April et les Tortues ninja

Chapitre 1

2343 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour il y a 13 jours

April et les tortues ninja

Chapitre 1

Il est six heures du matin et son réveille posé sur sa table de chevet venait de sonner. D’un soupire exténuée, une jeune femme aux cheveux roux tira sa couverture au-dessus d’elle, voulant gratter quelques minutes de plus pour combler son sommeil. Cependant, elle réalisa que cette alarme n’était pas là pour rien et était sa dernière chance pour ne pas arriver en retard à son lieu de stage. En un bon, elle sorti de son lit et jeta au sol son pyjama pour enfiler sa tenue qu’elle avait préparée à l’avance. Un t-shirt gris, un jean bleu foncé et sa paire de chaussettes violette porte-bonheur.

Maintenant face à son miroir, elle attrapa sa brosse à cheveux pour se lancer dans un combat contre sa chevelure rousse ondulée et difficile à dompter, puis se coiffa d’une modeste queue de cheval. D’un rapide coup d’œil à son visage pâle, elle tapota ses joues pour se réveiller avant de s’acquiescer à elle-même d’un air déterminé. Elle se dirigea ensuite vers sa cuisine, qui en réalité faisait aussi office de salon et de chambre à coucher étant donné qu’elle vivait dans un appartement deux pièces. Elle ouvrit rapidement son frigo presque vide et attrapa une pomme avant de le refermer d’un claquement, puis de se retourner pour attraper les clés sur la table. 

Les mains tremblantes sous la nervosité, elle referma la porte à clé derrière elle avant de se rendre compte qu’elle avait oubliée de mettre ses chaussures… Elle roula des yeux et se retourna en se maudissant d’être aussi tête en l’air surtout un jour aussi important, puis rentra chez elle, enfila sa paire de ranger et se mit enfin en route vers son lieu de stage. Sur le trajet pour rejoindre son arrêt de bus, elle s’autorisa quelques bouchées de sa pomme dans l’espoir que son estomac ne grognera pas de la matinée. Puis un homme la percuta et lui fit lâcher sa pomme qui tomba au sol d’un rebond.

« Pardon monsieur ! » S’excusa-t-elle en se retournant mais l’homme en question, qui faisait le double de sa taille en largeur ne se retourna même pas. Elément peut commun qu’elle remarqua chez ce type mal poli, c’est qu’il avait une cicatrice qui traversait son visage. Ramassant sa pomme pour la dépoussiérer, elle grimaça en voyant tous les petits graviers qui s’y étaient définitivement installés avant de la jeter à la poubelle la plus proche. Bon, pas de petit déjeuner pour elle aujourd’hui.

Elle entendit des freins grincer à seulement quelque pas de sa position, c’était son bus ! Il ne fallait surtout pas qu’elle le rate, sinon elle pouvait dire adieux à la ponctualité… Elle n’avait plus le choix, prenant une grande inspiration elle traversa la route après avoir jeté un rapide coup d’œil à droite et à gauche pour rejoindre le bus à l’arrêt qui venait de changer de clignotant pour avertir de son départ. N’ayant plus qu’un seul objectif en tête, elle prit le risque de courir sans prendre en compte la voiture qui s’arrêta brutalement en lui klaxonnant dessus.

« D-Désolé ! » S’excusa-t-elle tout en continuant sa route pour finalement atteindre les portes closes du bus qu’elle tambourina pour qu’il la laisse entrer.

« Vraiment désolée. » Dit-elle au chauffeur d’un rire nerveux lorsqu’elle lui tendit son ticket de transport.

N’attendant pas qu’elle soit installée, le bus repris sa route en manquant de la faire trébucher en avant sous les regards mécontents des autres passagers. D’un soupire soulager, elle prit place coté fenêtre en regardant les divers buildings qui défilaient devant la vitre sale. D’une nouvelle inspiration, elle commença un monologue à voix basse pour s’entrainer.

« Bonjour, je suis April O’Neil votre nouvelle stagiaire ! » Dit-elle en s’entrainant à sourire, avant de secouer la tête au ton stupide qu’elle venait de prendre.

« Bonjour, April O’Neil. C’est un honneur monsieur. » Réessaya-t-elle en fronçant les sourcils sans se rendre compte qu’une vieille femme dans sa diagonale la dévisageait.

« Bonjour, je suis la stagiaire April O’Neil, je suis votre plus grande fan ! Nan, nan ça ne va pas. C’est beaucoup trop décontracté. » Se dit-elle avant de soupirer pour tenter de faire évacuer son stress, sans succès. Elle décida alors de sortir son téléphone portable de sa poche pour regarder une vidéo de combat de boxe pour se détendre, un sourire niai coller sur son visage rêveur en admirant les tas de muscles se battre, son fantasme inavouable.

Le bus s’arrêta et la jeune stagiaire du nom d’April O’Neil descendit pour être directement face à l’un des plus grands buildings de New York qui portait fièrement ses quatre lettres : T.C.R.I. Les yeux vert rivés sur l’antenne qui piquait le ciel de sa pointe, elle resserra la prise sur sa veste en imitation cuir de couleur jaune, puis s’avança vers les portes automatiques en verre pour rejoindre l’accueil. La secrétaire leva les yeux de son ordinateur, prête à l’accueillir dans ses locaux si luxueux et immaculés.

« Tu dois être April, la stagiaire ? » Demanda-t-elle d’un sourire en se levant de son fauteuil pour venir lui montrer le chemin lorsque celle-ci acquiesça.

« O-Oui ! Enchanté, stagiaire O’Neil, c’est un honneur ! » Les mots sortis de sa bouche, April ne put cacher son visage honteux en plus du bégayement qu’elle n’avait pas pu contrôler.

« Haha ! Il faudra dire tout ça à monsieur Stockman jeune fille. » Ricana la secrétaire d’un air faussement gentil, l’hypocrisie puant à des kilomètres.

Pendant qu’elles longeaient le couloir pour rejoindre l’ascenseur, les deux femmes restèrent silencieuses. Ce n’est qu’une fois les portes refermées, après qu’elle est glissée sa carte d’accès, que la secrétaire aux cheveux blanc très court prit la parole sur un ton de mess-basse.

« Ce n’est jamais arrivé que monsieur accepte des stagiaires, vous devez être quelqu’un de vraiment intéressant. » Lui dit-elle en se penchant sur le côté, un sourire forcé sur ses lèvres peinte en rouge. April ne s’avait pas quoi répondre à cela mais heureusement, elle fut sauvée par le bip de l’ascenseur quand elles arrivèrent enfin au bon étage et que les portes s’ouvrirent.

La secrétaire resta plantée là, les mains jointes devant elle avec ce même sourire forcées sans rien ajouter, attendant que la jeune femme ne sorte.

« C’est au bout du couloir. » Dit-elle puis appuya sur un bouton pour que l’ascenseur la ramène au rez-de chaussé, laissant la nouvelle stagiaire dans un grand couloir aux multiples portes closes. La lumière automatique mis un instant avant de s’allumer lorsqu’April s’avança doucement dans le couloir, son regard glissant sur les boitiers de sécurité à chaque porte renforcée. Que pouvait-il se cacher la-derrière ?

Enfin, elle se retrouva face à la dernière porte au fond du couloir avec comme inscription ‘’Bureau du Directeur du département de recherche et développement biotechnologique T.C.R.I’’. Prenant une grande inspiration, April toqua trois fois avant qu’une caméra sur le côté s’active et lui fasse un scanne faciale. Sursautant au bruit robotique, elle patienta quelqu’un instant avant qu’un voyant vert s’allume et que les portes s’ouvrent sur un grand bureau avec en arrière-plan une gigantesque baie-vitrée donnant vue sur la ville de New York.

Assis là en lisant diverse rapport, un homme à la peau de couleur et portant des lunettes noires ainsi qu’une blouse blanche, leva les yeux vers la jeune femme aux cheveux roux qui s’était avancée jusqu’à son bureau. Son regard sérieux et analytique la pris de court mais elle se ressaisit rapidement en toussotant dans son poing, puis se présenta avec son meilleur sourire qu’elle avait en stock.

« Bonjour ! Stagiaire April O’Neil. C’est un véritable honneur monsieur Stockman, je suis une fan de votre travail depuis que je suis toute petite. » Tendant la main dans l’espoir de briser ce malaise face à ce visage sans émotion de l’homme plus âgé, April se résigna rapidement lorsqu’il regarda sa main tremblante en levant les sourcils.

« Oui, O’Neil. » Finit-il par répondre après un soupire en refermant ses dossiers qu’il plaça sur le coin de son bureau, s’assurant qu’ils soient parfaitement dans l’angle d’une manière perfectionniste comme s’il avait un toque. Tout le reste de ses affaires étaient d’ailleurs parfaitement droite et parallèle, remarqua la femme.

« S’avez-vous pourquoi j’ai accepté votre demande de stage ? » Demanda-t-il ensuite en croisant les mains devant lui en la regardant par-dessus ses lunettes.

« Eh bien euh… Je suis persuadée que votre choix n’a pas été facile, avec tous les autres candidats talentueux qui se sont présenté à vous. » Répondit April en se tordants les doigts de nervosité cachés derrière son dos.

« Car votre père était l’un de nos meilleurs scientifiques et que vos résultats à l’université de Brooklyn sont à la hauteur de mes espérances pour intégrer mon équipe. Cependant, je ne sais pas qui vous êtes, ni le niveau de votre fiabilité et de votre loyauté. » Expliqua-t-il en reculant dans son grand fauteuil, baissant les yeux sur une notification de son téléphone dernier cri.

« A ce qu’on m’a dit, mon père avait une place importante ici. Je serais honorée de vous montrer ce dont je suis capable. » Répondit-elle d’un regain d’énergie et pleine d’enthousiasme face à l’opportunité qui s’offrait à elle.

« Monsieur O’Neil dépassait toutes mes espérances, alors j’espère qu’il en sera de même pour sa fille. Quel dommage qu’il est périt dans un incendie… » Baxter soupira d’exaspération en tiquant ses doigts sur son bureau comme s’il était agacé.

« Bon, venez avec moi nous avons du travail. » Dit-il ensuite en se redressant de sa chaise et en prenant son téléphone pour le mettre dans la poche de sa blouse.

« Prenez ceci, vous êtes aimable. » Son ton désobligeant surpris la stagiaire qui ne se fit pas prier et attrapa la pile de documents qu’il avait vaguement pointé, puis elle le suivit vers la porte à gauche qui menait à un autre couloir.

Dans sa maladresse, quelques feuilles s’échappèrent de ses bras qu’elle s’empressa de récupérer avant que le scientifique qui marchait devant elle ne le remarque. Passant une nouvelle porte qui demandait un code d’accès spécifique, April était stupéfaite de voir un immense laboratoire qui grouillait de scientifique. S’arrêtant un instant devant une cage qui contenait un rat de laboratoire, elle décala ensuite son regard vers l’écran d’un ordinateur qui indiquait des données troublantes.

Test du mutagène numéro 341.

Sous cette ligne, plusieurs équations y étaient inscrites dont une qui parlait de la déstructuration de l’ADN chez un être vivant afin de modifier ses caractéristiques. Tout cela était captivant pour April qui oublia un instant le docteur Stockman qui continuait sa route, il n’allait certainement pas l’entendre. Elle s’empressa de le suivre, prenant soin de ne pas gêner les autres scientifiques qui travaillaient avec une telle intensité qu’ils n’avaient pas remarqués sa présence. Baxter s’arrêta finalement devant une porte qui ressemblait à celle d’un placard à ballet et croisa mes bras avant de faire face à la stagiaire.

« Ton premier travail sera de me montrer de quoi tu es capable. Dans ses dossiers tu auras toutes les informations dont tu pourrais avoir besoin, et tout le matériel se trouve à l’intérieur. Tu as jusqu’à la fin de la semaine. » Dit-il rapidement avant de se diriger vers l’ascenseur sans lui laisser la possibilité de répondre avant de s’arrêter dans sa course pour ajouter quelque chose.

« Ah et bien évidement, tout ça reste confidentiel. » Puis il disparut en laissant April dans un brouillard total.

Les yeux larges, elle n’attendit pas pour ouvrir la porte pour y trouver un petit laboratoire improvisé. Il y avait un vieil ordinateur et le strict minimum pour faire des expériences ou fabriquer quelque chose. Elle déposa la pile de dossier sur son nouveau bureau en soufflant la mèche de cheveux qui venait de glisser devant son visage, puis s’installa pour prendre connaissance du travail qu’on venait de lui confier. April ne s’attendait pas vraiment à ça pour sa première journée dans la plus grande entreprise scientifique de la ville. Son idole n’était pas non plus comment elle se l’était imaginée mais le plus gros dans tout ça, c’est qu’elle ne s’attendait pas à ce qu’on lui demande de fabriquer une bombe à fragmentation pour son premier jour.

A suivre…

 


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