le ridicule tue moins que la mort
2 ans et demi plus tôt
Amu avait réussis à contacter Zéro. Enfin ! Cela faisait maintenant 6 mois que nous nous étions échappées et il était temps que nous trouvions un endroit où nous poser.
La planque actuelle était un appartement infecté par les rats et les cafards.
Nous étions en train de nous disputer : je voulais absolument aller voir mes parents mais elle pensait que c'était trop dangereux.
« Attendons un peu, dans 2 jours on aura rejoint Zéro et ce sera plus facile d'entreprendre un tel projet »
Elle avait raison mais ne valait-il pas mieux suivre ce que mon cœur me hurlait ? Alors que j'allais lui expliquer (pour la 53ème fois) mon opinion, l'air se mit à vibrer et à se colorer en bleu.
Amu et moi nous nous préparâmes à combattre encore un agent de l'académie mais c'est… Chris qui apparut.
Évidemment, Amu ne le connaissant pas, elle l'assaillit de visons cauchemardesques.
-Arrête c'est un ami ! criais-je.
Elle stoppa son alice mais ne parut pas soulagée pour autant.
-ils ont pu l'employer pour nous attraper, se serait facile pour eux.
-pas lui, il n'appartient pas vraiment à l'académie, c'est long à expliquer mais fais-moi confiance.
Chris, remit de ses visons, se présenta :
-Christopher Archibald Henry de Wochenster V du nom, je suis heureux de vous rencontrer et vous êtes ?
6 mois et il n'avait pas changé d'un poil. Amu semblait horrifié (et je la comprenais) par ses paroles.
-je ne veux en aucun cas vous mettre des bâtons dans les roues amis j'ai une mauvaise nouvelle pour Sophie.
-comment être sûre qu'elle est vraie ? répliqua Amu
J'attendais, quoique que l'on dise, il ferait ce qu'il voulait. Amu, mécontente de mon absence de réaction voulut faire une remarque mais Chris parla avant :
« Ton frère est à l'académie alice il semblerait qu'il ait deux alice : les explosions et l'élasticité »
Il avait peut-être vraiment mit un bâton de dynamite dans mon corps…
Il n'eut pas besoin de continuer, mon frère était en danger et je devais le rejoindre absolument : je ne pouvais le laisser seul contre le directeur du primaire !
« Je dois retourner à l'académie »
Ce fut ma décision et tous ce qu' Amu put me dire n'y fit rien.
Finalement elle me serra dans ses bras et me chuchota : « je te remercie d'être devenue mon amie »
De nos jours
Comment allais-je m'en sortir ? La forêt était en feu et malheureusement pour moi je me trouvai DEDANS!
Je sais ce que tout le monde pense mais pour une fois ce n'était pas ma faute ni celle de Natsume. Un garçon avait renversé un lampion contenant du feu magique (qui ne peut s'éteindre qu'au matin) et bien sûr ce feu c'était propagé rapidement.
Mais ne mettons pas la charrette avant les cochons d'Inde, pourquoi des lampions se trouvaient ils dans ce lieu ? ça méritait une réflexion que je n'avais pas le temps d'avoir étant donné que d'ici quelques minutes je mourrais soit brulée, soit asphyxiée.
Mais, fidèle à moi-même, je replongeai dans mes souvenirs :
une semaine plus tôt, j'avais décidé de faire un petit tour chez les primaires. Outre le fait de surveiller l'arrivée de la petite fille a couettes, je devais aussi voir quelqu'un.
Le temps comme trop souvent semblait passer à une vitesse folle : pour moi, Noël ne c'était déroulé qu'il y a quelques jours et pourtant c'était il y a bien un mois et demi !
Toute l'école était en effervescence : bientôt la saint Valentin ! Plein de filles se mettaient à rougir sans raison et a pousser des cris de hyènes. Les pauvres…. Elles avaient dû attraper la hyenanomiopie, maladie qui réapparaissait vers le 14 février. Heureusement, j'étais immunisée. Les garçons, eux, attrapaient la cranolie : hautains, sur d'eux-mêmes, ils envoyaient des baisers à toutes les filles qu'ils rencontraient même celle qui n'en voulait pas (étrangement j'avais un répulsif inné : personne ne me le faisait)
D'ailleurs cette maladie s'attaquait même aux primaires. Aucun vaccin possible en plus ! J'en avais un exemple juste devant moi : tout un groupe de petites filles entourait un garçon : Blond, Yeux verts, une attitude gentil garçon malgré une apparence qui indiquait le contraire. Elles étaient toutes à ses pieds et lui continuait son charme.
Pourtant quand il me vit, il abandonna toute ses admiratrices pour se jeter dans mes bras (il est lourd !)
« Sophie ! Tu es venue me voir ! Ça me fait trop plaisir ! »
Regard assassin et dégouté de toutes les personnes présentes.
« Antoine, c'est qui celle-là ? Ta petite amie ? » Ricana l'une des groupies.
Antoine se mit à rire (ce qui provoqua quelques évanouissements) :
« Mais non, c'est ma grande sœur ! »
Vous imaginez bien la stupeur générale. (D'ailleurs à qui je parle depuis tout à l'heure ?)
« Que viens-tu faire là ? Ah je sais … vas-y j'attends » et il agrandit ses oreilles (réellement)
« Je savais pas si j'aurais l'occasion de venir plus tard donc… Bon anniversaire petit frère »
Il me ressauta dans les bras (il aime les contacts, je crois qu'il tient ça de mon père, sa seule caractéristique dont je n'ai pas hérité)
« Mais attends je vais le fêter mon anniversaire ! On n'a pas tous les jours 11 ans ! Je t'invite ! »
« quooooiiiii ? » hurlèrent les filles en chœur
Et c'est ainsi que je fus invitée à me rendre dans la forêt le samedi suivant à la tombée de la nuit. Un chemin de lampion me mènera à la clairière ou seront tous ses amis.
Je me mis à tousser, tombai à genou et évitais de peu une branche enflammée. En dernier recours je hurlai en pensée à l'attention de Malika : « Au secours ! »
Aucune réponse… On était fâché mais pas au point de vouloir la mort de l'autre, non ?
Il ne fallait pas que je m'évanouisse, c'était la règle numéro 1 quand on se trouvait dans un incendie ah et ne pas bouger (mais je sais plus pourquoi).
Repenser au reste de la semaine me tiendrai peut-être éveillée…
Antoine m'avais dit que je pouvais inviter qui je voulais mais vu le nombre d'ami que j'avais….
3 jours plus tard la saint Valentin était là. Je n'avais rien à craindre ni à espérer mais l'atmosphère me chamboulait comme même. Tant d'amour, d'amitié, d'hypocrisie, de jalousie.
Je commençais à me demander si je n'aurais pas dû rester dans ma chambre comme je le faisais habituellement à cette date quand un garçon s'approcha de ma table en classe.
-euh… bonjour ! Je voulais juste euh… Te donner ça, s'il te plait accepte les !
Et il me tendit une boite de chocolat. Alors là, on ne me l'avait jamais fait cette blague mais… le pire c'était qu'il était sincère, je le voyais dans son cœur amoureux ! Comment étais possible !? Je ne le connaissais même pas !
-Merci mais qui est tu ? lui demandais je.
Il ne parut pas s'en offusquer et souris même ,tout content que je lui parle.
-je m'appelle Gakuun, je suis en 2ème année de lycée alors c'est normal que tu ne me connaisses pas.
- et toi comment me connais tu ?
- je suis un grand admirateur ! J'ai l'Alice de lecture des rêves et les tiens sont incroyable : tellement détaillées, réel alors j'ai eu envie de savoir qui tu étais et…
Il rougit, s'excusa et partis en courant.
Quelle drôle de journée.
3 filles de ma classe remarquèrent la boite sur ma table (déjà ouverte et les chocolats étaient très bons).
« J'y crois pas ! Tu as eu des chocolats ! Comment as-tu fait ? » Cria, hystérique l'une d'entre elle.
- je ne sais pas, je ne le connaissais même pas….
C'était bien la première fois qu'on venait me parler et à propos de quoi… des garçons !
-Ah trop la chance, nous on en a offert à Shibuki ( un prof) mais il en avait déjà plein. N'empêche qu'il est canon comme une étoile filante ( ?). Au fait ton petit ami t'en a offert ,Sophie ? Pas la peine de nier, toute l'école sait que tu es avec Chris. On aurait bien voulu lui en offrir mais il est introuvable, tu ne saurais pas où il est ?
Quel débit ! J'avais à peine réussit à en comprendre la moitié !
-euh, il évite toujours de venir le 14 février sinon il est enseveli sous…
-quel dommage ! Eh les copines vous avez vu le nombre de chocolat qu'a ramassé Malika! Y en a qui on pas peur ! Au fait les copines vous avez fait un échange de cristal d'alice déjà ? Hidenori voulait le faire avec moi mais j'ai refusé, non mais vous me voyez rester toute ma vie avec cet homme ? En plus il court toujours plusieurs lapins à la fois !
-ça signifie quoi l'échange d'alice ? Demandais –je, perdue.
- non mais je n'y crois pas ! Tu ne la sais pas ! Ça signifie se fiancer ! C'est une grande marque d'amour ! Aller les filles on repart à la chasse.
Je me retrouvai toute seule (enfin !). J'allais le massacrer. Je pensais que c'était une de ses lubies, pas que ça signifiait un truc aussi important. La prochaine fois que je verrais Chris, il allait devoir me donner des explications sinon je jetterai son cristal d'alice aussi beau soit il (bleu foncé avec reflets violets).
Le lendemain, je surpris Gakunn, mon admirateur, devant ma classe. Il rougit et fit mine de partir mais je le retins.
« Il y a une fête Samedi dans la forêt, si tu veux on pourra parler la bas ? » je pensais que l'on pourrait devenir amis.
Ce fut une explosion de joie en son cœur. Moi-même j'en fus heureuse pour lui. Il y avait longtemps que je n'avais pas réussit à en créer sans utiliser mon alice.
Il me lança un « à Samedi » puis parti en sautillant.
C'était fou de se dire que peut-être j'allais mourir aujourd'hui. D'ailleurs je crois que j'étais née un Samedi. La bouche était bouclée.
Maintenant j'étais allongée par terre, le visage dans la terre. Je n 'avais plus la force de rester éveiller. Un dernier effort, après avoir repasser dans ma tête l'anniversaire de mon frère, je pourrai abandonner. Après.
J'avais suivi les lampions comme on me l'avait indiqué mais ce n'était pas vraiment la peine vu le monde qu'il y avait. Je ne savais pas que mon frère avait autant d'amis mais je n'aurais pas du m'étonner : il avait la sociabilité de mes parents.
Antoine se trouvait sur une estrade volante, il chantait et tous reprenaient en chœur ses paroles. C'est fou comme il avait changé. Je me rappelais la première fois que je l'ai vu a l'académie, c'était un garçon rongé par la colère. Il avait essayé un nombre de fois incroyable de s'échapper. Tous avaient peur de lui et lui-même avait peur de ce qu'il était devenu. J'avais fait tous ce que je pouvais pour le changer. A moi aussi il en voulait, il ne me connaissait pas, j'étais une inconnue pour lui.
Mais un jour, il avait décidé que le meilleur moyen de détruire l'académie était de faire semblant de s'être assagit. Il se comparait à un serpent. Il dansait au rythme de la flute, gentiment, mais un jour, il attaquerait et personne ne pourrait l'arrêter.
À partir de ce moment, il changea, devenant charmant, gentil avec les autres, généreux. Cette personnalité lui correspondait mieux mais je n'oubliais pas qu'au fond de lui résidait toujours cette rage.
Un magnifique buffet disposé près des arbres m'attira comme un Winnie est attiré par un pot de miel de Sapin des Pyrénées.
Une tape dans le dos me détourna du buffet dans lequel j'avais déjà bien pioché (les macarons étaient DE-LI-CIEUX)
Gakunn avait un grand sourire : « je te trouve enfin ! Plus loin, il y a un banc et un coin sympa, on y va ? »
Je le suivi même si j'aurais préféré rester près du buffet.
On s'assit sur le banc éclairé par plusieurs lampions magiques. Immédiatement il se jeta sur moi et m'embrassa. Quoi ? Je le repoussai de toute mes forces et m'éloignai rapidement.
-que fais-tu ? On ne devait pas parler ? Je voulais que tu deviennes mon ami!
Il semblait abasourdit et surtout un sentiment de trahison l'envahit.
-je pensai que c'était une invitation à aller plus loin ! Tu crois que tu peux me repousser ? Tu n'as personne, aucun amis et moi je me présente et tu me repousse ? Très bien !
Il se leva d'un coup, en colère et se rapprocha suffisamment pour me postillonner dessus :
« Je ne t'embêterais plus jamais ni ici ni dans tes rêves ! »
Je me suis plongée dans mes pensées et quand je remarquai le lampion qu'il avait dû faire tomber, il était trop tard. Le feu avait bien pris. Je tentai de l'arrêter, en vain.
Alors je courus prévenir les autres mais bien évidemment je me perdis dans la forêt.
J'avais finis. Ma dernière pensée aura été pour les bambis et panpan de la forêt qui essayeront de se sauver.
Quand je rouvris les yeux, la première chose que je vis c'est…Rien du tout. Juste une aveuglante lumière blanche. Dans tous les films, quand une personne qui était au bord de la mort ouvre les yeux, elle voit ses proches, le paysage. Quelque chose quoi ! Mais il est vrai que la forêt devait être partis en fumée, je n'avais pas de proches et j'étais censé être morte.
Mais non ! Par quel miracle ne l'étais-je pas ? Je suis sûre que Bambi avait entendu mes pensées et avait demandé à son père le cerf de m'aider.
« C'est moi » souffla une voix en pleurs.
Étrange, je reconnaissais ce son, mais c'était impossible ….
J'essayai d'ouvrir encore les yeux mais ce fut la même chose.
« Je suis tellement désolée ! »
Oui, c'était bien Malika. J'essayai de parler mais ma gorge était trop sèche et juste un son roque sortit de ma bouche. Aussitôt quelqu'un porta un verre d'eau à mes lèvres
« Comment m'as-tu trouvé ? » demandais-je en pensée à Malika tout en commençant à ressentir les douleurs sur mon corps.
« Tu te rappelles ton appel au secours ? Nous savions déjà pour l'incendie mais tous les élèves avaient été évacuées et sanctionnées mais pour arrêter le feu c'était autre chose… et tu m'as contacté. J'ai réussi à te localiser sur une carte de l'académie et des professeurs sont partis te sauver mais ça a mis du temps car la carte était peu précise et vielle .Je suis tellement désolée pour le festival et pour ne t'avoir plus parler. Si tu savais comme j'ai regretté. Tous les guérisseurs pensaient que tu allais mourir ! »
Malika se remis à pleurer. J'aurais voulu lever le bras pour la toucher ( en fait j'ai bien hérité de la caractéristique familiale) mais impossible.
« Des gens tous plus bizarre les uns que le autres sont venus te voir et ont laissées des messages : une certaines Bridget qui m'a dit de te dire que Croco Vert comptais sur toi pour la prochaine mission, 2 élèves de primaires dont un albinos qui disent qu'ils y a peu de probabilité que tu survive mais qu'il ne faut pas en tenir compte puis Gakuun qui s'excuse et est partit en pleurs. Même Natsume est venue pour voir si tu étais morte ! »
Finalement je n'étais pas si seule !