Jean x Reader

Chapitre 7 : Incident embarassant ( PDV Anna )

1179 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 19/06/2017 16:06

J’essaye de cacher mon envie de rire, mais c’est plus fort que moi ; je ris aux éclats pendant que Jean se rapproche lentement… Il n’est plus qu’à quelques centimètres de moi, mon rire commence à perdre en intensité, plus il se rapproche, plus il se penche vers moi, et moins je rigole. Il est arrivé au stade où je me sens obligée de reculer la tête et de loucher un peu pour continuer à regarder dans ses yeux.

« -Anna ? Action, ou vérité ? »

Je souris en réfléchissant à ce que je vais dire ; il essaie peut être de me faire choisir action pour qu’il me demande de ne pas aller l’aider… D’un autre côté si je choisis vérité, il risque de me poser une question tout aussi gênante que celle que je lui ai posée à l’instant… De toute façon je préfère ça que de ne pas l’aider, ça fait trop profiteuse.

« -Vérité ma gueule !!! *Je lève les bras victorieusement.*

-Rah t’es chiante. »

Il recule et on rigole ensemble pendant qu’on marche vers la salle où l’on a cassé la vitre. Je me demande vraiment pourquoi il tient tant à ce que je ne vienne pas avec lui… En attendant, quelle question va-t-il me poser ? Pour l’instant je préfère rester silencieuse. On aperçoit Bertholt au loin, fonçant à toute allure. Non loin de nous, Jean et moi nous séparons en nous collant dos au mur pour éviter que Bertholt nous bouscule. Il nous frôle si vite que je sens un petit vent frais qui fait bouger mes cheveux et ma veste. Pressé, il s’excuse poliment en nous saluant par la même occasion. Une fois à l’intersection des murs, il disparaît de notre champ de vision. Puis Jean vient se replacer à côté de moi. On regarde toujours en arrière, nous demandant pourquoi il est si pressé. En un rien de temps, pendant que je suis toujours retournée, Jean me crie ;

« -Attention ! »

Je me retourne rapidement, je n’ai eu le temps de rien voir, quelqu’un s’est cogné contre moi. Je perds équilibre et tombe sur le dos les yeux fermés. Lorsque je les ouvre à nouveau, je vois le visage de Reiner au dessus du mien, puis je remarque un instant après qu’il est placé sur moi, dans une posture très gênante… Ses mains sont placés sur ma poitrine, et son entrejambe touche le mien à cause de mes jambes écartées. Il ne m’écrase pas, il rougit, et moi aussi, de plus je le sens bander cela me donne des frissons, et mon rythme cardiaque s’accélère. Je ne sais pas quoi dire, quoi penser, ni même quoi faire. Je reste à terre, tout comme Reiner. On s’observe minutieusement dans les yeux, puis Jean interrompt ce silence avec une petite toux, plus particulièrement un « hum, hum ! » assez fort pour faire comprendre qu’il est là lui aussi.

Reiner se remet rapidement sur pieds et me tend sa main pour m’aider à me relever à mon tour. Je prend sa main et me lève avec un peu d’élan et grâce à sa force. Jean et Reiner se foudroient du regard, devant moi, toute embarrassée… toujours hésitante et ne sachant pas quoi faire.

Jean m’attrape violemment par l’épaule pour me ramener auprès de lui. Reiner reprend sa course tandis que Jean l’agresse du regard jusqu’à ce qu’il disparaisse de sa vue.

Mon instinct me pousse a m’excuser :

« -Heu… je... »

À peine eus-je le temps de finir ma phrase, qu’il me coupe la parole d’un ton menaçant :

« -Ouais, c’était un accident, j’ai compris, t’inquiète, je te pardonne. »

C’était assez vexant, il a l’air énervé, voir jaloux de ce qu’il vient d’arriver. Serait-il un garçon un peu trop possessif à mon goût ? Je crois que j’aurais dû mieux le connaître avant d’en tomber amoureuse…


[…]


Je ramasse minutieusement chaque morceau de verre ; je me charge des plus gros, tandis que Jean balaye ceux a l’aspect poussiéreux. Je comprends qu’on soit de corvée pour nettoyer les dégâts qu’on à causés, mais cette pièce ne contient presque rien, mis à part des vieux meubles qui semblent vides. Cet endroit est inutile… L’atmosphère est tendue, je me sens confuse et mal à l’aise, je suis un peu vexée, je n’aime vraiment pas cette situation. Je n’ose à peine essayer de le regarder. Je prie pour qu’il engage la conversation peu importe le sujet, même si c’est à propos de l’incident avec Reiner bien que ça ne soit pas le moment idéal pour en parler.

Concentré dans sa tâche, bien qu’hésitant il y a quelques minutes, Jean me demande calmement (comme si mon souhait a été entendu) ;

« -Tu a bien choisi vérité ?

-O… oui ». Répondis-je timidement.

Il inspire profondément, puis me demande toujours aussi calmement ;

« -Qu’as-tu ressenti quand Reiner t’es tombé dessus ? »

J’en reste de marbre. Alors là je suis choquée, je ne m’y attendais pas… Dois-je lui avouer que sentir Reiner bander au dessus de moi m’a quelque peu excitée ? Bordel c’est tellement gênant…

Bref finalement, après quelques secondes de silence, je décide finalement de ne pas lui parler du ressenti sexuel de l’incident, et de ne faire part que de l’effet de surprise ;

« -Bah pas grand-chose, au final j’étais tellement surprise tu vois, c’était surtout l’émotion en mode ‘holà mais qu’est-ce qui est en train de se passer là… ?’ tu vois le genre ?

-Hum, mouais… »

Il commence à me sourire, d’un air malin, qu’est ce qu’il a en tête ?

« -Et, est ce qu’il bandait ? »

Dit il accompagnant ces mots d’un rire pervers. Je me tourne vers lui, les sourcils froncés. Je prends un air à la fois choquée et amusée :

« -Jean !

-Roooh allez, je sais qu’au fond ça te dérange pas de me le dire ! Et puis ça reste entre nous... »

Il garde ce sourire et ce regard de pervers qui s’amuse. Je prends une grande inspiration, avant de répondre ;

« -Ouais, un peu…

-T’a senti ?

-Mouais on peut dire ça… »

Un silence fait surface, pour finalement laisser place à un fou rire. On rit vraiment pour rien des fois, mais on s’en fout car ça nous amuse.

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