Amor vincit omnia

Février

La nuit était déjà tombée, laissant son sillage bleuté et son ciel parsemé d'étoiles lumineuses, l'écho lointain du ronronnement des moteurs et des bruits quotidiens de la rue laissaient place à une douce agitation nocturne.

Mais rien ne peut les perturber. Deux corps qui s'enlacent, qui se fondent, qui se mêlent, qui se lient dans une passion dévorante et furieuse, atteignant des sommets de plaisir inexplorés par l'être humain. L'un est blond comme un champs de blé par un premier jour d'été, l'autre possède une chevelure brune comme l'ébène; leur front se collent, mélangeant les teintes de leurs mèches de manière si délicates, l'un picore tendrement les lèvres de l'autre, sans doute, en lui murmurant des mots doux qui fait frémir son corps alanguit de caresses physiques et sonores.

Hésitant, il cherche un dernier rempart qui le maintiendrait dans le monde réel, mais même la main de son amant frémissant de plaisir ne réussit pas à le calmer; le blond ouvre ses yeux ambrés sur le visage de son amant, il en apprend chaque contour, chaque magnifique parcelle, sous son regard aimant, le brun se sent revivre, aimé et désiré. L'un d'eux parle, brisant le silence de leur respiration saccadée, quelques sonorités tant attendues mais aussi jadis tant refoulées:

« - Je t'aime. »