Une journée à la mer !
Chapitre 1 : Une journée à la mer !
7510 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 10/11/2016 06:03
UNE JOURNÉE A LA MER !
Kagami ne cessait de trépigner des pieds, agacé par le temps que pouvait mettre le reste de l'équipe à se préparer. Il sautait partout, un peu comme une puce - ou un dégénéré mental, au choix.
- Allllllez, bougez-vous, j'veux me baigner moi !
- Si tu nous avais aidé à préparer le sac de pique-nique, on serait déjà prêts, crétin ! vociféra Riko tout en remettant son paréo en place.
Kagami adopta une mine coupable en ruminant on ne sait quelles excuses dans sa barbe. Cela amusa beaucoup Kuroko qui venait fraîchement d'arriver... complètement habillé, malgré les 36 degrés extérieur. En plus son haut était une chemise imprimée de fleurs hawaïennes, le parfait cliché du touriste. Tous ses amis étaient en maillot ou short et t-shirt légers, du coup, ils le dévisagèrent avec hébétude, saupoudrée, sans doute, d’une once de gentille moquerie.
- Kuroko-kun, tu n'auras pas chaud ainsi ? Tu n'as pas de maillot ? s'enquit Izumi.
- Je ne sais pas... Mais je porte un maillot en dessous de mon pantalon.
Une dizaine de regards consternés s'abattirent sur lui suivit de quelques soupirs. Décidément, il tenait plus d'un alien que d'un humain ! Soudain, Numéro 2 se mit à glapir, signalant sa présence par la même occasion. Il s’était collé à Kagami, qui, le remarquant, poussa un cri très féminin. Il désirait lui aussi faire comprendre qu’il s’impatientait et avait envie de profiter du sable chaud. Seirin éclata de rire avant de saluer la gaité du petit chien. Tous sortirent alors du cottage, prenant la direction de la plage située à quelques mètres d’eux.
Lorsqu’ils arrivèrent, ils tombèrent nez à nez avec des visages familiers. Entre autre, les membres de la GdM et d’autres membres de leurs équipes respectives. Kagami poussa un genre de grognement de mécontentement en distinguant Aomine jouer dans l’eau avec Kise au volley. Lorsque les deux là le remarquèrent, ainsi que les autres, ils lâchèrent un petit « oh » d’étonnement. Ni une ni deux, le blond se jeta hors de l’eau tel un surfeur hollywoodien, bras en l’air, le sourire colgate en prime.
- KUROKOCCHHHIIIIIIIII !
BAM ! Il écrasa de tout son poids le pauvre garçon avant de l’étreindre au point de l’étouffer.
- Bonjour Kise-kun ! Pourrais-tu me lâcher s’il te plaît ?
Gêné, l’importunant s’exécuta avant de saluer Kagami, juste à leurs côtés, d’une tape sur l’épaule…du coup, ben, il grogna un peu plus.
- Kise, t’es lourd !
- Tu veux jouer avec nous au volley Kagamicchi ? Et toi Kurokocchi ? Qui veut jouer hein ?
- Moi je veux bien ! s’exclama Kiyoshi, enchanté par l’idée.
- Coooool ! HOY AOMINE, ON FAIT DES EQUIIIIPES ?
Kagami toisa son adversaire de toujours, enchanté de son côté, à l’idée de pouvoir le défier sur un autre terrain. Tetsuya lui, haussa les épaules avant de s’asseoir dans le sable aux côtés d’Izumi et de Hyuga. Il n’avait pas tellement envie de se baigner, pas dans l’immédiat.
Aomine fit un signe de main à son ami afin qu’il ameute les nouveaux joueurs, rendant par l’occasion un même regard de défi au rouge. Il se rejoignirent donc tous dans l’eau et débutèrent ce qui allait être une sacrée partie de volley !
Pendant ce temps là, au loin, Midorima observait la scène, visiblement agacé par le comportement immature de ses « amis » qu’il préfère d’ailleurs nommer « énergumènes ». Remettant ses lunettes en place, il se rallongea doucement sur sa serviette, sentant le soleil dorer sa peau, se laissant aller dans l’optique d’une paisible sieste. Enfin, c’était sans compter Takao… Vil blagueur et voyou des mers !
Sans bruits, il s’approcha de son coéquipier, un gros crabe dans les mains. Se retenant de glousser - car il s’amusait à l’avance de sa farce - il finit par balancer le crabe sur la tronche du pauvre assoupi avant de déguerpir en explosant de rire, les yeux déjà mouillés de larmes. Midorima, poussa un cri digne de la blonde ayant joué dans Psychose - vous savez, la scène sous la douche ? Il attrapa du bout des doigts le crustacé, se faisant pincer au passage, et le jeta le plus loin possible. Après quoi il se mit à courir derrière son farceur, toujours aussi fier de sa blague.
- TAKAOOOOO JE VAIS TE BUTEEEEER !
- BWEUHAHAHAHA, SHIN-CHAN A PEUR DES CRAAAABES, HA HA HA HA !
Ils firent un tel vacarme qu’ils attirèrent l’attention des autres au loin. Aomine, Kise, Riko, Kagami, Hyuga… Tous se mirent à rire de la scène, encourageant Takao avant de reprendre le cours de leurs activités.
Notre crabe-phobique finit par chopper son harceleur au col, qui ne put s’empêcher d’éclater une nouvelle fois de rire à son nez, au vue de la tronche rouge et en sueur qu’il tirait.
- Allez, allez Schin-chan, c’est de bonne guerre… HA HA HA HA !
- Espèce de dégénéré sans cervelle ! Tu vas me le payer !
Takao esquissa un sourire amusé avant de se dégager de la prise de son ami. Puis, sans ménagement, il saisit l’une de ses mains et l’entraîna à sa suite un peu plus loin, derrière des rochers, à l’abris des regards. Sans trop s’en rendre compte, le prodige des tirs se laissa faire, prit au dépourvu.
- Alors fais le moi payer Schin-chan, souffla suavement le brun à son oreille tout en agrippant son haut.
Midorima rougit légèrement, reculant d’un pas avant de jauger son coéquipier. Il semblait sérieux… Voulait-il vraiment le faire ici ?
- Tss… Abruti !
Sans plus se poser de questions, il enveloppa de se ses mains le visage de son amant, lui offrant d’abord un baiser doux puis passionné, vigoureux. La saveur que pouvaient avoir les lèvres, la langue de Takao… était incomparable.
Ses mains glissèrent le long de ses flancs, de ses hanches avant de presser son bassin contre le sien. Le feu de leur baiser s’arrêta alors et Takao ôta son haut avant de s’attaquer à celui de son conjoint. Le désir commençait lentement à le consumer, à le rendre impatient. Notant cela, le vert devint plus rude, le plaquant à nouveau contre lui, glissant ses doigts jusqu’à son entre-jambe déjà dur, lui arrachant un soupire langoureux.
- Schin-chan…
Les caresses opérées sur son sexe lui intimèrent plus d’envie que jamais et à peine avait-il eut le temps de savourer la paume de son cher et tendre qu’il sentit son intimité se faire taquiner. Un doigt… Deux… Trois. Enfouissant son visage dans le creux de son cou, il ne reteint plus ses gémissements lubriques, laissant aller son souffle chaud se perdre dans l’échine de l’autre.
La chaleur du soleil atténuée par l’ombre des rochers, le bruits des vagues se fracassant contre la falaise… Quel beau cadre pour faire l’amour ! - c’est ce que pensa, entre quelques frissons et gémissements, notre petit Takao. Midorima le conduisit à se coucher dans le sable, abaissant d’un même coup son short et dévoilant alors une splendide vue.
- Mh… C’est flatteur, je te fais donc tant d’effet ?
Le brun cacha son visage sous ses mains, tout de même un peu gêné par la remarque… Ce qui arracha un tendre sourire à notre basketteur de génie. Sans plus attendre, il releva délicatement les jambes de son amant, et doucement, petit à petit, le pénétra. C’était si bon en lui, si chaud… Terriblement chaud.
Takao enlaça son cou, l’amenant à l’embrasser encore et encore tandis que les vas et viens, tantôt doux, tantôt énergiques, se succédaient.
- Mh.. Ah.. Schi… Schin-chan..
Ce que nos deux tourtereaux n’avaient pas remarqué - comment auraient ils pu d’ailleurs - c’était la présence d’un voyeur. Pas très loin d’eux, précisément derrière un des rochers, Murasaki dévorait des chips, l’air intéressé - plus ou moins - par la scène se déroulant sous yeux.
- Aaaah, Midorimachin fait des cochonneries..
Ne voulant s’attarder davantage, il rebroussa chemin en direction des autres et finit par s’asseoir aux côtés de Kagami ayant prit une pause avant la reprise du match.
- OOOOH.. Des chips goût barbecue ?! Dis… Murasakibara.. Tu m’en donnes ?
- Hein ? Nan.
Kagami fronça les sourcils, salivant à la vue des chips et… vue la radinerie de son compère, n’eut d’autres choix que de lui en chiper. S’ensuivit alors une querelle on ne peut plus comique qui amusa les alentours !
- Lâââââche mon paqueeeeeeet !
- Naaaan, donnes moi en, espèce de radin mauve !
- Je vais t’écraser si tu conti…LACHHHHE !
- Grrrrrrr NAAAAN !
Tetsuya et Izumi éclatèrent d’un rire franc. Voir les deux plus gros gloutons du japon se disputer un simple paquet de chips, avec tant de férocité, cela n’avait pas de prix !
De là, Kise, Aomine et Teppei sortirent de l’eau pour les rejoindre. Ils se joignirent à eux en voyant le duo comique et prirent finalement séance au sein du petit groupe.
- Au fait, vous n’auriez pas vu Midoramachi ? demanda Kise, naïvement, voyant que son ami avait disparut depuis un petit bout de temps.
Murasakibara, ayant entendu la question, arrêta sa querelle avec Kagami - lui cédant finalement son précieux paquet de chips - et se tourna vers ses camarades.
- Midorimachin ? Il fait des choses sexuelles avec Takao derrière les rochers.
S’il n’avait pas eut cet air si naturel et honnête, les autres ne l’auraient pas crut. Tous se mirent à rougir, laissant un blanc plombé de gêne s’installer. Riko se leva d’un bon, riant nerveusement, en pointant du doigt un vendeur de glaces ambulant passant non loin d’eux - elle venait de sauver la situation.
- Mh, ahah… Qui veut une glace ? Je peux aller en chercher !
Tous levèrent la main en coeur et la jeune femme repartie avec une grosse commande. Ne voulant certainement pas aller chercher le lot toute seule, elle saisit Hyuga par l’oreille et l’embarqua avec elle.
- Aïeuuh ! T’aurais pu me le demander simplement, pfff.
La jeune femme lui adressa un sourire moqueur et comme pour la punir, une force divine envoya une violente bourrasque de vent qui fit voler son paréo, mettant à jour son joli bikini corail. Son ami devint plus rouge qu’une tomate, ses yeux s’attardant sur la courbe de ses fesses… remontant jusqu’à sa poitrine. Riko poussa un hurlement strident avant de plaquer sa main sur les yeux du garçon.
- Regarde paaaas !
Enfin, elle avait beau le lui ordonnait, il finirait bien par regarder puisqu’elle n’avait plus rien pour se cacher, son paréo ayant disparut au fin fond de la plage. Tentant de se calmer afin que sa honte disparaisse, elle retira sa main et continua à avancer, une moue boudeuse cousue aux lèvres.
- Marche à mes côtés, pas derrière !
- Enfin Riko… Le principe d’un maillot de bain c’est d’être vu, non ?
La brune fronça les sourcils, étouffant un grognement vexé.
- Mh mh..
Et tout en avançant à sa suite, Hyuga ne pouvait s’empêcher de la regarder du coin de l’oeil, la trouvant incroyablement jolie et séduisante. Ce n’est pas comme s’il n’avait jamais pensé cela, au contraire, mais la voir dans cette tenue légère ne pouvait… comment dire… que renforcer son attirance ? Arrivés devant le marchant, la préposée à son regard commanda les glaces, souriante et joviale, oubliant l’incident fiévreux.
Une fois le menu fretin payé, elle chargea les bras du basketteur de la moitié du lot et ainsi, ils s’en retournèrent en direction des autres. Enfin… Pas tout à fait. Ne faisant pas vraiment attention à où il mettait les pieds, notre compère se vianda de tout son long en trébuchant sur une grosse pierre ! Paf les glaces, paf Hyuga !
Riko éclata de rire avant de se sentir un peu coupable et, posant les glaces au sol, aida son camarade à se relever. Il avait une belle égratignure au genou droit et quelques minces filets de sang dégoulinaient jusqu’à sa cheville.
- Franchement, quel idiot tu es ! Bon… Suis moi jusqu’au petit cabanon là bas, il doit bien y avoir une trousse de premier secours.
Tout penaud, le blessé acquiesça d’un hochement de tête et suivit la jeune femme jusqu’au lieu dit… oubliant les glaces derrière eux.
Il n y avait personne dans le petit cabanon, et étant donné qu’il s’agissait d’un endroit de repos ouvert à tous, il y avait une petite table avec trois chaises, une armoire, une banquette, un petit lavabo. Hyuga prit place sur la banquette, laissant Riko fouiller l’armoire.
- Ah, ça y’est ! s’exclama t-elle avec joie. Elle venait de trouver la trousse.
Elle en sortit un petit rouleau de tissu, un antiseptique, une crème apaisante, bref, tout ce dont elle avait justement besoin ! S’agenouillant face à son ami, elle commença par désinfecter la plaie, s’appliquant sérieusement. Sérieux que n’avait visiblement pas le dit blessé… puisqu’il profitait de la vue plongeante sur la poitrine de la brunette. Le sang lui monta aux joues et.. l’imagination faisant son effet… Une certaine bosse apparue, pas très discrète, au creux de ses jambes.
Riko ne mit pas longtemps à le remarquer et lâcha le coton qu’elle avait en main, surprise, gênée. Un drôle de silence s’installa entre nos deux compères. L’un regardant le sol, l’autre le plafond. Trois bonne minutes s’écoulèrent ainsi jusqu’à ce que le basketteur finisse par reprendre la parole d’une voix chevrotante.
- Dé… Désolé..
La jeune femme finit par le regarder à nouveau, écarlate, et, ne sachant trop quoi dire, elle finit simplement par répondre ce qui lui passait par la tête.
- Ha.. Oui.. Mh.. C’est flatteur.. en soit..
Cela voudrait-il dire que son ami de toujours pourrait… avoir de l’attirance à son égard ? Ce serait formidable ! Après tout, elle a des sentiments pour lui depuis bien longtemps. Elle se frotta l’arrière du crâne. Mais… Et si ce n’était que son physique ? Ah quelle situation embarrassante, elle ne savait plus ni quoi dire, ni quoi faire.
Elle n’eut rien à dire, rien à faire de toute manière ! - car, Hyuga, voyant qu’elle n’exprimait pas de dégoût ou quelconque procès d’intention de vierge effarouchée, ne se reteint plus. Il attrapa mademoiselle par le bras, l’emmenant valser sur la banquette - enfin, pas vraiment sur la banquette mais sur lui, le coquin.
Riko ferma les yeux, surprise par le geste de son ami. Lorsqu’elle les rouvrit, il ne se trouvait qu’à quelques centimètres de son visage. Arriva alors ce qui devait arriver… Hyuga l’embrassa, l’amenant à se coucher sur lui, ses mains saisissant ses hanches afin de les remonter au niveau de son propre bassin. Riko ne protesta pas, savourant le baiser, le prolongeant par le métissage de leurs langues.
Sa poitrine se pressait sur son torse, provoquant alors l’augmentation de l’érection de notre cher capitaine de Seirin. D’une main agile glissée discrètement dans le dos de sa compagne, il défit la boucle maintenant le haut de son bikini. Elle ne put s’empêcher d’étouffer une petite plainte gênée. S’en amusant, Hyuga se redressa ce qui obligea Riko à faire de même…
Savourant la vue de ses seins nus, du délicat rose tendre recouvrant ses pommettes, il s’en alla quérir baisers et caresses au près de ces deux délicieux mets, arrachant quelques soupires suaves à la brunette. Ainsi une nouvelle histoire d’amour vit le jour !
Sous les yeux d’un voyeur… Oui, encore ! Le même en plus… Oui, oui, notre cher Murasakibara, s’était impatienté et se demandait pourquoi les deux jeunes gens mettaient tant de temps à leur ramener leurs glaces. Il était donc parti à leur recherche et les trouva, bien sûr. Il les observa une bonne vingtaine de minutes à travers la petite fenêtre du cabanon, avant de s’en aller, un peu frustré.
Lorsque les autres le virent revenir, sans Hyuga, Riko, sans les glaces, il froncèrent les sourcils.
- Murasaki, elles sont où nos glaces ? Et les deux autres ? vociféra Aomine.
- Hyuga et la coach font des choses sexuelles dans le cabanon.
Nouveau blanc, nouvelle gêne. Même Tetsuya se sentit rougir. Après quoi notre voyeur traça son chemin, partant certainement en quête d’un vendeur de hot dog. Kagami et Izumi se relevèrent, ne voulant plus subir une minute de plus l’atmosphère tendue et s’en allèrent se baigner, la balle de volley en main.
Teppei les rejoignit quelques minutes plus tard. Tetsuya se retrouva donc seul face à sa gêne et à celle de ses deux compères restants. Coupant court à tout cela, Kise se releva et enlaça le cou du garçon.
- Neh, Kurokocchi, tu veux qu’on fasse un château de sable ?
Aomine se mit à grogner.
- Hoy, arrête de t’accrocher à lui de la sorte !
Tetsuya, pas trop inquiété de leurs comportements, se contenta de sourire gaiement.
- Je veux bien oui ! Faisons un château tous les trois.
Kise fit mine de bouder, déçu de devoir partager son cher Kurokocchi… Au moins cela contenta notre géant basané, soulagé de ne pas voir le blond s’accaparer son Kuroko. Quelle paire de crétins quand même quand on y pense !
Tout sourire, tout joyeux, ils prirent pelles et seaux et commencèrent à bâtir le fameux château. On eut presque crut à de vrais enfants si Kise ne s’était pas tant acharné à détruire discrètement les douves que creusait Aomine. Tetsuya, voyant leur petite compétition, poussa un soupire amusé.
- Je vais chercher des crabes, ils seront les habitants ! déclara t-il le plus naturellement du monde.
Les deux bâtisseurs acquiescèrent, voyant s’évaporer l’éclair bleu plus en contre-bas, vers la mer, armé de son petit seau, le sourire aux lèvres. Ils eurent alors la même pensée : si mignoooon.
Des crabes, y en avait à l’appel ! Tetsu ne savait plus où donner de la tête. Il se baissait à droite, puis plus bas à gauche, oh et là bas dans le recoin, et encore là vers les gros rochers. Son seau fut vite plein, lui procurant un sentiment agréable : celui du devoir accompli !
Soudain il perçut, s’avançant vers lui, ce qui lui parut d’abord être comme un gros crabe humanoïde. Avoir le soleil dans le visage, ça aide pas à voir clair faut dire hein. Après plus ample concentration et comme l’énergumène n’était plus qu’à un mètre de lui, il finit par le reconnaître. Son visage s’illumina.
- Akashi-kun !
Le dit nommé ouvrit les bras, saluant son amant d’un sourire tendre.
- Je suis enfin là Tetsu. Désolé pour le retard. T’ai je manqué ?
Le garçon posa son seau à terre, s’empressant de répondre à l’invitation, heureux de sentir les bras de son amoureux se refermer sur lui. Il inspira une profonde bouffée de son odeur, ampli d’une plénitude sincère.
- Oui, je suis content que tu sois là.
Ils restèrent quelques minutes ainsi, profitant de la joie de s’être retrouvés. Leur étreinte se solda par un baiser passionné dont Akashi souhaita qu’il dure à jamais.
Or Aomine et Kise construisaient encore le château. Kuroko, naïve bonne âme, le fit remarquer à son amant qui grimaça légèrement.
- Allons les rejoindre, mon seau est plein en plus.
Le rouge jeta un oeil au seau et effectivement, il grouillait de crabes. Voir Tetsu le porter tout fièrement ne put que lui arracher un petit rire.
Lorsqu’Aomine et Kise virent The Devil marcher en compagnie de Kuroko, ils eurent d’abord un sursaut de frayeur… puis un air désabusé et enfin… une face de tueur.
- Bonjour Ryouta, bonjour Daiki.
- Bonjour Akashicchi !
- Bonjour Akashi-kun.
Observant un instant leur oeuvre d’art sablesque, leur ex capitaine demeura muet une minute et, finalement, explosa de rire.
- AH AH AH ! Sérieux ? Mais… Vous avez quel âge ? AH AH AH AH !
Ils piquèrent un de ces fars ! S’ils avaient pu pulvériser Akashi du regard, il ne serait aujourd’hui plus qu’un tas de cendres, mh. Tetsuya, amusé par la situation, finit tout de même par avouer qu’il avait approuvé l’idée ce qui calma net notre moqueur.
- Ah… Enfin, c’est vrai qu’au final il n’est pas si mal.
Le château se termina finalement le quart d’heure suivant, ayant eut, tout du long, Akashi comme spectateur de sa construction - ou devrais-je dire, spectateur de Tetsuya en train d’aider à le construire ! Il n’avait qu’une envie, se retrouver seul avec lui, profiter de son temps avec lui, l’étreindre, l’enlacer, l’embrasser… impossible avec les deux autres idiots collés à ses baskets.
Enfin, voir Aomine l’agripper par la taille, ce fut la goutte de trop ! Akashi se releva, attrapa la main de son amant, et lui intima - ordonna aurait été plus juste certes - de le suivre.
- Tetsuya, j’ai faim.
- Ah ? Tu veux aller acheter quelque chose Akashi-kun ? - gros naïf spotted -
- Je ne souhaite rien acheter.
- Oh je vois… Je crois que dans notre cottage il doit rester quelques trucs à grignoter si tu préfères.
- Mh mh.
Kise et Aomine allaient protester lorsqu’ils croisèrent le regard démoniaque des yeux verrons. Leur sang se glaça instantanément.
- Ne venez pas nous déranger.
- Comme si nous allions faire quelque chose d’aussi dangereux, souffla Aomine, mi terrorisé, mi énervé.
L’odeur du gâteau emplissait encore de son doux parfum la pièce. Des fringues traînaient un peu partout, un pack de bières avait été oublié sur la table à manger. Tetusya se dit que puisqu’il était revenu au cottage, il pourrait en profiter pour ranger un peu et laisser Akashi se reposer… Comme ils étaient seuls, il ne dérangerait personne en passant l’aspirateur.
- Akashi-kun, si tu as toujours faim, tu peux prendre le reste de gâteau qu’il y a dans le frigidaire. Il doit nous rester aussi quelques brochettes de poulet.
Un long et fin sourire se dessina sur les lèvres de Seijuro. Comment son amant pouvait-il se montrer aussi naïf ? Sérieusement… Il se glissa derrière son dos et l’entoura de ses bras avant de mordre la peau tendre de son cou, l’empêchant alors de sortir les produits ménagers du placard - mais de cela, on s’en fiche.
L’éclat bleu fut parcourut d’un léger frisson, se demandant ce que pouvait bien avoir son conjoint en tête…
- Tetsuya, j’ai faim.
- Je te l’ai dit, il y a du gât…
- J’ai envie de toi.
Notre héros se mit à rougir, une moue surprise collée aux lèvres. Il venait enfin de comprendre…
- Ak… Akashi-kun, tu n’es qu’un pervers !
- Mh mh…
Il aimait tant le tyranniser de son amour, voir cette expression de gêne et de désir gravir les pans de son visage. Rien n’au monde n’avait d’égal à ses yeux que ce tableau. Au diable les limites et la convenance. Akashi écrasa durement ses lèvres sur celles de Tetsuya, le poussant à prendre appui sur la table à manger.
Notre héros aux cheveux bleus se sentit fondre comme neige au soleil. Son corps tout entier fut traversé de spasmes électriques, son estomac, plus que toute autre partie, fourmillait de mille et unes sensations.
Les lèvres de Seijuro. A cette seule pensée, à ce seul contact, il oublia tout le reste. Animé d'une flamme et d’un désir déjà rencontrés à plusieurs reprises. Il lui fallait plus. Tellement plus. Bien trop inconstant, attisant la fournaise de ses entrailles qui déjà le consumaient. Attends, languis toi, torture toi…
Ses lèvres s'ouvrirent, faisant s'échapper un souffle chaud et court tandis que ses mains glissèrent le long de son échine. La gêne n'avait plus à faire place qu'au seul désir, palpable et physique.
Tu l'encercle de tes bras, cage de chaire en feu, l'invitant à se coller à toi. Un murmure aux couleurs suaves, lascives se détache...
- Seijuro-kun, je veux bien que tu me dévores…
Celui-ci écarquilla les yeux, se surprenant à rougir légèrement. Il avait beau le connaître depuis des années, de telles phrases et comportements l’étonneraient toujours, à son plus grand bonheur. Sa langue fiévreuse se joignit à la demande, ne laissant alors plus d’échappatoire à notre cher Kuroko.
Se saisissant de son bassin, il le poussa jusqu’à pouvoir le faire s’asseoir sur la table. De minces doigts se perdirent dans sa chevelure carmin, se balançant jusqu’à sa nuque, ses clavicules, l’incitant à davantage de contacts, de brûlures charnelles.
Tous deux enivrés par leurs ardeurs, s’empressèrent d’ôter leurs hauts, ne se souciant pas le moins du monde d’où ils allaient le faire. Tetsuya haletait, ivre de de l’odeur de son amant. Sa langue n'arrivait plus à se défaire de sa jumelle. Exquise mêlée, savoureuse et enivrante ; et alors que celle-ci l'exaltait, une pression inconfortable grandissait plus bas... Ses mains quittèrent la chevelure rouge et tombèrent sur leurs jeans, et comme un cloque entre ses doigts, les boutons s'ouvrirent. La pression de son bassin contre le sien, contre cette arcade des plus sensibles le rendit fou.
Un nouveau murmure suppliant, des ongles enfoncés dans la chair de ses flancs...
- Seijruo-kun…
On n’aurait su dire à quel Akashi était devenu fou de désir, comme s’il retrouver les émotions qu’il avait ressenti la première fois qu’ils l’avaient fait… Son prénom muté en supplication attisa encore et encore ce feu et sans se retenir, ses lèvres entamèrent leur pèlerinage jusqu’à l’entre-jambe de Tetsuya, s’évertuant durant leur lent descente à mordre et baiser chaque parcelle de peau de son torse, arrachant tremblements et soupirs à sa gorge…
Son sexe enflé étouffait sous le tissu de son boxer et il ne fallut qu’un simple geste de la part d’Akashi pour le libérer à sa vue, alors embuée par son envie d’y goûter ; ce qu’il finit par faire. Ses lèvres explorèrent chaque angle tandis que sa langue s’appliquait à les couvrir de son humide chaleur. Les vas et viens s’exécutèrent d’abord doucement, laissant le temps à notre héros aux cheveux bleu de reprendre son souffle, puis plus vigoureusement, lui coupant alors plusieurs fois la respiration.
- Ngh… Aah… Seijuro-kun.. Je vais…
Akashi n’avait pas besoin de deviner pour comprendre ce que son amant tentait de lui dire entre deux gémissements. Il n’arrêta pas pour autant la fellation, allant même jusqu’à glisser un doigt dans l’intimité encore serrée du garçon qui ne put s’empêcher de gémir plus fort encore.
- Seiju…ro-kun… Arrête.. Je vais vraiment..ngh…aaah..
Tetsuya se crispa un instant et finit par laisser libre court à sa jouissance. Akashi s’écarta avant de se redresser. Un sourire s’étira sur ses lèvres dont dépassaient de minces filets blanc. D’un revers de la main il s’essuya avant de se pencher sur son amant.
- Tu es toujours aussi délicieux Tetsuya…
Le concerné sentit ses yeux s’humidifier tant la gêne et la honte le consumaient en l’instant et il ne put rien faire d’autre que cacher son visage de ses mains, s’allongeant dos à la table, ce qui attisa l’amusement de l’autre.
Or il n’en avait pas eu assez et il comptait bien le dévorer entièrement… Ainsi ses doigts vinrent une nouvelle fois à la rencontre de l’intimité de Kuroko. Lorsque le troisième entra, il étouffa un cri ô combien délectable et son sexe eut une nouvelle érection.
Il était temps, il ne pouvait plus se retenir… Ses doigts se retirèrent et, libre de ses deux mains, il baissa son boxer, laissant voir à quel point, justement, il était temps… Puis il se saisit des cuisses de son amant - après l’en avoir débarrassé totalement de son bas - les plaquant de chaque côté de son bassin de telle sorte qu’elles lui offrirent la vue la plus affriolante possible sur son sanctuaire rose. La seconde suivante, et d’une douceur incomparable, il le pénétra.
- Mh… Aaah, Tetsuya, c’est si bon en toi..
Tandis que son sexe s’engouffrait plus profondément encore, l’éclat bleu, lui, se sentait consumé corps et âme par le plaisir, ne retenant plus ses gémissements sensuels. Lorsque les allers et retours devinrent plus intenses et rapides, ces gémissements se transformèrent en cris lascifs, débordant de volupté et d’indécence.
A chaque nouvelle pénétration, il sentait le sexe de son amant cogner plus fort contre sa prostate.
- Aaaah… mh.. Seijuro-kun… plus profond… encore…mh..
Des gouttes de sueur perlaient le long des tempes d’Akashi. Son souffle saccadé ne lui permettait pas de prendre assez d’air pour retrouver un semblant de raison. Il était totalement saoul, saoul du corps de Tetsuya, de son intérieur, de la puissante félicité qu’il lui procurait. C’est comme s’il était dévoré par une chaleur tropicale, happé dans la luxure.
- Tetsuya.. mh… J’ai l’impression que je vais fondre…aaaah… que je brûle…
Ses coups de reins s’accentuèrent jusqu’à ce qu’il puisse sentir son pénis être totalement engloutit. Le corps frêle mais non moins musclé de notre héros glissait sur la table, l’emmenant dans leur fou manège. Ils n’auraient pu faire de meilleures retrouvailles.
Le Destin est un sacré blagueur n’est ce pas… Car voyez-vous, pendant que nos chéris adorés s’extasiaient sans pudeur, un certain voyeur était resté collé à un petit hublot et les avait, depuis le début, épié. Qui ? Murasakibara… OUI, ENCORE. Comment ? Eh bien… Il n’avait pas trouvé de vendeur de hotdog et s’était dit qu’il n’avait plus qu’à chercher de la nourriture là où devait forcément y en avoir : dans le cottage de Seirin. Il aurait pu, comme à chaque fois, rebrousser chemin. Or, par on ne sait quel pouvoir voyeuriste, il n’avait pu détacher ses yeux de ses amis, trouvant Tetsuya particulièrement … Quoi ? Il n’arrivait pas à mettre de mots dessus - crétin d’illettré.
Akashi finit par atteindre son ultime limite et, alors que Tetsuya avait déjà, une deuxième fois, jouit, ce fut son tour. Il se mordit les lèvres, basculant sa tête en arrière et finalement, il se retira. Ses yeux encore troublés par l’effervescence, se posèrent sur sur son amant. Il semblait autant satisfait qu’épuisé, tremblant encore légèrement par moment. A vrai dire, il ressemblait plus à une poupée de chiffon qu’à un être humain - malgré l’expression de plénitude couvrant son visage… Il sourit.
Passant délicatement une main sur l’une de ses joues, il se pencha, et lui déposa un baiser tendre.
- Je t’aime tant Tetsuya…
Après quoi il l’enlaça, lui permettant par la même occasion de se mettre assit. Ses yeux bleus paraissaient perdus dans un monde ensommeillé. Il était vidé de toute énergie.
- Tetsu… Ne t’endors pas voyons…
De minces ruisselets blancs se mirent à couler depuis son entre-jambe, traçant des lignes courbes jusqu’à ses chevilles, et, parfois, tombant en quelques gouttes au sol. Akashi se sentit un peu coupable d’avoir sali, mh, hum, son cher et tendre… L’idée d’une douche lui traversa l’esprit - parfaite idée ! Il s’apprêta donc à porter notre héros … jusqu’à… Jusqu’à ce que tout le monde débarque. Oui, oui, tout le monde, même Murasakibara qui s’était enfin décollé de la vitre !
Kise, Aomine, Kagami, Teppei, Hyuga, Riko, Izumi, Midorima, Takao, Numéro 2 etc… Tous ! C’est sûr que lorsqu’on fait l’amour, on ne prend pas conscience du temps qui passe : l’après-midi était déjà finie et ce petit monde s’était mis d’accord pour manger au cottage.
Imaginez un peu leur réaction lorsqu’il trouvèrent un Akashi en train de se rhabiller et entouré d’une aura de phéromones face à un Kuroko… Nu… Dévoilant un spectacle érotique à souhait - j’vous parle même pas de leur réaction lorsqu’ils remarquèrent ce qui dégoulinait de ses cuises !
Il y eut un de ces blancs ! Personne ne trouvait la force de parler, de réagir, de faire quoi que ce soit ! C’était si… inattendu ! Si .. mh mh. Aomine et Kise auraient sans doute butter l’enfoiré aux cheveux rouges… Ils l’auraient fait, oui, oui, s’ils ne s’étaient pas évanouis dans une marre de sang (le nosebleed peut être fatale si vous ne faite pas attention !). Atsuhi, égale à lui même…
- Moi aussi j’aurais aimé manger Kurokocchin !
Akashi se saisit de sa chemise et recouvrit son amant, la mine déjà foudroyée par la colère. Lorsqu’il se tourna vers le restant de la troupe, celle-ci fut comme… mh… Electrocutée ? Anéantie ? Pulvérisée ? Atsuhi aussi fut prit de terreur, si, si ! Kagamine venait, lui, de se transformer en une espèce de marmelade déconfite..
Satisfait de son petit tour de démon, Akashi prit Kuroko - qui n’avait rien capté à la situation, confortablement plongé dans un sommeil comateux - dans ses bras, et disparut dans la salle de bain.
De nombreux regards interloquèrent se croisèrent et l’atmosphère terrifiante s’estompa - enfin, Aomine et Kise semblaient toujours, visiblement hein, mort. Takao, retrouvant son sourire gaie, se tourna vers Midorima et comme il brisa le silence, ils l’écoutèrent tous.
- Dis, Shin-chan, tu le savais toi, qu’ils sortent ensemble ?
PREMIER ELAN DE LUMIERE DANS L’ASSEMBLEE : elle venait enfin de capter que Tetsuya et Akashi étaient, ben… en couple.
Le restant des vacances fut tout aussi mouvementé ! Akashi dut lutter jour après jour contre Kise et Aomine, vils bêtes fauves qui tentaient sans cesse de capturer Tetsuya… Kagami et Murasakibara en vinrent un jour aux mains, pour une histoire de corn-flakes apparemment, mais ils trouvèrent un terrain d’entente en montant une combine pour dévaliser une supérette… Hyuga et Riko continuèrent de se chamailler tout en batifolant - mais elle se racheta tout de même un autre paréo. Teppei et Izumi s’étaient mis d’accord pour faire un documentaire sur leurs amis « les jeunes d’aujourd’hui, leur sexualité débridée »… Numéro 2, lui, continua d’aboyer contre les mouettes, de mordre des crabes, de sauter sur Tetsuya, d’effrayer Kagami, de voler le pique-nique d’autres touristes, de courir après n’importe quelle balle passant sous sa truffe. Bref, une vie de chien quoi, mais sous le soleil !