Attraction [Levi x Reader]

Qu'est-ce qui m'avais prise d'intégrer le bataillon d'exploration ? ... l'espoir sans doute, d'un jour me rendre utile et redonner à l'humanité sa dignité. Dépasser mes limites en explorant ses terres mystérieusement dangereuses et vivre librement et dignement en sortant de cette ignorance générale. Je voulais comprendre et les réponses que l'on me donnait, ne me satisfaisaient pas. Je cherchais la connaissance, le savoir pour pouvoir vivre pleinement ma vie d'être humain. C'était mon but ... La dignité humaine.

Et dire que celui qui avait tout changer n'était qu'un môme ... Eren Jäger, merci.

Posant ma plume sur le bureau, je m'empressai de refermer mon carnet, lorsque j'entendis la porte de ma chambre toquer. L'un de mes coéquipiers apparu au cadre de la porte.

« Le Major Erwin vous demande dans son bureau. »

Sans m'en empêcher, je soufflai longuement, me résignant à me lever de la chaise traînant des pieds. Généralement, lorsque Erwin m'appelait le soir, ce n'était jamais pour m'annoncer une bonne nouvelle et je m'étais déjà préparée au pire. Enfin j'essayais de m'y préparer ... Ne pouvait-il pas attendre jusqu'à demain ? Mon moral était déjà à zéro et il fallait qu'il mette son grain de sel. Lorsque que la porte de son bureau était en face de moi, je toquais, le désespoir sur mon visage. J'entrai la tête dans les vapes sans même avoir de réponse de sa part, ne voulant pas m'éterniser davantage. Je m'en contrefichais en réalité.

« C'est pas trop tôt. »

Je me figeai sur place en entendant la voix détachée et autoritaire du Caporal Chef Levi en personne, ne m'attendant pas à le voir dans le bureau du Major, j'arquai l'un de mes sourcils pour lui montrer mon incompréhension. Il y répondit simplement par un haussement d'épaules. Je n'aimais pas me retrouver seule avec lui, bien que je n'étais pas d'un naturel bavard, ce type arrivait, par je ne sais quel miracle de rendre le silence pesant par sa simple présence. Même lorsqu'il parlait, je ne savais pas quoi lui répondre et je pensais fortement que c'était réciproque. Je priais intérieurement pour que le Major venait rapidement et surtout pas seul. Pendant que je priais, Levi tourna les talons pour se servir un thé sur le canapé au centre de la pièce, il se retourna légèrement me demandant silencieusement si j'en voulais également en m'indiquant l'autre verre, mais je secouai la tête en souriant poliment. Néanmoins, je pris place sur le canapé en face de lui, essayant de me mettre à l'aise en attendant que notre supérieur se décide de ramener ses fesses ici.

« Ils en mettent du temps, s'impatienta vivement Levi.

- Ils ? »

Il ne daigna même pas me répondre. "Ils" ... mon mauvais pressentiment s'aggrava de plus bel et le fait qu'on ne m'avait pas mis au courant depuis le début me blessait beaucoup, j'avais l'impression d'être mise de côté. Je ne savais pas si Levi était au courant de quelque chose ou avait simplement des suppositions, mais j'étais certaine d'une chose s'était que tout comme moi, il se doutait que le Major préparait quelque chose qui pouvait renverser la situation actuelle. Depuis qu'Eren Jäger avait rejoint nos troupes, la présence du Major se faisait de plus en plus rare, sans compter le jour où les deux titans capturés se sont fait tuer. Son comportement avait littéralement changé, il était flippant. Erwin avait sans aucun doute découvert quelque chose et nous étions les seuls à devoir connaître ses plans. Soudain, la porte s'ouvrit sur Erwin accompagné d'Hanji et de Mike. Leurs visages étaient inquiétants par le sérieux qui s'en dégageait. Ils s'installèrent sans trop de suspens et le Major déballa ce qu'il cachait depuis des semaines.

« Un titan se cache parmi nous. »

Je sentis des sueurs froides couler le long de mon dos, si les soldats apprenaient ce qu'il venait de se dire, j'ai bien peur que le moral des troupes s'écraseraient. Personne ne se sentait à l'abri depuis la destruction du mur Maria, alors les informer que des humains aidaient les titans à exterminer le reste de l'humanité, les détruirait. J'en tremblais ...

« Tu veux dire un homme qui a les mêmes capacités que Eren ? reprit Levi.

- Je pense qu'ils sont nombreux.

- Néanmoins, si l'on trouve l'identité de l'un, les autres seront plus facile à trouver. expliqua Hanji.

- Espérons-le ... répliqua Mike.

- Major, en avez-vous parlé aux supérieurs ? demandai-je inquiète. »

Il répondit négativement, ce n'était pas si surprenant que cela puisque ses hypothèses étaient à coucher de dehors, ils ne nous prendraient jamais au sérieux. Il pensait que ces hommes devaient vivre dans les murs après la destruction du mur Maria se fondant dans la masse pendant que la terreur s'était installée au sein des murs et qu'ils avaient rejoint l'armée ces cinq dernières années. Le Major était même convaincu de leurs implications concernant l'annihilation du mur Maria et cherchait à démasquer ses hommes, voilà pourquoi, il avait prévenu uniquement les soldats dont il avait confiance et qu'il connaissait avant la destruction du mur.

Mon cœur se faisait plus lourd, comment dormir sachant qu'on devait cacher à son escouade une information capitale et une expédition plus meurtrière que les autres. Comment vivre dans la tromperie ? Et ce qui m'effrayait le plus, c'était de les regarder dans le blanc des yeux chaque jours sachant qu'ils couraient dans une mort atroce et plus que certaines. J'en avais froid dans le dos. Le plus brisant était de les voir sourires lorsque que je passais devant eux. Mes nuits étaient plus longues, ma fatigue plus grandes, mon état physique se détériorait chaque nuits. Au point que je n'arrivais plus à fermer l'œil.

Ce soir-là, j'avais traqué émotionnellement une fois de plus, néanmoins mon cœur de dictait de prendre l'air, j'étais sortie de ma chambre pour m'occuper la soirée et éviter d'y penser. J'étais dehors, pas loin du quartier général humant le doux parfum de la verdure, profitant de la fraîcheur de la nuit, du vent qui se tapait contre mon corps, ma robe de nuit, mes cheveux. Malgré tout cela, mon cœur n'arrivait pas à s'alléger et ma tête à se vider.

« Tu ne dors pas ? »

Je m'étais mise à frissonner ne m'attendant pas à rencontrer quelqu'un à cette heure-là et encore moins Levi adossé contre la façade du quartier général en me regardant avec tant d'insistance.

« J'ai fait un cauchemar ... et toi ?

- Tu as une mine affreuse. »

Le bâtard ... qu'il se contentait de détourner la question où tout simplement de me donner un vent monumental ... Très bien, tout le monde s'était habitué à son silence, mais qu'il se permettait d'insulter mon état actuel et que je savais désastreux, je ne pouvais pas le permettre. Malgré cela j'avais simplement coupé le contact visuel et continué mon chemin l'ignorant totalement, essayant de contenir ma colère. J'étais trop intimidée par Levi pour lui reprocher quoique ce soit ... devant lui en tout cas. Alors, j'avais cherché à fuir. Cependant, il m'avait attrapé le bras fermant sans se soucier une seconde si j'avais mal où non.

« Où vas-tu ? »

Pour être honnête, il m'avait donné d'interminables frissons. Je n'avais jamais eu de contact physique avec le Caporal Chef Levi, tout simplement, car nous n'étions pas proches, mais surtout, car nous ne nous retrouvions jamais seuls et par conséquent, nous ne discutions pas. Ses yeux clairs étaient un réel mystères par l'obscurité qu'ils y transmettaient et par l'attraction qu'ils me faisaient ressentir. J'étais effrayée par Levi, non pas par sa ténébreuse personnalité, mais l'attraction qu'il suscitait. Je l'avais toujours trouvé incroyablement beau, mais je n'avais jamais assumé ce sentiment et pour plusieurs raisons. Nous avions tous les deux prêtés sermons en choisissant de sacrifier notre futur pour la sûreté de l'humanité, sans oublier qu'entant que chef d'escouade, nous devions entretenir une crédibilité et donner l'exemple aux soldats en séparant notre vie privé du travail. La peur m'empêchait de l'approcher.

« Répond-moi. »

J'aimerai bien te répondre, cependant j'avais oublié ta question quand j'avais plongé mon regard dans le tien, alors je m'étais contentée de détourner mon visage embarrassée, ne sachant pas quoi faire d'autre. Voilà pourquoi je n'aimais pas me retrouver seule avec Levi, il me faisait perdre tous mes moyens, bouleversait tous mes sens. Je ne savais même pas si ce que je ressentais à son égard était de l'amour ou de l'attirance. Il souffla, comprenant qu'il n'arriverait pas à me faire parler et me lâcha. Bien que je m'efforçais de jouer le chef autoritaire et caractériel, sa présence me faisait réaliser que ce n'était que de la comédie et cette nuit-là je lui avais montré mon vrai visage malgré moi.

« Très bien, je te laisse. »

Mon cœur s'emballa bien plus. Sans me contrôler, j'attrapai la manche de sa chemise enfuyant ma tête dans son dos et dans ce moment de lâcher prise, les larmes coulaient à flot. Je ne voulais pas qu'il me quitte aussi rapidement et dans cet état. Il ne disait rien, ne bougeait pas ... en revanche, sa respiration suivait un rythme effréné, je le sentais aux mouvements saccadés de son dos. Je le gênais. Il ne savait pas comment réagir et j'étais parfaitement consciente que réconforter n'était vraiment pas son fort. Ma température corporelle augmenta de plus belle, ne pouvant pas me séparer de lui, de peur de croiser son regard, je me figeai.

« Tu devrais dormir ... »

Sans mentir ... sur le coup ces paroles m'avaient blessé. Je m'étais séparée de lui, gardant la tête baissée de honte, n'arrivant pas à poser mes yeux sur lui et n'arrivant pas à réfléchir davantage laissant mon instinct prendre le contrôle de ma bouche, le cœur battant de plus en plus vite.

« ... je suis désolée ... je te laisse tranquille. murmurai-je. »

Il soupira certainement embarrassé par la situation, ne sachant pas quoi dire, alors que je tremblais.

Levi attrapa mes mains me les caressant avec une douceur que je ne lui connaissais pas. Yeux dans les yeux. Mains dans les mains. Une vague de chaleur se propagea dans l'ensemble de mon corps au contact de sa peau sur la mienne, instantanément mes muscles s'apaisèrent.

Un coup de vent ...

Il se retourna, gardant une main dans la mienne et entra dans le quartier général qui était plongé dans le sommeil. Je savais où il allait m'emmener. Et tout se confirma lorsqu'il ouvrit la porte de sa chambre et m'y fit entrer. Nous étions seuls, face à face, dans le noir uniquement éclairé par le clair de lune. Il passa l'une de ses mains derrière ma tête, regardant longuement mes lèvres avec avidité. Mais toute l'alchimie et le désir qui s'était emparé de moi se brisa lorsqu'il détourna sa tête et fixa un long moment son lit. Il soupira une nouvelle fois en détachant sa main de moi et marchant vers son lit, il s'arrêta au niveau de sa commode et y sortit une cigarette qu'il alluma et fuma. Pendant que je le regardais désappointé.

« Merde ... jura-t-il en posant sa main sur sa poitrine. »

Je savais pourquoi il hésitait tant. Les relations extra-conjugales étaient interdites au sein de l'armée, on risquait de perdre notre poste tous les deux. Cette chaleur qui était déjà bien présente dans mon corps se propagea un peu partout et l'avoir sous les yeux ne m'aidait en rien à calmer mes ardeurs. J'avais fermé la porte à clef et m'étais dirigée vers lui, m'asseyant à ses côtés et posant ma tête contre son épaule. Il posa ensuite sa main sur ma cuisse et commença à la caresser. Je pris la cigarette de ses lèvres et la porta aux miennes l'inspirant et l'expirant sur les siennes qui s'entrouvrir instinctivement. Il frôla sensuellement du bout de ses doigts mes lèvres. Et sans crier gare, il passa sa langue érotiquement contre mes lèvres pendant que mon cœur sautait dans ma poitrine. Au diable le protocole ! Je voulais vivre dans le présent et me faire transporter par ses caresses, par son souffle contre ma peau ... Levi plaqua ses mains sur mes hanches et me colla violemment contre son corps, pendant que je déboutonnai sa chemise le plus vite possible, voulant découvrir son corps musclé à tout prix. Et je ne fus pas déçue. Je le dévorai littéralement du regard, admirant avec avidité sa parfaite musculature. Alors que lui, déchirait ma robe de nuit et souffla devant le spectacle qui semblait de loin lui déplaire.

« Tu ne portes pas de soutiens-gorge ... »

Il ne me laissa même pas rougir qu'il colla vivement mon dos contre le matelas. Au début, j'avais eu terriblement mal, néanmoins, la douleur se transforma très vite en jouissance intense. Ses mains sur mes cuisses, ma poitrine, mes lèvres, ma bouche, mes fesses, il m'avait faite vibrer et hurler ... 

Ce soir-là, il avait pris mon cœur, mon corps et ma virginité. Et il m'avait donné en retour, les plaisirs de la chair, l'orgasme et son corps.

Je n'oublierai jamais cette nuit. Nous avions probablement fait une erreur en bravant nos interdits, mais pour ma part, je n'avais aucun regret. Pour la première fois depuis bien longtemps, j'avais agis pour mon bon plaisir sans l'accord de personne. Même si, ma relation avec Levi n'avait pas changé, néanmoins je m'étais sentie heureuse dans ses bras cette nuit là, bien que ce fut pour une seule et unique nuit.

             Fin