My frozen heart
Chapitre 15 : "It's Like you're my miror" Deuxième partie: Time to choose
4503 mots, Catégorie: G
Dernière mise à jour 10/11/2016 06:38
Elsa tenta de ne pas prêter attention aux regards rivés vers elle. Mais alors qu’elle se dirigeait vers son trône, il était difficile d’ignorer les chuchotements naissants. Mais la reine garda la tête haute et fixa un point invisible, pour se donner de la prestance avant d’arriver devant son siège royal.
Jack, toujours derrière la jeune femme, n’avait pas hésité lui, à observer chaque visage présent dans la pièce. Et il constata avec amertume que de nombreux regards reflétaient de l’admiration envers la reine et plus particulièrement envers l’aura qu’elle dégageait. Il est vrai que le gardien, trouvait qu’il y avait quelque chose de différent en Elsa. Elle semblait alors plus confiante, sure d’elle et cette assurance inconnue aux yeux du gardien l’intriguait beaucoup.
Mais il ne put se concentrer sur cela une seconde de plus. Les regards envieux le rendaient fou de rage. Et alors que tous les invités souhaitaient se rapprocher de la reine et attirer son attention, le jeune homme se retrouva contre son gré éloigné de la jeune femme. Il s’envola alors pour surplomber la foule, à la recherche de la chevelure blonde, de la jeune reine. Cette dernière était en train de le chercher du regard et, quand le jeune homme lui tapota l’épaule avec son bâton, Elsa se tourna vers lui et fit offrit un sourire discret que le gardien lui rendit.
La reine qui avait tant angoissé en pensant à ce bal était désormais étrangement sereine, une fois entourée de ses invités. Peut-être était-ce dut à la présence de l’esprit de l’hiver dans la pièce. Le savoir à ses côtés, rassurait beaucoup la jeune femme. Elle savait désormais qu’il agirait envers elle tel un ange gardien, veillant à chaque instant sur sa protection. Et dans la tête d’Elsa, il n’était plus désormais impossible que Jack puisse éventuellement faire partie de son avenir. Comme un ami qui serait auprès d’elle et à qui elle pourrait se confier. Elle voyait en lui une personne vers qui se tourner en cas de problème au vu d’un futur mari non compréhensif. A défaut d’avoir un mari aimant, elle aurait un ami. Et c’est en pensant à cela, qu’elle se dirigea au centre de l’estrade, William et Anna auprès d’elle. Le silence était désormais total.
« Mesdames et Messieurs. Membres de la royauté et de l’aristocratie. Je suis ravie de vous recevoir en ces lieux à Arendelle. Ma sœur et son mari, le Prince Kristoff et la princesse Anna, et moi-même, sommes ravis de vous accueillir ce soir. Je vous remercie d’avoir tous répondus à l’invitation et je vous souhaite une agréable soirée » Annonça-t-elle solennellement.
Les invités applaudirent face à l’annonce de bienvenue de la jeune femme. Cette dernière hocha timidement la tête pour les remercier et les discussions recommencèrent alors. Elsa poussa un léger soupir. Elle se dirigea ensuite vers sa sœur mais elle fut stoppée en route par son tuteur qui la guida au centre de la pièce.
« Votre majesté, la soirée est courte. Vous devez rencontrer au plus vite vos prétendants. » Lui ordonna-t-il.
« William, je désirais juste saluer ma sœur. »
Le tuteur leva les yeux au ciel et poussa un soupir d’exaspération. La jeune reine ne semblait pas comprendre les enjeux de cette soirée. Elle se devait de se montrer le plus disponible possible envers les prétendants, afin de favoriser une éventuelle alliance. Mais cela échappait à l’élève de William. Du moins c’est ce que croyait le tuteur. En vérité, Elsa voulait retarder le moment fatidique. Malgré la présence rassurante du gardien, la reine ne pouvait s’empêcher de vouloir à tout prix faire reculer ses rencontres avec les nombreux héritiers des pays voisins. Mais elle ne pouvait plus désormais faire marche arrière, la jeune femme en avait conscience. Elle suivait alors contre son gré son tuteur, qui zigzaguait entre les invités.
« Tout va bien se passer Elsa » lui murmura Jack d’une voix rauque.
Le gardien avait du mal à parler. Et alors que les rencontres se rapprochaient de plus en plus, le jeune homme avait par-dessus tout ce désir de vouloir prendre la reine dans ses bras et de l’amener le plus loin possible de cette cage doré dans laquelle elle vivait. Pourtant le jeune homme ne fit rien. Elsa ne lui en serait pas reconnaissante face à cet acte. Elle pourra même être amenée à le détester si le gardien succombait à ce besoin égoïste.
La concernée hocha la tête tristement pour répondre à l’encouragement du gardien. Toujours avec une grande discrétion, pour ne pas que les alentours puissent prendre la reine pour folle à faire des signes dans le vide. Et alors qu’elle se retourna pour voir ou se trouvait William, elle eut un mouvement de recul, en le voyant posté face à elle, les mains sur les hanches et en haussant les sourcils. On eut dit qu’il posait une question silencieuse à la jeune femme. Il est vrai que le tuteur en voyant la reine les yeux dans le vague voulait s’assurer que cette dernière était apte à faire preuve de politesse et à se montrer comme étant prête à marier. Elsa face à ce regard, repris son sérieux.
« La première personne que je vais vous présenter est un prince qui s’apprête à monter sur le trône au vu du récent décès de son père. Il a votre âge. Il est le meilleur parti pour le pays. En effet son pays possède une grande ressource militaire qui nous serait nécessaire pour d’éventuelles attaques contre Arendelle. Je vous conseille vivement de lui plaire. Il serait bon pour le pays mais aussi pour vous, altesse, car ce jeune homme est reconnu pour sa galanterie et pour sa gentillesse. » Lui annonça son professeur.
La reine n’écouta que d’une oreille. Son cœur commença à s’emballer dans sa poitrine et elle dut frictionner ses mains pour ne pas laisser la glace se répandre sur sa peau. Elle reprit son souffle et acquiesça devant le discours de son tuteur. Ce dernier se déplaça pour laisser passer la reine. Elsa fit face à un jeune homme, brun de dos, qui discutait gaiment. William toussota pour faire part de la présence de la reine. Le prétendant se retourna, le sourire aux lèvres.
« Votre majesté, Puis-vous présenter Harold, prince héritier et bientôt roi du royaume de Berk. » Présenta William à la jeune femme.
Le prince en question eut un rire gêné face cette présentation.
« Malheureusement » Ajouta-il dans sa barbe.
Puis il s’inclina face à la jeune femme.
« Néanmoins, c’est un vrai plaisir de vous rencontrer votre Altesse et je vous remercie pour cette invitation. »
La jeune femme répondit à sa révérence, puis elle observa le prince avec attention. Sa silhouette était svelte et le jeune homme dépassait la reine d’au moins une tête. Il n’était pas trop robuste, au contraire, d’aspect fragile, la jeune femme pouvait facilement deviner la force de ses bras par les muscles visibles à cause d’une chemise trop petite. Le prétendant malgré sa stature princière semblait toutefois boiter. Elsa fronça les sourcils quand elle le remarqua lorsque le jeune homme se rapprocha d’elle. Et lorsqu’il fut plus près, la jeune femme put observer plus clairement son visage. Les traits étaient toujours enfantins comme ceux de Jack. Et pourtant dans ses yeux, on pouvait y lire une très grande maturité. Elsa pouvait presque y lire la souffrance d’un parent disparu. Elle connaissait cette douleur, et la tristesse dans les yeux d’Harold lui était familière. Mais son visage contrastait beaucoup avec cette souffrance présente dans ses prunelles. Les pommettes encore présentes et des cheveux bruns en bataille, lui donnaient un air jovial, fort agréable au regard.
« Je vous en prie, c’est à moi de vous remercier de votre présence. » Lui dit la jeune femme.
Les présentations étaient faites, et désormais la reine se sentait mal à l’aise, ne sachant quoi dire. Elle jeta un coup d’œil vers son tuteur qui lui fit un signe pour l’encourager à continuer la conversation. Elle lui lança un regard noir.
« Vous venez de Berk dites-vous ? Je n’y suis jamais allée. Comment est-ce ? »Lui demanda-t-elle.
Harold se gratta le menton ou commençait à apparaitre une barbe naissante, avant de répondre.
« Ce n’est pas très grand. Berk fait sensiblement la même taille que votre pays je dirais. Nous nous concentrons sur une île principalement. Ce n’est pas très peuplé, mais au moins nous sommes un pays soudé. »
Elsa sourit face aux propos du jeune homme. Dans ses yeux y trônait désormais une lueur de fierté. Et alors qu’il continua à parler de son peuple et des particularités de son pays, Elsa se mit à envier Harold. Il était un prince désiré par le peuple et allait devenir un roi aimé de tous. Les habitants de son pays n’avaient pas peur de lui, ils ne le craignaient pas. La reine en pensant à cela poussa un léger soupir, que le prétendant remarqua.
« Oh je suis désolé votre altesse, je vous ennuie. Pardonnez-moi. » Lui dit-il en commençant à s’éloigner.
« Oh non pas du tout, ne vous en faites pas. Je pensais à autre chose, je m’en excuse prince Harold. »
Le jeune homme grimaça.
« Par pitié, pas de prince Harold, ni de « majesté ». J’ai déjà du mal à me rendre compte de ma place et de celle que je vais bientôt occuper. » Lui expliqua-t-il avec un sourire gêné.
La jeune femme répondit à son sourire, comprenant ce qu’il vivait. Elle était dans la même situation que lui avant son propre couronnement.
« Il faut tout de même avouer qu’il est un peu ennuyant. » Intervint une voix tout près de la reine.
Elsa sursauta au son de la voix du gardien. Elle lui lança un regard noir. Mais Jack Frost ne regretta pas son geste quand il put lire une lueur d’amusement dans les yeux de la jeune femme.
« Tout va bien, Votre Altesse ? » Lui demanda Harold.
La reine se tourna vers le jeune homme et lui offrit un sourire poli. Elle tenta par-dessus tout, d’oublier la présence de Jack, qui était désormais beaucoup trop proche. Elle ne voulait pas passer pour une personne très peu seine d’esprit aux yeux d’Harold.
« Oui, oui je vous remercie. Voudriez-vous aller à l’extérieur avec moi ? J’ai besoin d’un peu d’air frais. »
Elle lui montra la foule qui commençait à engloutir un peu plus chaque minute la salle de bal. Le jeune homme comprit et hocha la tête. Ils commencèrent alors à se faufiler au travers de la foule, avec le gardien à leurs talons. Et quand la jeune femme vit cela, elle voulut que Jack s’éloigne d’elle. Non que sa présence ne la dérangeait, mais la reine, après cette soudaine surprise de la part de l’esprit, avait remarqué qu’avoir Jack trop près d’elle la déstabilisait. Certes il lui apportait du soutien, mais elle ne pouvait se comporter normalement sans paraitre étrange aux yeux des autres avec Jack dans la même pièce.
Elle se posa alors sur un banc dans le jardin royal. Harold la suivit. La jeune reine ferma les yeux un instant, pour profiter du calme ambiant. L’air glacial lui fit du bien. Le jeune homme quant à lui se frictionna les bras et commença à claquer des dents.
« Puis-je vous poser une question ? » Lui demanda-t-il.
La jeune femme ouvrit les yeux et tourna sa tête vers Harold. Ce dernier se gratta la nuque, gêné. Ce geste lui rappela l’esprit de l’amusement et elle sourit.
« C’est pour mieux comprendre voyez-vous ! Mais est-ce dut à vous l’hiver ? Ou vient-il naturellement ? »
Elsa fut surprise par cette demande. Personne ne lui avait véritablement posé des questions sur ses pouvoirs, personne n’avait osé. De peur de blesser la reine ou de la mettre en colère.
« Quel imbécile ! »
La jeune femme leva les yeux vers la provenance de la voix. Jack Frost était allongé sur une branche d’un conifère à jouer avec des flocons. Il tourna son regard vers Elsa et ria devant son regard assassin.
« Sa question est absurde ! Et les autres pays ? Comment font-ils pour avoir de la neige ? Ils ont tous un être magique sous le bras ? » Demanda ironiquement Jack.
La reine ne pût retenir un léger rire. En vérité, elle ne pouvait détester ou en vouloir à Jack.
« Votre altesse ? » S’inquiéta Harold face à la réaction de la jeune femme.
Elsa se tourna à nouveau vers lui et le regarda un instant comme si elle le découvrait pour la première fois. Elle reprit un air sérieux.
« Veuillez m’excuser à nouveau. Non cela vient naturellement. C’est à la nature de décider du jour ou l’hiver commence à apparaitre. »
Elle adressa un regard complice à l’esprit de l’hiver, qui lui répondu par un grand sourire.
« En tout cas, il n’est pas malin. » Rajouta-t-il.
La jeune femme se mordit les lèvres un instant pour retenir son sourire naissant. Et quand elle adressa un regard à Harold, elle remarqua que le jeune homme commençait à véritablement se poser des questions sur la santé mentale de la reine. Devant cette expression, la reine se reprit. Elle ne devait en aucun cas le faire fuir. Comme l’avait dit William, Harold était nécessaire pour Arendelle.
« Pouvez-vous m’excuser un instant ? » Demanda-t-elle.
Le prince hocha la tête et Elsa se leva précipitamment pour se diriger au niveau de l’extrémité du jardin royal. Elle adressa un regard insistant au gardien pour que ce dernier la suive.
Même si Jack Frost était un ami, elle devait s’en éloigner pour la soirée, son pays en dépendait. Lorsqu’elle était proche de lui, elle était déstabilisée. Elle perdait le contrôle de ses actes. A ses côtés, elle ne pouvait s’empêcher de sourire et de rire et cela la décrédibilisait aux yeux des invités. Si elle devait trouver un mari, elle devait s’éloigner de Jack, le temps d’une soirée. Pour le bien d’Arendelle.
Les deux êtres de glace s’approchèrent du balcon, qui surplombait le village. La fête n’était désormais plus qu’un brouhaha lointain. La reine en profita pour reprendre son souffle et pour éclaircir ses idées. Le gardien quant à lui continua à voler encore un instant avant de s’asseoir sur la rambarde du balcon, un pied dans le vide.
« Ta vie sera d’un ennui mortel si tu te maries avec lui. De plus tu as entendu le nom de son pays ? Berk ! Ca ne donne pas très envie d’y habiter. » Plaisanta-t-il.
La jeune femme sourit. Mais elle se ravisa vite. Elle devait lui parler sérieusement.
« Il est le meilleur parti pour Arendelle. Je dois faire en sorte de lui plaire. Qu’il soit ennuyeux ou non. » Annonça-t-elle froidement.
Le gardien fronça les sourcils devant le ton glacial de la reine.
« Et pourquoi n’essayes-tu pas de trouver quelqu’un qui te plait à toi parmi les prétendants ? » Lui demanda-t-il.
Elsa regarda un instant le jeune homme, qui lui adressait un regard interrogateur. Dans ses yeux y régnait une lueur innocente, qui n’arriverait à comprendre les règles imposées par la royauté. Jamais.
« Je n’ai jamais dit que le pince Harold ne me plaisait pas. »
La reine était désormais accoudée sur la rambarde du balcon, à observer le royaume qui commençait à s’endormir. Le gardien s’envola et se posta juste devant la reine, toujours dans les airs.
« Mais tu n’as jamais dit non plus qu’il te plaisait. » Lui répondit-il d’un ton taquin.
Normalement la jeune femme aurait ri à sa plaisanterie, mais son visage était froid. Elle détourna son regard de celui du jeune homme et se recula. Elsa se triturait les mains, soudain nerveuse.
« Ecoute Jack. Je ne veux pas paraitre impolie et je sais que je suis contradictoire dans ce que je désire. Mais je me rends compte que je ne peux pas garder mon sérieux et paraitre crédible face à mes invités si tu es avec moi. »
Le gardien perdit alors son sourire. Ce qu’il craignait était en train de se produire.
« Que veux-tu dire ? »
La reine soupira. Les mots avaient du mal à sortir de sa bouche. Il lui était difficile de rejeter le gardien. Durant ces deux semaines, il était devenu l’une des personnes les plus importantes de sa vie. Il lui avait appris à assumer cette partie de soi qui lui demandait d’oublier la bienséance et la royauté. C’est lui qui lui avait appris à vivre pleinement, en profitant de chaque instant. Et elle se répugnait à devoir le repousser.
« Je te le demande juste pour la soirée Jack. » Lui supplia-t-elle.
Jack durant un instant ne réagit pas. Puis mécaniquement il hocha la tête. La jeune femme poussa un soupir de soulagement.
Et alors qu’il s’apprêtait à partir, le gardien se retourna et fit face à la reine. Cette dernière ne comprenant pas son geste, lui lança un regard interrogateur. L’esprit de l’hiver regarda la jeune femme un instant et il déglutit péniblement. Elsa comme hypnotisée par son regard se rapprocha de son visage pour observer plus en détail ce que reflétaient ses prunelles. Elle lut de la déception et une profonde tristesse. Se sentant coupable, elle posa sa main sur la joue du jeune homme pour le consoler. Ce dernier se laissa faire et appuya sa joue contre la paume de la reine. Puis comme répondant chacun à l’attirance de l’autre leurs fronts se touchèrent. Et chacun fermait les yeux, savourant l’instant. Ne voulant y mettre fin. Tout était désormais silencieux. On pouvait uniquement entendre leurs respirations erratiques. Le bal, le mariage, les gardiens, les règles, tout était désormais bien loin. Ils étaient alors comme seuls au monde, isolés de toutes responsabilités. Et alors qu’Elsa profitant du moment rapprocha ses lèvres de celles du jeune homme, ce dernier se recula doucement.
« Ce ne sera pas juste pour la soirée Elsa. » Dit-il tristement.
Il prit délicatement la reine par les épaules pour l’éloigner. Cette dernière qui ne s’était pas remise de cette brusque retombée dans le monde réel avait du mal à comprendre les propos du gardien.
« Comment ça ? »
Le visage de l’esprit de l’amusement devint alors étrangement sérieux. La jeune femme faisait face à non plus un jeune garçon mais à un homme sage et sérieux, qui faisait face à la réalité et à la conséquence des actes à venir.
« Une fois le mariage annoncé, tu seras constamment entourée et principalement de ton mari. Et je ne veux pas que l’on remette en cause ta crédibilité à cause de moi. »
Elsa se rendit compte de ce qui était en train de se produire. Elle prit le gardien par la manche et lui lança un regard suppliant.
« Jack… » Dit-elle dans un souffle.
Le jeune homme retira doucement la main de la jeune femme et lui adressa un sourire encourageant.
« Ne t’en fais pas. Je me tiendrais loin de toi désormais. »
La reine en entendant cela, reprit le jeune homme pas la manche. Elle refusait de la voir partir.
« Pourrais-je venir te voir ? » Lui demanda-t-elle soudaine prise de désespoir.
Le gardien réfléchit un instant, avant de secouer la tête.
« Je serais toujours là si tu as besoin de moi, mais je pense qu’il vaut mieux pour toi que tu ne viennes pas. » Lui répondit-il d’une voix rauque.
Elsa le libéra de son emprise et se frictionna les bras pour se réchauffer un peu. Elle se sentait désormais vide. Comme si l’absence à venir du jeune homme produisait en elle un gouffre sans fin.
« Tu es une reine exceptionnelle. Le peuple ne se rend pas compte de la chance qu’il a de t’avoir, ainsi que ton futur mari. » Lui annonça-t-il.
Jack devait s’éloigner au plus vite de la reine. Les sentiments qui étaient en train de naitre en lui allaient devenir nuisibles à leur amitié. En lui tout état devenu contradictoire. Il désirait à la fois être au plus près de la jeune femme, mais en même temps devait s’en détacher pour son bien. Tout était désormais confus dans sa tête et il devait s’en défaire au plus vite avant que cela ne soit irréversible. Pour son bien mais aussi pour celui de la reine. S’il commençait à s’attacher à la jeune femme et que celle-ci s’en rendait compte, cela risquait de la nuire. Il devait la laisser avec son peuple et sa famille. C’était ce qu’il y a de mieux pour elle. Alors à contrecœur il se retourna et s’envola, laissant la jeune reine seule.