sans s’embrasser, on profite simplement de ce moment de réconciliation. Je l’aime, mais je ne supporte pas son côté menteur et manipulateur. Et ce qui m’inquiète, c’est qu’il ne peut pas s’en empêcher. Mais pour l’heure, on doit s’apprêter à transférer Zemo dans une prison de laquelle il ne pourra donc jamais s’échapper. Ce qui dans le fonds, il faut l’avouer, n’est pas une mauvaise chose. Même si je pense que certains autres individus ont plus leur place que lui là-bas, il reste quelqu’un de redoutable. De patient, de rancunier et d’incroyablement intelligent. Son plan d’il y a deux ans en témoignant. 

 

On grimpe tous dans le Quinjet dans une ambiance un peu froide. Tony grimpe devant en compagnie de Clint et ils nous conduisent jusqu’à la prison. Et sur le chemin, c’est Natasha qui brise la glace :

-      Tony, dis-moi, j’espère que vous allez aller narguer Zemo ?

-      Si Cap veut bien, c’est prévu. Admet-il.

-      Le narguer ? Relève-je sans trop savoir où ils veulent en venir.

-      La dernière fois que vous l’aviez vue, il se réjouissait de savoir que vous ne vous remettriez jamais ensemble. Souligne l’espionne vêtue de sa tenue moulante. Il avait tort.

-      Dommage. Marmonne Sam.

-      C’est vrai que notre dernière rencontre avait été éprouvante. Acquiesce-je en ignorant le faucon.

-      Enfin une bonne nouvelle dans cette journée, sourit l’ingénieur qui semble soulagé.

-      On a quand même eu la naissance des jumeaux de Wanda aujourd’hui, lui rappelle Hawkeye.

-      Certes, mais j’ai l’impression que c’est déjà dans une autre vie ça ! Plaisante-t-il.

Puis, le reste du trajet se déroule dans une ambiance un peu plus légère. Après tout, maintenant que c’est fait, cela ne sert à rien de tirer une tête de six pieds de long. Et puis, nous avons une mission sur laquelle nous devons nous concentrer. Et j’en profite pour rappeler à tout le monde que Crâne Rouge avait approché Zemo il y a quelques temps pour le faire s’évader et que celui-ci avait décliné son invitation. Car il était persuadé que Tony et moi on ne se remettrait pas ensemble. Et que cela lui suffisait pour savourer sa vengeance. Maintenant qu’il sait qu’il a eu tort, il aurait très bien pu retourner sa veste et demander au chef du complot de le faire sortir d’ici. Aussi, nous devons rester sur nos gardes durant tout le trajet.

 

Une fois à la prison, on pose le jet et nous sommes accueillis par le directeur de la prison. Qui nous explique que nous avons droit à cinq minutes avec le prisonnier pour lui expliquer le concept de la prison, puis il sera amené dans un fourgon blindé que nous allons escorter jusqu’au lieu de transfert. Et c’est ainsi que nous suivions notre guide dans le dédale de la prison. Nous longeons les longs couloirs bétonnés gris jusqu’à la fameuse cellule du baron. Assis à l’intérieur, menotté à une table de métal, il attend patiemment en fixant, sans émotion, la porte d’entrée.

-      Prêt ? Me demande l’Iron Man.

J’hoche de la tête, et nous pénétrons à l’intérieur de la cellule.

-      Bonjour Zemo, heureux de nous voir ? Demande Tony en venant s’installer en face de lui tandis que je reste debout dans son dos.

-      Zemo. Dis-je en guise de salutation.

Celui ne nous répond rien et se contentes de continuer à fixer le vide.

-      Tu vas être transféré dans la prison quarante-deux. Il s’agit d’une prison située dans une autre dimension entourée d’antimatière. Si tu tentes de t’échapper de ta cellule, la porte inter dimensionnelle se referme. Et tu seras piégé là-bas jusqu’à ta mort. L’avertis l’ingénieur.

Encore fois, il n’y a aucune réaction de la part du criminel.

-      Tu auras ainsi tout le temps pour réfléchir à l’échec flagrant de ton plan. Le provoque Tony.

Pour la première fois depuis que nous sommes entrés, le regard de Zemo se tourne vers l’Iron Man et sa mâchoire se serre.

-      Alors quoi ? Tu es triste ? Vexé ? En colère ?

-      Vous êtes un idiot de lui avoir pardonné. Si c’était à refaire, il n’hésiterait pas une seule seconde à vous trahir. Déclare-t-il tel un avertissement.

-      Et c’est pour ça que je l’aime. Continue-t-il de le provoquer tout en accentuant le mot aime. C’est quelqu’un de droit, et qui fait ce qui est juste.

Zemo serre ses poings qui sont toujours enchainés, et dans le même temps, il se penche en avant. Il approche son visage autant que faire se peut de celui de Tony avant de déclarer d’un ton froid :

-      Je vais te tuer. Et le Captain n’aura plus que ses yeux pour pleurer.

L’Iron Man se penche à son tour pour que son visage ne se trouve plus qu’à quelque centimètre de celui de Zemo :

-      Je t’en mets au défi, Elmund.

Notre adversaire ne répond rien, mais son regard trahit la fureur qui l’anime. L’Iron man se lève avant de venir m’embrasser passionnément. Puis, il se tourne vers Zemo avant de lui adresser un sourire satisfait. Et tandis que nous sommes en train de quitter la pièce, Zemo m’interpelle :

-      Profites-en. Je vais te l’enlever.

-      Pas tant que je respirerais.

Puis, nous reprenons le chemin vers le Quinjet pendant que Zemo est transféré dans son fourgon.

-      Ça fait du bien de se venger un peu, non ? Me questionne Tony.

-      Certes.

L’ingénieur attrape ma main dans la sienne, et je la saisie. Après tout ce que nous avons traversé ces deux dernières années, il est vrai que nous sommes toujours ensemble. Toujours debout. Et je protégerais mon ingénieur quoiqu’il arrive. Même si par moment, il m’insupporte. Cela ne m’empêche pas de l’aimer profondément.  Et nous grimpons dans notre jet sous le regard amusé de nos amis :

-      Zemo a le pouvoir de réconcilier les couples ? Nous questionne Natasha d’un air amusée.

-      A croire ! S’en amuse l’ingénieur.

-      Trêve de bavardage, recadre-je tout le monde. Concentrons-nous sur la mission à venir, Zemo est furieux. Et il va très probablement tenter de s’échapper.

Je suis certain qu’il va tenter le tout pour le tout afin de ne pas être emprisonné dans cette prison quarante-deux. Très clairement furieux, sa soif de vengeance ne semble plus être épanchée. Aussi, j’ordonne à tous ceux ayant la capacité de voler d’escorter le fourgon au plus près. Quant aux autres, nous resterons dans le Quinjet à les suivre de près. Paré pour intervenir dès que le besoin s’en fera ressentir. Car je suis désormais persuadé que nous serons dans l’obligation d’intervenir…

 

Dès que le véhicule sort de la prison, il est entouré par de nombreuses voitures de police escorté par les Avengers. Et c’est ainsi que débute notre mission.

 

Point de vue : Tony Stark

 

Sous les ordres de Steve, je sors du Quintjet pour suivre le fourgon de près. Et si la première heure se passe sans encombre, J.A.R.V.I.S me prévient qu’un véhicule est arrêté en plein milieu de la voie. Je décide de prendre un peu de vitesse pour aller voir de quoi il s’agit. Et par la même occasion, je préviens mes collègues que les ennuis commencent.

En quelques secondes seulement, je me retrouve en face d’un tank. Rien que ça. Situé en plein milieu de la route qui barre la voie des deux côtés. Je me pose, et à ma plus grande surprise, et j’aperçois le Général Ross les mains dans le dos qui nous fixe d’un air calme.

-      Général Ross[3] ? Demande-je toujours aussi étonné. Que faites-vous ici ?

-      Tony Stark en personne. Je ne pouvais pas rêver mieux. Se contente-t-il de me dire.

-      Vous devez dégager votre tank, il bloque la route et nous sommes en train d’escorter un dangereux criminel en prison. Lui explique-je d’un ton ferme.

-      Vous ? Escorter un criminel en prison ? Vous êtes le pire de tous ! C’est vous qui devriez croupir en prison ! S’énerve-t-il d’un seul coup.

-      Général Ross ? Demande à son tour Rhodes qui se pose à mes côtés en compagnie de Sam.

La présence de Rhodes qui est lui aussi un militaire devrait m’aider à apaiser le Général.

-      Ce que je fais ici ? Je viens mettre fin à vos activités ! POURQUOI PERSONNE NE VOIT QUE LES AVENGERS SONT UN DANGER ! Hurle-t-il soudainement.

-      Nous sommes ici pour appliquer un jugement. Déclare Rhodes avec autorité.

-      UN JUGEMENT ? CELUI DE QUI ?! DE CETTE SALETE D’IRON MAN ?!

-      Même si j’aimerais bien, je ne suis pas encore juge. Plaisante-je.

-      Me prend pas pour un con ! Rétorque-t-il avec agressivité. C’EST DE TA PUTAIN DE FAUTE !

-      De quoi il parle ? Me demande Sam d’un air suspicieux.

-      Aucune idée. Avoue-je. Mais vous ne pouvez pas rester là, vous devez dégager votre véhicule tout de suite.

Soudain, j’entends Steve demander à Natasha s’il y a d’autres signes d’activité dans les parages. Et pour le moment, Ross semble être seul. Une donnée que me confirme J.A.R.V.I.S.

-      Les Avengers se sont reformés par ta faute ! Les accords de Sokovie que j’ai mis des années à faire adopter ont été supprimés ! PAR TA FAUTE ! PERSONNE NE VOUS CONTROLE ! VOUS POUVEZ FAIRE CE QUE VOUS VOULEZ ET C’EST INADMISSIBLE ! S’époumone-t-il au point de cracher de multiples postillons.

-      Nous sommes dans le même camp, Général Ross. Lui rappelle-je. On lutte contre la criminalité.

-      NON ! VOUS PROTEGEZ DES MONSTRES COMME BANNER ! VOUS EN AVEZ FAIT UN HEROS ! LUI ?!

-      On ne sait même pas où est Banner actuellement. Et cela fait plusieurs années que nous n’avons pas eu d’incident avec Hulk.

-      Général Ross, si vous avez un problème avec les Avengers, ce n’est pas le moment d’en parler. Explique Rhodes. Nous sommes en mission pour…

-      Je sais ce que vous faites ici. Déclare-t-il plus calmement. Et je suis là pour ça.

-      « Ça ne sent pas bon » S’exclame Natasha à l’autre bout du fil.

-      Je vais tous vous tuer. En commençant par toi. Me désigne-t-il. TU VAS PAYER POUR AVOIR FAIT DE BANNER UN PUTAIN DE HEROS ! ALORS QUE CE N’EST QU’UN MONSTRE !

-      Nous tuer ? Ross, vous déraillez. Vous êtes un militaire respecté et le secrétaire d’État. Tente-je de le calmer, car pour une fois, je suis d’accord avec Natasha : ça ne sent pas bon.

-      Je suis bien plus que ça. Grogne-t-il.

Soudain, son corps est pris de spasme avant de prendre une teinte rouge pivoine. Ses muscles ainsi que son visage s’étirent tandis qu’il grandit d’un ou deux mètres. Il grandit à tel point que ses vêtements se déchirent à l’exception de son caleçon qui est le seul bout de tissu à résister à son changement physique. Une transformation que nous connaissons malheureusement. Mais qui jusqu’alors était réservé à un de nos plus précieux allié et ami : Banner. Et c’est donc estomaqué qu’on assiste à la transformation du Général Ross en Hulk. Un Hulk Rouge.

-      Merde ! Souffle-je.

Mon sang se glace, et je peine à réaliser le spectacle qui se déroule pourtant sous mes yeux.

-       J.A.R.V.I.S appelle Veronica immédiatement ! Repris-je sans perdre un instant.

-      Général Ross ? S’étonne Rhodes qui en perds ses mots.

-      « Impossible » Souffle Steve dans l’oreillette.

-      What the fuck… Souffle Sam à côté de moi.

Hulk se tourne vers nous et pousse un hurlement si puissant que cela fait trembler le sol avant de nous frapper d’un coup de poing si violent que nous sommes tous projetés plusieurs mètres en arrière. Sans perdre une seconde, le gérant de rubis saute en face de moi et scelle ses deux poings en un seul. Ils les lèvent ensuite au-dessus de sa tête et s’apprête à les abattre sur moi. Toutefois, j’enclenche mes jet boots et je me propulse aussi loin possible de lui. Car je sais que dans mon armure actuelle, je ne peux pas encaisser une telle attaque. Et j’eus raison de m’écarter au vue du cratère qui est formé sous l’impact de son coup.

-      Dix secondes avant le déploiement, Monsieur. Me prévient J.A.R.V.I.S.

-      Sam et Rhodes, barrez-vous. J’ai appelé Veronica, et vous ne serez pas de taille face à lui.

-      « On ne va pas te laisser ! » Proteste immédiatement Steve à l’autre bout du fils.

-      Vous n’avez pas le choix. A part me gêner, vous ne ferez rien d’autres. Continuez d’escorter Zemo. C’est notre mission.

-      « Je ne peux pas te laisser face à un Hulk ! » S’exclame Captain à nouveau.

-      Je suis le seul qui possède une armure bâtie avec Banner pour faire face à un Hulk. Si vous restez, il vous utilisera contre moi.

-      Il a raison. Vous devriez le laissez seul. Sinon, je vous réduis tous en cendre ! S’exclame le Red Hulk tout en serrant son poing.

Mais, sincèrement, ce qui nous choc tous c’est surtout qu’il est capable de parler. Et qu’il semble avoir gardé sa conscience. Contrairement à notre cher Banner qui laisse place à une créature plus sombre et plus dangereuse. Enfin, sauf pour Natasha.

-      C’est marrant, je pensais que le fait de devenir Hulk faisait régresser l’intelligence, mais visiblement quand le QI est déjà négatif cela n’a pas d’impact sur le sujet. Ne pus-je m’empêcher de le provoquer.

-      TU ES UN HOMME MORT ! Hurle-t-il en bondissant dans ma direction.

Heureusement pour moi, Veronica s’est positionnée au-dessus de nous et a commencé à m’envoyer les pièces de mon armure une à une. Ainsi, avant qu’il n’ait eu le temps de me toucher j’ai suffisamment de pièce pour parer son coup et retenir son poing. Je profite de l’effet de surprise pour lui asséner un coup de poing dans la mâchoire si puissant qu’il recule de quelques centimètres. Furieux, en échange, il me donne un violent coup de pied dans le thorax ce qui fait basculer l’amure géante sur le sol. Il profite de m’avoir déséquilibré pour bondir sur moi et commencer à frapper l’amure à coup de poing.

-      Monsieur, si cela continue, l’armure ne pourra pas tenir plus de deux minutes sous les assauts de Red Hulk. Me déclare J.A.R.V.I.S.

-      Je sais, grogne-je.

Pour le repousser, je lui envoie en plein visage un gaz soporifique qui a pour effet, selon Banner, d’apaiser Hulk et de le ramollir un peu. En tout cas, cela le gêne suffisamment pour que les tirs de mes alliés me permettent de le pousser de me redresser. Mais avant que notre affrontement reprenne, mon intelligence artificielle me prévient que des ennemis sont en train de se téléporter. Je tourne la tête, et j’aperçois Crâne Rouge en bonne compagnie de ses plus fidèles alliés :

-      Bien, bien bien. Déclare-t-il avec son fort accent allemand. Je vois que le Général est déjà en action.

-      Vous soutenez ces gens ? S’énerve Rhodes. Vous êtes un militaire et vous vous rangez dans le camp des Nazis ?

-      Parfois, il faut combattre le feu par le feu. Hurle l’horrible créature écarlate.

-      Rhodes, désolé de te dire ça, mais clairement, il ne faut pas demander à un militaire d’avoir une réflexion aussi poussée ! Me moque-je.

-      « Tu as consciences que tu viens de vexer la moitié des Avengers là ? Rhodes compris ? » Me demande Natasha.

C’est vrai que la majorité des Avengers à savoir Steve, Sam, Rhodes et Clint ont un passé militaire. Et on peut même compter Natasha si le S.H.I.E.L.D compte. Cependant, je m’en moque de les taquiner un peu. Cela a, au moins, le mérite de détendre un peu l’atmosphère. Parce que, franchement là, notre situation est de plus en plus désespérée.

-      Oh on a l’habitude maintenant, rétorque Rhoddy qui me connait par cœur.

-      Ça ne m’empêche pas de les aimer. En tout cas, je m’occupe de Hulk et vous des autres ? Souffle-je conscient que le géant de rubis en face de moi ne va pas tarder à reprendre la bagarre.

Captain approuve ce plan et répartit les rôles entre les autres Avengers et les ennemis qui accompagnent Crâne Rouge. J’en profite pour leur dire de se concentrer sur M.O.D.O.K, car il ne faudrait surtout pas qu’il parvienne à pirater mon armure ou m’immobiliser, même quelques secondes seulement. Je n’ai pas le luxe de perdre le contrôle de ma Hulkbuster face à Ross. Si cela venait à se produire, cela signerait probablement mon arrêt de mort.

Et c’est donc comme prévu que les combats se divisent, et les échanges de coup débutent avec Ross. Je décide d’analyser ses mouvements avec mon majordome artificiel et très rapidement, je constate que ses coups sont moins puissants que ceux de Hulk. Et qu’il suit une chorégraphie précise. Ce n’est pas aussi anarchique que ceux du géant de Jade. Cela étant, il faut tout de même avouer qu’ils sont suffisamment puissants pour endommager mon armure ce qui pousse Veronica à m’envoyer régulièrement des pièces de rechanges. Cependant, en analysant sa technique de combat, je parviens à créer une riposte et ce fut à mon tour de l’enchainer. Et tandis que je commençais à songer que j’étais en train de prendre le dessus, la suite des événements ne me donne pas raison. Furieux, Red Hulk claque dans ses mains ce qui provoque une onde de choc qui me fait vaciller. Puis, il fait un croche-pied à mon armure ce qui me fait basculer en arrière. Au sol, il s’installe sur moi dans le but que je ne puisse pas me redresser et commence par s’attaquer à mes bras. Il désosse mon armure de façon méthodique, et alors que Veronica tente de m’envoyer des pièces de rechanges, il les repousse avant qu’elles n’aient pu m’atteindre. Bloqué, je tente d'emprisonner son bras dans l’arceau de métal qui m’avait permis de piéger Hulk il y a quelques années de cela. Cependant, il ne se laisse pas faire et en profite pour saisir de ses deux mains mon bras droit pour le briser en deux. Et je dois dire que cela commence à sentir le roussi. Si cela continue, je ne vais pas tenir longtemps. Je décide donc d’envoyer un rayon d’énergie avec mon torse. Un mouvement risqué puisque cela puise dans les réserves de mon réacteur ARK qui met un peu de temps à pouvoir se recharger, et cela peut limiter les capacités de mon armure. Toutefois, entre ça ou prendre le risque qu’il détruise définitivement mon armure, je n’ai pas vraiment le choix.

Puis, je profite du fait que le Général Ross ait protégé son visage avec ses mains pour lui enrouler autour de son coup une chaine en nylon. J’enclenche ensuite mes boots pour le soulever aussi haut que possible dans le ciel. Un mouvement que j’ai déjà utilisé avec Hulk et si je l’avais propulsé dans un bâtiment prêt à s’effondrer ce qui m’avait permis de remporter la victoire, ici, cela sera plus compliqué de faire la même chose. Ils ont profité que nous soyons entourés de champs pour nous attaquer. Et il n’y a aucun immeuble aux alentours. Cependant, quand j’eus pris assez de hauteur je me retourne brusquement pour aller frapper de plein fouet le visage de Red Hulk en priant pour que cela suffise. Et le coup se poursuit jusqu’au sol où l’impact de notre chute fut si violent qu’un immense cratère se forme autours de nous.

Je me redresse, et je vois mon ennemi en faire de même. Sauf que, cette fois son expression de visage est déformée par la haine. Et une sorte d’aura rouge se dégage de lui. Comme de la fumée. Sans doute est-elle radioactive. Un donnée que J.A.R.V.I.S ne tarde pas à me confirmer.

-      Bah quoi ? Tu n’aimes pas les montagnes russes ? Lui demande-je.

A son tour, le Red Hulk crache une dent au sol et s’essuie la bouche. Ce qui, encore une fois, ne me rappelle pas un bon souvenir de mon affrontement avec son homologue vert. Il s’avance d’un pas lent vers moi et me déclare :

-      Je vais te sortir de cette armure, et te briser en deux. Me menace-t-il. Comme un petit pantin.

-      Je pense que tu as passé l’âge de jouer aux poupées. Le provoque-je encore un peu.

Même si dans le fonds, sa menace me fait terriblement peur. En effet, si jamais il parvient à détruire ma Hulkbuster, je suis mort.

-      Je vais déjà commencer par ça.

Il lève son regard vers Veronica, et sincèrement, je ne suis pas prêt à vivre un deuxième affrontement sans avoir l’appui de cette intelligence artificielle qui me débloque les pièces de rechanges de mon armure. Aussi, alors que Ross bondit vers elle, je lui envoie la prison de métal qui m’avait permis de maintenir Hulk en captivité quelques minutes lors de notre premier affrontement. Et tout comme la première fois, il faut moins de cinq minutes au gérant de rubis pour la détruire et se dégager de sa prison. J’en profite pour foncer sur lui à toute vitesse pour enchainer les coups. Mais plus je le frappe, et plus sa fureur augmente. Et l’aura rouge autours de lui s’épaissie :

-      Monsieur, la radioactivité augmente. Bientôt, elle atteindra un niveau dangereux pour vous. Y compris dans cette armure.

-      Super. Murmure-je.

Un peu déconcentré par cette nouvelle, je ne vois pas venir le coup de poing en pleine tête que me donne Red Hulk. Malgré la protection de la Hulkbuster, je suis un peu sonné par la violence de l’impact qui me rappelle celle d’un airbag qui se déploit dans une voiture. Il me soulève au-dessus de sa tête, et il m’envoi en direction de Veronica. Si j’ai installé des mécanismes pour que mon hangar de pièce volante se défende, jamais elle ne tirera sur moi. Et, sans doute comme prévu par Ross, je percute de plein fouet Veronica et je l’endommage sérieusement. Même si je ne l’abime pas suffisamment pour qu’elle ne puisse plus me délivrer de pièce.

Quant à moi, je me parviens à me stabiliser avant de toucher le sol ce qui m’évite un impact à trop grande vitesse. Cependant, avant que je n’aie le temps de riposter, Red Hulk bondit sur moi et me porte encore un coup de poing en plein dans le casque. Toutefois, je ne me laisse pas faire, et à mon tour, je lui donne un coup dans les côtes, mais cela ne lui fait rien. Ou du moins, cela n’a pas l’air de le perturber plus que cela. De plus en plus fou de rage, il tente de bégayer quelque chose, mais aucune phrase intelligible n’émane du monstre de colère en face de moi.

-      Pardon ? Tu essayes de baragouiner quelque chose ? Tu aurais perdu ta capacité à parler en plus de celle de penser ?

Fou de rage, il pousse un hurlement si violent que cela fissure les capteurs qui me servent d’yeux sur mon casque. Maintenant, je le vois en deux parties. Et je dois avouer que c’est pas moins terrifiant. En tout cas, cela confirme ma supposition du fait qu’il n’arrive plus à parler. Visiblement, plus il est en colère et moins il arrive à articuler. Et plus, il semble fort. Peut-être que Banner, quand il se transforme en Hulk est déjà dans un état de rage plus fort que celui de Ross tout à l’heure ? En tout cas, je préfère ne pas découvrir jusqu’où il peut monter en termes de puissance pure.

           Le gérant de rubis continue de m’asséner de terrible coups de poing et mon armure ne parvient pas à les encaisser. Quant à Veronica, elle ne m’approvisionne plus pour le moment puisque Ross détruit tout ce qui s’approche de nous. Sauf que cette fois, peu importe ce que je tente, je ne parviens pas à le repousser : le gaz, l’arceau, la corde en nylon… Rien n’y fait. Je tente à nouveau de le repousser avec le rayon sur mon torse, mais, cette fois-ci, il l’encaisse de plein fouet. Et si cela semble l’avoir secoué un peu, il continue son acharnement sur moi et si je ne parviens pas à me dégager, cela va mal finir.

-      Détruit lui son réacteur ARK, lui conseille soudainement M.O.D.O.K dont la voix est bien trop près de moi à mon goût.

Heureusement pour moi, un des Avengers le repousse, car je ne pourrais pas gérer le génie de l’A.I.M en plus d’un Hulk. Toutefois, je ne saurais même pas quel Avengers remercier, puisque je suis trop focalisé sur le colosse écarlate qui ne me lâche pas d’une semelle. Et malheureusement pour moi, même si son Q.I semble réellement avoir régressé, il s’attaque désormais à mon réacteur ARK. Et sans lui, mon armure ne sera plus qu’une coquille dans laquelle je serais prisonnier sans rien pouvoir faire. Je tente de le repousser de toute mes forces, et avec toutes les techniques restant à ma disposition. Mais rien n’y fait. Il finit par briser en deux mon précieux générateur, et quand ce fut fait, il l’arrache de l’armure en hurlant :

-      JE VAIS TE TUER !

-      La radioactivité semble avoir baissé, Monsieur. Me commente J.A.R.V.I.S

Sans doute a-t-elle baissé parce qu’il est en train de reprendre le dessus dans le combat. Et si cela m’arrange de ne pas me prendre une dose de radiation mortelle, je dois avouer que l’idée de mourir déchiré en deux ne me réjouit guère. Mais ce destin semble de plus en plus plausible quand il repousse à nouveau les pièces de rechange que m’envoi Veronica. Ross plonge sa main dans la Hulkbuster pour venir me saisir et éventre celle-ci pour me tirer de là. Toujours vêtu de mon costume d’Iron Man classique, mais sans mon armure spéciale, il parvient à m’extirper de là. Il me tient par le cou, et je ne peux rien faire pour me dégager. Il m’attrape les jambes avant de me dire d’un air satisfait :

-      Un dernier mot ?

-      Un freedent ? Lui propose-je.

Quitte à mourir autant le faire sur une blague. Mais cela ne semble pas faire rire mon interlocuteur qui grimace. Quant à moi, je n’ai aucune solution pour me tirer de là.

-      Toujours à faire le pitre ! La vie ce n’est pas une blague ! Argumente-t-il. Tu vas payer pour avoir fait sauter les accords de Soko…

Mais avant qu’il n’ait le temps de finir sa phrase, un bouclier aux couleurs du drapeau des États-Unis s’écrase sur son visage et entaille profondément le nez du Hulk Rouge. Sans doute fut-t-il brisé sous le choc. Et, heureusement pour moi, la douleur fut telle qu’il relâche quelques instants la pression sur moi et cela me laisse suffisamment de temps pour lui envoyer un rayon pectoral en plein dans la plaie. Et cette fois-ci, il eut si mal qu’il place ses grosses mains écarlates sur son visage pour se protéger et j’en profite pour me dégager et me poser aux côtés de Steve.

-      On se repli. Me déclare-t-il tout en attrapant son bouclier.

-      Mais et Zemo ! Déclare-je. On ne peut pas le laisser s’enfuir !

-      On a perdu. Me lance Steve d’un ton ferme. Si on ne part pas, la seule chose qui changera, c’est que nous allons tous mourir.

Je me tourne, et effectivement, je constate que les Avengers font tout leur possible pour repousser le Complot. Et s’ils parviennent à les maintenir à distance, ils ne parviennent pas à les repousser complètement.

-      J.A.R.V.I.S déploit l’Iron Légion. Qu’ils viennent faire diversion. Approuve-je à ma manière la demande de replis de mon amant.

Une demande d’autant plus légitime que Red Hulk a fini par retrouver ses esprits, et l’intervention de Steve ne semble pas lui avoir plu.

-      Tu peux pas t’empêcher d’intervenir, toi ! Hurle-t-il à son encontre. Comme quand tu as été sauver tes petits amis !

-      J’interviendrais toujours lorsque la situation le nécessitera. Que vous soyez d’accord ou non. Le défie Steve.

Si on me trouve un peu suicidaire, le Captain n’est pas en reste. Qu’importe l’ennemi qu’il a en face de lui, il reste droit dans ses bottes. Et je dois dire que dans des cas comme ceux-là, je préfère l’avoir en allié qu’en ennemi. Mon amant est, malgré tout, quelqu’un de charismatique et de fort.

-      « On file au Quintjet. » Nous déclare Natasha dans l’oreillette.

D’un geste de la tête, on approuve la déclaration de l’espionne avec mon amant et j’envoie à nouveau une prison de métal sur la tête de Red Hulk. Sans attendre, on fonce avec le Captain vers le vaisseau pour prendre la poudre d’escampette. On a peu de temps devant nous avant que Hulk ne parvienne à s’extraire de sa prison provisoire. Et, heureusement pour nous, dans ce laps de temps, les armures de l’Iron Légion interviennent pour créer une diversion suffisante au sein du complot pour qu’on parvienne à tous grimper dans le Quinjet qui décolle sans perdre un seul instant. Toutefois, avant qu’on ait le temps de montrer, Crâne Rouge nous menace une dernière fois :

-      Maintenant, c’est nous qui allons vous traquer. On sait où vous trouver. Avec un Hulk dans notre camp, vous ne pourrez plus rien faire contre nous.

Puis, l’avion prend le large et Natasha le met en mode camouflage aussi rapidement que le permet la technologie.

-      J.A.R.V.I.S déclenche le code soixante-six.

-      Le code soixante-six ? Demandèrent en chœur tous les Avengers.

-      Le déplacement de tous les données et toutes les armes stockées au Q.G dans des locaux secrets et sécurisés. Précise-je. Et prévient Peter qu’il ne doit sous aucun prétexte se rendre au Q.G des Vengeurs.

-      Bien, Monsieur. Déclare J.A.R.V.I.S

-      Je suppose que cela signifie que nous ne nous rendons pas à la base ? Me demande Natasha.

-      Si on le fait, ils vont nous tomber dessus et nous ne serons pas prêt.

-      Où allons-nous dans ce cas ? Demande Rhodes pragmatique.

Un silence s’installe. Et je n’ai pas de solution de replis. Je ne sais pas où aller pour qu’ils ne nous trouvent pas.

-      Allons chez moi. Ma femme ne sera plus choquée de vous voir tous débarquer à nouveau. Nous propose Clint.

-      Impossible. Le général Ross pourrait connaître ton adresse Clint comme tu y as été emprisonné pendant deux ans. On risque de mettre ta famille en danger. Précise-je.

-      Je les appelle… Dit-il soudainement inquiet.

L’archer s’éloigne pour appeler sa femme, afin de lui demander d’évacuer leurs maisons le temps que cela se calme. Il est vrai que même sans notre présence, ils pourraient très bien les prendre en otage pour nous attirer jusqu’à eux. Cela ne serait pas étonnant de la part de Crâne Rouge. Celui-ci ne reculant devant rien.

 

           Et tandis que l’archer quitte la pièce, tout le monde se tourne vers moi en me demandant où on peut se rendre si ce n’est pas au Q.G.

-      Je ne sais pas... Avoue-je.

Où est-ce que nous pourrions nous rendre pour être en sécurité ? Comment faire pour être sûr que Crâne Rouge et ses sbires n’aillent pas dans les familles de mes compagnons pour s’en servir comme des otages ? Ou qu’ils aillent attaquer New York ? Qu’ils s’en prennent à Spiderman ? Ou à Pepper ? Ou même aux armements que nous protégeons dans notre Q.G ?

-      J.A.R.V.I.S ordonne aux Irons Légions d’évacuer les armes et les plans vers les bases du S.H.I.E.L.D… Et met en sécurité Pepper et Happy…

-      On pourrait aller au Wakanda ? Propose Sam. Là-bas, on serait en sécurité, et on y aurait des alliés.

-      Bonne idée, approuve immédiatement Steve.

Natasha change notre cap et se dirige vers le pays du roi panthère. Si cela nous éloigne momentanément du danger, il faut qu’on trouve une solution pour Red Hulk. Sans Banner, sans Thor, sans Wanda ou Vision qui sont indisponible pour le moment… Sans la Hulkbuster… Je n’ai pas de solution.

Assis et recroquevillé dans un coin, je me ronge les ongles en réfléchissant à tous les plans que nous avions envisagés avec Banner pour contrôler Hulk. Et tandis que je me repasse en revu tout cela, Steve vient s’agenouiller face à moi.

-      Tony, ça va ?

Je me contente d’hocher de la tête, car je ne peux rien répondre. Que lui dire ? Que nous avons tous failli mourir face à Hulk tout à l’heure ? Que je n’ai aucune solution pour protéger nos amis ? Que Crâne Rouge et son complot vont l’emporter ?

-      On trouvera une solution. Dit-il en agrippant ma main dans sienne afin de m’empêcher de grignoter mes doigts jusqu’au sang.

-      Quelle solution ?! Lui demande-je d’une façon bien plus agressive que ce que j’aurais voulu.

-      Je ne sais pas encore, mais nous avons tout affronté jusque-là, alors il n’y a pas de raison que…

-      Sauf que jusque-là, c’est nous qui avions un Hulk ! Et un Dieu de la foudre ! M’emporte-je.

Encore une fois, je m’emporte bien plus que ce que j’aurais voulu. D’un bond, je me redresse et je continue sur ma lancée face à un Steve qui semble désemparé :

-      Wanda n’est pas disponible, Vision non plus ! On se retrouve à faire face à un Red Hulk plus stratège que celui que nous avions ! Et on n’a aucune… aucune…

Je ne parviens pas à conclure ma phrase, car le souffle me manque. Ma respiration se bloque, et les battements de mon cœur s’affolent. Je m’aperçois également que je tremble de façon incontrôlable. Lorsque mon amant s’en aperçoit, il se lève d’un bond et attrape mes mains dans les siennes et me dit d’une voix douce :

-      Tony, on trouvera. On n’est pas seul. Même quand une situation semble désespérée, elle ne l’est pas.

-      Si… Souffle-je

Ce Hulk est plus terrifiant encore que celui de Banner à mon sens. Il est capable de parler, et surtout de réfléchir de façon plus importante que celui de Banner. Tout en gardant une force importante. Et de ce que j’ai pu voir, il a un facteur auto-guérisseur identique à celui du Docteur Banner. Et, contrairement à notre ami qui lui tente de contenir le géant de Jade, et qui est de notre côté, le colosse écarlate lui veut nous tuer.

-      On trouvera, approuve Sam.

N’arrivant toujours pas à respirer, Steve me force à me rassoir et me force à inspirer et expirer afin que je puisse retrouver mes esprits. De longues minutes s’écoulent, et ma respiration retrouve un rythme plus conventionnel.

-      Tony, je n’aurais pas dû te laisser seul face à Red Hulk… Se reproche le Captain.

-      Steve… Dis-je encore un peu essoufflé. A part vous faire tuer, ça n’aurait pas servi à grand-chose que vous veniez. Repousser Crâne Rouge et ses sbires était bien plus utile.

-      Certes, mais tu as failli y rester. Et, je n’ai pas envie de te perdre.

Il s’approche de moi et m’embrasse avec tendresse. Je lui rends son baiser, puis je pose mon front contre le sien avant de fermer les yeux. Le sentir ici, contre moi, m’apaise bien plus que ce que j’aurais pu penser. Heureusement qu’il est revenu. Je l’aime tellement… Je ne veux pas non plus le perdre face à ce monstre de colère. Je dois trouver une solution pour protéger ceux que j’aime.


A suivre


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Bonjour, Bonsoir,


J’espère que ce nouveau chapitre vous aura plu ! La venue de Red Hulk place nos héros dans grande difficulté et ils vont devoir redoubler d’ingéniosité pour le battre ! Surtout en l’absence des Avengers les plus puissants !

En tout cas, j’espère que ce petit passage dans la tête de Tony vous aura plus ! Il y en aura sûrement un peu plus à l’avenir !

N’hésitez pas à me donner votre avis en commentaire, cela fait toujours plaisir et cela encourage à continuer !

Bonne soirée et bonne lecture !


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[1] Référence au chapitre XI : Une photo de famille de la fiction précédente : L’amour n’est pas un long fleuve tranquille où Tony parle à Steve de son enfance.

[2] Il s’agit de Monsieur Fantastique des 4 fantastiques. L’un des hommes les plus intelligents de l’univers marvel.

[3] Pour rappel, le général Ross est le père de Betty Ross le premier grand amour de Bruce Banner. Militaire de carrière, il a pris Hulk en grippe et s’est juré de tout faire pour l’arrêter. Après l’échec de ses attaques militaires, il a intégré la politique et poussé les nations à signer les Accords de Sokovie dans le but de contrôler et arrêter les Avengers. Lorsque les accords sont tombés, dépité, il a décidé de combattre le feu par le feu en devant Hulk lui-même.

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