Jurassic Park - Excursion Printanière

Chapitre 11 : Café Dessert

Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 05:01

Café dessert

 

 

Le Durango noir traversa la grille de sécurité de la marina d’Éryck Dubois. Spencer, comme à l’habitude, était au volant. Litgood avait prit la place du passager à l’avant. Il discutait avec Hallé depuis le repas. Dubois le surveillait du coin de l’œil. Après leur discussion dans la salle des toilettes, Éryck ne voulait pas que son employé en dise trop à leur client. Spencer n’avait pas l’habitude de désobéir aux ordres mais ne sait-on jamais. Il sembla développer une amitié malsaine avec Litgood. Malsaine selon son point de vue, bien sûr.

Tous débarquèrent du camion.

-Nous partons dans 4 heures environs. Je vous conseil de dormir un peu, pour économisé toute notre énergie.

-Bien !

-Monsieur Litgood, j’aimerai vous parler une seconde, je vous pris.

John suivit Éryck plus loin dans la remise.

-Que puis-je faire pour vous, monsieur ?

-J’ai eu mot que d’autres chasseurs, intéressé par des bêtes rares, se trouvaient au Costa Rica. Aurez-vous une objection que nous les invitions ?

-Que savent-ils de notre expédition ?

-Absolument rien. Ils ne sont pas au courant de notre présence ici.

-Alors restons-en ainsi. Je ne veux personne ne soit au courant et je ne veux personne d’autre non plus. Notre entente stipulait explicitement que nous serions 3 uniquement.

Litgood baisa le ton de sa voix.

-Ceci dit, continua-t-il, je suis content que vous m’ayez demandé mon avis. Mais la prochaine fois, pensez-y vous-même. Je vais me reposer un peu, réveillez moi quand nous serons prêt.

Le client s’éloigna. Dubois le regarda avec la colère dans les yeux. De quel droit il lui parla sur ce ton ? D’un autre côté, il avait raison. Ce jeune l’avait fait rire, mais c’était ridicule de l’emmener.

 

Il décida d’aller préparé l’expédition.

 

Mireille remonta dans sa chambre. Elle était épuisée de sa journée. Elle n’aime pas le Costa Rica et vivement être sorti de ce pays. Elle s’effondra sur le lit en soupirant. Après avoir fixé le plafond pendant deux minutes, elle tourna son regard sur la table de chevet. Le déplient qui parle d’Isla Guards trainait. Elle le regarda de nouveau. Elle hésita.

Elle voulait appeler Kevin mais elle avait peur de le faire. Kevin pouvait ne pas se souvenir d’elle et même si ce n’était pas le cas, rien ne disait qu’il voulait la voir. Tant pis. Elle essaya de dormir.

 

Kevin était assit à son bureau. Marc et Oliver étaient tout deux parties pour la soirée et Jonathan, comme à son habitude, resta devant ses écrans.

La journée a été simple malgré leur tache à accomplir. Tous les aéroports et les ports ont été contactés et tout le monde collabora. Le téléphone sonna. Kevin répondit en anglais et en espagnol.

-Heu oui … est-ce que Kevin Bay est là ?

-Lui-même. Comment je peux vous aider ?

-Oui, salut … heu … c’est Mireille Leduc … Je ne sais pas si tu te souviens de moi …

-Mireille ? L’assistante du Dr. Sattler ?

-Oui, on s’est rencontré il y a cinq ans.

-Oui, oui, je me souviens très bien. Comment vas-tu ?

Kevin n’en revenais pas. Mireille Leduc qui le contacte avec cinq ans. Après avoir essayé de dormir pendant 5 minutes, elle s’est laissé tenter.

-Je vais très bien, je te remercie.

Un silence persista pendant un long moment qui fut interrompu par un rire nerveux de la part des deux interlocuteurs.

-Que me vaut l’honneur de ton appel, Mireille ?

-Je suis présentement au Costa Rica, dans la même ville que toi, en faite, et … je ne sais pas … j’avais le goût de parler à un ami … Alors, je me suis dit que, je ne sais pas … je te dérange sûrement.

-Non, non, pas du tout. Je ne faisais rien.

Le silence se réinstalla de nouveau. Kevin réfléchissait. Qu’est-ce que son appel voulait dire ? En avait-il envie ? Qu’est-ce que Mireille représentait déjà pour lui ? Il brisa le silence :

-D’accord, où loges-tu ?

Kevin répéta l’adresse et le nota.

-Je sais exactement où c’est. Je peux y être dans 30 minutes. Ça te laisse assez de temps ?

-30 minutes, c’est parfait. On se rejoints dans le hall ?

-Ça va pour moi.

-À tout à l’heure, Alors ?

-Oui, bien sûr.

Ils raccrochèrent après cinq secondes.

 

Kevin raccrocha avec un sourire sur les lèvres. Mireille Leduc qui la contacta … Il n’en revenait pas encore. Wow. Il avait rendez-vous avec elle dans une demi-heure. Il regarda son look; ouf, il devait se changer. Ça ne convenait pas.

 

Jonathan leva le nez de ses statistiques en voyant Kevin entrer dans la chambre. Il retourna aux prévisions météo. Il allait pleuvoir toute la nuit. Il se sentait extrêmement fatigué mais n’avait pas sommeil. Il ouvra le deuxième tiroir à droite de son bureau et fouilla parmi le tas de DVD qu’il possédait. Il soupira devant le manque de choix. Il avait tout vue au moins sept fois chaque. Il ouvrit son agenda électronique et tapa : ACHETER DVD. Il enregistra et prit DragonHeart.

Kevin sorti vêtu d’un habit bleue marine et fraichement peigné.

-Où vas-tu de la sorte ?

-Un rendez-vous de dernière minute.

-Mais il pleut averse, et ça va aller de plus en plus fort.

-Je ne vais pas très loin. Je ne devrais pas en avoir pour plus de deux heures.

-Un rendez-vous galant ?

-Je ne sais pas. T’as besoin de quelque chose ?

-Tu sais si Carlos est encore ouvert ?

Kevin regarda sa montre.

-Possible. Quel titre tu veux ?

-Surprend moi !

-À plus tard.

Morta regarda la porte se fermé et cliqua sur ‘’play’’.

 

Mireille Leduc était encore couché sur son lit. Elle se posait des questions. Comment Kevin allait-il être, de quel sujet voulait-il parlé ? Elle se secoua la tête et se leva. C’était ridicule, elle trouvera ses réponses bien assez tôt. Elle entra dans la salle de bain et ouvrit le robinet de la douche.

 

Jean-Mathieu cogna à la porte de la chambre de sa petite-amie. Elle répond. Elle le suivit dans le couloir.

-J’ai une bonne nouvelle, chérie.

-C’est quoi qui se passe ?

-Je veux que toi et Dominique soyez prêtes à 00h45.

-Pourquoi ?

-Soit prête, c’est tout.

Il l’embrassa.

-Je t’adore ma chérie.

Il repartie dans sa chambre.

 

Mireille compara deux ensembles. Le premier était un short court et une camisole bleue. Le deuxième était un pantalon trois-quarts gris et un t-shirt brun et vert. Elle se sentait bête de ne pas amener rien de plus classe mais comment elle aurait pu savoir de toute façon ? Allez pour le pantalon et le t-shirt.

 

Plus l’ascenseur descendait, plus elle se sentait nerveuse. Elle était cinq minutes en avance et espérait que Kevin se rendre sur place sans trop de mal avec la tempête qui faisait rage. Les portes coulissantes s’ouvrirent. Elle prit un souffle et sortie d’un pas déterminé.

Elle chercha d’un faux air désintéressé, un jeune homme qui pourrait ressembler à Kevin Bay. Bien sûr, la dernière fois remontait à cinq ans … elle remarqua un jeune homme qui lui tournais le dos. Vêtu d’un complet de sport bleu, les épaules étaient trempées, signe que la pluie tombait fortement. Le jeune homme lisait une affiche vantant le Costa Rica et ses attractions principaux. Il se retourna. Ce qui frappa Mireille c’est le visage durcit par les années de Kevin. Il avait perdu des cheveux aussi, le front plus haut montrait une cicatrice qu’il n’avait pas eut il y a cinq ans. Il portait également une paire de lunette. Il avait bien vieilli malgré qu’il avait l’air plus que 25 ans … il semblait qu’il devait avoir 25 ans. Kevin reconnaissait Mireille aussi, il montra son plus beau sourire.

 

-Mireille ?

-Oui !

-Salut, comment tu vas ?

-Je vais très bien merci.

Mireille s’approcha et donna d’une manière hésitante une bise sur la joue.

-Wow, désolé, je ne sais trop comment réagir, dit-elle.

-Ne t’en fais pas, c’est compréhensible. On va au bar ?

-Je te suis !

-Non, non, Les dames d’abord.

 

L’ambiance y était chaleureuse. La couleur des murs apaisait l’humeur et donnait un sentiment de bien être. Une musique locale jouait à travers la radio. Cinq personnes, comprenant le barman, étaient présentes.

Une fois assis, Kevin commanda, en espagnol, une boisson pour lui et Mireille.

-Tu parles espagnol maintenant ?

-J’ai toujours parlé espagnol. Seulement tu ne le savais pas.

-Oui c’est vrai. Nous avons manqué un peu de temps pour mieux nous connaitre.

-Il faut dire que par la suite, tu as suivit Olivier, non ?

Mireille se mit à rire.

-Ho mon dieu. Oui, Olivier.

-Ça n’a pas duré à ce que je vois.

-Non, nous n’avions pas grand-chose en commun et puis l’expérience était trop récente, ce qui gênait nos activités.

-Je comprends.

-Mais maintenant ça va. Je croyais que toi et Isabelle, ça aurait pu être sérieux.

-Je n’avais pas la tête à ça. Et puis je devais mettre en branle le projet que je m’occupe.

-Isla Guard ?

-C’est ça.

-Je suis contente que tu t’en occupe. À propos, comment va Jonathan ?

-Comme il peut. Il a toujours ces affreux souvenirs.

-Désolé de l’apprendre …

-Ça va, passons à un autre sujet. Que nous vaut l’honneur de ta présence au Costa Rica ?

-Je suis professeur au Canada. J’ai dût accompagner un groupe d’étude pour un voyage scolaire.

-Tu m’étonnes.

-Je n’étais pas volontaire. Dieu sait à quel point je ne voulais plus remettre les pieds ici. Mais le responsable est tombé malade et je ne pouvais décevoir les élèves.

-Et le Dr Sattler ?

-Elle continue ce qu’elle a toujours fait. Elle est forte. J’aimerai lui ressembler.

-Tu es plus forte que tu le crois. La preuve, tu es ici malgré que tu ne veuilles plus y mettre les pieds.

-Oui c’est vrai, affirma Mireille en buvant une gorgé.

-Dis moi, tu ne t’occupe pas seule d’un groupe d’élève ? Ils sont combien au faite ?

-Une vingtaine et non je ne suis pas seule. J’ai l’aide d’un travailleur ici. Il est américain.

-Ils ne te causent pas de problème au moins ?

-Non c’est assez tranquille. Toi, tu as revu ta famille ?

-Non, pas depuis 7 ans. J’ai des nouvelles mais je préfère rester discret.

-Aucune relation amoureuse ?

-Toujours célibataire. Mais c’est vrai que ça me manque.

Mireille et Kevin se regardèrent et échangèrent un sourire. Ils finirent leur verre et en commanda d’autre.

 

Jean-Mathieu regarda son compagnon de chambre. Il était allongé mais il ne dormait pas encore. Il révisa son plan de nouveau.

À minuit et demi il sort de la chambre et va rejoindre les deux filles. Ils descendent dans le hall par les escaliers de secours. Avec l’ascenseur, ils pourraient croiser Simon ou Mireille et leur punition pour avoir violé le couvre-feu sera sévère.

En descendant par les escaliers, ils auront plus de facilité à les éviter. Ensuite, ils rejoindraient l’homme pour qu’ils les amènent sur une des deux îles d’InGen et les ramènerai avant le rassemblement du matin. Tout sera simple et facile. Si seulement l’autre pouvait s’endormir vite …

 

-C’est carrément un ‘’guilty pleasure’’ certes, mais mon film fétiche est Lonely Guy.

-Lonely Guy ?? répéta Mireille en rigolant. Mais ce n’est pas pour les filles ce film ?

-Pas forcément. Je ne sais pas, le personnage m’interpelle. Faut dire qu’il y a longtemps que je n’ai pas vue de film.

 

Mireille et Kevin discutaient depuis une heure. Dès qu’ils avaient cessé de parler de Jurassic Park, la conversation prit une tournure plus à l’aise. Ils parlaient d’eux, de leur goût, de ce qu’ils détestaient, de comment ils voyaient la vie et tout le reste qui donne à une conversation l’allure de normale. Ils devaient se l’avouer, ils s’amusaient ensemble. La soirée de déroula très bien.

 

Eryck Dubois bu sa cinquième tasse de café. Les armes étaient rangées, les provisions dans la glacière et les outils servant à extraire les ossements étaient aussi à leur place. Il vérifiait une fois de plus l’itinéraire. Son client et son bras droit dormaient encore. Il entendait la pluie frappé durement le toit en tôle. Il faudrait peut-être devancer le voyage. Il regarda sa montre. Il a le temps de dormir un moins deux heures. Le temps d’y penser, il dormait déjà sur sa chaise.

 

Kevin accompagna Mireille jusqu’à sa chambre. Elle bâilla de nouveau.

-Ne prend pas ça mal, dit-elle. J’ai eu une dure journée.

Kevin rigola un peu.

-Ne t’en fais pas. Il est tard aussi.

Ils arrivèrent devant la porte de la chambre.

-Voilà, je suis chez moi.

-Et oui …

Ils se regardèrent dans les yeux, sourire aux lèvres.

 

Ils avaient passé une excellente soirée, la meilleure depuis très longtemps. Kevin se demanda ce qu’il devait faire en ce moment. Est-ce que l’embrasser sera de trop ? Il approcha sa tête de celle de Mireille.

-Je vais y aller …  avant que les routes ne soient vraiment impraticables.

-Oui … et nous devons être debout de bonne heure demain matin.

-J’ai passé une excellente soirée. Merci à toi.

Mireille ouvrit la porte de sa chambre et y entra à moitié.

-Bonne nuit Kevin.

-Bonne nuit Mireille.

Elle ferma la porte.

 

Kevin tourna les talons et s’avança dans le couloir jusqu’à l’ascenseur. Il y entra.

-Il faudra que je visite ça, le Canada.

La porte se refermant.

 

Jonathan regarda son film avec peu d’intérêt. Il tourna la tête à son deuxième écran. La pluie jusqu’à demain matin. Il soupira et ouvrit une cannette de boisson énergisante. Il vit le commandant Bay à la porte, taper son mot de passe. Trois secondes plus tard, il entra dans la salle d’opération.

-Tu as dit deux heures et tu as pris une heure et quarante minutes de plus.

Kevin lança un film sur support DVD à son collègue et lui répondit, tout sourire :

-Depuis quand est-ce tu es mon père ?

-Où étais-tu ?

-J’ai pris du bon temps avec Mireille Leduc.

Jonathan se redressa sur son siège.

-Mireille ? La Mireille de Isla Nublar ?

-Oui, elle-même.

-Premièrement, que fait-elle au Costa Rica et deuxièmement, je comprends ta bonne humeur.

-Oui, ce fut vraiment plaisant. Elle accompagne un groupe d’élève du secondaire en voyage d’étude.

Kevin semblait dans une épaisse bulle.

-Et ton retard ? Vous avez fini la soirée comment ?

-En quoi ça te regarde ? répondit Kevin amicalement.

-Curiosité et, il me semble que ça te fera du bien, non ?

-Bon, bon, bon. Regarde qui est-ce qui parle.

-C’est quoi le film ? demanda Morta en changeant de sujet.

-Un film Québécois que Carlos m’a conseillé.

-Il trouve vraiment de tout.

-Shaftner et Wolf sont entrés ?

-Déjà couché.

-Je vais les rejoindre. Bonne nuit, Jo.

-Bonne nuit Kevin.

 

Une fois dans son lit, Kevin ferma les yeux et s’endormit très vite.

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