Romance au championnat du monde de basket
Après la victoire du Japon contre l’Espagne et des Etats-Unis contre l’Allemagne, ce soir, c’était au tour du Cameroun de jouer contre la Russie. Momoi Satsuki, la manager japonaise et Imayoshi Shoichi, le coach assistant, avaient été missionnés par Mr Harasawa pour assister au match, afin qu’ils puissent recueillir le plus d’infos possible concernant, les joueurs et leur technique. L’ambiance au Staple Center était toujours à son comble, et cela impressionna une nouvelle fois les deux japonais.
Imayoshi, avait toujours beaucoup apprécié Momoi. Seulement lorsqu’il était au lycée Tōō, il était en dernière année alors qu’elle n’était qu’en seconde. La différence d’âge ne lui avait pas permis d’être plus proche qu’un capitaine et une manager de la même équipe. Puis elle était toujours avec Aomine et Imayoshi avait toujours trouvé leur relation plutôt ambigüe. Alors, ce soir, il voulait en profiter pour voir s’il avait une chance de sortir avec elle. Après-tout il était célibataire et Momoi, même si elle criait à tout va qu’elle était amoureuse de Kuroko, il ne se passait rien de concluant entre eux, puisqu’il était totalement à côté de la plaque. Il se disait donc, que s’il agissait comme un gentleman et qu’il était aux petits soins avec elle, il obtiendrait ses faveurs. Puis, selon lui, Momoi était une fille qui méritait qu’on prenne soin d’elle et qu’on lui accorde de l’attention. Donc si Aomine et Kuroko n’en étaient pas capable, il ne se priverait pas pour s’en charger.
Puis il avait toutes ses chances, car il était plutôt beau garçon. Il avait les traits fins et des yeux en amande très tirés de couleur foncée, ce qui lui donnait un air ténébreux que beaucoup de fille aimait. Ses cheveux étaient assez longs pour lui arriver jusqu’au milieu de ses yeux, habillés d’une paire de lunette de vue. Mais ce qu’il faisait principalement son charme, c’était son intelligence. Il avait un QI très élevé. Ainsi, c’était un jeune homme qu’on pouvait simplement qualifier d’ingénieux. D’ailleurs, c’était ce que Momoi préférait chez lui et c’était pour cela qu’elle aimait tant échanger avec lui sur tout ce qui concernait le basketball.
Momoi se préparait à prendre des notes quand Imayoshi avec un grand sourire revint avec deux Hot-Dog.
« Tiens Momoi ! C’est une des spécialités des Etats-Unis !
— Oh ? C’est parfait ! Merci beaucoup ! répondit-elle touchée par cette attention.
— On ferait mieux de manger maintenant pour être tranquille quand le match commencera.
— Je vois que tu es toujours aussi prévoyant. »
Ravi de ce petit compliment, il commença à mordre dans son sandwich tandis que Momoi cherchait à comment le manger. Cette saucisse posée entre deux tranches de pain et rempli de mayonnaise et de ketchup, était loin d’être facile à manger sans s’en mettre de partout.
« Oh ! Attend ! »
Il déposa le plateau sur les jambes de la jeune fille, lui tendit une serviette à déposer sur elle et lui prit le sandwich pour ne pas le faire tomber le temps qu’elle accroche la serviette à son col. Momoi trouvait Imayoshi spécialement attentionné avec elle et aimait beaucoup ça.
« Voilà ! Comme ça tu ne tâcheras pas ton jolie haut. »
Momoi tilta sur ce compliment qui l’a fit légèrement rougir.
« Maintenant tu n’as plus qu’à croquer dedans ! ajouta le brun. »
Imayoshi était quelqu’un de nature sympathique en dehors du terrain, mais face à ces adversaires, il pouvait se révéler très sournois et surtout calculateur. Son but durant ce match sera de déceler le point faible de chaque joueur afin de pouvoir les tourner à leur avantage lors de leur confrontation.
« Ça y’est ils rentrent sur le parquet, dit Imayoshi qui reprit son sérieux. »
Momoi venait de finir son hot-dog, et se concentra également sur chaque joueur entré sur le parquet. Du côté du Cameroun, deux joueurs sortaient clairement du lot. Jack Andy Fullbaster portant le n°4 et Othenciel Ngolo qui avait le n°10. Au premier coup d’œil, avant même que le match commence, Momoi et Imayoshi avaient compris que c’était un meneur et l’autre un ailier fort. Le numéro 4 devait mesurer tout juste 1m80 et était plutôt svelte et élancé. Le numéro 10 lui devait dépasser le mètre 90 et était légèrement plus costaud que son coéquipier. Cela dit, tous les camerounais avaient plus ou moins la même carrure, et ceux de la Russie quant à eux étaient un peu plus trapu et costaud.
« Selon les sources que j’ai déjà rassemblé par le biais d’internet, dit Momoi, c’est la première année que le Cameroun se qualifie pour les championnats du monde. »
Imayoshi l’écouta avec attention sans détacher ses yeux du terrain.
« Ils ont passé les qualifications haut la main dépassant d’une trentaine de points au moins leur équipe adverse, ajouta-t-elle ensuite. Ils ont aussi cumulé plus de cent point à chaque match.
— Hm… réfléchit tout haut Imayoshi. Une sacrée évolution puisque jusqu’aux qualifications de cette année, il n’avait jamais marqué autant de points. Je parie que cela est dû aux deux nouvelles recrues ?
— C’est ça, acquiesça Momoi ravie de voir à quel point il était toujours aussi perspicace. Le numéro 4 et le numéro 10. A mon avis, ça n’est pas une simple coïncidence.
— Tu as raison… Et pour l’équipe de la Russie ? demanda-t-il ensuite. Il me semble qu’ils se sont qualifiés plusieurs fois mais il y a longtemps non ?
— Oui, tout à fait, dit Momoi en cherchant parmi ses feuilles. Ils sont même arrivés deux fois en final mais c’était dans les années 90. Les russes ne se sont d’ailleurs pas qualifiés au dernier championnat.
— Hm… Et pas de nouvelle recrue ?
— Non et leur palmarès de point n’a rien à voir avec celui du Cameroun.
— Donc on peut dire que le Cameroun sera les favoris aujourd’hui. »
Il s’appuie contre son siège les bras derrières la tête un air satisfait.
« Je sens que ce match va être super. Je suis content d’y assister avec toi, lui dit-il simplement. »
Cela fit rougir Momoi. Elle n’était pas habituée à ce qu’on lui dise qu’on appréciait sa compagnie alors le plus naturellement du monde elle lui répondit :
« Moi aussi je suis contente d’y assister avec toi. »
Cette phrase n’était pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Le début du premier quart temps commença.
Le numéro 10, l’ailier fort qui répondait au nom de Othenciel, remporta le premier entre-deux. Il envoya alors le ballon en direction de son meneur, Jack Andy, qui portait le numéro de maillot 4. Après avoir effectué trois dribbles sur place, il passa à son ailier, le numéro 17. Grâce à sa vitesse phénoménale, le meneur était déjà dans la partie adverse du terrain, en retrait de chacun des joueurs russes. Ainsi, il put réceptionner le ballon de son arrière, le numéro 9, qui était marqué par deux joueurs adverses.
L’ailier russe au numéro 2, se plaça alors face à Jack Andy pour lui prendre la balle. Mais deux dribbles sur place, dont un qui passa entre les jambes de l’adversaire, suffit au camerounais pour filer en direction de la raquette. C’était comme s’il s’était téléporté. Aucun des joueurs russes ne l’avait vu sauf leur ailier fort qui portait le numéro 23, qui fonça comme une masse sur lui. Cependant, quelques passements de jambes, permit à Jack Andy de le passer facilement et ainsi faire la passe à son ailier fort, Othenciel, qui marqua d’un généreux dunk.
« Woaw ! s’écria Imayoshi dans les tribunes. Tu as vu ça ? Ouvrir le score de cette façon annonce tout de suite la couleur.
— Et le meneur… C’est comme s’il se téléportait d’un point à un autre ! répondit Momoi éberluée.
— Je n’ai quasiment rien vu. Il se déplace à une de ses vitesses !
— Il dépasse largement Aomine ! s’inquiéta Momoi. Et le numéro dix, tu as vu la puissance de ce dunk ?
— Incroyable ! L’arceau en tremble encore. »
Le match venait de commencer sur les chapeaux de roues. Mais les russes n’étaient pas décidés à se laisser faire. Alors la balle en main, le numéro 11 qui jouait au poste de pivot, passa dans un premier temps à son ailier, le numéro 2. L’arrière camerounais qui portait le numéro 9, vint immédiatement le bloquer. Dans un très beau crossover, le russe le passa facilement avant d’envoyer la balle à son arrière, le numéro 7 qui était seul pour tirer un trois points. Seulement, en une nouvelle fraction de seconde, Jack Andy, le meneur camerounais, était déjà en face de lui pour le gêner. Ainsi, le russe n’eut d’autre choix que de passer à un de ses coéquipier, le numéro 2.
Othenciel se précipita pour l’arrêter, mais le russe se révélait être très agile, il fit alors semblant de se déporter sur la droite alors qu’il le passa sur la gauche. Il continua son ascension vers la raquette des camerounais, pour passer à son ailier fort, le numéro 23, mais ce dernier était déjà gardé par Othenciel. Il décida de changer de tactique, mais c’était trop tard car le pivot camerounais venait sur lui, alors dans la précipitation il tenta quand même un lancer qui rentra in-extremis dans le filet, pour leur accorder deux points à leur tour.
L’ailier camerounais récupéra la balle et passa à son meneur, Jack Andy. A peine il eut le ballon en main, qu’il pivota pour passer le russe venu défendre sur lui. Il distribua ensuite à son arrière, qui shoota immédiatement à trois points mais qui finit en rebond. Le pivot russe espérait la récupérer, mais c’était sans compter sur Othenciel qui était déjà là pour mettre la balle dans le panier. Les camerounais eurent quand même 2 points au lieu de trois.
Frustré, le pivot russe récupéra le ballon. Son meneur vint à lui pour demander la passe. La balle en main, il se retrouva face à l’ailier camerounais.
Il réussit à le passer à l’aide d’un crossover plutôt correct, puis passa à l’ailier de son équipe. Ce dernier dribbla pour percer la défense de l’arrière camerounais, puis repassa à son meneur qui distribua parfaitement le ballon à son arrière, qui réussit cette fois à marquer à trois points.
« C’est incroyable comme ce Jack Andy est rapide ! Il est capable de traverser le terrain en seulement cinq foulée tout au plus ! s’indigna Momoi.
— Il me fait penser à un guépard… Regarde ses réflexes lorsqu’il est en pleine course. Il n’a même pas besoin de marquer de pause pour passer autant à sa droite, qu’à sa gauche… C’est juste incroyable ! »
Momoi notait frénétiquement sur son carnet toutes les infos qui pourraient leur être utile et Imayoshi aimait beaucoup ce côté appliqué et sérieux. Le premier quart temps se finit avec un score de 23 à 16 pour le Cameroun.
« Tu veux boire quelque chose Momoi ? demanda alors Imayoshi.
— Oui prend-moi un soda s’il te plaît. »
Il se rendit à la buvette tandis que Momoi continuait à noter sur son carnet. Quand il revint, le deuxième quart temps commença.
Les Camerounais ayant eu la main au premier entre-deux, ce fut au tour des russes de commencer l’attaque. Alors le meneur distribua la balle entre son ailier et son arrière le temps que son ailier fort se libère pour marquer. Mais Jack Andy passa comme une fusée entre une de ses passes, et intercepta donc le ballon. Il se mit à dribbler encore une fois à fond la caisse. En seulement, quelques foulées, il était déjà presque dans la raquette. L’arrière camerounais fit un écran sur le jouer russe qui voulait prendre la balle au meneur, et il put alors passer à Othenciel, son ailier fort pour qu’il marque d’un dunk. Le pivot russe qui avait tout fait pour l’arrêter tomba au sol face à temps de puissance.
« Incroyable ! Les seules fois où j’ai vu des dunks de ce style c’était avec Kagami et Murasakibara. Il est monstrueux ce joueur ! s’exclama Imayoshi.
— Oui…, se contenta de répondre Momoi inquiète.
— Hey ! Ne t’inquiète pas ! Ça va aller pour nous ok ? »
Pour la réconforter il posa sa main sur la sienne. Elle sursauta de surprise à ce contacte, mais n’enleva pas la main pour autant. Momoi aimait qu’on prenne soin d’elle, même si jusqu’à maintenant c’était toujours elle qui prenait soin des autres.
Malgré la dominance camerounaise, les russes ne lâchaient rien.
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Dans le réfectoire de l’hôtel, où logeait notre Dream Team, la tension était à son comble et chacun regardait le match avec attention. Akashi était, en tant que capitaine, à côté du coach. A sa droite, se trouvait Mibuchi, Hayama, Takao et Midorima, son marteau posé sur la table. Mr Harasawa et Akashi étaient sur la même longueur d’onde. Cette équipe Camerounaise allait se révéler redoutable. Takao et Hayama, toujours de bonne humeur, commentaient toutes les actions toujours avec beaucoup de légèreté. Mibuchi et Midorima devait sans cesse les rappeler à l’ordre comme deux parents qui surveillaient deux enfants.
« Vous voulez pas la fermer un peu vous deux ! râla d’ailleurs Aomine assis devant eux.
— Oh ? Je crois que quelqu’un est dégouté d’avoir trouvé un joueur plus rapide et agile que lui ! le taquina Kise.
— N’importe quoi !
— C’est vrai qu’il est plus rapide et agile que toi, ajouta Kuroko le plus simplement du monde. Puis il sait faire des passes.
— La ferme aussi Tetsu !
— Blague à part, intervint Akashi très sérieux. Je te conseille de travailler sur ta rapidité et ton agilité Aomine. Tes passes on verra plus tard.
— Ça va, Akashi j’ai compris… Bouda le bronzé.
— Et Murasakibara ? enchainât-il ensuite.
— Mh ? dit-il la bouche pleine de friandises.
— Tu travailleras aussi ta condition physique pour tenter de contrer les dunk du numéro 10.
— D’accord… Si tu le dis…
— Atsushi… Tu pourrais écouter et arrêter de bouffer quand on te parle, le réprimanda Himuro.
— Oui, bon ça va… bouda à son tour le joueur aux cheveux violets.
— En tout cas, ce qui est sûr, c’est qu’aucun des deux arrières ne vaut les supers shoot de mon petit Shin pas vrai ? dit Takao en passant son bras autour des épaules du vert.
— Tsss… C’est évident… Tu n’as pas besoin de le préciser Takao ! »
‘’Mes shoots sont beaucoup plus sensationnels que les siens…, fulminait silencieusement Mibuchi.’’
« Quoi ? Tu rigoles ! Les tirs de Mibuchi sont beaucoup plus extra que ceux de Midorima ! s’indigna Hayama.
— Pff… N’importe quoi… répondit simplement Shin. »
Une petite dispute éclata alors entre le petit blond et le petit brun sous les yeux dépités de Midorima et Mibuchi. Akashi intervint avec son éternel air impassible :
« Vous feriez mieux de vous concentrez sur ce match au lieu de vous disputer. Il peut nous être utile à tous. »
Hayama et Takao obéirent sans discuter. Midorima ne montrait pas que l’admiration que lui portait son amant secret le touchait, alors instinctivement, une fois que Takao s’était rassis tranquillement à côté de lui, il posa sa main sur sa cuisse cachée par la table du réfectoire. Le jeune brun ravi, fit de même avec la sienne sur celle du vert.
Himuro, ne lâchait pas son portable des yeux et ne cessait d’envoyer des sms ce qui intrigua Murasakibara :
« Hey… Tatsuya… dit-il mollement. A qui tu envoies des messages ?
— A Cassandra, dit-il affectueusement.
— Woaw… C’est la première fois que je te vois envoyer autant de messages à une seule et même fille… ajouta le géant aux cheveux violets en s’étirant et en baillant.
— C’est vrai… Disons que cette Cassie n’est pas comme les autres…
— Ah bon ? Et elle a quoi de si spéciale ? »
Himuro ne répondit pas tout de suite et repensa à la nuit qu’il avait passé avec elle. Ce qu’il trouvait de spéciale c’était qu’avec ses 25 années elle avait beaucoup d’expérience en ce qui concerne les rapports sexuels, et il était excité de pouvoir apprendre et connaître plein de nouvelles choses à ce niveau-là. Très puéril et pas très classe il le savait, mais Himuro avait constamment ses hormones en ébullition et il devait trouver un moyen de les soulager, et durant son séjour, Cassie fera parfaitement l’affaire.
« Disons que cela réside dans un domaine que tu n’as pas encore exploré.
— Pfff… Je comprends jamais rien à ce que tu dis… »
Murasakibara se contenta de continuer à se goinfrer jugeant que tout ce que racontait Himuro était ennuyeux.
C’était maintenant la mi-temps et le groupe sursauta quand une horde de fille se rua dans le réfectoire en direction de Kise. Le mannequin blond bondit de sa chaise et s’éloigna de la table avant d’accueillir une dizaine de japonaises qui brandissaient des calepins, des posters et des magazines accompagnés de stylo.
« C’est pas vrai…, râla Aomine. »
Deux agents de sécurité essayaient de faire régner l’ordre mais à la vue du mannequin les filles étaient hystériques. Ça ne fut que lorsque que Kise ouvrit la bouche qu’elles se tuent :
« Ecoutez les filles, énonça-t-il en ricanant la main qui se grattait la tête. J’apprécie votre engouement, c’est grâce à vous que mon métier marche… Mais si vous le voulez bien, nous allons quitter ce réfectoire et se diriger vers le hall de l’hôtel d’accord ? »
Tel un brouhaha causé par des pies, il réussit à calmer ses fans et comme convenus, ils sortirent du réfectoire. Il dit discrètement à un agent de sécurité :
« Excusez-moi… Il serait possible de m’installer une table et une chaise… Puis former une ligne de conduite…
— Quoi ? s’indigna l’agent. Vous voulez organiser une séance de dédicace ?
— Ecoutez… Je comprends la gêne occasionnée, héhé… Mais l’ennui c’est qu’elles ne partiront jamais tant qu’elles n’auront pas ce qu’elles veulent… Mon agence vous dédommagera ne vous inquiétez pas… »
L’agent informa sa direction qui accepta. Alors comme prévu, il s’installa derrière une table et une chaise dans le hall d’entrée, et commença à faire des dédicaces et des photos avec ses fans. Peu à peu ça n’était plus que des japonaises mais aussi quelques américaines qui intriguées par tout cet engouement se pressèrent par curiosité vers Kise qu’elles trouvèrent très beau et firent la queue pour avoir elles aussi une photo. Le mannequin blond fit bonne figure, comme il savait le faire mais n’était pas forcément prêt pour une séance de dédicace.
« Non mais vous avez vu ça ? C’est quand même aberrant !
— C’est bon Hayama… dit sèchement Aomine. Il n’arrête pas de poster tous ces faits et gestes sur les réseaux sociaux, c’est normal qu’il soit suivi.
— Hm… Il va falloir que je discute de ça avec lui… On est venu ici pour le basket pas pour son métier de mannequinat… dit irrité le coach Harasawa.
— Oui mais regardez-moi toutes ces sublimes créatures ! s’écria-t-il en regardant la scène à travers la porte vitrée du réfectoire, comme s’il faisait du lèche-vitrine.
— Tu es l’inélégance par excellence Hayama, dit Mibuchi outré.
— Au fait, intervint Kuroko dont on avait encore oublié sa présence. Où est Kiyoshi ?
— Hein ? C’est vrai ça !
— Il a dit qu’il allait inviter sa copine au restaurant, et qu’il regarderait le match dans un bar après, leur dit mollement Murasakibara.
— Bin voyons ! Il ne se foule pas lui non plus… bougonna Aomine.
— Si tu te trouvais une petite amie, toi aussi tu pourrais l’inviter au restaurant, fit remarquer simplement Kuroko.
— Quoi ? N’importe quoi ! C’est juste que ça n’est pas sérieux de sa part.
— Et c’est toi qui parle de sérieux, ajouta le petit bleu l’air de rien. »
‘’Pff… C’est malin… Maintenant que je sais qu’il est avec Virginie je pense à Alicia…’’
Aomine chassa malgré tout, la jeune fille de la tête, avant de se concentrer de nouveau sur le match qui avait repris.
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Un peu plus tôt avant la rencontre entre le Cameroun et la Russie, Kiyoshi qui s’était apprêté comme un parfait gentleman, arriva au restaurant devant lequel il avait donné rendez-vous à Virginie. Il portait une simple chemise cintrée et un jean, mais la veste de costume apportait tout de suite une touche d’élégance. Après seulement quelques minutes d’attente, il vit une voiture s’arrêter, une petite polo toute mignonne, et la jeune femme à la silhouette élancée et aux longs cheveux rouges en sortir. Elle avait opté cette fois pour une paire de bottines à talons et une jupe qui lui arrivait à mi-cuisse, donnant l’impression que ses jambes étaient interminables. Quand elle arriva à sa hauteur, elle le salua d’un tendre baiser sur la joue.
« Woaw ! Tu es très élégant ! J’aime beaucoup ! »
Elle fit exprès de le regarder sous toutes ses coutures tel un styliste qui contemplait un model qu’il avait créé et cela fit beaucoup rire le jeune homme.
« Et toi tu es juste sublime »
Il se contenta de prendre sa main et d’y déposer un baiser. Cela pouvait paraître ridicule auprès des jeunes d’aujourd’hui, car ce genre de pratique s’était perdu dans le temps, mais Kiyoshi qui avait tant de fois entendu ses grand-parent lui racontait leur rencontre du temps où les jeunes « savaient se tenir » comme il disait, cela était naturel. D’ailleurs Virginie rougit légèrement et aima beaucoup cela. Elle laissa sa main dans la sienne tandis qu’il l’entrainait dans le restaurant qui n’avait rien de romantique. Ça ressemblait plus à un bistrot plutôt qu’à un restaurant chic.
‘’Kagami… Je vais te tuer…, pensa-t-il en gardant le sourire.’’
« Désolé, ne connaissant pas bien Los Angeles, j’ai fais confiance à Kagami pour le choix du restaurant. »
Virginie éclata de rire.
« Je ne suis pas du tout étonnée ! Kagami n’a aucun goût pour ce genre de chose ! Mais ça ira très bien, ne t’en fais pas ! »
Il était soulagé de voir qu’elle faisait preuve de beaucoup de dérision. Un serveur leur proposa une table, il tira la chaise de la jeune fille et s’installa ensuite à son tour. Ils acceptèrent l’apéro proposé en attendant les cartes pour commander.
« Alors comment vas-tu depuis hier soir ?
— Ça va merci, j’ai travaillé de 10h à 15h donc ça va. Demain j’aurais une grosse journée ! Et toi ?
— Entrainement spéciale de la part de notre coach cet après-midi. Je te raconte pas les têtes de tous les joyeux fêtards ! dit-il en rigolant.
— Ah ? C’était quoi l’entrainement ?
— Un sprint en montagne, je soupçonne Momoi, la manager d’être à l’origine de cela. Elle a dû s’entretenir avec mon ancien coach de lycée qui nous avait fait le même coup lorsque j’étais en première année.
— C’est excellent pour augmenter la condition physique !
— C’est ça ! Renforcement musculaire garanti ! »
Le serveur leur apporte leur apéritif et prend leur commande. Kiyoshi tend son verre à Virginie pour trinquer.
« En tout cas, j’insiste tu es vraiment très belle et c’est toujours un plaisir de passer du temps en ta compagnie !
— Oh arrêtes ! Tu vas me faire rougir ! »
Elle boit une gorgée avant de passer la main dans ses longs cheveux rouges qu’elle ramène sur le côté de son cou. Ce geste émoustilla immédiatement le brun.
« Quand je repense à la soirée d’hier, vous êtes tous de sacré bout en train ! Les deux blonds avec Kagami étaient survoltés au karaoké. Ils m’ont vraiment bien fait rire ! Mais Alicia est trop forte à ce jeu. A chaque concours c’est elle qui gagne.
— Oui j’ai vu ça. Elle ne fait pas les choses à moitié quand elle interprète une chanson. Une vraie star quoi ! rit Kiyoshi.
— Oui, d’ailleurs tu as bien vu notre façon de jouer au basket ? La plupart de nos mouvements sont basés sur de la danse ou de la gymnastique. En fait notre secret, c’est que chacun de nos mouvements est basé sur un style de musique qu’on chantonne dans nos têtes. Et le rythme qu’on instaure sur le terrain dépend du rythme de cette musique.
— Hm… réfléchit Kiyoshi. C’est encore plus ingénieux que ce que je pensais. Je comprends mieux pourquoi Kise n’a pas pu copier vos mouvements.
— Comment ça copier ? demanda Virginie intriguée.
— Kise a une faculté hors normes qui est de réussir à copier n’importe quelle technique qu’il voit. Seulement, s’il ne sait pas que vos mouvements sont calés sur le rythme d’une chanson que vous chantonnez en tête, il ne pourra jamais les copier. D’ailleurs, est-ce que je pourrais en parler à mon équipe ? Je pense que ça peut être un sacré atout pour nous si on joue cette carte lors de nos matchs.
— Je vais en parler à mon coach avant et je te dirais. Mais je pense qu’il ne devrait pas y avoir de problèmes. »
Les plats arrivèrent tandis que la conversation allait bon train entre nos deux tourtereaux.
« Et ta grand-mère ? Comment elle va ?
— Comme un charme ! Je lui ai parlé de toi et elle aimerait te rencontrer !
— Ah bon ? Et je peux savoir ce que tu lui as dit sur moi ? lui demanda-t-il un sourire en coin.
— Que tu étais gentil, beau, galant, bref… Que des compliments ! Elle t’adore déjà !
— Ok… Eh bien je la rencontrerais avec plaisir. »
Il inclina sa tête en signe de respect. Une fois les plats débarrassés, il proposa à Virginie un dessert ce qu’elle accepta sans hésiter. Pour faire les choses bien, il commanda également une coupe de champagne. Ils continuèrent de discuter de tout et de rien jusqu’à ce qu’il soit l’heure du match.
« L’adresse du bar qui diffuse le match n’est pas très loin, dit-il en réglant l’addition avant de lui tendre la main pour qu’elle se lève »
Elle la lui prend volontiers attire Kiyoshi vers elle pour lui déposer un baiser sur la joue pour le remercier. Il rougit et ils continuèrent leur route, cette fois son bras passé dans le bas de son dos.
Après quelques minutes de marche, le pub était bondé de monde et principalement de camerounais. Ils se frayèrent un chemin sur une table de la terrasse.
« Qu’est-ce que tu veux boire ?
— Oh bin pour coller à l’ambiance, une pinte de bière ! s’exclama-t-elle tout sourire.
— Parfait, je reviens ! »
‘’Une bonne vivante en plus, pensa Kiyoshi en se dirigeant vers le bar. C’est sûr, cette fille est faite pour moi !’’
Il revint s’assoir à côté de Virginie, face à la télé qui diffusait le match, posa son bras sur le dossier de la chaise de la jeune fille, puis ils trinquèrent de bon cœur ensemble. Tout deux étaient dans leur bulle et au fur et à mesure de la soirée, ils devenaient de plus en plus proche. Durant toute la première mi-temps, les deux tourtereaux n’avaient pas quitter les yeux de la télé commentant chaque action des deux équipes, se charriant de temps en temps sur les commentaires de l’un et de l’autre.
Puis quand Virginie quitta enfin l’écran des yeux pour demander si Kiyoshi voulait un autre verre, elle fut surprise de voir que leur visage était finalement très proche. Le grand brun, son regard tendre et son sourire angélique, attendait qu’elle parle mais Virginie avait bloqué sur la bouche de Kiyoshi et sentit le rouge lui monter aux joues. Le japonais comprit que s’il voulait l’embrasser c’était le moment, alors il approcha machinalement ses lèvres de celles de Virginie. Cette dernière les accueillit sans rechigner, et demanda même l’accès à la langue du brun. Le baiser resta doux et tendre durant d’interminables mais exquises secondes, jusqu’à ce que leurs bouches se séparent. Virginie sourit et lui chuchota à l’oreille :
« Et en plus tu embrasses très bien… Tu as vraiment tout pour toi mon petit Teppei »
Cette phrase énoncée si sensuellement à son oreille le fit frémir. Ensuite elle déposa un baiser sur sa joue, avant de s’éclipser aux toilettes pour se rafraîchir un coup. Kiyoshi était sur un petit nuage.
‘’Bon bin vu comme c’est parti, je ne vais pas voire grand-chose du match moi’’
Le match s’était fini sur un score de 115 à 74 pour le Cameroun. Maintenant que Kiyoshi et Virginie avaient franchie le cap du premier baiser, ils ne s’arrêtaient plus. Il était temps que Virginie rentre, alors Kiyoshi la raccompagna à sa voiture.
« Tu veux que je te conduise jusqu’à ton hôtel ?
— Tu es sûre ? Ça ne va pas te faire un détour ?
— Ne t’inquiète pas va ! »
Elle lui vola un baiser avant de se rendre à son volant. Dix minutes plus tard, elle était arrivée devant l’hôtel.
« Woaw ! Ils ne lésinent pas sur les moyens au japon ! »
Elle lui fit cette remarque pleine de fraicheur comme elle avait l’habitude de faire. Kiyoshi défit sa ceinture avant de la remercier. Il s’approcha ensuite de Virginie pour l’embrasser. Un baiser tendre mains intense à la fois qui fit s’envoler chacun des tourtereaux sur un petit nurage.
« La prochaine fois je t’invite à la maison ? dit la jeune fille pleine de sous-entendus.
— Avec plaisir. Rentre bien et fait attention à toi.
— Promis ! »
Un dernier baiser et Virginie rentra chez elle tandis que Kiyoshi se dirigeait vers son hôtel.