L'amour au-delà de la haine
Chapitre 4 : La passion au-delà de la raison
9081 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 06/12/2020 22:55
Chapitre IV : La passion au-delà de la raison
Nous sommes en vol jusqu’au QG des Avengers, après deux longues années, nous allons enfin rentrer chez nous. Car oui, il s’agit bien de notre foyer, celui où nous sommes tous devenus une famille. Et c’est avec un mélange d’angoisse et d’excitation que nous regagnons le continent américain.
Sharon passe ses bras autours de ma nuque et me murmure :
– Je t’aime, Steve.
– Je t’aime aussi Sharon, réponds-je presque mécaniquement.
Suite à notre disputes d’hier soir, Sharon se monterait plus câline et plus affectueuse que jamais. Sans doute a-t-elle peur de ma réaction lorsque je reverrais Tony. Et pour être tout à fait honnête, je l’appréhende aussi. Surtout après le cirque que m’ont fait Natasha et Sam lorsque nous l’avons secouru du Mandarin. Alors, je ne sais pas comment se passerons les retrouvailles, mais j’espère que je ne vais pas faire n’importe quoi. La dernière chose dont j’ai envie, c’est de blesser Sharon qui est une femme formidable et qui mérite quelqu’un qui prenne soin d’elle. Et en tant que petit ami, c’est mon devoir de veiller sur elle.
Tandis que nous échangons des mots doux, Natasha s’approche de moi avec un document frappé du sceau du SHILED entre ses mains. Elle me le tend avec un petit sourire avant de déclarer :
– Le rapport sur l’intervention de Tony au Sénat. Je sens que tu vas adorer…
– Adorer ? Demande-je surpris
– Ah moins que… Sharon t’en ai déjà informé, glisse-t-elle l’air de rien
– Je n’ai pas eu accès au rapport du SHIELD, précise Carter, je travaille à la CIA pour le moment.
– Oui, sauf que Fury est en contact étroit avec vous, la pique à nouveau Natasha. Donc, vous savez très bien ce qui s’est produit hier, d’où votre arrivée rapide jusqu’à nous…
Sharon ne répond rien à cette ultime provocation. Quant à moi, je me saisis du document que je commence à parcourir, et effectivement, le moins que l’on puisse dire c’est que j’ai adoré cette lecture. Sincèrement, mais qu’est-ce qui leur passe par la tête à tous ? Et principalement à Tony ? Si j’en crois ce rapport, Fury et Stark se sont mis d’accord pour que des criminels attaquent l’Iron Man, tandis qu’il se rendait au parlement. Et ce bien sûr, sans qu’il ait son armure, afin qu’il se retrouve sans défense. Une défense qui serait assuré par le SHIELD, les deux derniers Avengers, ainsi que le jeune Spiderman[1]. Le but de cette manœuvre étant de faire comprendre aux parlementaires que personne n’est à l’abri d’une attaque et que si nous ne sommes pas libres de nos mouvements, le risque d’une attaque qui aboutisse est réelle. Et que non seulement la vie des concitoyens est en danger, mais la leur également, puisque l’attaque a évidemment eu lieu juste devant le Sénat. Mais, ce qui m’agace le plus, c’est que : non seulement ce plan est déjà assez dangereux en soit, mais ne plus, il y a eu un « invité » surprise qui a failli réussir à éliminer Stark définitivement. Et cet adversaire n’était nulle autre que Bullseye[2] qui avait déjà manqué de réussir sa tâche, il y a près de deux ans de cela. Non seulement, j’apprends qu’il s’est évadé du Raft, mais qu’en plus, il s’en prend à nouveau à Stark ? A-t-il agi en raison de ce faux contrat ? Ou pour une autre raison ? Dans tous les cas, c’est agacé que je ferme ce document avant de me tourner vers Sharon et de lui demander :
– Tu étais au courant ?
– Oui, avoue-t-elle
– Pourquoi tu ne m’as rien dit ?
– Parce que je savais que Fury te ferait parvenir ce document, et puis de toute façon qu’est-ce que ça change ? Ce qui est fait est fait ! S’emporte-t-elle
– Et tu savais ce qui allait se passer ? Qu’ils avaient mis ce plan au point ? Lui demande-je toujours sur le même ton froid et autoritaire
– Quoi ?
– Est-ce que tu savais que Stark avait mis un faux contrat sur sa tête juste convaincre les parlementaires de nous réintégrer ?
– Oui, Fury me l’avait mentionné, confirme-t-elle
– Et tu ne m’as rien dit ?
– Fury me l’avait interdit…
– Et depuis quand tu bosses pour Fury ? M’énerve-je réalisant que j’aurais pu le protéger et empêcher la mise en place d’un plan aussi stupide.
– Tu m’énerve ! S’emporte-t-elle avant de s’éloigner de moi.
Pourquoi ne m’a-t-elle rien dit ? Je veux bien qu’elle soit jalouse, mais il y a des limites tout de même. Si Stark y avait laissé la vie, alors que j’aurais pu empêcher ça, je m’en serais voulu pour le restant de mes jours. Et, par la même occasion, j’en aurais également voulu à Sharon de m’avoir caché une information aussi importante. Aujourd’hui, j’ai compris que les mensonges sont ce qu’il y a de pire dans un couple, et que, même si on s’aime au-delà de toutes raisons, cela peut nous détruire. Et je n’aurais jamais pensé qu’il y en aurait entre Sharon et moi…
Toujours agacé, je rejoins Natasha qui me lance un petit sourire amusé. Contrairement à Sam, je sais que la veuve noire n’a jamais soutenu ma relation avec Sharon. Je lui demande légèrement agacer :
– Contente ?
– On ne peut pas dire ça, mais, je m’en doutais.
– De quoi ? Demande-je à la jeune femme qui est relativement perspicace.
– Que Sharon ne t’avait rien dit, c’est fou comme elle est jalouse, on se demande pourquoi… Me lance-t-elle l’air de rien.
– Je sais qu’elle n’avait aucune obligation de me le dire, mais, j’aurais aimé qu’elle le fasse, dis-je en ignorant les pics qu’elle m’envoie.
– Elle n’avait aucune raison de le faire surtout après la dispute que vous avez eue hier soir…
– Comment tu le sais ?
– Je vous ai entendu, me dit-elle avec sollicitude.
– Je crois que je ne suis pas fait pour être en couple, dis-je en soupirant.
– Pourquoi tu dis ça ?
– A chaque fois, je me dispute avec ceux que j’aime pour… des broutilles…
– Autant je suis d’accord pour ton histoire avec Tony, autant avec Sharon, je ne suis pas de cet avis, déclare Natasha l’air sérieuse.
– Comment ça ? Demande-je perplexe quant à sa réponse.
– Ce ne sont pas des broutilles avec Sharon. Le fait que tu ne l’aime pas, et que tu aimes encore Stark… C’est tout sauf une broutille, me fait-elle remarquer.
– Mais je…n’aime plus… Commence-je sans parvenir à terminer ma phrase.
– Je sais, je sais, me répond-t-elle avec compassion avant de mettre sa main sur mon épaule. Je te taquine, Steve…
Je me contente d’hausser les épaules en guise de réponse. Il est vrai que je ne peux même pas le dire, alors comment Sharon pourrait-elle se sentir rassurer à ce propos ? Ayant connu justement une situation de doute identique entre Pepper et Tony, au début de notre relation, je peux comprendre ce que ressent la jeune femme. Conscient que j’ai été dur avec elle, je la rejoins afin de lui présenter mes excuses. Et c’est d’un air pataud que je m’exécute à son plus grand soulagement. Suite à cela, nous avons discuté durant plusieurs minutes sur ce qu’elle peut ressentir et je tente tant bien que mal de la rassurer, autant sur mes sentiments à son égard, que sur notre avenir commun. Ce qui semble être une réussite puisqu’elle se calme et qu’elle se blottit dans mes bras.
Le quartier général des Avengers est en vue. Nous arrivons. Mon cœur bat la chamade à l’idée de retrouver ce lieu… et mes amis. C’est magique, presque comme un rêve, qui n’aurait jamais dû se réaliser, qui se concrétise. Comment décrire ce que je peux ressentir ? Je crois que nul mot ne saurait être à la hauteur de l’excitation, de la peur, du bonheur et de l’angoisse que je peux ressentir en ce moment précis.
Une fois le jet posé au sol, c’est avec impatience que nous nous dirigons vers la porte qui ne tarde pas à s’ouvrir sur nos amis. Ils sont tous là, Tony, Rhodes, Vision et même Clint se trouve à leurs côtés. Et c’est avec une certaine précipitation que nous les rejoignons. Wanda court même jusqu’à Vision pour lui sauter dans les bras et l’embrasser avec passion. Quant à moi, je me dirige vers le petit groupe qui nous accueille à bras ouvert.
– Bienvenue à la maison, nous lance Tony avec un grand sourire.
– Ravi de te revoir, s’exclame Clint en allant enlacer Natasha.
– Ça fait un bien fou de te revoir, lâche-t-elle avec émotion avant de demander : Comment va Laura ? Et les enfants ?
– Ils vont bien, lui dit-il tout en la gardant dans ses bras, ils sont pressés de te retrouver, c’est tout.
– J’ai hâte, si tu savais. Dit-elle au bord des larmes.
– Ça fait du bien de rentrer chez soi, lance-je à Tony qui me fixe avec un petit sourire satisfait qui s’efface lorsque je termine ma phrase.
– Je sais que ça a été long, dit-il la voix empreint de culpabilité.
– Oui, et il faudra qu’on en discute, ajoute-je voulant directement lui faire prendre conscience que nous avons deux ou trois points à éclaircir.
– Oh on aura tout le temps de discuter maintenant que vous êtes de retour, me signale-t-il. Vous avez fait bon voyage ? Vous avez faim ? S’empresse-t-il de me demander comme si on revenait de vacances.
– On ne dit pas non à un petit verre, approuve Faucon qui était jusque-là en pleine discutions avec Rhodes.
– Oh le petit verre, ça attendra ce soir, lui lance Tony. Vous n’imaginez tout de même pas revenir ici sans qu’on vous organise une fête digne de ce nom, non ? Lâche-t-il en écartant les bras comme s’il nous annonçait quelque chose de gigantesque. Enfin, un verre pour tout le monde sauf pour Wanda, désolée ma belle, mais quand on est enceinte, on doit faire quelques sacrifices.
– Des sacrifies que je fais avec plaisir, confirme-t-elle.
– Tu dis ça maintenant, mais ce soir, quand l’alcool va couler à flot, tu regretteras qu’il ne soit pas déjà dehors !
– Je saurais prendre sur moi, le rassure-t-elle
– Bon allez, ne restez pas planter là, venez reprendre possession de vos quartiers, propose-t-il.
Nous rentrons dans le hall qui est tout aussi impressionnants que dans mes souvenirs. Et rien n’a changé. Malgré cela, Tony nous fait la visite comme si c’est la première fois que nous mettons les pieds ici. Il nous conduit dans la cuisine, à la piscine, au terrain d’entrainement, la salle de réunion, et j’en passe. Puis, finalement, il conclut par nos chambres en nous expliquant qu’on pouvait regagner nos anciens quartiers qui n’avaient pas été touchés durant ces deux années. Alors que je regagne mon ancienne chambre en compagnie de Sharon. J’aperçois Wanda au fond du couloir qui remercie Stark de nous avoir permis de revenir ici. Et de ce que je peux voir, il semble gêné et efface d’un geste de la main les paroles de la Sorcière Rouge. Je suis ravi de voir cette scène, car ces deux-là ne se sont jamais réellement entendus à cause du passé compliqué de la jeune sokovienne. Alors qu’elle le remercie, et que pour une fois il ne fasse pas le fanfaron, leur permettra peut-être de se rapprocher un peu et de souder l’équipe après toutes les épreuves que nous venons de traverser. Car nous avons besoin de ce genre de moment. En effet, malgré la joie des retrouvailles, il ne faut pas se leurrer, les rancœurs qui ont couvées durant ces deux années ne s’effaceront pas en un claquement de doigt.
C’est suite à ce spectacle touchant que j’ouvre la porte de ma chambre et j’en reste figé. Quand Tony nous a dit que rien n’a changé, ce n’est réellement rien. Tout est comme le jour de mon départ. Et c’est avec nostalgie que j’entre dans ma chambre et que je redécouvre tout ce que j’ai laissé derrière moi. Mes vêtements, certains dessins, des plans, et même certains rapports que je consultais à l’époque, avant mon départ. Tout est resté tel quel. Puis, une fois le choc passé, je m’excuse auprès de Sharon afin d’aller retrouver Tony et de discuter de cette intervention au Sénat. Mais alors que je vais quitter la pièce, la jeune femme me lance froidement :
– Tu ne comptes quand même pas aller le retrouver seul à seul ?
– C’est une discutions que je dois avoir avec lui.
– Je viens avec toi, dit-elle affirmative.
– Non, réponds-je sur le même ton. Sinon, il ne m’écoutera pas.
– Parce que, si tu y vas seul, il le fera ? Demande-t-elle.
– Peut-être pas, mais j’ai plus de chance que ce soit le cas.
– Tu veux juste te retrouver seul avec lui… Me crache-t-elle amère.
– Ça… ça n’a rien à voir. Et je fais encore ce que je veux, lui réponds-je mécontent qu’elle n’ait toujours pas confiance en moi, malgré la discussion que nous avons eu dans le jet. Je croyais que tu acceptais de me faire confiance ?
– Confiance ? A peine le pied posé à terre, tu t’éclipse pour lui parler seul à seul ! S’emporte-t-elle.
– Cette scène, tu la feras tout seule. Je dois parler à Stark de cette mission parlementaire dont tu ne m’as pas averti, dis-je en accentuant sur le tu.
– Mais, commence-t-elle
– Profite de la vue, et prépare-toi pour ce soir. Je reviens, la coupe-je froidement.
Je quitte la chambre en calquant la porte. Je ne supporte pas ces crises de jalousie. Dans un couple, il faut pouvoir se faire confiance, sinon cela ne rime à rien. D’autant plus que j’y vais réellement pour discuter de cette mission et qu’elle n’a aucune raison de se méfier.
Afin de retrouver Tony au plus vite, je demande à JARVIS où il se trouve. Et la réponse ne fut pas surprenante : Son laboratoire. Je vois qu’il a toujours la tête fourrée dans ses inventions, comme quoi, il n’y a des choses qui ne changent pas malgré les années qui passent. Décidant de réanimer de bons souvenirs, je m’y aventure, un café à la main. Lorsque j’entre, la musique d’AC/DC résonne dans toute la pièce, tandis que je demande à l’intelligence artificielle de la couper. A ce moment-là, Stark se tourne vers moi l’air surpris :
– Vous ne profitez pas de votre chambre avec votre « amie » ? Me dit-il avec une drôle de façon de prononcer le mot : amie.
– Si, mais nous devons d’abord discuter un peu. Dis-je en tendant le café qu’il saisit avec une expression méfiante.
– Un café en signe de paix ? Ou un café pour que je baisse ma garde ?
– Et si on disait, un café pour la nostalgie ? Propose-je avec un petit sourire.
– Ce n’est pas très correcte pour Sharon, ça. Me fait-il remarquer en buvant une gorgée.
– Il n’y a rien de mal…
– On sait comment ça a terminé la première fois, me signale-t-il avec un sourire narquois peint sur le visage.
Lorsqu’il prononce ces mots, lorsqu’il me rappelle cette « première fois », mon cœur loupe un battement. Il est vrai que notre relation a débuté d’un simple café que je lui apportais à heure fixe. Une habitude qui nous avait rapproché bien plus que tout ce que j’aurais pu soupçonner. Mais, aujourd’hui, ce café est, en effet, plus un gage de paix qu’autre chose.
– Après je dois avouer que si ça aide à baisser ta garde ce ne serait pas plus mal, avoue-je.
– Oh je sens que je ne vais pas aimer ce qui va suivre, pressent l’ingénieur. Mais si tu as quelque chose à me dire, fait le vite. Je n’ai pas beaucoup de temps.
– Je voulais qu’on parle de ton intervention au Sénat.
– Oh la la, fait-il l’air exagérément horrifié. Ça ne va pas recommencer ?
– Comment ça ?
– Spiderman m’a déjà fait la leçon. Dit-il l’air agacé. C’était trop dangereux, vous avez risqué votre vie pour rien, blablabla, dit-il en prenant une voix légèrement plus aiguë. Donc j’ai déjà entendu tout ça, tu veux rajouter quoi ?
– Il t’a peut-être parlé, mais l’as-tu seulement écouté ? Demande-je.
– Oui, je l’ai écouté, et je l’ai entendu. Mais quel choix on avait, hein ? Si vous n’étiez pas parti bêtement à l’époque, si vous ne vous étiez pas mis les autorités à dos, tout ceci n’aurait pas été nécessaire. Me reproche l’ingénieur.
– On n’a eu guère le choix, lui rappelle-je. Vous nous avez traqué, et… je devais protéger Bucky.
– Oui, Barnes, je l’avais presque oublié celui-là… Répond-t-il sur un ton agressif. C’est tout ce que tu voulais me dire ? Moi qui m’attendais à un « merci ».
– Te remercier pour avoir risqué ta vie ? Réplique-je piqué au vif.
– Oui, se contente-t-il de me répondre comme si c’est évident.
– Tony… Je suis reconnaissant pour ce que tu as fait, mais… Ta vie est plus importante que tout ça, réponds-je sur un ton beaucoup plus doux dans l’espoir d’apaiser le conflit naissant.
– Dis ça à Wanda ou Vision, dit-il avec un brin de culpabilité dans la voix
– Cette situation n’est pas ta faute, Tony…
– Dans tous les cas, ce qui est fait est fait, non ? Et au final, tout est bien qui finit bien ?
– Oui, sauf que si c’était à refaire, tu le referais, non ?
– Évidemment, et tu ferais pareil, alors arrête ton char ! M’accuse-t-il. Bref, si tu veux bien m’excuser, je dois aller me préparer pour aller chercher le jeune Spiderman. Quant à la soirée, elle débute vers vingt heures, donc, soyez à l’heure.
– Où ça ?
– Dans la salle de réception ? Où tu penses qu’on va aller ? Répond-t-il sur le même ton agressif qu’il utilise depuis le début de cette conversation.
– Tony… Je ne voulais pas qu’on se dispute, mais… je ne veux pas que tu risques ta vie pour moi…
– Je ne l’ai pas fait pour toi, dit-il en me tournant le dos.
Je me contente d’acquiescer ce fait même si je sais qu’il n’est pas totalement vrai. Je pense en effet, qu’il ne l’a pas fait que pour moi, mais que je suis, malgré tout, une raison de la mise en place de ce plan trop risqué à mon goût. Toutefois, je suis certain que Tony n’a absolument rien retenu de notre conversation. Et pire encore, cela lui passe au-dessus de la tête et ce peu importe qui peut lui dire. Visiblement, même le jeune Spiderman lui a fait remarquer l’inconscience de ce plan en vain. C’est donc un peu abattu que je rejoins Sharon afin de me préparer pour la soirée.
Nous nous préparons avec Sharon en vue de la fête de ce soir. J’enfile un costume même si je ne suis pas très à l’aise avec ce genre de vêtement. Cependant pour une soirée comme celle-ci je n’ai guère le choix. Quant à Sharon, elle a enfilé une très belle robe bleue moulante qui met en avant toutes ses formes les plus gracieuses.
– Tu es magnifique comme ça, dis-je en brisant la glace.
– Merci, tu es très beau, toi aussi…
– Merci.
– Steve ?
– Oui ?
– Je suis désolée… Avoue-t-elle.
– Je suis désolé également Sharon, je n’aurais jamais dû te parler de cette façon…
– C’est ma faute à ne pas te faire confiance…
– Ce n’est pas grave, dis-je en la prenant dans ses bras.
Elle se blottit contre moi tandis que je glisse ma main dans ses cheveux. Puis je l’embrasse tendrement avant de lui suggérer de nous rendre à la soirée. Nous nous dirigeons donc vers la salle de réception dans laquelle il y a déjà pas mal de monde. De nombreux agents du SHIELD, dont Nick Fury et Maria Hills, qui sont déjà sur place. Ils discutent avec Natasha et Clint et ils tiennent déjà tous une coupe de champagne dans les mains. Nous nous approchons du petit groupe et tout le monde se salue chaleureusement. Tout le monde se complimente sur sa tenue, et je dois avouer que Natasha ressort du lot. Elle porte une robe en dentelle fleurie moulante et légèrement transparente[3]. Je ne peux m’empêcher de lui dire à quel point elle est belle ce à quoi elle me répond avec un petit sourire en coin :
– C’est une robe de Giovanni[4], c’est pour ça qu’elle est aussi belle.
– Ah oui, lui, je l’avais presque oublié… Dis-je en soupirant
– Giovanni ? Demande Sharon qui n’a probablement jamais entendu ce nom auparavant.
– C’est le styliste privé de Stark, lui explique la belle blonde. Et surtout, c’est le styliste attitré des Avengers lors des conférences de presse, ou des évènements officiels.
– Ah d’accord, dit-elle.
– Et il est très particulier, un peu trop… Tactile à mon goût, ajoute-je.
– Tu seras ravi d’apprendre qu’il est invité ce soir
– Super, dis-je sans grande conviction.
– Ses tenues sont vraiment magnifiques, dit une voix dans mon dos.
Lorsque je me retourne, je vois Laura la femme de Clint qui profite de l’ouverture que je lui offre en me tournant pour aller se blottir dans les bras de son mari. Elle doit être passé chez lui également, puisqu’elle portait une robe bustier blanche avec des papillons noirs dessus, et elle est très élégante.
– Je ne savais pas que vous étiez des clients de Giovanni.
– Tony me devait bien ça, plaisante Clint. Et puis, Laura a toujours rêvé d’avoir une robe digne des oscars
– Autant profiter de certains avantages maintenant qu’on peut de nouveau sortir dans des soirées mondaines.
– N’y prend pas trop goût chérie, lui lance Clint avec un petit sourire amusé. J’aime toujours autant notre petite maison dans la prairie.
– Je sais bien mon cœur, dit-elle en lui caressant le visage.
– Ils sont vraiment trop beau, tous les deux, non ? Demande Natasha en les regardant avec tendresse.
– Ça c’est sûr, approuve-je tandis que les autres hochent de la tête en guise d’approbation.
Puis ce fut au tour de notre petit couple de futur parent de faire leur apparition. Et dans sa belle robe un peu moulante, on peut deviner le ventre de Wanda qui commence à s’arrondir dû à sa grossesse. Ainsi, c’est tout naturellement que le sujet de discutions tourne autour de leur enfant à naitre. Nous discutons des prénoms et ils purent profiter des conseils avisés des Barton. Et c’est à ce moment-là que Sam intervient :
– Vous devriez l’appeler Samuel si c’est un garçon ou Samantha si c’est une fille !
– C’est une idée à creuser, plaisante Vision.
– Je ne voudrais pas que mes enfants se retrouvent dans l’ombre du Faucon, renchérie la Sorcière Rouge.
– Oh je comprends, Dit Sam en rigolant.
– Oh vous savez pour le prénom, vous avez encore le temps
– Vous devriez l’appelez Natasha si c’est une fille, ajoute la belle blonde du même nom.
– Hey, on a déjà un Nathaniel, se plaint Clint.
– Un traitre plutôt, plaisante la jeune femme.
– Oh Natasha, ne soit pas aussi dure avec lui, il t’adore déjà, tu es sa marraine, dit Laura d’une voix douce.
– Tu sais que je l’adore mon petit Nathaniel.
– Tu l’adore tellement que tu vas nous le prendre en week-end, n’est-ce pas ? Quémande Clint.
– Avec plaisir, répond-t-elle avec bienveillance.
– Vous verrez les jeunes, quand vous aurez des enfants, vous n’aurez qu’une envie : Avoir un week-end rien qu’à vous, plaisante Clint
– Ne l’écoutez pas, les rassure Laura, les enfants ce n’est que du bonheur.
Puis la discussion tourna autours des avantages et des inconvénients d’être parent. Personnellement, je n’ai jamais envisagé d’avoir des enfants avant d’être avec Tony… Et depuis notre rupture, c’est un rêve qui s’est envolé au loin. Comme un songe lointain qui semble irréaliste. Et pourtant, je suis avec Sharon aujourd’hui ce qui serait bien plus simple pour fonder une famille qu’avec Stark à l’époque. Biologiquement je veux dire. Mais, je ne m’imagine pas une seule seconde fonder une famille avec elle, sans que je ne puisse dire pourquoi… Car je suis heureux avec elle… Vraiment. Pourtant, je n’arrive pas à me projeter avec Sharon. Toutefois, elle ne semble pas en avoir conscience, puisqu’elle passe un bras autour de moi, avant de venir se blottir à mes côtés. Comme si elle approuve l’idée d’avoir des enfants ensemble, un de ces jours. Et c’est à ce moment-là que Natasha, qui a dû percevoir mon malaise, me propose d’aller prendre l’air avec elle dehors. J’accepte volontiers et je l’accompagne sur le balcon. Un peu en retrait de la fête, il donne une vue imprenable sur le parc plongé dans l’obscurité quasi-totale. La belle blonde me demande :
– Ça va ? Tu faisais une drôle de tête toute à l’heure ?
– Quand ils parlaient d’enfants…
– Oui ? M’encourage-t-elle devant le silence naissant que je laisse s’installer.
– Je pensais juste que… Je n’envisage pas de fonder une famille avec Sharon…
– C’est étonnant, feint la jeune blonde.
– Il n’y a rien d’amusant… Pourtant, je suis heureux avec elle, tu vois ?
– Oui c’est une relation confortable. Elle ne te demande pas beaucoup d’investissements et tu as plein d’avantages.
– C’est sûr… Mais, elle mérite quelqu’un qui s’investisse…
– Tu as raison, approuve-t-elle sans rien rajouter de plus.
Et elle a raison, il n’y a rien à rajouter de plus honnêtement. Il faut se rendre à l’évidence, je ne l’aime pas. Et cela n’a aucun rapport avec Tony. Je suis très attaché à elle, et elle m’attire physiquement, mais… il n’y a rien de plus. Pas d’amour, pas de passion, juste… de l’attachement.
– Tu sais, ça arrive à tout le monde, de sortir avec quelqu’un qu’on n’aime pas.
– Mais… je ne veux pas lui faire de mal…
– Tu sais que tu vas devoir rompre, n’est-ce pas ? Sinon tu la feras souffrir inutilement… Dit-elle avec compassion.
– Je sais bien… je sais bien…
Elle me tapote dans le dos avec sollicitude. Natasha a toujours été de bon conseil avec moi, et grâce à ses conseils, j’ai pu régler, à l’époque, bien des soucis dans mon couple avec Tony. Et aujourd’hui encore, elle a raison dans ce qu’elle me dit. Mais dans un sens, je ne peux pas m’empêcher de me dire que je ne suis pas si mal avec elle, et que c’est peut-être moi qui me prends la tête pour des broutilles… Finalement, à part au sujet de Stark, on ne se dispute jamais. Et peut-être que j’ai juste peur de m’engager, non ? C’est probable après tout. C’est ma première relation depuis ma rupture avec Stark qui a été particulièrement difficile, j’ai peut-être juste peur de ce que cela peut donner, non ? Alors que Natasha s’apprête à repartir, je lui fais par de mes pensées :
– Peut-être que je me prends juste trop la tête, non ? Après tout, c’est la première fois qu’on aura l’occasion de réellement vivre en couple…
– Tu peux toujours vous laissez une chance et voir ce que ça donnera, m’encourage-t-elle. Mais quand on pense à rompre, ce n’est jamais bon signe…
– Tony et moi on a pensé à rompre une multitude de fois, contre-argumente-je.
– Seulement, ce n’était jamais par manque de sentiment que vous vouliez rompre, c’était parce qu’il y en avait trop, m’avertit-elle.
Et encore une fois elle n’a pas tort. Mais je veux tout de même me laisser une chance. Au moins pour les prochains jours… Si on continue à se disputer et si je ne ressens rien de plus, je… ferais ce qui doit être fait. Mais, je me prends peut-être trop la tête. Et puis, comme on dit, Rome ne s’est pas fait en un jour. Et peut-être que mes sentiments envers Sharon vont se renforcer… Je dois lui donner une chance de pouvoir la connaitre réellement en vivant avec elle. Et si à ce moment-là je ne ressens toujours rien, dans ce cas, effectivement… je ferais ce qui doit être fait… Mais je dois être sûr avant de prendre une décision qui pourrait réellement la blesser.
Suite à cette discussion qui n’est pas des plus agréables, nous réintégrons la soirée qui est désormais bien animée. Toutefois, pour le moment, je n’aperçois toujours pas Tony. Intrigué par cette absence, je vais voir Rhodes, qui en tant que meilleur ami, doit probablement savoir quelque chose.
– Bonsoir, Rhodes, vous allez bien ? Entame-je la conversation.
– Très bien et vous ? Me dit-il gentiment.
– Très bien, c’est une soirée plutôt agréable. Dites-moi, vous n’avez pas vue Tony ? Il n’est pas encore arrivé ?
– Oh tu sais, il n’est que vingt et une heure, donc vous n’êtes pas près de voir le bout de son nez. Il n’arrive jamais dans ce genre de soirée sans avoir, au moins, deux heures de retard, vous savez. Surtout qu’il allait chercher Spiderman et Pepper à New York, donc là, ils doivent tout juste être parti.
– Ah d’accord…
Je n’en reviens pas qu’il vienne en retard à sa propre soirée de réunification des Avengers. Après tout, c’est lui qui l’organise et il vient avec deux heures de retard ? Mais Rhodes a raison, c’est du Stark tout craché. Tant pis, je vais tout de même profiter de ma soirée, même s’il arrive en retard. Et alors que je m’éloigne, je vois le militaire saisir son téléphone sans doute pour appeler l’Iron Man afin d’en savoir plus sur les raisons de son retard.
Alors que je suis en pleine discussion avec Scott Lang, l’homme fourmi, qui m’avait aidé lors de l’intervention à l’aéroport il y a deux ans, Tony fait son entré accompagné par Peter Parker, sa tante May, Happy, ainsi que Pepper et son conjoint Arnold Smith. Ils semblent tous de très bonne humeur, et à leur arrivé, l’ambiance ne tarde pas à se lever. Ils mirent de la musique, et encouragent tout le monde à aller danser sur la piste. J’en profite pour m’excuser auprès de Lang qui continuais à me raconter ses histoires de fourmi afin d’aller rencontrer Stark. Lorsque je m’approche, il est en compagnie du petit Spiderman, et semble déjà ivre.
– Bonsoir Tony, et bonsoir Peter.
– Bonsoir Monsieur Captain, répond maladroitement le petit
– Oh ! Fait-il enthousiaste, Steve te voilà…
Il s’approche de moi et m’embrasse sur la joue avant de se reculer pour me regarder de la tête aux pieds.
– Ton costume, il ne vient pas de chez Giovanni ?
– Heu non… réponds-je gêné par ce geste d’affection auquel je ne m’attendais pas.
– Il va se fâcher…
– Tu as bu combien de verre avant de venir, ici ? Demande-je
– Plutôt combien de bouteille, lâche Spiderman dans un petit fou rire.
– Tu as bu aussi ? Demande-je étonné de le voir réagir ainsi.
– Il a l’âge de boire un ou deux verres…
– J’ai un métabolisme qui guéri vite ! Me précise le jeune garçon.
– Il a un métabolisme, comme toi, qui guéri vite, donc il peut boire plus, répète Tony.
– Et s’il est ivre, c’est qu’il a dû boire une sacrée quantité d’alcool dans ce cas…
– Non ! Il n’a jamais bu de sa vie donc…Il…est ivre vite ! Dit Tony en bousculant le jeune homme.
– Mais il n’est pas majeur.
– Et sa tante n’a rien dit ! Elle est ivre aussi ! dit-il en désignant May Parker qui semble effectivement pompette.
– Allez Peter, vient on va danser, dit Tony en l’attrapant par la main.
Il passe en titubant à côté de moi et entraine le petit sur la piste de danse. Il rejoint Pepper et Arnold qui sont déjà sur la piste et qui dansent ensemble. Tout comme May et Happy par ailleurs. Je ne savais pas que la tante de Spiderman et l’homme de main de Stark s’étaient mis en couple. A ce moment-là, je sens une main dans mon dos qui me propose :
– Tu ne veux pas qu’on aille danser ?
Lorsque je me retourne je vois Sharon qui doit aussi avoir bu quelques verres également puisque ses joues sont légèrement rosies. Nous allons donc sur la piste de danse, et c’est très maladroitement que j’entame quelques pas de danse avec la jeune femme. Si je ne suis pas très à l’aise pour danser, j’apprécie néanmoins ce moment puisque je dois effectivement une danse à une Carter. Même si ce n’est pas Peggy, il est fort agréable de partager ce moment avec Sharon. Lorsque la musique se termine, j’en profite pour m’éclipser de la piste de danse laissant Sharon avec ses amies. Par ma part, je rejoins Natasha qui est restée près du buffet. Je me pose à ses côtés avant de lui dire :
– Je crois que Stark est totalement ivre…
– Comme toujours dans ce genre de soirée, dit-elle pragmatique.
– Tu penses qu’il… a replongé ?
– Ce n’est pas impossible, approuve-t-elle. Après tout, tu étais la seule raison pour laquelle il avait arrêté… Et avec les accords de Sokovie et… Ce qui s’est produit avec Barnes… commence-t-elle.
– Si c’est le cas, je n’aurais qu’à…
– Ce sera bien plus compliqué maintenant, souligne-t-elle.
– C’est sûr… Dis-je conscient qu’il n’aurait aucune envie que je mette mon nez dans ses histoires, surtout maintenant que nous ne sommes plus ensemble.
– Quand on parle du loup, dit-elle en voyant Stark s’approcher de nous avec un verre à la main.
Il vient s’installer à nos côtés et continue de me dévisager avec un petit sourire en coin.
– Tu es beau ce soir…
– Merci, toi aussi
Et il est vrai qu’il est beau dans son petit costume bleu marine et sa chemise bleu clair. Le tout étant rehaussé par une cravate blanche qui apporte de la fraicheur à sa tenue. Et alors que je dois être en train de le dévisager, Natasha nous quitte en nous lançant un petit :
– Je vous laisse, j’en ai déjà marre de tenir la chandelle.
– Mais… Dis pas n’importe quoi… Réponds-je gêné
– Oh tu fais ton timide ? Demande Stark avec un large sourire.
Il s’approche de moi et place ses bras autour de ma nuque avant de se hisser sur la pointe des pieds et de me déposer un baiser juste à côté de ma bouche. Mon cœur bat immédiatement la chamade et j’ai l’impression qu’il va exploser tant il s’est emballé lorsqu’il s’est approché de moi de cette façon.
– Tu veux pas aller discuter sur le balcon ? Me propose-t-il de sa petite voix lascive.
– Si, allons-y, répondis-je comme si j’étais à bout de souffle.
Il m’attrape par la main et je le suis sur le balcon. Une fois là-bas, Stark referme la baie derrière nous, et demande même à JARVIS de la verrouiller, ainsi que de teinter les vitres. Il me lance un petit : « pour qu’on soit tranquille » en guise de justification. Puis, il se dirige sur le rebord du balcon et il se penche pour regarder le vide.
– C’est haut tout de même, constate-t-il
Mais aux vues de son état alcoolisé, je préfère le rattraper par la taille pour l’éloigner du vide. A ce moment-là l’ingénieur se tourne vers moi et passe ses bras autours de ma nuque. Il finit par me dire d’une voix lascive :
– Tu es sexy ce soir, dans ton petit costume…
– Je croyais qu’il n’était pas beau.
– J’ai dit ça ? S’étonne-t-il
– Tu as dit qu’il n’était pas de Giovanni, c’est pareil.
– Ah oui ! Giovanni ! Dit-il en collant son corps contre le mien. J’avais oublié ce détail…
– Tony, commence-je sans parvenir à ajouter quoique ce soit de plus.
Je dois lui demander de s’éloigner de moi. De ne pas passer ses bras autours de ma nuque, de ne pas coller son corps contre le mien, parce que je suis en couple avec Sharon et que ce n’est pas le genre d’attitude qu’on peut adopter quand on est avec quelqu’un. Mais… mon cœur s’emballe lorsqu’il s’approche de moi de cette façon et je perds tous mes moyens. J’ai l’impression de ne plus rien contrôler, et en réalité, j’ai perdu le contrôle à partir du moment où j’ai accepté de le suivre sur ce balcon.
– Tu as mal noué ta cravate, me fait-il remarquer. Sharon ne te l’a pas remise comme il faut ?
Et sans attendre ma réponse, il me défait ma cravate afin de la remettre comme il le faut.
– Non, nous sommes un peu… en froid.
– Tu m’étonne, cette femme est un glaçon, rétorque-t-il immédiatement.
– Non, elle est…
Mais avant que j’aie eu le temps de terminer ma phrase, Stark me met un doigt sur ma bouche afin de me faire signe de me taire.
– Tu l’aime ? Me demande-t-il l’air sérieux.
– Je…ne sais pas, avoue-je incapable de lui dire oui ou non.
Cette réponse semble satisfaire l’ingénieur qui vient plaquer ses lèvres contre les miennes. Si je reste interdit durant quelques secondes, je finis par céder et je réponds à son baiser avec passion. Ses mains glissent de ma nuque pour atteindre mon torse et il commence à défaire ma chemise. S’il est clair que je dois le repousser, que c’est ce qu’il y a de plus raisonnable à faire, je n’en fais rien. Je me laisse embarquer par ce tourbillon de sentiment que je peux ressentir. Ma respiration est devenue haletante, mon cœur bat à tout rompre et ma peau semble brulante là où il a posé ses mains. Cela fait des années que je ne me suis pas senti comme ça…
Tony rompt finalement notre baiser et commence à en déposer toute une traînée sur mon torse à moitié dénudé. Et tandis qu’il est occupé à m’embrasser, ses mains agiles descendent jusqu’à mon pantalon qu’il déboutonne d’un geste précis. Mais à ce moment-là, je ne peux m’empêcher de songer à Sharon, à ce que je suis en train de lui faire. Je retiens sa main en murmurant un : « stop ». Seulement, en réponse à cela, Tony se redresse à ma hauteur et me dit en se mordillant la lèvre inférieure :
– J’ai envie de toi…
Et Dieu que j’ai envie de lui. Mais, je suis avec Sharon, alors je dois… le repousser. Cependant, aucun son ne sort de ma bouche et l’ingénieur descend jusqu’à mon intimité qui est déjà au garde à vous et il entame une fellation. Ma respiration se coupe tant l’excitation que je peux ressentir est à son paroxysme. Puis, elle finit par se calquer sur les mouvements de va-et-vient qu’entame mon partenaire. Je glisse ma main dans ses cheveux, et je murmure son nom avec un mélange de plaisir et d’envie. Lorsqu’il m’entend l’appeler, il accélère le mouvement et je sens que je ne tarderais pas à venir. Me souvenant qu’il n’aime pas lorsque je me soulage tandis qu’il est encore en train de s’occuper de moi, je décide de le prévenir.
– Tony… je… vais…
Mais il ne se stoppe pas pour autant et il continue ce qu’il est en train de faire. Mais c’est trop pour moi et je finis par me libérer ce qui force mon partenaire à avaler. Suite à cela, il se redresse à ma hauteur avant de me dire, d’une voix toujours aussi suave :
– J’avais oublié à quel point… tu étais productif… ma lance-t-il en plaquant sa main sur mon torse.
– Désolé, mais… je t’ai averti, me défends-je
– Oui enfin, si j’avais laissé faire, tu en aurais partout sur toi et ce ne serait pas top au moment de retourner avec les autres, si ?
Les autres… je ne veux pas y penser. Et afin de chasser cette image de mon esprit, j’attrape Tony pour l’embrasser avec passion. Il y répond avec fougue et me murmure :
– J’ai toujours envie de toi…
– Moi aussi… réponds-je sans réfléchir.
Je plaque l’ingénieur contre le mur avant de commencer à défaire son pantalon. Et je peux sentir qu’il est tout aussi excité que moi. Tout en le déshabillant, je continue de l’embrasser avec passion, et pendant ce temps-là, il continue de s’amuser avec moi. Une fois débarrassé de ses vêtements gênants, je soulève Stark afin qu’il soit à la bonne hauteur et je pénètre en lui. Et c’est avec ardeur que je commence mes va-et-vient. Je sens les bras de l’ingénieur s’agripper autour de ma nuque. Je sens son souffle dans mon cou. Je sens le contact de sa peau contre la mienne. Et je sens même l’odeur de son parfum mélangée à celle de sa transpiration. Toutes ces sensations qui m’ont drastiquement manquées. Et j’ai envie que ce moment ne s’arrête jamais. J’avais envie de rester à ses côtés jusqu’à la fin des temps.
Lorsque je m’approche du comble du plaisir, j’ai l’impression que ce moment a duré des heures, et qu’en même temps, il n’avait duré qu’une fraction de seconde. Et très honnêtement, j’ai tout fait pour que ce moment soit intense et qu’il dure aussi longtemps que possible. Et c’est dans un ultime râle que je me libère à l’intérieur de l’ingénieur. Tony m’agrippe et m’ordonne de ne pas le lâcher tout de suite afin de ne pas en « mettre partout ». Tout en m’exécutant, je l’enlace éperdument avant de dissimuler mon visage dans son cou. Au bout d’une longue minute, il finit par me dire d’une voix exténuée :
– Tu peux me lâcher, tu sais.
– Je sais… Me contente-je de répondre.
Je finis par me séparer de l’ingénieur puis nous commençons à nous rhabiller. Si Stark semble relativement à l’aise, personnellement, j’ai juste envie de prendre une bonne douche après tout cet effort physique. Et alors qu’il demande à JARVIS de déverrouiller la baie vitrée, je le retiens par le bras.
– Tony…Tu… m’as manqué plus que tout…et je…t’ai…
– Steve… Me coupe-t-il l’air soudainement mal à l’aise, c’était juste comme ça… Tu es avec Sharon je te rappelle, et nous deux… C’est de l’histoire ancienne…
A ces mots, je lui lâche le bras et je le laisse regagner la soirée à contrecœur. Après tout, il a raison. Je suis avec Sharon, alors cela ne pouvait être « qu’un coup comme ça » … Là maintenant, après ce que je viens de faire, il ne me reste plus qu’à savoir ce que je veux vraiment et à changer les choses en conséquence.
A suivre
_____________________________________
Bonjour, Bonsoir,
J’espère que ce chapitre vous aura plus ! Si tel est le cas, n’hésitez pas à me le dire en commentaire ! Ainsi qu’à ajouter l’histoire dans vos alertes pour être prévu de la publication des futurs chapitres !
Alors ça pour des retrouvailles, ce sont des retrouvailles dénuées de toute réflexion. Seule la passion qu’ils éprouvent l’un envers l’autre a pris le dessus ! Mais, quelles seront les conséquences de cette soirée sur leur futur ? Et sur celui de Captain avec Sharon ?
Sur ce, je vous souhaite une bonne soirée et une bonne lecture !
_________________________________
[1] Pour connaître les détails de cette mission, je vous invite à lire « le principe de réciprocité » qui reprend les événements de cette fiction du point de vue de Spiderman. Vous aurez ainsi accès à des scènes inédites que Steve ignore.
[2] Référence à « l’amour n’est pas un long fleuve tranquille »
[3] Toutes les tenues décrites ici sont des tenues réellement portées par les acteurs ! Vous pouvez les retrouver sur Pinterest ! Good luck ;)
[4] Si Giovanni vous intéresse, je vous conseille d’aller lire « le principe de réciprocité » qui se passe du point de vue de Spiderman dans laquelle il apparait.