Une leçon de vie

Jilano m'a fait visiter une bonne partie de Gwendalavir pendant mon apprentissage. Il y en a une dont j'aimerai vous parler : les Dentelles Vives. Il me mettait au défi de faire des choses quasi-impossible et ce défi là fut le premier que j’exécutai avec difficulté : Il me mit au défi de gravir les Dentelles Vives à mains nues et sans équipement. Comme c'était le tout début de mon apprentissage je cru qu'il était fou et refusa tout net mais il me rappela qu'il était le maître et moi l’élève et que donc je devait obéir ou partir. J'obéis donc mais je faisait de mon mieux pour repousser le voyage. Il m'y emmena tout de même quelque jours plus tard.

-Suis-je vraiment obligée de le faire demandais-je à Jilano.

-Oui tu es obligée.

Je soupirait et lui demandais :

-Vous en êtes sur ? - Il est sans doute la seule personne de Gwendalavir que je vouvoie. Je ne vouvoierais même pas l’Empereur-

-Certain , Ellana.

Je grinça des dents mais je le suivit tout de même sur la route. Nous décidâmes de monter à cheval pour la plus grande partie du trajet mais de finir à pied.

Comme nous n'étions pas si loin que cela le voyage ne prit que deux jours. Lorsque je me retrouva pour la première fois devant ces pics rocheux je fus ébahie je les fixa pendant un bon quart d'heure et ce fut seulement Jilano qui me sortit de mes pensées. Il me demanda :

-Impressionnant n'est ce pas ?

Trop impressionnée pour parler je hocha le tête.

Nous installâmes le campement et Jilano me dit :

-Demain tu vas devoir les escalader.

-Malheureusement oui.

La soirée passa bien trop vite à mon goût et la nuit eut bientôt totalement engloutie le paysage.

Le lendemain matin ce fut l'odeur de viande qui me réveilla. Jilano vit que je m'étais réveillée et me proposa donc un morceau de viande. Je l'accepta et manga en silence. Une première pour moi qui parlait et posait des questions sans arrêt. J’étais anxieuse et je suis sûre que Jilano l'a remarqué. Une fois que j'ai finis de manger il me dit :

-Il est temps de monter.

Je soupirais mais je le suivis tout de même.

Nous étions juste en bas des Dentelles Vives

Il me dit :

-Je serais juste derrière toi. Il ne faut pas avoir peur et me faire confiance.

-D'accord.

Je commençais mon escalade. Les premiers mètres furent faciles mais après... Épuisée ma main lâcha la prise et je tombais.

Heureusement Jilano était seulement quelque mètres en dessous et il me rattrapa habilement. Cette chute n’entama même pas ma confiance en moi. Je savais que j'y arriverais même si je dois y passer la journée. Une dizaine de mètres plus haut je retombe sur Jilano mais je me relève aussitôt pour continuer. Je suis vraiment endurante quand j'en ai vraiment envie. J'impose une pause quand le soleil est haut dans le ciel :c'est midi. Il me donne un récipient plein d'eau qu'il a eut la bonne idée d'emporter.Je bois à peine. Nous ne nous parlons même pas. Nous ne sommes qu'à un quart de notre ascension. Je sens l'espoir de réussir avant le couché du soleil faiblir ; mais pas disparaître ! Jamais je n'abandonnerai!Je me remets à monter sans même prévenir Jilano. Je vais y arriver ! Je suis forte et endurante ! Je ne cesse de me répéter ces paroles tandis que je monte. Je ne tombe même plus tellement je suis concentrée et certaine de ma réussite. Jilano propose de faire une pause bien plus tard dans l'après midi : il est presque 18 heures d'après la position du soleil. Je me sens plus confiante que jamais. J'accepte et m'assois tout en me rendant compte que j'ai très soif. Jilano me donne le même récipient qui encore quasiment plein.

Nous sommes désormais au trois quart de ascension et j'en était extrêmement fière de moi mais je ne le dit pas à Jilano. Je n'ai pas envie qu'il me prenne pour une vantarde. Même si je pense que mon sourire me mange l'intégralité du visage. Nous restons assis un peu plus longtemps qu'a midi.Il me parle pour la première fois depuis le début de l’ascension :

-Quel leçon viens tu de retenir ?

Je hausse les épaules : j'en ai aucune idée.

-Réfléchis bien. Je te poserais la même question une fois arrivé en haut.

Concentrée je réfléchis mais je ne trouve pas. J'ai bien le temps de trouver me dis-je intérieurement. Nous continuons et alors que nous allions finir de monter les dernier mètre je me rends compte de le leçon que Jilano voulait m'apprendre :

Il faut toujours persévérer quoi qu'il arrive.

Sereine, je fini de monter et une fois en haut je dis fièrement à Jilano :

-J'ai retenus la leçon : Il faut TOUJOURS persévérer quoi qu'il arrive. Dis-je en insistant sur

« toujours ».

-Tu as parfaitement retenu la leçon.

Je souris.

-Alors est-ce toujours aussi impossible me taquina-t-il.

-J'avais tort avouais-je.

-Tu admets que tu as tort ! C'est un miracle !

-J'ai compris la leçon.