Princesse de Mirkwood
Le bateau navigua lentement sur le lac en direction de Lacville, pendant ce temps, les nains comptaient leurs pièces sur le couvercle d'un tonneau, chacun donnant jusqu'à sa dernière pièce pour payer leur passeur. Balin recompta et le compte y était, il plaça le tout dans un pochon en tissu et se leva.
-Princesse, vous croyez qu'ont peut faire confiance à cet homme, questionna le vieux nain.
La princesse était assisse sur le bord de l'embarcation, le regard rivé sur la silhouette de la ville se dessinant à travers l'épais brouillard.
-Oui ont peut avoir confiance en lui, assura-t-elle.
-La clairvoyance des elfes hein !
Elle sourit au vieux nain puis il lui confia le pochon rempli de pièces qu'elle se chargea d'aller confier à leur contrebandier. Ce dernier avait entendu leur conversation et il avait clairement entendu le nain l'appeler "princesse", il se souvenait maintenant ou il l'avait vu, c'était sur une gravure se trouvant dans la demeure du maître de Lacville représentant toute la famille royale de Mirkwood.
-Voilà le reste, dit elle en lui tendant la bourse.
L'homme lui retint la main avec force mais sans serrer, il ne voulait pas paraître grossier.
-Vous êtes la princesse de Mirkwood, déclara-t-il.
L'elfe acquiesça d'un signe de tête.
-Pourquoi ne pas me l'avoir dit de suite ?
-Ce n’est pas important.
-Au contraire ça l'est ! Reprenez ceci ! Dit-il en sortant la bourse elfique de son manteau.
-Non ! Répondit-elle, c'est votre dû pour nous aider tout comme ceci ! Ajouta-t-elle.
D'autorité, elle lui mit la bourse des nains dans la poche de son grand manteau avant de se rapprocher de lui en lui posant une main sur l'épaule.
-C'est la moindre des choses..., je suis consciente des risques que vous prenez pour nous…
-Votre statut peut vous ouvrir toutes les portes princesse, le maître vous accueillera avec plaisir.
- Je vous en prie, appelez-moi Lysia, dit-elle avec un doux sourire.
Bard acquiesça et suivit du regard la princesse qui s'éloignait pour retourner s'asseoir sur le bord du bateau. Le reste du voyage se fit dans le silence, les nains eurent un moment de mélancolie quand ils aperçurent Erebor apparaître dans le brouillard, bientôt ils reprendraient leur montagne et leur trésor.
La ville n’était plus très loin et Bard s'approcha des nains.-Dans les tonneaux, ont approche du village de pêcheurs et il y a des gardes, prévint Bard. . Les nains s'interrogèrent du regard, ils n'avaient aucunement envie de se cacher dans des tonneaux comme de vulgaires brigands, mais l'homme se fit pressant alors ils coopérèrent.
-Croyez bien que nous y entrons mais pas par volonté, dit Dwalin d'un air mécontent. Bard l'ignora et s'avança vers l'elfe.
-Je peux me cacher si vous le souhaitez, dit-elle.
-Non, personne ne vous posera de questions, restez simplement sur le bateau, dit il en reprenant la barre.
Il s’amarra à un quai et quitta son bateau pour aller discuter avec un pêcheur dont la pêche du jour attendait dans un gros filet suspendus au dessus des quais. Les nains s’inquiétaient dans leurs tonneaux, croyant qu’à tout moment cet homme du lac pourrait les trahir et les paroles rassurantes de l’elfe quand à la fidélité de cet homme ne suffisaient pas à les calmer. Bard revint prés de son bateau et alors dans un grondement et des craquements de bois sourd, le filet s’approcha au dessus des tonneaux lentement avant de déverser son chargement dans les tonneaux pour bien dissimuler les nains. L’elfe et l’homme du lac les entendirent ronchonner, déjà qu’ils n’appréciaient pas de devoir se cacher dans des tonneaux, être recouvert de poissons odorant les ravisaient encore moins et si ils avaient sut quel état le plan de Bard, ils auraient préférés traverser le lac à la nage. Les tonneaux pleins à ras bord, ils purent reprendre les eaux en direction de la ville cette fois.
La douane était porche, Bard donna un coup de pied dans le tonneau le plus proche en leur ordonnant de ce taire. Le batelier stoppa son bateau devant la grande herse en bois barrant l’entrée de la ville.
-Halte !! Contrôle des marchandises ! Prévint le douanier en sortant de sa petite cabane, document s’il vous plait ! Oh c’est toi Bard ! Ajouta l’homme en reconnaissant son ami.
-Bonjour Percy !
Le douanier marqua un temps d’arrêt en découvrant la femme elfe aux côtés du batelier.
-Tu… euh… quelques choses à déclarer ? Balbutia-t-il tout en fixant l’elfe.
-Rien sinon que je suis gelé, fatigué et pressé de rentrer, répondit Bard en lâchant la barre du bateau.
L’elfe regarda le batelier, c’est vrai que les hommes mortels étaient plus sensible aux températures et à la fatigue, les elfes pouvaient supporter facilement des températures très basses et la fatigue ne les affaiblissait pas avant plusieurs jours voir plusieurs semaines.
Bard s’avança vers le quai et sortit de sa veste les documents qui concernaient les tonneaux.
-Tout comme moi... acquiesça l’homme en s’emparant des documents.
Il tourna les talons pour retourner dans sa petite cabane, pendant que Percy tamponnait les documents de Bard, ce dernier échangea un regard avec l’elfe et elle capta de l’anxiété dans ses yeux. Il détourna le regard quand le douanier prévint que tout était en ordre après avoir apposé son tampon, il s’apprêtait à le rendre au batelier lorsque quelqu’un derrière lui, lui arracha le papier des mains.
-Oh non ! Voyons, voyons…
Cet homme qui sortait de nulle part n’était autre qu’Alfrid, un homme aux cheveux bruns encadrant son visage blafard, c’était le bras droit et le conseiller du Maitre de Lacville. Bard serra les dents en le voyant et Percy eut un regard penaud pour le batelier, comme si il s’excusait de cela bien qu’il n’en soit pas l’instigateur.
-Chargement de tonneaux vides, venant du royaume des forets, lut-il.
Le conseiller lança un regard vers les tonneaux et il n’était pas dur de voir qu’ils n’étaient absolument pas vide aussi il s’en approcha toujours avec les documents en mains.
-Seulement, ils ne sont pas vide, ajouta-t-il en balançant le papier dans son dos, n’est ce pas Bard ?
Bard garda le silence alors Alfrid poursuivit, heureux de monopoliser la conversation.
-Si je me souviens bien, tu es enregistré en tant que batelier, pas en tant que pêcheur…
-Ce ne sont pas tes affaires… répondit le batelier.
-Faux ! Répliqua Alfrid, ce sont les affaires du Maitre, donc ce sont aussi mes affaires.
-Ooh voyons Alfrid un peu de cœur, il faut que les gens mangent !
Le serviteur du Maitre ignora l’argument de l’archer et attrapa un poisson qu’il jeta violement dans l’eau sous le regard de Percy, de Bard, de l’elfe qu’il n’avait pas remarqué et des deux gardes qui l’escortés.
-Ces poissons sont illégaux ! Déclara-t-il, vidés les tonneaux par-dessus bord ! ordonna-t-il en se tournant vers les gardes.
Les gardes ne se le firent pas répéter et montèrent immédiatement à bord du bateau pour obéir aux ordres d’Alfrid, laissant Bard impuissant.
-La population est aux abois, les temps sont dures, la nourriture est rare, tenta Bard inquiet que les nains soient découverts.
-Ce n’est pas mon problème, répondit Alfrid.
Les gardes s’approchaient des tonneaux les plus proches du bord du bateau, ils posèrent les mains sur un tonneau et alors Lysia décida de s’interposer. Elle se précipita vers eux son arc en main et se fit menaçante.
-Vous pensez que les habitants de cette ville apprécieront ce gaspillage ?
Alfrid remarqua enfin la présence de l’elfe mais n’en fut pas moins impressionné.
-Les affaires de la ville ne vous regarde pas… oreilles pointues, railla Wilfrid.
Bard regarda la princesse qui ne flancha pas sous la moquerie d’Alfrid, gardant son arc bandé, prête à tirer. Le serviteur du Maitre claqua des doigts en désignant l’elfe, signe qu’il voulait qu’il se débarrasse d’elle pour poursuivre leur tâche. Alors un garde tenta de saisir son arc mais elle prit sa flèche en main et tapa un garde avec son arc avant d’esquiver le second et de pousser le premier à l’eau. Le second se retrouva au sol de nouveau sous la menace de l’arc, en moins d’une minute l’elfe avait mit hors d’état de nuire les deux gardes, l’un barbotant pour rejoindre le quai et le second se massant son dos douloureux, le tous sous le regard des trois hommes mortels.
- Relève-toi imbécile ! Ordonna Alfrid au garde sur le bateau.
-Réfléchit à la question, reprit Bard, quand les émeutes commenceront, ce sera ton problème alors ?
Le second du Maitre était devant un dilemme, si les villageois décidaient de se rebeller l’armée du Maitre n’aurait pas le dessus et ils se retrouveraient rapidement surpassés et devraient alors abandonner la ville en toute hâte. Il leva la main et ordonna aux deux gardes ridiculisés de disparaitre.
- Tu m'ennuie Bard, toujours à défendre le peuple hein, a protéger les petites gens… ils ne jurent que par toi batelier mais ça ne durera pas, menaça Alfrid... et vous oreilles pointues que venez vous faire ici ? Questionna-t-il en regardant la femme elfe.
La princesse rangea sa flèche et son arc avant de répondre au bras droit de Lacville.
-J’accompagne Bard mais je crois que je vais rendre une petite visite à ton Maitre pour lui faire part de mon mécontentement, répondit Lysia.
-Et en quel honneur ?
-Pour lui expliquer que son bras droit s'est explicitement moqué de la princesse de Mirkwood.
A la réponse de la jeune femme elfe, le visage de Wilfrid se décomposa et il affichait une mine déconfite qui fit sourire Bard.
-Alors Afrid pouvons nous passer ? Demanda Bard toujours en souriant.
Alfrid grogna et d'un geste ordonna que la barrière soit levée. A la barre Bard reprit son avancé dans les étroits canaux de la ville.
-Ont te surveille Bard, ont sait où tu habite... prévint Alfrid.
-C'est une petite ville Alfrid, tout le monde sait où tout le monde habite, répliqua Bard tout en guidant son bateau.
La princesse revint se placer près du batelier tout en observant la ville, jamais elle n'avait quitté vert bois et ce qu'elle savait des hommes elle l'avait apprit dans les livres ou les histoires, cependant elle savait s'adapter et elle était curieuse de découvrir cette ville.
-Vous avez raison mon statut ouvre des portes, dit elle doucement.
-Connaissant Alfrid il doit être en train de courir pour prévenir le Maître de votre présence en ville... il voudra sûrement vous rencontrer.
-Je le rencontrerais mais avant cela je me dois d'aider les nains.
-Puis-je vous poser une question?
-Vous venez de le faire, le taquina-t-elle avec un sourire.
Il esquissa un léger sourire puis elle l'autorisa à poser sa question.
-Pourquoi ne pas demander à des gardes de vous conduire ici ?
-Je me suis enfuie... mon père refusait d’aider les nains alors j’ai prit les devants… et je voulais découvrir le monde qui m'entoure.
-Il va sûrement vous chercher, supposa Bard.
-Ça se voit que vous ne connaissez pas mon père, répliqua-t-elle, il sera indigné par mon comportement et je sais parfaitement qu'il ne me cherchera pas... ajouta-t-elle en détournant le regard vers des habitants.
Bard sentit une pointe de tristesse dans la voix de la princesse déchut aussi il décida de cesser ses questions. Il continua cependant de l'observer tout en guidant son bateau, elle s'était approchée du bord du bateau et attirait l'attention des villageois autant qu'ils l’intriguaient dans leurs tâches et leurs activitées.