Jededhia, ou le journal d'une survivante
Jour 16
Je reprends mon journal après un jour d'absence, un jour de fuite et de violence. Aujourd'hui, nous sommes en sécurité, caché dans le désert, mais pour combien de temps ? Mes peurs étaient fondées, c'était bien des Vautours qui nous avaient suivit jusqu'à l'Oasis. Ils ont attaqué de nuit, comme à leur habitude. Ils peuvent se le permettre grâce à leurs masques équipés de lunettes infrarouges. Heureusement, Thomas à sonné l'alarme dès l'entré des pillards dans le périmètre de notre caravane. Moi, je dormais et ce sont les cries et les coups de feu qui m'ont réveillé. J'ai senti le véhicule démarrer et partir à toute vitesse et j'ai tout de suite compris ce qu'il se passait. J'avoue avoir été complètement paniqué. Je ne pensais plus qu'à Anny et au sort que nous réservez nos assaillants. Je me voyais déjà morte ou violée, abandonnée au milieu de rien après avoir subit l'enfer. J'ai réussi à me reprendre après quelques minutes de course-poursuite, alors que le combat semblait faire rage. La mitrailleuse crachait les dernière munitions qui lui restait, et notre bon vieux camping-car donnait tout ce qu'il pouvait, vrombissant et hurlant comme jamais. Je suis alors sortit de mon lit, surmontant ma peur et j'ai rejoint mon père qui conduisait le véhicule de main de maître. Ma mère était également là, à côté de lui, et tenait dans sa main des lances explosives. De temps à autre, elle se penchait à la fenêtre et les balançaient sur ces salopards de Vautours. A l'arrière de l'engin, Steph lançait des harpons, visant stratégiquement les roues de nos poursuivants. Il fit mouche, la voiture pleine de pics culbuta sur plusieurs mètres avant d'exploser avec fracas dans un nuage noir. Devant cette scène, je me suis sentie soudain tout à fait inutile. Que pouvais-je faire ? Je n'avais sous la main ni arme, ni rien qui pourrait nous aider à semer nos assaillants. Alors je suis restée là, à regarder ce sinistre spectacle, priant je ne sais qui pour que nous en ressortions vivant.
J'ai tellement honte de n'avoir rien pu faire. Je me dis que si un jour je dois être seule contre des ennemis, je ne ferais pas long feu. Moi qui suis née dans ce monde de mort et de violence, ne devrais-je pas savoir me battre mieux que quiconque ?