Princesse de Mirkwood
Chapitre 15 : L'aide des elfes, le déni des nains.
3275 mots, Catégorie: G
Dernière mise à jour 28/06/2015 00:17
Quand tous furent prêts, les rescapés purent se mettre en route vers la montagne, chacun portant ses affaires dans un paquetage plus ou moins gros et lourd. La colonie d'habitants naufragés était menée par Bard, ses enfants et Lysia. La route fut longue et ce n'est qu'à la tombée de la nuit que les survivants pénétrèrent dans les ruines de la ville de Dale, la première désolation de Smaug.
Les rues étaient envahis de débris, et même de corps fossilisés par les cendres. Tous les murs portaient encore les stigmates de l'attaque du dragon et cette ville à l'abandon semblait bien triste et l'émotion y était forte. Bard et Lysia guidaient les gens vers la grande place quand Alfrid au sommet d'un rempart se mit à crier.
-MESSIRE !! MESSIRE ! VENEZ VOIR !!
Bard fit signe à l'elfe de le suivre et tout deux montèrent rejoindre le serviteur agité en courant. Lorsqu'ils le rejoignirent sur le rempart, Alfrid leur désigna la montagne.
-Regardez, les braséros sont allumés, déclara-t-il.
L'homme et l'elfe remarquèrent facilement les torches allumées aux portes de la montagne, signalant qu'elle était occupée.
-Ainsi la compagnie de Thorin écu de chêne à survécu, constata Bard.
-Survécu... répéta Alfrid consterné.
Bard et Lysia l'ignorèrent puis commencèrent à descendre les marches alors qu'il continuait de parler.
-Alors il y a une bande de nains là dedans avec tout cet or !
L'homme et la princesse stoppèrent leur marche et Bard afficha un sourire nerveux. Alfrid n'était pas possible, mis à part l'or, rien ne le motiver.
- Rassure-toi Alfrid, il y a assez d'or pour tous dans la montagne, assura l'archer en se tournant vers lui.
Le serviteur fit une grimace et ramena son regard vers l'entrée de la montagne.
- INSTALLEZ-VOUS POUR LA NUIT, ALLUMEZ DES FEUX! Ordonna Bard depuis les remparts.
Plus bas les villageois obéirent, malgré leur chagrin, il fallait qu'ils restent soudés pour reconstruire leur vie. Sur les remparts, Bard s'adressa de nouveau au serviteur.
-Alfrid? Tu es de garde cette nuit, annonça-t-il.
A cette nouvelle, l'homme ne cacha pas sa déception en soupirant et passa devant l'elfe en trainant les pieds pour rejoindre son poste de garde. La princesse ne put réprimer un sourire devant l'attitude d'Alfrid et Bard lança un dernier regard vers la montagne avant de reprendre la descente des marches.
Pendant la nuit, Lysia qui ne dormit pas, se chargea de monter la garde de l'autre côté de la ville et cela en compagnie de Bard qui n'arrivait pas à trouver le sommeil comme la plupart des habitants. Au petit matin, ils rejoignirent le poste de garde qu'occupait Alfrid, croisant au passage des villageois désespérés et affamés.
-Bard ont ne tiendra pas plus de trois jours, ont à pas assez... se plaignit Percy l’ancien douanier.
-Fait au mieux Percy, répondit le nouveau maître de la ville.
Lysia et lui déposèrent des sauts d'eau sur une table et observèrent autour d'eux, beaucoup d'habitants étaient blessés et d'autres dormaient pour faire passer le temps.
-Les enfants, les blessés et les femmes en premier, annonça-t-il d'une voix portante.
Cela dit, l'elfe et lui montèrent les marches qui les menèrent jusqu'à l'endroit où Alfrid attendait leur venu.
-Bonjour Alfrid, alors cette nuit de garde? Demanda-t-il.
Le serviteur adossé contre un mur se releva.
-Tranquille messire, rien à signaler... rien ne m'a échappé... répondit-il d'un ton lassé.
Bard se dirigea vers la porte principale, Lysia à ses côtés et Alfrid juste derrière eux. Quand ils arrivèrent devant la porte, ils constatèrent que des centaines de soldats elfes attendaient au garde à vous.
-Rien ne t’a échappé, excepté une armée d'elfe, dit Bard tout bas.
-Je me suis peux être assoupi une heure ou deux, se défendit Alfrid appuyé contre un poteau de pierre en étouffant un bâillement.
Bard observa l'armée quelques secondes puis sa surprise passée il commença à descendre les marches pour dépasser les soldats elfique. Derrière lui, Lysia le suivait, ces combattants elfes étaient ceux de Mirkwood et s’ils étaient ici, son père ne devait pas être loin.
En effet, à peine eurent ils passés les soldats que Thranduil apparut sur le dos de son grand cerf lancé au trot, suivit par ses gardes personnel. Lorsqu'il arriva à hauteur de Bard et de sa fille, il les regarda longuement.
-Seigneur Thranduil! Salua Bard.
Lysia se contenta de faire un léger signe de tête que son père perçut mais ignora.
-Ont ne s'attendait pas à vous voir, ajouta Bard.
Le seigneur elfe fit faire demi-tour à sa monture avant de répondre.
-J'ai appris votre détresse...
Suite à ces quelques mots, il regarda dans la direction d'où il venait et des chariots approchaient, chargés de vivres. Bard s'avança et il avait du mal à y croire, grâce à la bonté du Seigneur elfe, son peuple allait s'en sortir. Pendant que le nouveau seigneur des gens de Lacville réalisait ce qui arrivé, Thranduil s'adressa à sa fille resté près de lui.
-Heureux de constater que tu va bien... tu n'aurais pas du t'enfuir.
-Le fait que j'aille bien vous prouve que je sais me débrouiller seule, répondit-elle.
Thranduil prenait peu à peu conscience que sa fille pouvait s’en sortir seule et que la couver ne servait à rien, mais l'avouer allait être difficile, car elle restait sa fille et il ne voulait pas qu’il lui arrive quoi que ce soit.
-Et si je me suis enfuis ce n'est pas pour rien... ajouta-t-elle en flattant le nez du cerf.
-J'espère que tu pourras me pardonner un jour.
-Je l'espère aussi... soupira-t-elle.
Il y eut un bref silence, puis la conversation reprit sur un tout autre sujet.
-Sais tu ou est ton frère, le messager que j'avais envoyé le quérir est revenu seul, questionna le Seigneur elfe.
-Il est partit avec Tauriel vérifier un fait..., il reviendra rapidement, mais sachez père qu'il n'a pas apprécié que vous ayez choisit de bannir Tauriel, répondit-elle en le regardant droit dans les yeux.
Thranduil serra les dents, maintenant même son fils lui tournait le dos..., quand il aura récupéré ce pour quoi il était venus, il faudrait qu'il ait une discussion importante avec ses enfants, en espérant qu'ils veuillent bien l'écouter.
-Vous nous sauvez... je ne sais comment vous remercier, reprit Bard en revenant près du cerf.
-Votre gratitude n'a pas lieu d'être... je ne suis pas venu pour vous... je suis venu reprendre un bien qui m'appartient, répondit le roi d'un ton déterminé.
Lysia savait qu'il parlait des fameuses gems blanches qui se trouvaient en possession des nains dans la montagne. Et il avait l'intention d'attaquer la montagne pour récupérer ces gems, voilà la principale raison de sa venue avec toute son armée.Aussi, il ordonna rapidement à ses troupes de se poster sur les remparts de la ville. Il s'éloigna pour surveiller la mise en place de ses soldats et Bard courut le rejoindre après que Lysia lui ait expliqué ce que son père tenait temps à récupérer.
-ATTENDEZ ! Attendez ... Cria Bard.
Il arriva près du Seigneur elfe qui scrutait ses troupes toujours assit sur son cerf.
-Vous feriez la guerre pour une poignée de gems ?! S'offusqua Bard.
-Je ne peux abandonner l'héritage de mon peuple, répondit Thranduil.
Le roi elfe garda son regarda fixé sur ses soldats qui avançaient vers le bas de la ville.
-Dans ce cas nous sommes alliés, reprit Bard, nous avons nous aussi des droits à faire valoir sur les richesses de la montagne, laissez moi parler à Thorin.
Thranduil se tourna vers l'homme surprit de ce qu'il entendait, les nains étaient bornés mais après tout il pouvait attendre encore un peu et laisser cette chance à Bard.
-Vous voulez tenter de raisonner le nain...
-Pour éviter la guerre... oui, répondit l'archer dans un soupir.
-Je vous laisse aller négocier avec écu de chêne, bonne chance pour cela, ajouta Thranduil.
Ayant la bénédiction du Seigneur de Mirkwood, Bard remonta en courant jusqu'à la place ou la distribution de nourriture avait eut lieux. Maintenant désertée par les elfes, les villageois avaient investit l'espace pour se répartir dans l'ordre et le respect la nourriture en part équitable. Bard repéra Lysia une dague à la main, postée devant Alfrid qui affichait un air bougon et à l'approche de Bard il s'éclipsa.
-Que se passe-t-il? Questionna l'archer.
-Rien d'important, il tentait juste d'imposer son autorité concernant le partage de la nourriture, répondit-elle, vos enfants sont à l'intérieur avec la part qui vous revient, ajouta-t-elle en rangeant sa dague.
-Merci...
-Qu'à dis mon père ? Demanda-t-elle.
-Il me laisse aller discuter avec Thorin, m’accompagnez-vous?
Elle acquiesça et alors ils se dirigèrent vers un des chevaux qu'un garde elfe avait attaché au puits. Bard détacha les rênes et prit place sur la selle, il aida Lysia à monter derrière lui en lui tendant la main. Elle s'accrocha à sa taille et alors ils se mirent en route vers la montagne.
Ils approchèrent rapidement de l'entrée du royaume de Thorin et ils remarquèrent les nains postés à un balcon. Le cheval ralentit le pas et s'arrêta à plusieurs mètres de la porte.
-Je vous salue Thorin fils de Thrain, c'est une joie inespérée de vous trouver en vie, salua Bard avec respect.
Depuis son balcon, protégé derrière des gravats, Thorin pouvait parfaitement voir les centaines d'elfes postés sur les remparts de Dale.
-Pourquoi venir aux portes du roi sous la montagne armé pour la guerre? Demanda Thorin.
-Pourquoi le roi se retranche-t-il ? Comme un voleur dans son antre?
-Peut être est ce parce que je m'attends à ce qu'ont me vole, répondit Thorin.
-Seigneur! Nous ne sommes pas venu vous voler, mais chercher un accord équitable, reprit Bard, ne voulez vous pas en parler.
Le roi nain n'hésita pas longtemps et fit un signe de tête avant de s'éloigner de son balcon. Bard comprit qu'il allait s'approcher du mur de protection que les nains avaient construit alors Lysia sauta de cheval pour permettre à l'archer de descendre.
-Venez, dit-il en regardant rapidement l'elfe.
Elle chuchota quelques mots en elfique à l'oreille du cheval pour pas qu’il ne bouge avant de suivre Bard. Tout deux s'approchèrent de l'imposante paroi rocheuse tout en observant les différentes sculptures des murs et les statues montant la garde de chaque côté. Alors qu'ils approchaient, un corbeau s'envola du balcon à tire d'ailes, se dirigeant vers les collines éloignées. Lysia suivit le volatile du regard quelques secondes tout en continuant de marcher. Arrivés contre le mur composé de gravats, un trou leur permettait de voir à l'intérieur et Thorin y apparut, le visage impassible.
-Je vous écoute, commença le nain.
-Au nom du peuple de Lacville, je vous demande de tenir votre promesse, commença Bard, de donner une part du trésor à ses gens pour qu'ils puissent reconstruire leurs vies.
A l'entente qu'il devait partager son trésor, le visage de Thorin se durcit puis il répondit.
-Je ne traite avec personne quand une troupe armée se tient devant ma porte, répondit Thorin.
-Cette troupe armée attaquera la montagne si nous ne trouvons pas un arrangement, ajouta l'archer.
-Thorin vous savez que mon père ne quittera pas ces terres temps qu'il n'aura pas récupéré les gems, ajouta Lysia.
-Vos menaces ne m'influenceront pas, prévint le nain, et concernant les gems votre père n'a qu'à venir les chercher seul princesse.
Lysia s'écarta pour laisser poursuivre Bard.
-Et votre conscience, ne vous dit elle pas que notre cause est juste ? Mon peuple vous a aidé et protégé et en retour vous ne lui avez apporté que la ruine et la mort.
Thorin se sentit offusqué et son ton devint plus agressif.
-Si les hommes de Lacville nous ont aidés ce n'est que dans l'espoir d'avoir de l'or ! S'énerva-t-il.
-Un marché à été conclut ! Répliqua Bard sur le même ton.
-Quel choix avions nous a part brader notre héritage pour des vivres et des couvertures?
Bard commençait à comprendre que dès que les nains s'étaient fait prendre par les gardes du Maître de Lacville, ils avaient mentit et il baissa les yeux, désespéré par l'entêtement et l'ignorance du roi nain
-Mettre en gage notre avenir et notre liberté, vous appelez ça un marché honnête? Continua Thorin, dites moi Bard tueur de dragon...
Cette réplique fit vivement redresser la tête à Bard qui lança un regard mauvais au nain.
-Pourquoi respecterais-je de telles conditions ? Questionna le nain.
Le regard de Bard se détendit et les deux hommes échangèrent un regard avant que le batelier ne réponde.
-Parce que vous avez donné votre parole, répondit-il doucement.
Le nain détourna les yeux sans donner de réponse.
-Cela ne signifie donc rien pour vous, en déduit Bard.
Thorin disparut de devant le trou, s'adossant contre le mur hors de la vu de l'homme et de la princesse, les laissant surprit par tant de manque de considération pour les villageois de Lacville.
-Partez ! Ordonna-t-il après un long silence.
-Les troupes vont attaquer vous n'aurez aucune chance, tenta Lysia.
-Je n'en ai que faire, qu'ils viennent... MAINTENANT PARTEZ AVANT QUE NOS FLÈCHES NE VOLENT ! Cria le nain.
De colère, Bard donna un coup avec la pomme de la main contre le mur puis s'en détourna ainsi que la princesse. Sur le cheval, alors que Bard allait le faire tourner pour regagner Dale, elle lui retint les mains. Il se décala pour pouvoir la voir et l'interroger d'un regard.
- Avez-vous vu l'oiseau qui s'est envolé à notre approche ? Questionna-t-elle.
-Le corbeau ?
- Oui... ce n’était pas un simple corbeau, c'était un messager, expliqua-t-elle.
-Il prépare quelque chose…, en conclut-il.
-Je le pense oui.
-Hum... gardons cela pour nous, d'accord.
Lysia acquiesça, n'étant sur de rien, ils ne pouvaient pas informer son père de ce détails qui ne ferait que l'énerver et le presser dans sa quête pour récupérer ses pierres blanches. Bard se replaça et lança le cheval au galop.
Sur le pont entrant dans la ville en ruines, Thranduil attendait le retour de l'homme et de sa fille sur le dos de son cerf. Bard stoppa le cheval juste devant le roi elfe avant de parler.
-Il ne nous donnera rien, annonça-t-il.
-Quel dommage... vous aurez essayé, répondit l'elfe.
-Je ne comprends pas... pourquoi... pourquoi risquer d'avoir une guerre ? Dit Bard en regardant vers la montagne.
-Il est vain de raisonner avec eux... Ils ne comprennent qu'une chose, répondit Thranduil en sortant son épée.
Tous regardèrent la longue lame elfique finement sculptée et brillante, comprenant que le roi elfe faisait référence à la force.
-Nous attaqueront à l'aube, signala le roi en tournant sa monture, êtes vous avec nous ?
Bard lança un dernier regard vers la montagne, si c'est la guerre que Thorin cherchait il allait l'avoir et ainsi les survivants de Lacville pourraient récupérer ce qui leur ait dû. Lysia posa une main sur l'épaule de l'homme qui posa la sienne par dessus. Ils partagèrent ce geste et ce silence, comprenant que chacun approuvaient le fait qu'une guerre était inévitable pour obtenir ce dont ils avaient besoin.