Nous sommes des Krashmal... Et alors
Chapitre 1 : Chapitre 1 : Prologue
1196 mots, Catégorie: K
Dernière mise à jour il y a environ 1 mois
(Moment présent)
Je me retrouve assise dans cette salle d'interrogatoire, les murs grisâtres semblent se refermer lentement sur moi. Les regards scrutateurs des policiers plantent des éclats de doute dans mon esprit déjà tourmenté. Je m'appelle Olivia Tremblay, journaliste intrépide en quête de vérité, mais ce que j'ai vécu dépasse l'entendement. Comment expliquer l'inexplicable ? Comment rendre compte de l'horreur indicible que j'ai affrontée aux côtés des Krashmals ?
C'était il y a quelques mois à peine. Mon équipe de tournage et moi-même avions entrepris un projet ambitieux : documenter la vie quotidienne des Krashmals, ces êtres maléfiques qui hantent les rues sombres de Montréal. Nous pensions être préparés à tout, mais rien ne pouvait nous préparer à ce qui allait suivre.
Les premiers jours semblaient prometteurs. Nous avions réussi à gagner la confiance de certains Krashmals, les suivant dans leurs activités nocturnes, capturant des moments qui semblaient banals mais qui étaient en réalité chargés de mystère et de tension. Mais alors que nous creusions plus profondément dans leur monde obscur, les fissures dans la réalité ont commencé à se révéler.
Des membres de notre équipe ont disparu sans laisser de trace, engloutis par l'obscurité des ruelles où nous nous aventurions. Chaque nuit devenait un cauchemar éveillé, où les limites entre la réalité et le surnaturel s'estompaient de plus en plus. J'ai vu des choses indicibles, des choses que je ne pourrais jamais effacer de ma mémoire, même si je le voulais.
Maintenant, assise devant ces policiers sceptiques, je sens le poids de leurs regards incrédules. Comment pourraient-ils comprendre ce que nous avons vécu ? Comment pourraient-ils croire à l'horreur qui se cache dans les ombres de leur propre ville ? Mais je dois trouver les mots, je dois leur raconter, même si cela me ramène à ces nuits terrifiantes où chaque bruit était une menace, où chaque ombre était habitée par l'horreur.
Je vais leur dire. Je vais leur raconter tout ce que j'ai vu, tout ce que j'ai vécu aux côtés des Krashmals. Peut-être qu'alors, ils comprendront. Peut-être qu'ils sauront que ce n'est pas une histoire, mais une réalité aussi sombre que les ténèbres qui l'ont engendrée.
Les regards scrutateurs des policiers percent à travers moi, me sondant avec un mélange de suspicion et de dédain.
- Mademoiselle Tremblay, pouvez-vous nous expliquer une fois de plus comment vous avez réussi à vous échapper de cette situation ? Me demanda l'interrogateur.
Mon cœur bat la chamade dans ma poitrine, une angoisse lancinante qui refuse de se dissiper. Je me sens comme une intruse dans cet espace austère, perdue dans un labyrinthe de doutes et de questions sans réponse. Les néons blafards au plafond éclairent la pièce de leur lueur vacillante, jetant des ombres dansantes sur les visages impassibles des hommes en uniforme.
- J'ai déjà expliqué tout cela. Nous étions en train de filmer lorsque...
- Vous attendez de nous que nous croyions à des histoires de super-méchants vivant parmi nous ? Vous pensez que nous sommes crédules, mademoiselle Tremblay ?
Les mots de l'interrogateur résonnent dans la pièce comme des échos lugubres, me martelant de questions auxquelles je peine à répondre. Les voix des policiers sont empreintes de scepticisme, comme s'ils refusaient de prendre au sérieux ce que j'ai vécu. Pourtant, je sais que ce que j'ai vu, ce que j'ai ressenti, est réel.
- Je sais que cela peut sembler incroyable, mais tout ce que je vous dis est la vérité. Nous avons des preuves, des témoignages... j'essayait de répondre
- Des preuves ? Des témoignages ? Vous appelez ça des preuves tangibles ? Vous nous demandez de mettre en doute toute notre formation, toute notre expérience sur la base de vos "preuves" ?
Je lutte pour contenir ma frustration alors que je tente désespérément de leur expliquer la réalité de ce qui s'est passé. Mais chaque mot que je prononce semble se perdre dans le vide, étouffé par leur incrédulité. Je me sens comme une naufragée en pleine tempête, cherchant désespérément à être entendue au milieu du tumulte.
- Je ne vous demande pas de "gober" quoi que ce soit. Je vous demande simplement de considérer que peut-être, juste peut-être, il y a plus de choses entre le ciel et la terre que ce que vous pouvez concevoir dans votre sagesse, inspecteur.
Pourtant, malgré l'hostilité ambiante, je refuse de fléchir. Je sais que ce que j'ai vécu est vrai, même si personne d'autre ne semble prêt à le croire. Une lueur de détermination brûle dans mes yeux alors que je fais face à leurs doutes avec une fermeté calme mais obstinée.
- Assez. Nous avons entendu suffisamment d'histoires fantaisistes pour aujourd'hui. Nous vous tiendrons informée si nous avons besoin de plus de... renseignements.
- Vous pouvez penser ce que vous voulez, mais je sais ce que j'ai vécu. Et je trouverai un moyen de prouver que ce n'est pas une simple histoire. Vous verrez.
Dans cette salle d'interrogatoire froide et impitoyable, je me sens comme une étrangère dans mon propre monde, une voix solitaire criant dans le désert de l'incrédulité. Mais je ne reculerai pas. Je ne me laisserai pas écraser par leur scepticisme. Parce que je sais que la vérité est là, quelque part, attendant d'être révélée, même si cela signifie devoir lutter seule contre l'obscurité qui m'entoure.
Malgré le scepticisme des policiers et de ceux qui refusent de croire à ce que j'ai vécu, je sais que je dois continuer. Je ne peux pas laisser l'incrédulité des autres éclipser ma vérité. Il y a encore tant à découvrir, tant à explorer dans ce monde où les frontières entre le réel et l'imaginaire s'effritent.
Je me lèverai demain matin, prête à affronter de nouveaux défis, prête à poursuivre ma quête de vérité, peu importe les obstacles qui se dressent sur mon chemin. Parce que je sais que quelque part, dans l'ombre de cette ville, les réponses que je cherche attendent patiemment d'être découvertes.
Alors, malgré les doutes et les regards incrédules, je continuerai à raconter mon histoire. Je continuerai à chercher la lumière dans les ténèbres, persuadée que la vérité finira par triompher, même si cela signifie devoir me battre seule contre l'obscurité qui m'entoure.
Et peut-être, juste peut-être, ceux qui doutent aujourd'hui comprendront un jour. Peut-être que mes mots finiront par trouver écho dans leur esprit, illuminant leur perception du monde qui les entoure. Car la vérité est une force indomptable, une lumière qui brille même dans les endroits les plus sombres. Et je continuerai à la chercher, quoi qu'il en soit.
- Voici ce qui s'est passé...