Wildest Dreams
Je m'endormis à bout de forces sur mon lit. Quand je me réveillai, ce fut en sursaut à l'entente d'une porte qui s'ouvre et qui se referme... IL se tenait au pied de mon lit affichant une mine inquiète sur le visage, l'heure de la confrontation à sonner. On se regarda dans le blanc des yeux, je lis une détermination sans fin...
-Pourquoi ? Me dit-il d'une voix dure.
Les mots se bousculèrent dans ma tête... par où commencée ? Trop de choses à dire d'un coup, je ne réussirai jamais à tout déballer. J'ouvris ma bouche, mais aucun son ne sortis alors je la refermai, le cerveau en surchauffe. Un dilemme de taille me faisait face : mentir ou m'ouvrir. Je n'avais pas vraiment le temps de peser le pour et le contre.
-Dit quelque chose merde ! J'ai bien vu qu'il y avait un problème, je suis peut-être pas très intelligent mais je ne suis pas putain d'aveugle ! Qu'est-ce qu'il se passe ?
Les battements de mon cœur s'accélérèrent, je soufflai un bon coup... plus question de se défiler.
-Tu devrais t'asseoir, dis-je d'un ton qui se voulait confiant.
Il s’exécuta sans broncher chose inattendue. Plusieurs secondes s'écoulèrent avant que je ne prenne la parole... et s'il me détestait après ce que je m’apprête à lui avouer, je ne suis pas sûre de pouvoir encaisser un refus se serait tellement difficile de devoir le côtoyer tous les jours si son point de vue s'avérait négatif ou pas réciproque ce qui serait fort probable... Qui tomberais amoureux de moi sérieux ? Pas lui en tout cas, il est trop bien pour moi.
-Je ne sais pas vraiment pour où commencer... juste s'il te plaît ne m’interrompt pas !
Il accepta d'un hochement de tête.
-Il faut remonter trois ans auparavant, au moment où l'on s'est rencontrés : on a tout de suite accroché toi et moi, je te considérais comme l'un de mes amis les plus proches, mais tu étais bien plus que cela et tu l'es toujours. Je suis tombée amoureuse de toi dès le moment où mes yeux se sont posés sur toi, je n'ai jamais eu le courage de te l'avouer et puis tu étais déjà avec Isabella. Cela m'a fait si mal de te voir avec elle, mais j'ai pris sur moi tout ce temps... alors quand ma mère est tombée malade, je me suis empressée d'aller la rejoindre abandonnant tout derrière moi et par la même occasion t'oublier toi...
Je dus m'arrêter pour reprendre mon souffle ayant parlé sans faire de pause. Je suis terrifié de sa future réaction.
-Voilà, tu sais tout !
Mes yeux se remplirent peu à peu de larmes sans pouvoir y faire grand-chose, un immense poids s'est enlevé de mes épaules... je suis partagée entre le soulagement et l'appréhension : drôle de mélange me diriez vous, je ne donne pas chère de ma santé mentale, mais bon revenons à nos moutons ! Je me rendis compte que plusieurs minutes de silence se sont écoulées sans que je ne m'en rende comte... je repris contact avec la réalité. J’essayai en vain de deviner ce que ressent Thomas, mais peine perdue, il arbore un visage impassible dénué d'émotion, ce qui me fit soudainement très peur. Il se leva d'un coup sec, je fis de même.
-Tu te fous vraiment de ma gueule ! M'hurla-t-il. Tu es une lâche en fait... pendant trois ans je me suis fait un sang d'encre pour toi, tu aurais dû voir l'état de Dylan après ton départ inattendu. Je l'ai ramassé à la petite cuillère. De toute façon, tu fuis toujours tes problèmes et je vois qu'après tous ce temps, ça n'a pas changé... même pas un petit message, même pas de tes nouvelles... tu es égoïste Lisa !
J’encaisse chacun de ces mots aussi durs qu'ils soient. J'ai tout gâché, malgré toute ma volonté, je pleurais en silence attendant la suite de son récit.
-Et maintenant tu m'annonces que tu as le béguin pour moi ! Je ne te suis vraiment plus Lisa, pourquoi ne pas me l'avoir dit plus tôt ?
-À quoi cela aurait servi hein dis moi ?! Qu'est-ce qui tu aurais fait à ce moment-là, tu étais en couple, je te rappelle !
-On aurait trouvé une solution, je ne sais pas laquelle mais on aurait trouvé !
-De toute façon le mal a été faits, on ne sait pas revenir en arrière... donc si tu n'as plus rien à me dire, tu peux sortir de ma chambre ! Hurlais-je à mon tour?.
-Mais je n'ai pas fini ! Tu sais ce qui est le pire dans cette histoire?!
-Non, mais je pense que tu vas éclairer ma lanterne.
-Le pire est que je suis aussi amoureux de toi !
Sa révélation eu l'effet d'une bombe sur moi balayant tout sur son passage. Pendant un instant, je me perdis dans l'incompréhension la plus totale.
-Pardon ?
-Je ressens la même chose que toi.
Je me rassis sur mon lit, abasourdie de cette révélation.
-Mais...je...enfin.... comment ? Beguéais-je.
-Tu as aussi toujours été plus même quand j'étais encore avec Isabella et sa me dégoûté d'en aimer une autre, j'avais l'impression de là trompée en ressentant ces choses-là pour toi. Et c'est elle qui m'a trompée en premier, j'étais tellement en colère, car j'avais perdu mon temps alors que j'aurais pu tenter quelque chose avec toi. Et puis se baiser que l'on a échangé, je ne saurais te décrire ce que j'ai ressenti, mais c'était bien là. Je n'ai qu'une envie : c'est de recommencer !
Je relevai la tête, choquée : trois mots tournant dans ma tête alors je finis par les prononcer à voix haute :
-Alors fais le...
Je mis mes deux mains sur ma bouche étant surprise par moi-même.
-Je ne vais pas me faire prier !
Sur ces mots, on se retrouva une nouvelle fois face à face. Ni une ni deux nos lèvres s'entre choquèrent pour la deuxième fois aujourd'hui, notre échange est beaucoup plus passionné que la première fois. Nos langues se taquinèrent pendant que nos lèvres se mouvaient ensemble, ses mains se retrouvèrent sur mes hanches en dessous de mon tee-shirt, caressant ma peau du bout des doigts, ce qui me procura des milliers de frissons dans tout le corps pendant que mes mains étaient pendues à son cou.