L'amour n'est pas un long fleuve tranquille
Chapitre 4 : Une rumeur qui va bon train
7092 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 23/09/2020 21:47
Chapitre IV : Une rumeur qui va bon train.
Le soleil se lève sur le manoir des vengeurs, et les rayons du soleil percent à travers les volets entre-ouverts de ma chambre. J’adore me réveiller avec le soleil, mais ce matin-là, plus particulièrement, j'ai adoré me réveiller avec l'ingénieur encore blottit entre mes bras. Il semble dormir paisiblement, et l'expression sur son visage est douce et sereine. Je reste une bonne heure, sans bouger, à le regarder dormir. Profitant juste de ce moment qui, je le savais, ne durerait pas autant que je le voudrais. Par moment, Tony grimace dans son sommeil, et je peux sentir tout son corps se raidir sans raison. Sans doute, est-il en train de rêver. Dans ces moments-là, je resserre mon étreinte autours de lui, ce qui semble le calmer, puisqu'il se contente de lâcher un soupire, avant de plonger dans un sommeil qui parait plus profond.
Lorsqu'une fine couche de lumière berce la chambre, je me redresse un peu, tout en prenant soin de ne pas réveiller mon partenaire. Je récupère mon carnet à dessin que j’ai laissé dans mon chevet. J'entreprends de dessiner Stark qui dort blottit contre moi, je n’ai aucune envie d'oublier ce moment, et le meilleur moyen de le graver dans le temps, est à mes yeux, de le crayonner. Une bonne heure s'écoule, alors que la chambre est de plus en plus baignée dans la belle lumière du soleil matinal. Il doit être presque huit heures du matin quand ce fut au tour de l'ingénieur de se réveiller. Il ouvre péniblement les yeux, et pousse un petit grognement en direction des rideaux légèrement entre-ouvert. D'une voix ensommeillée, il me dit :
– Pourquoi les volets sont ouverts ? Et clôture sa phrase sur un long bâillement.
– Bonjour, dis-je avec un petit sourire, ils sont entre-ouverts parce que j'aime me réveiller avec le soleil.
– Ah, fit-il en se cachant sous la couverture, quelles habitudes de papy !
– Faut pas vous en étonner, vous sortez tout de même avec un vieux de cent ans aussi, le raille-je.
Il sorti la tête de sa couverture, et me lance un regard perplexe.
– Pas la peine de me vouvoyez, Cap'. Ça me ferait bizarre de sortir avec quelqu'un qui me vouvoie.
– Ah pardon ! Réalise-je. Mais je crois qu'il me faudra un peu de temps avant de m'habituer, dis-je sur ton d'excuse.
– Et bien habitues-tu toi rapidement parce que je n’aime pas ça, j'ai l'impression de sortir avec un stalker, conclut-il. Sinon, vous faites quoi de si bon matin ? Dit-il en se redressant.
– Je vous dessine, réponds-je calmement.
– Oh ! Je suis devenu votre muse ou quoi ?
– À croire que oui, dis-je en souriant, en même temps, j'ai la chance d'avoir un Stark rien que pour moi.
– Hum, intéressant, fais-moi voir le résultat.
Il vient se blottir contre moi, mêlant ses jambes aux miennes et passant ses bras autours de mon torse. Il semble s'intéresser à mon dessin, mais, personnellement, il y a une chose ce matin qui m'intéresse bien plus que le dessin. Je pose mon carnet de croquis sur le côté, et je me retourne vers l'ingénieur afin de lui déposer un petit baiser.
– Fini les dessins ? Me demande-t-il en ronronnant de plaisir.
– Hum oui, je préfère rapporter toute mon attention sur un sujet bien plus passionnant
– Hum, je sais bien que je suis un sujet qui déchaîne les passions, m'avoue-t-il tout sourire avant de venir plaquer ses lèvres contre les miennes.
Je glisse mes mains le long de son corps encore nu, et je le rapproche de moi. Je le fais basculer sur le côté tout en continuant de l'embrasser langoureusement, afin de me retrouver au-dessus de mon amant. Une fois le baiser rompu, Tony me regarde avec une expression moqueuse :
– Tu es déjà prêt à remettre le couvert ? Me dit-il
– Hum...seulement si mon play-boy est prêt à en faire de même.
Il rit, et me caresse doucement le visage. Avant d'ajouter avec un sourire moqueur :
– Tu n'en as pas eu assez hier soir ?
– Avec vous ? Je pourrais recommencer quand vous voulez, réponds-je
– Encore, le vouvoiement ? Dit-il en relevant un sourcil l'air faussement surpris. Je crois que je vais devoir sévir si tu ne m'écoutes pas. Hum...je vais devoir te priver de sexe au réveil, je ne vois que ça, dit-il en ricanant.
– Quoi ? T'es sérieux ? Dis-je étonné.
– Eh bien oui, ça fait déjà deux fois que je te dis de me tutoyer, et puis tu m’as tué hier, j'ai le dos en feu et je ne me vois pas recommencer dès ce matin, me dit-il en glissant pourtant sa main vers mon entre-jambe.
– Je ne te vouvoierais plus, promis-je.
– Trop tard, dit-il en riant. Toutefois, je peux peut-être faire quelque chose pour te soulager un peu. Dit-il avec un sourire carnassier tout en caressant mes intimités.
– Ah oui ? Demande-je, Et quoi donc ?
Il me pousse doucement sur le côté tout en prenant place sensuellement au-dessus de moi. Il caresse doucement mon torse, suivant la courbe de mes abdominaux, tout en se mordant la lèvre inférieure comme pour refréner un désir inavoué. Le bas de mon ventre brûle déjà de désir pour lui, mais le voir ainsi me rend fou. Lorsqu'il empoigne mon entre-jambe, je lâche un soupire qui en dit long sur mon envie de lui. Il commence à me masturber doucement avec un petit sourire satisfait sur le visage. Puis, il se penche, et commence à lécher sensuellement mes parties intimes. Le sentir jouer ainsi avec moi me donne encore plus envie de m'unir à lui. Alors que je continue de pousser des petits soupirs de plaisir, l'ingénieur se redresse un peu, et me dit d’une voix peu convaincue :
– Hum, comment je vais pouvoir faire rentrer quelque chose d'aussi volumineux dans ma bouche ?
– Débrouille...toi...murmure-je brûlant d'envie qu'il continue ce qu'il me fait.
– Hum, puisque je n'ai pas le choix, me dit-il d'une voix suave. Par contre, tu me préviens avant de venir, me prévient-il sur un ton autoritaire, j'aime pas avaler.
Il se penche à nouveau, et cette fois je sens l'humidité de sa bouche envelopper mon intimité. Il commence doucement des vas-et-viens, tout en me triturant avec sa langue. Visiblement, le brun sait parfaitement y faire, et je ne parviens pas à retenir mes gémissements de plaisir. J’agrippe les draps autours de moi et le plaisir ne fait que de monter. Au bout d'un moment qui me parut trop court, je sentais que j'allais venir et mes soupires de plaisir se font de plus en plus rapprochés. Sachant que je n’en aurais plus pour très longtemps, mais n'ayant aucune envie que mon amant arrête ce qu'il fait, je ne le préviens pas que j'allais jouir de façon imminente. Je pousse alors un ultime gémissement tout en me libérant dans la bouche de mon amant qui se force à avaler ma semence de mauvaise grâce. Il se redresse un peu en s’essuyant le coin de la bouche duquel coule un peu de ma sève. Son regard est noir, alors que moi, je reprends à peine mes esprits.
– La prochaine fois, j'arrête en plein milieu pour la peine, me dit-il sur un ton de reproche.
– Désolé Tony....dis-je entre deux souffles. Je...je n’ai pas trop l'habitude de ce genre de chose....
– Hum, c'est vrai que toi, tu n'avais rien fais depuis soixante-dix ans, se dit-il à lui-même.
– Oui....Dis-je tout en sachant pertinemment que j’aurais tout de même pu le prévenir.
– Mais ne recommence pas, dit-il sur un ton autoritaire, je t’ai dit que je n'aime pas avaler ! Surtout que la tienne est déjà assez impressionnante comme ça ! J'ai pas envie de me prendre un tsunami de sperme chaque fois que je te donne un peu de plaisir.
– Tony...
Son humour, et son sans gêne me choque toujours autant, même si pourtant, depuis le temps que je le connais, je dois quand même m'y habituer. Je le saisi par les bras afin de le rapprocher de moi. Je lui murmure un « merci » avant de déposer un baiser dans ses cheveux. Toutefois, on ne reste pas ainsi longtemps, puisqu'il se redresse avant de se lever pour partir en direction de la salle de bain :
– Bon je vais me laver les dents, puisque j'ai un amant sur lequel je ne peux pas compter
– Je suis désolé Tony, répète-je.
– Oui, oui, on va dire que je te pardonne, me dit-il avec un petit sourire aux lèvres, et puis je vais prendre un bon bain après ce que tu m’as fait subir toute la nuit.
Il s'engouffre alors dans la salle de bain, tandis que je le suis du regard. Je mis quelques minutes à comprendre qu'il a laissé la porte de la salle de bain ouverte, sans doute pour que je puisse le rejoindre si je le désir. Ce petit détail me fit alors réaliser pleinement que je sors désormais avec le play-boy. Je ne sais pas trop quel genre de relation nous allions avoir. Il m’est très compliqué de me projeter dès aujourd'hui, car j’ai toujours l'impression que tout ceci n’est qu'un jeu, et que cela ne durera pas. Que tout peut se briser en quelques secondes, surtout avec Tony, qui a toujours tout vécu à fond. Que ce soit dans le bien, comme dans le mal, toutes ses réactions sont toujours extrêmes. Toutefois, plutôt que de me prendre la tête, je décide simplement de le rejoindre pour voir ce qu'il fait dans la salle de bain. Quand j’entre, l'eau du bain est en train de couler, tandis que le beau brun est occupé à se brosser les dents. Je le rejoins pour en faire de même. Quand le génie eu terminé, il me regarde lascivement et me demande :
– Tu viens prendre le bain avec moi ?
– Ça ne te dérangerait pas ?
– Et, en quoi partager mon bain avec un gentil petit boy-scout me dérangerais ? Me dit-il en enserrant ses bras autours de ma taille.
– Parce que vous préférez les personnes un peu plus débauchées que les boy-scouts, réponds-je.
– Hum, je préfère surtout les personnes qui me tutoient, me fit-il encore une fois remarquer lâchant par la même occasion l'emprise qu'il a sur moi avant de me repousser d'un air nonchalant.
– Ah ! Désolé, dis-je confus. Mais je te l'ai dit, il me faudra du temps avant que cela change. C’est une habitude de te vouvoyer
– Donc pas de bain pour Toi, dit-il en accentuant volontairement sur le dernier mot.
– Trop tard, j'ai décidé que je me joindrais à Toi, dis-je en l'imitant.
Nous nous sommes donc glissés dans le bain tous les deux. Après m'y être installé, Tony me rejoint et se cale dans le creux de mes jambes. Il me demande avec une voix mielleuse si je peux le masser, ce que j'accepte volontiers. Je prends des huiles essentielles pour m'en badigeonner les mains avant de masser mon amant dont les épaules sont particulièrement tendues.
– Alors Tony, ça ne va pas ? Tu es stressé ?
– Toujours, dit-il avec un petit sourire.
– Ton dos est un sac de nœud, tu sais, tu devrais apprendre à te détendre un peu. Je pense que tu devrais passer plus de temps à t'occuper de tes passions, plutôt que de passer tes jours et tes nuits dans ton laboratoire à travailler.
– Sauf que mon plus grand hobby, c'est de travailler, m'explique-t-il.
– Oui, mais tu en as d'autres qui sont moins stressants, je suppose.
– Ça dépend, en général, j'ai juste envie de fabriquer des choses, c'est ce qui me détend et m'occupe le plus l'esprit.
– Tu as besoin d'avoir l'esprit occupé ? Demande-je tout en continuant mon massage.
– Comme toujours, c'est la rançon pour être génie. Avoir l'esprit qui ne connaît pas de pause, m'avoue-t-il.
– Ça ne doit pas être facile, dis-je sans trop comprendre, car personnellement je connais des moments de quiétude, notamment, lorsque je dessine ou que je fais du sport.
– Et non, personne n'a dit que d'être un génie était facile ! S'exclame-t-il. Mais, il y a pire, je pourrais être comme Thor et avoir le vide intersidéral en guise de cerveau !
– Thor est loin d'être idiot, simplement il applique les principes d'un autre monde, dis-je prenant un peu la défense du demi-Dieu.
– Oui, enfin, les principes de cet autre monde sont un peu démodés, non ? Et puis, pour avoir rencontré aussi Loki, on voit clairement qu'il y en a un des deux plus illuminé que l'autre.
– Loki est un manipulateur, froid et calculateur, alors oui un peu dire que c'est un illuminé.
– Oui ! C'est peut-être un cruel psychopathe, déclare-t-il. En attendant, Loki est clairement le plus réfléchit des deux. Faut quand même pas être une lumière pour voir que Loki se joue de lui et son père, non ?
– Tony, c'est peut-être simple à voir pour toi, mais pour Thor, il s'agit de son petit frère et il l'aime beaucoup. Alors il ne cessera jamais de croire en lui, même s'il le trahit encore et toujours. Il aura toujours espoir qu'un jour, il redevienne le petit frère qu'il adorait.
– Il l'aime tout court, oui. Dit-il en ricanant.
– Oh arrête avec ça, c'est deux hommes, réplique-je sans réfléchir.
– Comme nous deux, ça ne nous a pas empêché de nous emboîter toute la nuit, dit-il vulgairement.
– Tony, dis-je en forçant un peu sur son épaule afin de le punir.
– Aïe, gémit-il, ce n'était pas mérité !
– C'est toi qui l'dis ça.
Je lui dépose un petit baiser sur la joue tout en arrêtant de le masser. Je lui propose de finir notre bain et de sortir afin de prendre un petit-déjeuner, car, mon estomac commence à crier famine. Ce que le génie accepte.
Une fois notre bain terminé, nous nous rendons ensemble dans la cuisine. À cette heure plutôt matinale, la cuisine est quasiment déserte. En effet, il n'y a que la belle Natasha déjà vêtue dans sa tenue de combat qui s’y trouve. Elle nous jette un petit regard qui en dit long sur ce qu'elle s’imagine, tandis que moi et mon amant, nous commencons à préparer notre repas. Tony fit couler les cafés alors que moi, je sors des fruits, du lait, et des céréales. Quand le brun se retourne et voit ce que je préapre, il me fit une grimace avant de me dire :
– C'est quoi ce petit-déjeuner de pauvre que tu es en train de me servir ?
– Ce que je prépare s'appelle un petit-déjeuner équilibré, mon cher Tony, alors tu vas avaler ça sans rechigner.
– Je fais encore ce que je veux, si j'ai envie de manger des donuts et des brownies ce matin, j'en ai encore le droit, non ? Répond-t-il avec un petit sourire narquois. Et puis j'ai avalé suffisamment de cochonneries ce matin, me fit-il remarquer avec un large sourire.
– Alors comme ça, vous vous tutoyez maintenant ? Nous coupes Natasha avec un sourire narquois.
– Heu oui, réponds-je
– Et oui ma belle, répond Tony, je crois que j'ai réussi à briser la glace avec notre bon petit soldat.
– En même temps, il est facile de briser la glace quand on fait monter la température toute la nuit.
– Oh ! Fit Tony l'air exagérément étonné, c'est la mine aussi réjouis de Captain ce matin qui nous a trahit ? Mais Natasha, faut le comprendre, il n'avait rien fait depuis qu'il avait été congelé, ce doit être un véritable soulagement pour lui !
– Oh ça, je n'en doute pas, fit-elle avec un petit sourire satisfait et amusé.
Quant à moi, je ne prends même pas la peine de répondre. Je suis réellement gêné de l'avouer ainsi à Natasha. Enfin, ce qui me gêne le plus, c’est ce que dit Tony sur notre nuit torride. Par ailleurs, je n’ai même pas pris la peine de réfléchir à ce que nous allions dire aux autres vengeurs. Visiblement, cela ne dérange pas mon partenaire de le dire aux autres, mais je n’ai même pas pris la peine d'en discuter avec lui ce matin. À vrai dire, je n’ai pas songé à leur dire dès le début, mais il est vrai qu'en vivant en communauté, il est difficile de cacher ce genre de choses. Surtout à des personnes comme Natasha ou Clint qui ont un sens aiguisé de l'observation. C'est pourquoi, jouer franc jeu est sans doute la meilleure réaction à adopter pour avoir une relation plus sereine. Puisque si on le cache à Natasha, elle n'aura qu'une envie : nous piéger pour nous mettre devant le fait accompli. Mais, j'aurais tout de même aimé que nous prenions notre temps, avant que tout le monde soit au courant. Qu'on puisse vivre une petite idylle avant que tout le monde vienne tout gâcher avec leurs commentaires qui seront sûrement tous plus fins les uns que les autres. Mais bon, avec mon génie de petit ami, je n’ai même pas eu le temps de réaliser quoi que ce soit qu'il a déjà agi.
Relativement gêné par cette situation, je pris donc rapidement mon petit-déjeuner avant de m'éclipser pour aller faire du sport. J'embrasse Tony dans les cheveux avant de partir ce qui arrache à Natasha un petit : « comme c'est mignon ». Avant de pouvoir entendre quoi que ce soit d'autre, je m'enfuis dans la salle d'entraînement. Laissant Tony aux mains expertes de Natasha.
Les heures se sont écoulés, et c'est vers dix heures du matin que Sam me rejoint dans la salle de sport. Je suis occupé à boxer contre des sacs de sables, quand il vient à mes côtés, pour me demander si je suis prêt pour un petit combat. Je me redresse, essuyant au passage la sueur qui coule de mon front, avant d'accepter la proposition de mon ami. Pendant que nous nous entraînons, Sam me fit quelques petites remarques du genre : « t'es en forme malgré la nuit que tu as passé ». Au bout d'un quart d'heure, je décide alors de stopper l'entraînement, afin d'aller boire un peu, et surtout de pouvoir discuter avec mon camarade.
– Pas trop fatigué ? Demande-je à Sam
– Pourquoi je serais fatigué ? J'ai passé une excellente nuit, me fit-il remarquer.
– Ma nuit fut également excellente, si c'est ce que tu veux savoir.
– Ah, je suppose que tu as dû bien dormir, dans ce cas, dit-il avec un petit sourire narquois.
– Eh bien, on ne peut pas dire que j'ai beaucoup dormi, avoue-je sachant pertinemment qu'il sait déjà la vérité.
– Oh ! Notre cher Iron Man, non plus, n'a visiblement pas beaucoup dormi cette nuit ! Dit-il avec un très large sourire collé sur les lèvres. Donc sérieusement ? Tu es en couple avec lui ? Tu vas pouvoir le supporter avec son horrible caractère ?
– Eh bien, oui. Nous sommes ensembles, mais qui te l'a dit ? Tony ? Natasha ?
– Moi ? Non c'est Clint qui me l'a dit. Mais je pense qu'à l'heure actuelle, tout le monde est au courant. Me fit-il remarquer.
– Bizarre, à partir du moment où Natasha l'a su, j'ai tout de suite compris que tout le monde le serait dans les heures qui allaient suivre.
Car oui, au manoir des vengeurs, je sais très bien que les rumeurs vont bon train. Et qu'un secret n'en reste pas un bien longtemps. Surtout lorsque l'un de nos deux agents du SHIELD sont au courant.
– En même temps, on parle de Natasha, c'est une femme fourbe. Elle s'appelle la veuve noire, mais on aurait plutôt dû l'appeler le serpent.
– Oui, comme dans le livre d'Adams et Eve, réplique-je
– Oui, même si le serpent est aussi la tentation, et que pour toi, la tentation a un visage tout à fait différent, dit-il en riant avant d'ajouter : Steve, je peux te poser une question de la plus HAUTE importance ?
– Vas-y, dis-je en soupirant.
– Est-ce que Stark est aussi bon au lit que ce qu'il prétend ? Me demande-t-il l'air intéressé. Parce que si c'est pas le cas, pitié dit le moi ! Que je puisse le charrier avec ça !
Son regard se fait suppliant tandis que je ne peux m'empêcher d'éclater de rire. Sincèrement, je ne m'attendais pas du tout à ce genre de question.
– Malheureusement pour toi Sam, je peux te dire qu'Iron Man est à la hauteur de sa réputation.
– Roh ! Quel dommage ! Enfin, dommage pour moi, dit-il en riant. Mais sérieusement Cap', vous sortez vraiment avec lui ?
– Oui, c'est sérieux Sam, pourquoi est-ce que ça te choque autant ?
– Bah....Tony est infernal, même avec votre patience légendaire, je ne suis pas sûr que vous alliez le supporter. Et puis, vous cherchez toujours Barnes, non ? Il va vous laisser faire ? Demande-t-il
– Il n'y a aucune raison pour qu'il ne me laisse pas le chercher
– La Jalousie ? La paranoïa de Stark ? Ça ne te dit rien ? L'amour rend aveugle à ce point-là ?
– Tony n'est pas du genre à étouffer ses partenaires, il n'était jamais sur le dos de Pepper, tu sais.
– Ouais, pas faux, fit-il l'air malicieux. Il est plutôt du genre à délaisser ses partenaires, c'est vrai.
– C'est tout ce que tu voulais savoir ? Demande-je alors que ma patience commence à atteindre ses limites.
– Oh oui ! J’veux pas en savoir plus. Dit-il encore une fois en ricanant.
– On reprend l'entraînement alors, réplique-je.
Nous avons repris l'entraînement ensemble, et c'est vers midi que nous décidons de nous stopper afin d'aller manger. Je me rends tout de suite jusqu'au laboratoire de mon ingénieur de petit ami, tout en appréhendant un peu l'idée de nous retrouver au repas avec tous les autres vengeurs. Visiblement, ils sont tous au courant, et j'ai peur des railleries qu'on va avoir pendant le déjeuner. Mais ce que j'appréhende surtout, c’est les frasques de Tony, qui ne manquerait pas de mettre les pieds dans le plat. C'est pourquoi, avant d'aller manger, j'aurais aimé en parler avec lui. Toutefois, les choses ne se passe pas comme je l’ai espéré. Lorsque j'entre dans le laboratoire, j'entends un bout de discutions entre Tony, et ce qui semble être le docteur Bruce Banner :
– Et donc tu as passé la nuit avec lui ? Demande le brave docteur.
– Oui, et c'était plutôt torride, si tu vois ce que je veux te dire, rajoute mon amant.
– Mais, et Pepper ? Demande-t-il alors que je m’apprête à intervenir. Je croyais que tu l'aimais ?
Ayant envie d'entendre la réponse, je décide de ne pas intervenir, et je reste dans l’embrasure de la porte. Le mécanicien et le docteur semble être au fond du laboratoire et d'où ils se trouvent, ils n’ont aucun moyen de me voir. Je prie juste pour que J.A.R.V.I.S ne fasse pas part à son maître de mon intrusion avant qu'il n'ait le temps de répondre. Toutefois, Tony ne répond pas tout de suite, et je n’ai pas tellement apprécié ce long silence qui peut s'interpréter de différentes façons. Il finit tout de même par dire :
– Si j'ai aimé Pepper, et je l'aimerais toujours, je crois. Quand je te dis que c'est la femme de ma vie, ce n'est pas pour rien...
– Je comprends, dit le brave docteur. Ce n'est pas facile de faire une croix sur une telle relation.
– Oui... Elle me manque tous les jours…Heureusement que Steve est là....
– Tony, j'espère que tu ne le prends pas comme une relation de transition ou un doudou qui te permets de penser à autre chose qu'à Pepper, n'est-ce pas ?
– Bien sûr que non, je ne suis tout de même pas si cruel, Dit-il avec une voix moqueuse.
– J'espère pour lui, parce que je te connais bien à force Tony, tu es du genre à noyer tes sentiments dans d'autres projets jusqu'à ce que ces fameux projets te lassent et que tu passes à autre chose.
– Mes projets ne m'ont jamais lassé ! Réplique-t-il outré.
– Oh que si, dès que ça devient trop simple pour toi, cela ne t'intéresse plus.
– En même temps, quel est l'intérêt de faire quelque chose, si tu sais que c'est gagné d'avance ?
– Ah oui ? Et quand est-ce que se sera gagné d'avance avec Steve ? Parce que Pepper a toujours été un enjeu pour toi, elle a toujours été difficile à avoir, puis difficile à garder, mais avec Captain, les choses sont plus simples, plus douces, non ?
– Oh mais je n’ai rien contre un peu de douceur, dit-il avec son air hautain habituel. Comme s'il prenait tout cela de haut.
– Eh bien, on verra bien, conclut le brave docteur.
Quant à moi, j’ai décidé de faire marche arrière. N'ayant pas le courage d'affronter Tony après ce que j’ai entendu, je n’ai pas plus envie d'interrompre leur tête à tête. Je retourne dans ma chambre, afin de prendre une bonne douche, avant d'aller manger. Cela me permet ainsi de faire le point sur la conversation que j’ai entendu. Les craintes que j’avais avant de me lancer dans une relation avec lui sont-elles fondées ? Après tout, Banner est l'une des personnes qui connaît le plus Tony, car parmi les vengeurs, c'est l'un de ceux qui le côtoie le plus. Je crois même que Tony passe plus de temps à discuter avec Banner, qu'il n'en passe avec moi. Donc si Bruce pense cela, a-t-il réellement une chance de se tromper ? Toutefois, il n'est pas impossible qu'il se méprenne sur son compte. Après tout, Tony est quelqu'un qui fonctionne beaucoup au paraître, et il essaye d'avoir toujours le contrôle de la situation. De ce fait, c'est comme s'il met un masque qu'il n’enlève jamais afin de ne pas dévoiler ses sentiments. Sauf qu'à force de tout dissimuler, il est très difficile de savoir le vrai du faux, et ses petites boutades peuvent être interprétées de différentes façons. Mais comment savoir ce qu'il pense vraiment ? J’ai l'impression qu'hier, il est sincère, surtout quand il m'a dit qu'il m’aime. Cependant, lorsqu'il parle de Pepper, il a toujours une émotion qui semble l'étreindre. Et il semble très clairement avoir encore des sentiments forts pour elle. Mais si tel est le cas, que ressent-il pour moi ? Est-ce de l'amour ? Ou un pansement comme le sous-entend Banner ? Ne suis-je qu'une passade en attendant d'aller mieux ? Et que se passerait-il si Pepper décide de le reprendre ? S'il doit faire un choix entre elle et moi ? Rien que de penser à cela, mon cœur ce serre car, à mes yeux, la réponse ne fait aucun doute. Toutes ces idées se bousculent dans ma tête alors que je sors de ma douche. Une fois propre, je décide de me rendre directement à la cuisine, en esquivant le laboratoire de mon amant. Je préfère réfléchir un peu, avant de me retrouver seul avec lui.
Quand j’entre dans la cuisine, une grande partie des vengeurs sont déjà réunis autour du plat que prépare Wanda. Seuls manquent Banner et Tony qui doivent toujours être enfermés à discuter dans le laboratoire. Par ailleurs, Natasha aussi n’est pas présente, sans doute est-elle en mission pour SHILED. Je m’installe sous les regards amusés de la part des vengeurs, et un petit silence s'installe à mon arrivé. Gêné, je demande à Wanda :
– Qu'est-ce que tu nous cuisine ?
– Je cuisine des Pirojoki, ce sont des petits pains fourrés à la viande, au fromage avec quelques légumes, m’explique-t-elle. C'est un plat typique de mon pays.
– J'ai hâte de goûter cela, s’enthousiasme Vision.
– J'ai une question, Fit Thor qui semble sortir de sa transe.
– Oui, Demande-je sachant pertinemment que cette question serait pour moi.
– Est-ce vrai ce que m'a dit Sam toute à l'heure, demande le Demi-Dieu, est-ce que toi et Stark vous êtes en couple ?
– Oui c'est vrai.
À ces mots, les vengeurs ont quasiment tous étouffés un ricanement. Et je savais que leurs moqueries ne font que commencer.
– Mais comment tu peux sortir avec lui ? Demande Wanda le plus sérieusement du monde.
– Et bien...
– Comment avez-vous su que vous étiez amoureux ? Comment savoir ce qu'est l'amour ? Demande Vision l'air intéressé.
– Est-ce normal sur Midgard de sortir ensemble quand on est des hommes ? Votre famille n'aurait pas honte de vous ? Est-ce une coutume habituelle ici ? S'enquit le Dieu de la foudre.
– Vous avez couché ensemble ? Demande Clint plus pragmatique.
Alors que je ne sais pas à quelle question répondre, c'est à ce moment-là, que Tony décide de faire son apparition. Avec un large sourire sur les lèvres, il s'adresse alors aux vengeurs surpris de le voir débarquer dans la cuisine en compagnie du scientifique.
– Hey tout le monde ! Faut vous calmez avec vos questions ! Vous ne voyez pas que vous avez totalement perdu notre Captain ? Faut pas le brusquer à ce point, il n'arrive pas à suivre plus d'une conversation à la fois, alors allez-y mollo, ok ?
Je soupire en entendant l’intervention de mon amant. Doit-il forcément me faire passer pour un idiot aux yeux des autres ? En tous les cas, même si on est en couple, il y a des choses qui ne changeront probablement jamais. Cependant, je reste tout de même bluffé par l'aisance avec laquelle il a repris le dessus sur la conversation, tandis que moi, je la subissais il y a quelques secondes. Tony vient jusqu'à moi, et pose une main sur mon épaule, après m'avoir jeté un petit regard complice, il se retourne vers les autres vengeurs qui vont sûrement en prendre pour leur grade :
– Pour vous répondre, Wanda, oui je pense que Captain est sérieux. Après tout, on ne le voit quasiment jamais blaguer, et encore moins avec ce genre de chose. Quant à toi Vision, tu sais pertinemment ce qu'est l'amour, vue que tu l'éprouve pour la charmante petite Wanda Maximoff. Dit-il en faisant un clin d’œil au pauvre Vision qui semble soudainement mal à l'aise. Thor...mon pauvre Thor, si tu aimes Loki et que tu as envie de te le faire, fait ce qui te plaît, dit-il en étouffant un rire, après tout, même sur terre les relations homosexuelles ne sont pas toujours bien vues surtout entre frères, mais on ne passe pas sa vie en passant aux autres. Ce serait trop chiant. Et enfin, pour te répondre Clint, tu n'as pas remarqué le teint radieux de Captain ? Dit-il clôturant ainsi sa tirade et en posant ses mains sur mes épaules.
– Intéressant, dit Clint, alors comme ça Captain vous avez enfin pu vous soulager ?
– Je...n'aime pas Wanda, Bafouille Vision l'air très gêné.
– Comment ? S’insurge Thor.
– Je ne vois même pas pourquoi on prend la peine de discuter avec vous Stark, fit Wanda l'air en colère.
– Heu je...bafouille-je à mon tour devant la question gênante de l'archer.
– Quoi comment ? Dit Stark en se tournant vers le Dieu en colère.
– Je ne suis pas amoureux de Loki ! Je ne vois pas pourquoi tu parles de lui !
– Parce que dans ta petite vie Thor, tout tourne autour de ton cher petit frère chéri.
– N'importe quoi ! S'emporte l'Asgardien en tapant du poing sur la table.
– Tony, dis-je en passant mon bras autours de sa taille afin de le faire s'asseoir sur moi. Laisse Thor tranquille.
– Oui, laisse-moi tranquille, réplique le Demi-Dieu en faisant une moue boudeuse.
– Oh ! Banner, vous entendez ça ? Dit Tony se tournant vers le scientifique l'air outré. On ne peut même plus dire la vérité dans cette maison !
– Le repas va être prêt, dit la jeune femme en sortant le plat du four tout en lançant un regard mauvais à mon ingénieur.
Encore une fois, je suis bluffé par la facilité avec laquelle Tony a détourné la conversation de notre couple pour la reporter sur Wanda et Vision ou sur la fameuse idylle entre Thor et Loki. Une relation qui d'ailleurs n’existe que dans la tête de l'ingénieur. Cependant, malgré la mine boudeuse qu’a revêtu l'Asgardien, l'ambiance autour de la table est plutôt bonne. Nous goûtions tous les petits plats de Wanda et la discutions tourne surtout sur le plat qu’elle nous a cuisiné. Tony s’est installé à mes côtés, et vers la fin du repas, il pose sa main sur ma cuisse avant de me jeter un petit regard lubrique. Je suis particulièrement gêné, surtout que je sais que nous sommes observés par tous les autres. Je déteste me donner en spectacle, et encore moins exposer ma vie intime à la vue de tous. Je repousse donc la main de Stark qui semble contrarié par ce geste. Même s'il ne me dit rien, j'ai pu le voir à ses faits et gestes qu'il est vexé. Une fois le repas terminé, j’aide Wanda et Vision à débarrasser la table et à faire la vaisselle, tandis que, tout le monde est reparti à ses occupations. Avant de partir, Tony m’a demandé si je peux lui apporter un café une fois que j'aurais terminé ce que je faisais. J'accepte un peu à contrecœur, car je n’ai pas envie de me retrouver seul avec Tony. Entre la discutions que j’ai entendu toute à l'heure, et le fait que je l'ai repoussé, je savais qu'il y a de fortes chances pour que cela provoque une dispute. Or, nous venons juste de nous mettre ensemble, et il ne me semble pas judicieux de se prendre la tête. Et surtout, je ne dois pas douter de Tony, car le connaissant, il peut se braquer et me quitter sans que j’aie le temps de faire quoique ce soit. Et puis, il n’a pas tellement le moral en ce moment, et s'il commence à aller mieux, je n'allais quand même pas tout gâcher pour quelques soupçons, si ? Je décide de mettre mes doutes de côté, et je prépare le café pour mon amant, avant de le rejoindre dans son laboratoire.
A Suivre
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Bonjour, bonsoir,
J'espère que ce chapitre vous aura plus ! ça y est ! Leur relation est devenue officielle et tout le monde est au courant ! Reste à voir si la jalousie de Steve ne va pas venir gâcher cette relation naissante !
En tout cas, si le chapitre vous a plu, n'hésitez pas à laisser un commentaire, je me ferais un plaisir d'y répondre.
Ce chapitre a fait l'objet d'une correction
Bonne soirée et bonne lecture