Une arme redoutable

Chapitre 1 : Une arme redoutable

Chapitre final

3835 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 24/08/2017 12:51

Arista était une des sept filles du roi Triton, souverain des mers et des océans. C’était donc une des sœurs ainées d’Ariel, qui vivait aujourd’hui sur la terre avec son prince Eric. Arista était très jolie. Elle avait des cheveux blonds très clairs, attachés en queue de cheval par des perles de couleur rouge assorties à sa queue de poisson et à sa brassière, une frange épaisse cachait l’un de ses magnifiques yeux bleus azur. Elle était très coquette, elle prenait donc beaucoup soin d’elle et avait un très fort tempérament. Si elle n’appréciait pas quelque chose, elle n’hésitait pas à le dire, quitte à s’attirer les foudres de son ou ses interlocuteurs. Le rapport qu’elle entretenait avec son père était un peu compliqué car elle n’aimait pas l’autorité.

Un jour, alors qu’elle se préparait avec ses sœurs, leur père les informa qu’il avait invité leur sœur cadette Ariel ainsi que le prince Eric à diner le soir même. Toutes étaient excitées par la nouvelle et heureuses, sauf Arista qui avait les humains en horreur, même si Eric avait risqué sa vie pour sauver son père des griffes de la sorcière des mers Ursula. C’était à cause d’eux si leur mère était morte, et elle ne comprenait pas qu’Ariel soit tombée amoureuse d’un de ces barbares.

« Je compte sur vous pour leur faire un accueil chaleureux, mes filles, finit le roi Triton.

—    Alors là ! Jamais ! rétorqua Arista.

—    Qu’as-tu dis Arista ?, répondit le roi outré.

—    Je suis désolée père, mais ne comptez pas sur moi pour être présente, continue-t-elle en baissant les yeux.

—    Arista, ma chérie… C’est quand même ta sœur et son mari…

—    Peu importe ! dit-elle sèchement à son père sans le laisser finir sa phrase.

—    Ne me coupe pas la parole, tu entends ? s’emporta alors le roi. Si tu ne veux pas venir, et bien soit, ne viens pas. Mais tu resteras dans ta chambre et tu n’en bougeras pas ! ordonna-t-il hors de lui.

—    Mais père…

—    Et arrête de discuter ! File dans ta chambre ! », la coupa-t-il perdant patience.

Vexée, elle obéit malgré elle sous le regard incrédule de ses sœurs plus âgées qui ne comprenaient pas comment elle pouvait parler ainsi à leur père. Le roi Triton reprit une contenance et demanda à ses filles de commencer les préparatifs. Cela faisait un mois qu’il n’avait pas vu Ariel et il comptait bien la recevoir comme il se devait, ainsi que le prince Eric qui avait tout de même risqué sa vie pour sauver sa fille et tout le royaume de la mer.

Dans sa chambre, Arista était furieuse. Comment son père pouvait-il vouer une telle admiration pour cet humain ? Pourquoi il n’en voulait pas à Ariel d’être allé s’enticher d’un être pareil ? Après tout, c’est lui qui disait que c’était des barbares. Elle ne comprenait pas et ne voulait pas comprendre.

Ne supportant plus de rester dans sa chambre, elle décida de sortir discrètement du palais et entama une nage rapide pour s’éloigner le plus possible de sa demeure, quand soudain elle percuta un jeune homme pieuvre. Dans un ton d’excuse, elle ne fit pas tout de suite attention à ses tentacules, qui n’étaient pas sans rappeler celles de l’affreuse sorcière Ursula, tant elle était subjuguée par ses cheveux blonds et ses yeux dorés qui semblaient transpercer son âme. Il avait un vrai corps d’apollon malgré son jeune âge et lorsqu’il se mit à parler, Arista en ressenti des frissons. Peu importait que ce soit une pieuvre, son charme opérait indubitablement.

« Excusez-moi Mademoiselle, je ne vous ai pas fait mal ? dit-il tel un parfait gentleman.

—    Oh non ! Ne vous inquiétez pas, c’est ma faute, je ne regardais pas où j’allais, répondit-elle gênée.

—    Je m’appelle Octopus et toi ? ajouta-t-il en tendant sa main.

—    Arista », bredouilla-t-elle.

Le jeune homme pieuvre entreprit un baisemain qui conquit immédiatement la jeune sirène.

« J’allais regarder les coraux. Ils sont tellement proches de la surface qu’avec les rayons du soleil ils brillent de mille feux. Tu veux m’accompagner ?

—    Et bien… Je n’ai pas le droit de m’approcher de la surface… répondit-elle hésitante.

—    Ne t’inquiète pas. Je te protègerai, et puis nous ne serons pas tant exposés qua ça », répondit-il avec un clin d’œil.

Arista réfléchit quelques instants, puis accepta. Ce garçon était tellement beau et charmant qu’elle voulait absolument apprendre à le connaître. Elle ne put s’empêcher d’imaginer cette escapade comme son premier rendez-vous romantique. Il prit sa main et l’accompagna jusqu’au fameux récif de corail. Il s’assirent l’un à côté de l’autre sur une roche à quelques mètres en contrebas du récif qui dépassait presque la surface. Les coraux scintillaient sous les rayons du soleil et produisaient une atmosphère presque féérique.

« Woaw ! s’exclama Arista.

—    Alors ? Ca valait le coup d’œil hein ?

—    Oui. Je ne connaissais pas cet endroit ! C’est vraiment magnifique !

—    Et tu colles parfaitement avec ce décor, dit-il en posant sa main sur la sienne.

—    Merci, répondit-elle rouge comme une tomate. Mais on se connaît à peine.

—    Je le sais bien, mais ça ne va pas m’empêcher de te faire des compliments », dit-il avec un sourire charmeur.

Le cœur d’Arista s’emballa, elle n’avait encore jamais ressenti ça. Ses joues étaient en feu. Elle tourna immédiatement la tête pour se cacher et souffla un grand coup pour reprendre une certaine contenance avant de lui demander :

« Je ne t’avais jamais vu dans le coin. Tu viens d’où ?

—    Il n’y a pas d’endroit particulier où je vis, répondit-il d’un ton complètement détaché. Mes parents ont disparu il y a longtemps. Des humains les ont tués juste sous mes yeux. Je n’ai rien pu faire. Ils étaient armés d’une espèce de bâton qui lançait des tiges pointues.

—    Encore les humains, se renfrogna Arista. Ils ont aussi tué ma mère, grogna-t-elle. Je suis désolée pour tes parents.

—    Et je suis désolé pour ta mère, répondit-il compatissant. Tu sais ? C’est peut-être stupide de ma part, mais je suis allé voir l’oracle des océans.

—    L’oracle des océans ? Tu veux dire qu’il existe ?

—    Oui, mais il habite très loin d’ici, j’ai dû voyager pendant presque un mois.

—    Et alors ? Qu’est-ce que tu lui as demandé ?

—    De faire revenir mes parents… »

Il fit une pause mais la curiosité d’Arista qui voulait en savoir davantage le fit continuer.

« Il m’a dit que seul le trident avait le pouvoir de ressusciter, mais je ne sais même pas si cet objet existe, dit-il tristement.

—    Le seul moyen de ramener les personnes à la vie ? Vraiment ? répéta-t-elle subjuguée par cette nouvelle.

—    Oui. »

Arista ressentait beaucoup de peine pour son nouvel ami mais aussi de l’espoir. Pourrait-elle aussi ressusciter sa mère ? C’est pourquoi elle décida de tout lui avouer.

« Je sais moi où est le trident.

—    Quoi ?

—    C’est mon père qui le détient.

—    Ton père ?

—    Oui, le roi Triton, répondit-elle gênée.

—    Ca alors… On va pouvoir faire revenir mes parents ? Et aussi ta mère ?

—    Il ne voudra jamais qu’on l’utilise. Son trident est bien trop précieux à ses yeux. Puis je me suis disputé avec lui, il refusera de nous aider.

—    Alors il faut le lui dérober, osa-t-il dire sans ménagement.

—    Pardon ? Non, je ne peux pas lui faire ça ! C’est quand même mon père…

—    Oui tu as raison… dit-il tristement. Excuse-moi… Faut que je me fasse à cette idée, comme toi tu t’es faites à la tienne… Je ne reverrai plus jamais mes parents… », rétorqua-t-il, déçu.

Les larmes aux yeux, il lâcha la main d’Arista pour se détourner d’elle et s’en aller. Ne voulant pas qu’il parte et trop touchée par tant de tristesse, elle accepta finalement de dérober le trident pour lui permettre de réaliser son rêve. Elle ne le connaissait pas depuis longtemps, mais sans pouvoir l’expliquer, elle sentait qu’elle pouvait lui faire confiance. Elle ressentait déjà beaucoup de tendresse à son égard. Pour la remercier il l’embrassa affectueusement ce qui confirma sa décision. Elle n’avait plus de doute sur ce qu’il lui restait à faire.

Tout en se tenant la main, Arista et Octopus se dirigèrent donc vers le palais du roi Triton. Ariel et son prince devaient sûrement déjà être là. Prendre le trident ne serait pas chose aisée.

La porte d’entrée donnait directement sur la grande salle, impossible de passer par là sans se faire remarquer. Arista proposa à Octopus de la suivre pour ainsi faire le tour du palais et accéder à la salle du trône, composée d’énormes colonnes de corail disposées à intervalles réguliers, derrière lesquelles ils se cachèrent. Elle montra le trident accroché à un socle à côté du trône au jeune homme pieuvre.

« Reste ici, je te l’apporte. Tu ne pourras pas l’enlever de son socle. »

Octopus obéit docilement, impatient d’avoir enfin ce fameux trident qu’il convoitait tant. Mais au moment où la jeune sirène s’empara du trident une voix retentit :

« Arista ? Mais que fais-tu ? cria un crabe qui n’était autre que le conseiller du roi.

—    Sébastien ! Euh… Ne t’inquiète pas je voulais juste le voir de plus près... », bredouilla-t-elle.

Il vint aussi vite qu’il le pouvait en nageant avec ses pinces jusqu’à sa rencontre, et se tint devant son nez.

« Pourquoi tu n’es pas au diner avec toute ta famille ? », demanda-t-il, incrédule.

Sans qu’elle n’ait le temps de répondre quoique ce soit, Octopus vint à elle et lui arracha le trident des mains. Elle fut choquée par l’agressivité avec laquelle il le lui avait pris.

« Arista ! Qui est ce garçon ! demanda Sébastien paniqué.

—    C’est un ami. Il s’appelle Octopus et… »

Sans pouvoir finir sa phrase, elle et Sébastien se retrouvèrent ligotée par des algues. Eberluée, Arista ne voulait pas croire ce qu’elle voyait.

« Qu’est-ce que tu fais Octopus ?

—    Ah ma chère Arista. Tu es certes bien jolie mais aussi très naïve, renchérit-il d’une voix grave et rocailleuse.

—    Mais pourquoi ? demanda-t-elle, les yeux brillants.

—    Je ne suis pas Octopus… Enfin pas tout à fait, mais en réalité je suis Médiasus, son père ! ajouta-t-il dans un ricanement.

—    Pardon ? Mais il m’a dit que vous étiez mort…

—    C’est vrai, je le suis… Mais plus pour longtemps et ça c’est grâce à toi ! »

Stupéfaits, Arista et Sébastien restèrent sans voix. Il continua cependant :

« Que vous ayez tué ma femme Ursula c’est une chose, mais moi ! Savez-vous pourquoi je suis mort ? Et bien c’est à cause de ton père ! cria-t-il plein de rage en menaçant de son trident la jeune sirène. Quand il nous a bannis de son royaume, il nous a laissés sans un sou, sans un toit au-dessus de notre tête ! Et c’était sans compter l’humiliation que j’ai subie de la part de tout le royaume… C’est ça qui m’a rendu malade et qui m’a tué ! »

Songeur, il marqua une pause puis reprit :

«  Mais aujourd’hui mon esprit qui était enfoui dans mes restes s’est échappé et j’ai immédiatement pris possession du corps de mon fils. Bien sûr je ne m’attendais pas à tomber sur toi, mais le hasard a bien fait les choses, conclut-il dans un ricanement rauque qui résonnait dans toute la pièce.

—    Comment pouvez-vous lui faire ça ? rétorqua Arista.

—    Oh ce n’est rien. Quand il verra la vie que je lui offrirai grâce au trident, il me remerciera », répondit-il d’un ton mielleux.

Arista était dévastée. Certes cela faisait seulement quelques heures qu’elle avait rencontré Octopus, mais elle l’avait trouvé tellement avenant et charmant qu’elle ne pouvait que tomber sous son charme. En repensant à leur rendez-vous, à chaque minute passée ensemble à contempler le magnifique spectacle de la roche de corail, à la douceur dont il avait fait preuve en lui tenant la main… Une intense tristesse envahit son cœur et elle ne put s’empêcher de pleurer tellement la déception était forte. Le baiser qu’il lui avait donné avec tant de tendresse perdit toute sa magie, maintenant qu’elle savait que cela venait de cet être abject, Médiasus. Le chagrin laissa alors place à du dégoût lui provoquant un haut le cœur qui la fit pâlir.

Soudain des voix approchèrent de la salle. Par réflexe, Arista était prête à crier mais Médiasus emprisonna sa bouche en faisant apparaître un poulpe qui se positionna comme un masque à gaz entourant sa tête de ses tentacules, puis il alla se cacher derrière le trône. Ariel apparut avec son meilleur ami Polochon, un poisson jaune à rayures bleues qui l’accompagnait depuis sa plus tendre enfance. Elle se rendait dans la chambre d’Arista, quand elle l’aperçut emprisonnée. Surprise de voir sa jeune sœur ligotée ainsi que Sébastien, elle s’empressa alors d’aller la délivrer malgré les avertissements du crabe qui lui sommait de faire attention.

Mais sans plus attendre, Mediasus projeta un laser à l’aide du trident qui l’envoya valser violement sur une des grosses colonnes de corail, entrainant ainsi un bruit sourd qui résonna dans toute la pièce, tellement le choc était violent. Elle finit inconsciente sur le sol. Il s’attaqua ensuite à Polochon qui réussit à esquiver les lasers jusqu’à ce qu’une bulle solide l’entoure et le cloue au sol.

« Qu’est-ce que c’est que ce vacarme ! », cria la voix tonitruante du roi Triton.

Il apparut avec ses filles et Eric sur le pas de la porte. Toujours avec une facilité déconcertante, Mediasus pointa le trident sur le petit groupe et fit apparaître la même bulle que Polochon qui les enferma et les empêcha de faire le moindre mouvement. Eric s’était réfugié derrière un large mur de corail. Avec sa queue de poisson qu’il venait à peine de maîtriser, il n’était pas vraiment à l’aise et était clairement désavantagé. De plus, il n’avait aucune arme et ne connaissait pas assez l’univers marin pour pouvoir s’en fournir une. En cherchant désespérément autour de lui ce qui pourrait lui servir d’arme, il constata qu’Ariel était inconsciente et en très mauvais état. Sans se faire repérer et profitant du règlement de compte qui concernait Médiasus et le roi Triton, il se dirigea vers sa femme.

Caché derrière la colonne de corail sur laquelle Ariel avait atterrit, il la tira à lui pour la dissimuler elle aussi. Inquiet, il constata qu’elle respirait encore, ce qui le rassura un peu. Cependant, sa blessure sur le ventre l’avait gravement brûlée et son dos était couvert de coupures provoqué par l’explosion du mur de corail sur lequel elle avait été propulsée. Il était fou de rage mais conscient que s’il se précipitait sur l’ennemi sans réfléchir, cela empirerait les choses. Il fallait qu’il analyse les alentours pour trouver coûte que coûte une arme. Il commença par arracher une longue algue qu’il attacha autour de sa taille. Il était surpris de voir à quel point elle était solide. Il choisit ensuite avec soin un des plus gros morceaux de corail tombés sur le sol mais abandonna vite l’idée puisqu’il n’avait rien pour le transporter. Tant pis, il se contenta de prendre deux grosses poignées de sable dans ses mains. Il était temps qu’il agisse étant donné que Médiasus était à deux doigts de planter le roi Triton de son trident.

Eric fonça sur l’ennemi aussi vite qu’il put en donnant de grands coups de nageoire poings en avant, il heurta ainsi sa hanche de manière à le déséquilibrer mais il ne réussit qu’à le déplacer de quelques pas. Eric et Médiasus se firent face et se regardèrent un instant en chien de faïence. Le prince avait les mains remplies de sable toujours serrées tandis que le trident était pointé droit sur lui. L’ennemi commença à rouer le prince de coup, que celui-ci réussit à esquiver maladroitement jusqu’à se retrouver dos à une nouvelle colonne de corail. Il était clairement moins habile avec sa queue de poisson qu’avec ses jambes.

Dans un mouvement de côté, il esquiva cependant un coup qui aurait pu lui être fatal, et le trident se retrouva bloqué dans la paroi. Sans plus attendre, Eric jeta le peu de sable qui lui restait dans les yeux de Médiasus, qui malgré ses grognements insistait pour décoincer l’arme. Eric enleva l’algue autour de sa taille et la passa par-dessus la tête de l’ennemi pour lui serrer le cou par l’avant. C’est ainsi qu’il réussit à lui faire lâcher prise. Tout en se débattant, Médiasius déploya ses tentacules pour enserrer le prince qui fut tout de suite privé de tout mouvement. Il en profita pour se frotter les yeux tandis qu’Eric se contentait de se tortiller comme un ver en espérant qu’il relâche son étreinte.

« On fait moins le fier maintenant hein ? », ricana le monstre qui commençait à retrouver la vue.

Tout en resserrant son étreinte, Médiasus se dirigea vers le trident, mais au moment où il constata qu’il avait disparu, il vit Ariel le brandir sur lui.

« C’est ça que tu cherches ? cria-t-elle. Lâche-le !, ajouta-t-elle ensuite.

—    Non ! Je suis déjà mort de toute façon ! Qu’est-ce que je risque ? », ricana l’ennemi.

Voyant qu’il resserrait l’étreinte et que son prince commençait à crier de douleur, elle enclencha le trident qui fit jaillir un éclair frappant de plein fouet Médiasus. Eric put enfin se libérer et l’ennemi tomba au sol inconscient, complètement électrocuté. Une trainée de fumée noire et épaisse abandonna le corps inerte du jeune homme poulpe et s’évacua hors du palais. Ariel utilisa ensuite le trident pour libérer sa famille ainsi que ses amis, Polochon et Sébastien. Arista à peine libre nagea de toutes ses forces vers le corps inerte d’Octopus. Après avoir rendu le trident à son père, Ariel se précipita vers Eric.

« Comment tu vas ?

—    Ca va et toi ?

—    Oui merci. Je suis vraiment désolée, ce n’est pas un des meilleurs diners qu’on aura passé.

—    Tu n’y es pour rien voyons. On ne pouvait pas prévoir une telle chose », répondit-il en caressant la joue d’Ariel.

Elle regarda ensuite le corps d’Octopus inerte et complètement carbonisé. Ses cheveux étaient ébouriffés et on voyait clairement qu’il ne respirait plus. Le fait qu’elle soit une descendante du roi Triton avait dû conférer une puissance importante à l’arme qui l’avait tué sur le coup. Choquée, la princesse resta muette et tremblante dans les bras de son prince. La douleur d’avoir ôté la vie à quelqu’un restera à jamais gravée dans son cœur. A partir de maintenant, le trident sera incontestablement considéré comme la pire arme du monde sous marin.


Arista quant à elle, était en plein désarroi. Elle tenait le corps d’Octopus dans ses bras, en le suppliant de se réveiller mais rien n’y faisait. Elle criait à plein poumon qu’on l’aide, qu’on le sauve, mais personne ne réagit car ils avaient tous compris. Elle supplia de son regard chaque membre de sa famille mais l’expression désolée qui apparut sur chacun des visages lui indiquèrent qu’il n’y avait plus rien à faire. Déboussolée, Arista comprit qu’elle ne pourra finalement jamais le connaître et que la vie pouvait être parfois très cruelle.


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