Entre nous Caporal...

"-Eh, Eren, vous parliez de quoi avec Levi?

-Oh... de rien, vraiment.

-Aah, je vois. Tu devrais aller te coucher un peu, on a du pain sur la planche aujourd'hui!

-... Oui, vous avez raison je...!"

Levi heichou n'a pas pris ses affaires, sa pomme et son rapport sont laissés à l'abandon sur la table. Heichou découpe toujours soigneusement ses pommes, après les avoir épluchées. Ses rapports, quant à eux, sont toujours avec lui, je pense qu'il s'est dit que nous n'aurions aucun intérêt à le lire, nous qui étions au premier plan de tout ça... Je me lève en prenant les deux biens de Levi heichou, et je me dirige vers la cuisine. Je lave la pomme, l'épluche et la découpe en quartiers qui se veulent être égaux. Je me dirige vers la chambre de heichou et hésite une fois devant. Jamais je n'ai été dans ses quartiers, mais le temps, inlassablement poursuit sa route. Au sein des bataillons d'exploration, on apprend à apprécier les choses qui ont réellement de la valeur, car notre temps est souvent compté. Je toque, attends une réponse, puis toque à nouveau. Rien. Quand je commence à repartir, j'entends enfin sa voix.

"-Entre.

-Oui!"

J'entre précautionneusement, et c'est un heichou torse-nu et suintant de sueur qui me fait face, attendant l'objet de ma visite quelque peu inopinée.

"-Euh... désolé de vous déranger pendant vos exercices heichou, je... je suis venu vous apporter votre pomme et votre rapport. Vous les aviez laissés sur la table alors...

-Ouais, merci. Pose-les là."

Je regarde autour de moi, sa chambre est simple, mais dégage cependant une sorte d'aura rassurante.

"-Vous viendrez avec nous pour les expériences?

-Quelle question. Au cas où t'aurais oublié, je me suis porté garant de ta petite personne. Je dois te garder à l’œil, notamment quand tu te changes en titan.

-Mais vous êtes blessé, j'ai causé suffisamment de tort pour vous épargner une réouverture de votre plaie.

-C'est pas entièrement de ta faute, tu demanderas à Mikasa.

-Oui, heichou! Désolé du dérangement!"

Je sors, et quand je saisis la poignée, heichou me rappelle.

"-Eh, Eren.

-Oui, heichou?

-Merci."

Je reste sans voix une seconde et souris en lui disant "derien" aussi vrai et sincère que mes sentiments.