le ridicule tue moins que la mort
Chapitre 6 : abandonne la vie avant qu'elle ne le fasse
Catégorie: K
Dernière mise à jour 24/06/2013 03:15
9 ans plus tôt
« Sophie, M.Ashito demande à te voir » me souffla en japonais, mon maitre de mathématiques.
Cela faisait maintenant quelques jours que j’étais de retour. J’avais gagné le prix d’excellence et avais eu le droit de voir ma famille une semaine. Comme mon frère avait grandi ! Il était adorable et tellement sage ! Mes efforts n’avaient pas étaient vains : en un mois, j’avais appris à perfectionner ma langue natale et à apprendre le japonais. Il ne m’avait pas fallu beaucoup plus de temps pour savoir l’écrire.
J’étais très motivée car j’avais promis à mes parents d’être la meilleure .J’avais alors fais énormément d’effort pour réussir et tenir ma promesse.
Je m’excusai auprès de M.Jinno et partis voir mon tuteur. A chaque nouvel élève étranger lui était assigné un professeur pour l’aider à s’insérer dans l’école.
Je toquai doucement contre la porte de son bureau, elle s’ouvrit toute seule pour me laisser entrer. J’adorai cet endroit : il comportait en autre des fauteuils moelleux et de grandes fenêtres permettant de profiter pleinement du soleil.
« Je t’en prie, assied-toi » me dit ’il.
Je m’installai confortablement puisqu’on me le demandait si gentiment …
Je pensai qu’il allait me féliciter pour mon prix (même s’il l’avait déjà fait) et pour la 3eme étoile que je venais d’acquérir : J’étais l’une des plus jeune de ce niveau. Mais il avait un visage grave, ce qui était inhabituel chez lui.
-que ce passet ’il ? Demandais-je dans un japonais parfait.
-Sophie, je sais que ça va être dur pour toi mais… tu vas devoir arrêter.
-je ne comprends pas, arrêter quoi ?
-tes efforts.
Il eut alors un regard doux et ajouta :
-tu es une fille intelligente, il faut que tu comprennes que si tu continues comme ça, le directeur du primaire ne te lâcheras plus : tu seras entre ses griffes pour toujours !
-Et mes parents ? Je les reverrais plus ! M’exclamais-je brusquement après avoir réfléchis pendant quelques minutes
-le directeur ne te laissera plus les voir, il ne voudra pas quitter son nouveau jouet.il fit une pause avant de reprendre, il te fera faire des missions dangereuses pour toi et pour les autres, c’est ce que tu souhaites?
Je me mis à pleurer alors que je prenais conscience de ce que cela impliquais :
« Je dois devenir idiote alors ? »
¨
De nos jours
-Tu as quoi à ton bras, Sophie ? me demanda Hidejirō , un élève de ma classe ayant l’Alice de l’intuition.
On se trouvait actuellement dans la célèbre maison hanté du festival. Hidejirō et moi devions respectivement faire perdre toute intuition et créer un sentiment de peur ; à chaque fois qu’un malheureux élève passait, nous devions « activer » nos alices mais pour l’instant il n’y avait personne à l’horizon (mais on n’y voyait rien, il faisait trop noir)
-alors ? Insista ’il
-euh! J’ai été lié à plusieurs évènements et donc ils m’ont mis ce bracelet de contrôle.
-on dirait plutôt une liane ! Cool, en tout cas, ça donne un style, non ?
NON ! Je me sentais entravé et en plus le directeur du primaire était venu me voir pour m’annoncer (avec un maléfique sourire) qu’à la prochaine bêtise, je serais transféré chez les dangereux. Et donc j’irais dans les filets à pèche du directeur (ou dans ses toiles, oh épouvantable araignée !)
Je regardais le bracelet noir : il entourait mon bras de l’épaule au poignet. Brrr… ils auraient pu mettre une autre couleur ! Qu’avaient-ils donc avec les couleurs sombres ici ?
« ya quelqu’un… » Chuchota le garçon;
On aurait dit qu’il y avait des kilomètres entre moi et mon corps dans lequel se trouvait mon pouvoir. Je devais me battre contre cet objet pour pouvoir utiliser mon alice et encore, il m’échappait…
« Bon plus qu’une heure et c’est la pause ! Tu as été voir les techn cette année ? Ils avaient beaucoup moins d’objets que les autres années, peut-être allons-nous gagner alors ? »
Ce n’était pas ma faute, je suis un ange d’innocence, je me trouvai encore au mauvais moment au mauvais endroit !
D’ailleurs, j’étais plutôt contente que les victimes de mon alice (mais pas de moi) n’ait pas été punis. J’avais pris toute la responsabilité même si ce n’était presque pas ma faute.
On était le troisième jour du festival. Cet après-midi, il avait été décidé avec Malika qu’on aller faire des courses, enfin plus elle que moi vu mon misérable salaire de petite fille aux allumettes en papier.
-Tu as réservé ta dernière danse ? (il avait la parlotte celui-là !)
Moi j’essayerais d’avoir Mlle.Mizoyaki même si tout le monde pense qu’elle est avec M.Hakouu
Il me fallut un peu de temps avent de remarquer qu’il parlait de Terminator et de Mlle. L’enflammé. Ils étaient ensemble ? Comme quoi, j’aurais pu remplacer Bridget dans le rôle de Cupidon. Ah il m’avait posé une question… QUOI ? Mais qu’avaient-ils en ce moment avec ça ?
-euh, oui, mon… ( aglutissement bruyant de a part) petit (respiration profonde) ami (étranglement) la réserver chaque année. En Fait, j’ai perdu un pari et depuis je suis obligé … (pourquoi me sentais-je obligé de me justifier ?)
-tu as un fiancé ! (non, petit … bref !) comment tu as fait ? Tu lui as créé de l’amour pour toi ou quoi ?
Il venait de parler d’un tuc tabou, contrôler les gens pour qu’ils vous aiment…
-Non ! C’est lui qui…
- ah la chance, moi j’aimerais (blablabla)
S’il connaissait mon ami, il ne serait plus tout aussi joyeux…
On était enfin au soir du dernier jour du festival. Etant lycéen, nous n’avions pas le choix des tenues, contrairement aux primaires qui pouvait choisir entre deux habits.
C’était l’effervescence, ce matin on nous avait annoncé que les techniques avaient encore gagné (même avec leurs pertes !) Et depuis, ils ne cessaient de nargué les psys.
Malika était bizarre depuis hier. Même avec mon alice diminué, je l’avais remarqué. Une multitude de sentiments se bousculaient en son cœur et j’en ignorais la raison. Comme à mon habitude, je ne lui avais pas posé de question, préférant attendre qu’elle m’explique ce qui la tourmentait.
Ce qu’elle n’avait pas fait.
J’étais en train de la chercher car je ne l’avais pas vu de la soirée alors que normalement elle restait avec moi quand quelqu’un m’attrapa dans ses bras.
-Alors, je t’ai manqué ? Même si tu dis le contraire je suis sûr que oui…
Et voilà, bonjour à tous ceux qui me suivent depuis le début de mes aventures, voici mon « amoureux », le très énervant et stupide … Chris !
-je sais ce que tu penses, et je suis fière de t’entendre penser que je suis ton petit ami, enfin tu le reconnais, tu ne peux pas savoir comme ça réchauffe mon petit cœur.
Je rougis, ah il m’énervait ! Je me retournais et le regarda avec ce que j’espérais mon regard le plus méchant. Mon attitude ne me correspondait pas vraiment mais il avait ce don pour me mettre en furie ! Et le voilà avec son sourire fier et vainqueur !
J’avais l’impression que tout le monde nous observait. Ce qui était surement vrai. Il faut dire qu’il était connu comme le loup bleu par ici. Autant j’étais « asocial » autant lui était populaire. Toutes les filles tombaient à la renverse (vraiment) en le voyant. Je ne savais pas vraiment pourquoi, moi il m’énervait juste. Leurs cœurs hurlait : « mais il est à tomber ! Avec ses cheveux blonds flottant au vent et ses yeux de braise (je précise qu’ils sont bleus donc à part si la braise est bleue je ne vois pas le rapport)... enfin bref, j’avais d’autre chose à faire que de m’occuper de lui !
-Ce n’est pas exactement ce que je pensais ! Lâche-moi, il faut que j’aille trouver Mailka.
-Dans les autres mondes parallèles elle se trouvait soit dans le coin sombre que tu vois-la-bas, soit sous une table du buffet, mais avant pour me remercie de ces précieux renseignements….
Ah il m’énervait !
Après mettre débarrassé de Chris qui voulait absolument m’accompagner disant que la probabilité que j’en sorte en pleurs était de 55%, je retrouvai Malika dans le coin sombre.
Une Malika ivre. Comprenez que ce n’était pas tous les jours que la très responsable Malika s’enivrait, en plus que l’alcool faisait souvent perdre le contrôle des pouvoirs et provoquait des « crises »
-ah, tu m’as trouvée, bravo, félicitation, tu as réussi à penser à moi ! Inscriva-t-elle dans mon esprit.
Oula, que ce passait ’il ?
-il se passe que j’en ai marre. Tu m’entends ? Marre ! Toi et tes pensées m’énervent (ah le mot de la soirée) à un point ! Tu ne m’écoute même pas quand je te parle ! Enfin, quand je pense !
-je t’écoute, là, je crois que l’alcool n’était pas une bonne idée.
- tu ne sais même pas ce que ce jour représente pour moi et tu me critique ! Tout ce qui t’intéresse c’est toi ! Ton nombril, tes pensé »e ! Empathe est un bien grand mot pour toi ! Tu es égoïste !
Quand je me disais dernièrement que seule l’opinion de Chris m’importait, c’était vrai. Malika ne m’avait jamais jugé auparavant.
-eh bah, je le fais maintenant ! Et ça fait du bien, tu ne peux imaginer !
-que représente ce jour pour toi?
- et pourquoi te le dirais-je, tu m’écoute ? Tiens c’est nouveau, la petite Sophie- je –n’écoute-que-moi, essaie de penser aux autres !
-dis-moi, s’il te plait.
-c’est le jour de leurs morts ! Le jour ou tous mes sentiments se sont comme figés ! Où je suis devenue une « reine des glaces « ! Le jour où tu m’a lâchement abandonne pour vivre ! Le jour où tu en a préféré une autre ! Le jour où tu as quitté l’académie !
Il y eut un long silence pendant lequel je prenais conscience qu’elle disait vrai, j’étais bien parti le 25 octobre. Evidemment que j’avais réfléchis à toute les conséquences mais je pensais qu’elle comprendrait que je faisais cela pour sauver la vie d’une personne et pas pour moi.
-ce que je comprends c’est que tu ne m’a même pas prévenu, j’aurais pu venir avec vous, avec toi ! Mais non le lendemain quand j’ai vu que tu n’étais pas en classe j’ai cherché ton esprit dans l’école. Rien. Rien, tu n’étais plus là.
Et quand ils nous annoncés que toi et l’autre étiez partis, tu imagines ce que j’ai ressentis ?
Je me suis dit que c’était un jeu, que vous reviendriez !
6 mois ! Tu es partie 6 mois ! Aucune nouvelle, chaque jour je sombrais un peu plus dans les ténèbres. Aucune lumière ne venait les percer. Oh, tu as compris, non ? Tu étais ma lumière, celle qui sans le vouloir faisait reculer l’obscurité.
-je ne savais pas…
-Vraiment ? Évidemment, tu es trop centré sur toi même pour le remarquer ! Finalement, tu es bien ce que l’on dit de toi : une idiote incapable, une lâche qui fuit la réalité !
Va-t’en puisque c’est que tu fais le mieux ! Va-t’en et laisse-moi ! Cette fois si c’est moi qui te le demande, tu vois je te le demande, LAISSE-MOI !
-je te l’avais dit, Sophie, que tu finirais par pleurer. Allez-viens dans mes bras, tu te calmeras et ensuite nous allons faire cette dernière danse comme prévu.