Jededhia, ou le journal d'une survivante

Chapitre 4 : Jour 4

Chapitre final

408 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 19/08/2018 16:05


Jour 4




Gastown en vue, d'après ma mère on y sera à la tombée de la nuit. On voit au loin les énormes cheminées brûlantes et cracheuses de flammes de la cité du pétrole. C'est un spectacle assez impressionnant, surtout de nuit lorsqu'on aperçoit les grands feux qui grignotent le ciel noir. La fumé qui se dégage des hautes cheminées est nocives pour tout être vivant. Quand on y sera, on devra porter des masques pour ne pas se choper une saloperie. Je suis assez excitée d'arriver, ça fait longtemps que j'ai pas vu des gens nouveaux. Faut dire que les rencontres sont rares dans le coin ? A part quelques pillards et autre Warboys de La Citadelle, on peut pas dire que ça se bouscule. J'ai l'impression que tout le monde est un peu nerveux aujourd'hui, moi compris. Même si j'ai hâte qu'on arrive, une petite peur persiste. Mais bon, normalement, nous sommes des alliés, ou du moins des personnes nécessaires à garder en vie, donc y'a pas de raison que ça se passe mal. On reste une nuit, on fait notre troc, on trouve notre essence et on se barre vers Bullet Farm pour les munitions de la mitrailleuse.


On doit faire un détour exprès, pour pas passer par les Marais Sans Fond. Il paraît que cet endroit est plein d'eau nauséabonde et empoisonnée. Des gens y habitent, mais il paraît qu'ils n'ont plus rien d'humain. En tout cas, c'est un endroit à éviter absolument, au risque de finir en repas ou enliser dans de la boue visqueuse, comme en témoigne les centaines de véhicules abandonnés qui s'y trouvent.


Cet après-midi, Anny, la mécanicienne du groupe, m'a montrer comment rafistoler en vitesse un moteur. J'aime bien qu'elle m'apprenne des trucs, elle rend toujours les choses amusantes. Anny, c'est un peu comme une grand-mère pour moi. Toujours souriante, toujours de bonne humeur et beaucoup d'affection. Je crois qu'elle avait un fils avant le Cataclysme. C'est vrai que malgré son visage heureux en permanence, ses yeux trahissent une mélancolie et une douleur encore très présente. Peut-être qu'elle est aussi gentille avec moi parce qu'elle me prend comme enfant de substitution ? Moi ça me dérange pas, si elle se sent mieux quand je suis avec elle, alors ça me fait plaisir.



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