La Ligue des Justiciers : Les Mystères de Poudlard

Chapitre 25 : Le prisonnier d'Azkaban : Chapitre 6

2125 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 05/05/2018 14:35

Lorsque les fêtes furent passées et que la neige redoubla d'ardeur, les sorciers entamèrent le second semestre. De retour au château, les vacances leur avait fait du bien. Bruce avait passé Noël tout seul avec Alfred tandis que Clark avait passé le réveillon avec ses parents et la famille des Lang. Diana avait fait une pause dans son entraînement et passa les fêtes normalement, comme tout le monde. Sa tante étant blessée, elle ne pouvait entraîner sa nièce pour le moment. La bande n'eut même pas le temps de se remettre dans le bain qu'il eurent beaucoup de tests de troisième année. Il fallait qu'ils ne perdent rien pendant les vacances. Ils n'eurent donc pas trop le temps de parler de Sirius qui était sur toutes les lèvres depuis l'attaque dans le château. Le temps changea plus rapidement que prévu en cet hiver. Après la grande bourrasque de nouvel an, il y eut une période de re-doux vers fin janvier. La neige fondit un peu laissant place à un petit air chaud. C'était un temps magnifique où l'on pouvait se promener dehors sans grelotter et apprécier le paysage encore à moitié neigeux. C'est à cette période que Remus Lupin choisit d'offrir ses cours à Bruce et ses amis. Il décida de leur donner tous les cinq ensemble. Durant un après-midi de libre, le professeur les attendait avec du chocolat chaud. La bande ne se fit pas prier pour s'asseoir et prendre une tasse avec quelques petits biscuits. Ce professeur savait recevoir.

« - Alors, vous avez pu vous détendre durant ces fêtes de Noël ? demanda Lupin. Et surtout, trouver un souvenir heureux ?

- Oh oui, dit Clark. J'ai passé un super Noël, comme d'habitude. Pour ce qui est du souvenir heureux, je crois que ce sont les moments passés avec mes amis moldus.

- Et nous, alors ? fit Barry. On compte pour du beurre ?

- Et avec vous également, se rattrapa le Poufsouffle en riant.

- Bien, et vous Barry ?

- Mon Noël était pas aussi bien que les autres mais bon, je m'en suis contenté. Mon meilleur souvenir, c'est quand je suis allé voir mon père en prison. Ça faisait tellement longtemps...

- Et vous, Bruce ?

- Les Noëls passés avec Alfred sont assez monotones, mais je m'en contente. Quant à mon souvenir heureux, je crois en avoir retrouvé un...

- Je suis content pour vous, souria Lupin. Et vous, Hal ?

- Moi ? Euh, bien. Mais j'ai pas trouvé de souvenir heureux en particulier.

- Vous en trouverez un, ne vous en faites pas. Et vous, Diana ?

- Je me suis sentie un peu seule cet hiver, mais bon. J'ai passé un Noël plutôt agréable. Pour le souvenir heureux, j'ai déjà choisi mon arrivée à Poudlard. »

Lupin se leva en souriant :

« Je pense que le Patronus ne devrait pas trop vous poser de problèmes. Enfin, n'oubliez pas que c'est un cours de cinquième année donc ne vous en voulez pas si vous n'y arrivez pas. Un Patronus est une forme positive, il joue pour celui qui le réussit, le rôle de bouclier. Les détraqueurs s'acharnent sur lui plutôt que sur le sorcier. »

Le professeur s'approcha d'une malle et donna un petite tape dessus :

« - Dans cette malle, se trouve un détraqueur dont j'ai eu le droit de contrôle par Dumbledore. Il m'a explicitement demandé de ne l'utiliser qu'avec vous et uniquement vous. Apparemment, il a une grande confiance en vos capacités. Cependant, avant d'entamer un essai, j'aimerais que vous testiez le Patronus dans cette salle.

- Comment doit-on faire alors ? demanda le blondinet avec sa baguette prête.

- Que de motivation monsieur Allen, apprécia Remus. J'aimerais pour commencer que vous fermiez tous les yeux. »

La bande se plaça en ligne et s'exécuta.

« Vous allez vous détendre. Ensuite vous imaginez un souvenir heureux et vous le visualisez le plus possible. Qu'il soit net et joyeux. »

Bruce eut du mal de visualiser quoique ce soit. Il sentit son passé vouloir refaire surface, qu'il calma en respirant. Il chercha son admission à Serpentard et son arrivée dans le train. Ce n'était pas spécialement joyeux, mais il n'avait rien d'autre. Les quatre autres cherchaient aussi. Tantôt, ils pensaient à leur arrivée dans leur maison, tantôt à de petits moments fugaces. Les visions étaient assez floues.

« Êtes-vous prêts ? »

Il y eut de petits « oui » peu convaincants.

« Lorsque vous le serez, vous ouvrirez les yeux. Il suffira ensuite de prononcer la formule, Expecto Patronum. D'accord ? »

Diana se lança la première. Elle se souvint de son excitation sur le quai 9 ¾ :

« Expecto Patronum. »

La jeune fille l'avait dit fermement, mais un faible petit ramassis de lumière jaillit pour retomber au sol et disparaître.

« - Oh non...

- C'est déjà très bien pour un premier essai ! Continuez. »

Les sorciers continuèrent d'essayer à plusieurs reprises, mais rien n'apparut. Cela n'étonna pas Lupin. Au bout d'une heure, le professeur stoppa le cours.

« Ce n'est rien, ils vous suffit de vous entraîner. Voilà pourquoi je préfère attendre pour le détraqueur. Mais ce n'est pas trop mal. Vous commencez presque à réussir, alors perséverez. Nous nous retrouverons la semaine prochaine, bonne chance. »

La bande quitta la salle, décue de leurs performances.

« - Je suis tellement mauvaise, soupira Diana.

- Hé, c'est un sort de cinquième année, s'offusqua Bruce. Estime-toi heureuse de produire un truc. Moi, que du vent...

- Il va falloir qu'on s'entraîne un peu plus, remarqua Clark.

- Ouais, approuva Barry. Il faut qu'on ait un peu plus de... comment on appelle ça, déjà ?

- De la volonté, répondit Hal.

- C'est ça, merci. »

La bande se remit alors au travail sous les yeux protecteurs de Lupin, qui au loin, approuvait le choix de Dumbledore.


La semaine suivante, les résultats ne furent pas bien différents. Diana et Barry réussirent presque un semblant de Patronus. Clark réussit tout de même à faire jaillir un jet de lumière blanche. Lupin approuva leur travail mais Bruce et Hal avaient beaucoup de mal. Au troisième cours, La bande semblait de plus en plus motivée à réussir car des détraqueurs avaient franchi une zone proche du château et s'étaient automatiquement approché d'eux, près de leur endroit préféré. Il était temps de pouvoir se protéger correctement et de ne plus vivre dans la peur. Dans son coin, Bruce chercha un souvenir avant de se lancer. Au fond, le Serpentard avait vraiment envie de réussir ce sort pour se prouver à lui-même et au professeur ce qu'il avait dans le ventre. Il parcourut la salle du regard, pensif. Il vit Barry s'acharner sur la formule dont sortaient des lignes de lumières blanches. Lignes qui tombaient sur le sol comme un tas de neige fondu. Il retint un rire. Son regard passa ensuite sur Diana qui tenait sa baguette droit devant elle et qui tentait de parler avec conviction. Il tourna ensuite la tête vers Clark qui, il le savait, pensait à sa famille. Son sort n'était pas mal du tout, il avait vraiment progressé depuis le dernier cours. Bruce sourit devant les efforts de ses amis et regarda la professeur donner des conseils avec foi. C'est alors qu'il eut enfin le déclic. Bruce se releva d'un bond sous le regard des autres. Il tendit sa baguette droit devant lui et dicta la formule avec conviction. Il ferma les yeux et respira un grand coup. Il visualisa un souvenir et rouvrit instantanément les yeux :

« Expecto Patronum ! »

La baguette noire du sorcier trembla dans sa main et un énorme jet de lumière jaillit devant les yeux obstinés du Serpentard. Cela formait comme un bouclier réconfortant, comme une neige inexplicablement chaude. Son Patronus prit forme devant un Lupin aux anges qui dut s'asseoir pour admirer le résultat. Une énorme chauve-souris blanche entourée de neige apparut. Elle parcourut la salle, s'approcha du quatruo et leur tourna autour pour enfin disparaître.

Par la force du sort, Bruce recula et se sentit tourner. Il dut reprendre sa respiration et s'asseoir. Lupin applaudit à tout rompre avec le trio :

« Bravo Bruce, un grand bravo ! Je ne sais pas à quoi vous avez pensé, mais c'était efficace ! Je vous l'avais dit, vous avez de la force en vous. Je suis vraiment fier. »

Le Serpentard sourit et mangea un bout de chocolat que lui tendit le professeur.

Quelques minutes après, chacun réussit à sortir son Patronus. C'était tellement simple à présent qu'ils en rirent. Diana fut la seconde à réussir avec un magnifique étalon qui fit trois fois la taille des sorciers. Puis ce fut au tour de Barry et Hal qui de concert, sortirent leur Patronus. Celui de Hal ressembla à un albatros, volant de ses grandes ailes autour des sorciers. Celui de Barry était un lièvre qui se déplaçait à grande vitesse dans la salle, ce qui eut pour effet de faire sourire le blondinet. Quant à Clark, il fit jaillir de sa baguette un grand et majestueux aigle qui emplit la pièce de bonheur. Remus Lupin ne cessa d'applaudir les yeux ouverts.

« Incroyable ! En à peine trois séances, vous nous sortez de superbes Patronus et cela grâce à Bruce. Je suis très fier de vous. Je pense que vous êtes fin prêts pour le détraqueur. »

Ils se regardèrent puis hochèrent la tête. Ils se mirent en position avec leur baguette bien tendue. Lupin ouvrit la boite en fer et rapidement la créature sortit dans un froid glacial et un souffle rauque.

« Expecto Patronum ! hurlèrent les cinq amis ensemble. »

L'aigle, l'étalon, le lièvre, l'albatros et la chauve-souris arrivèrent pour faire bloc. Un vrai tableau d'un beauté indescriptible. La chaleur repoussa le Détraqueur qui s'acharnait contre la barrière. Les cinq sorciers avancèrent ensemble et repoussèrent la créature jusque dans sa malle. Lupin referma tout de suite le crochet et ne put contenir sa joie :

« C'est incroyable, vraiment incroyable! Je n'ai plus rien à vous enseigner ! »

Les amis se félicitèrent et se prirent dans les bras en formant un cercle soudé. Lupin eut une petite larme de joie et repensa à son ancien cercle d'amis. Il espérait vraiment que ceux-ci allaient rester ensemble, pas comme les maraudeurs... Pour fêter ça, Remus Lupin les invita à prendre un bon chocolat et à manger des gâteaux. Ils purent donc enfin se détendre pleinement ne se doutant pas qu'ils allaient bientôt affronter plus de détraqueurs qu'on ne pouvait en compter.

L'exploit qu'ils avaient fourni les avaient rendu euphoriques. Ils en parlèrent des jours durant. Entretemps, Hagrid était revenu d'un procès. Durant le cours de soins aux créatures magiques, un hyppogriffe avait blessé Oswald Copplebot, un des amis de Lex Luthor. Ce dernier mit alors son père au courant qui en profita alors pour traîner le garde-chasse en justice. La bande retrouva alors Hagrid près du lac, qui faisait des ricochets avec des galets.

« - Bonjour Hagrid, salua Diana. Comment s'est passé l'audience ?

- Eh bien tout d'abord, les membres de la commission ont dû expliquer chacun leur tour, pourquoi on était là. Après je me suis levé et je leur ai parlé. J'ai dit que Buck est un bon hyppogriffe, qu'il se nettoyait toujours les plumes. Ensuite, Lionel Luthor s'est levé et ça, c'était à prévoir, il a dit que Buck est une créature terriblement dangereuse qui veut vous tuer aussitôt qu'elle vous voit !

- Et ensuite ?

- Lionel a demandé le pire comme punition...

- Ils vous ont pas fichu dehors ? demanda Hal.

- Non, ils m'ont pas fichu dehors... »

Hagrid marqua une pause et lança un autre ricochet avant d'ajouter, les larmes aux yeux :

« Buck a été condamné à mort... »

Les cinq amis restèrent choqués par cette révélation. Ils décidèrent de passer voir l'animal pour voir de quoi il avait l'air. Il ressemblait à un croisement entre un cheval et un aigle. Diana s'approcha de lui et put le caresser un peu, l'hyppogriffe sentant qu'elle était une personne digne de confiance. Clark eut de la peine aussi pour l'animal et parvint également à le caresser. Seul Bruce, Hal et Barry restèrent à distance. Finalement, ils le laissèrent et repartirent au château.

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