Jurassic Park - Excursion Printanière
Voyage d’étude
Mireille Leduc attacha ses cheveux en queue de cheval. Elle regarda le groupe de vingt-deux élèves qui débarquait de l’avion. Comment a-t-elle pu accepter de suivre ces élèves au Costa Rica pour un voyage d’étude ? Surtout depuis qu’elle c’était jurer de ne plus y mettre les pieds depuis qu’elle y avait été avec le Dr Ellen Sattler cinq années auparavant. Ha ! Oui ! C’est vrai ! Elle devait une faveur au professeur qui n’a pas pu y aller à cause d’une maladie. Une semaine pour faire visiter le pays aux élèves.
- Pourrons-nous aller voir les dinosaures ? entendit Mireille.
- Qui est-ce qui a posé cette question ? demanda-t-elle à son tour.
Une main se leva. Celle de Jean-Mathieu.
- J’espère que tu n’es pas sérieux, continua Mireille. Il est hors de questions que nous allions sur ces îles.
Un homme de race noir, qui était non loin du groupe, avait entendu la question de Jean-Mathieu. Il s’approcha du groupe de jeune avec un prospectus entre les mains. Mireille le vit s’approcher. Il paraissait énerver. Mireille lut Diego sur son insigne. Un nom espagnol mais Diego semblait américain.
- Un instant les jeunes, dit-il avec un accent américain, vous ne pouvez aller sur ces îles.
- Et pourquoi donc ? demanda Jean-Mathieu.
- Premièrement, expliqua Diego, il est interdit d’en approcher, c’est une loi. Et deuxièmement, il faut être fou pour pouvoir penser y aller.
Il fit agiter le prospectus.
- Dans ce prospectus il est expliqué que ces îles sont surveillées en permanence par un groupe engagé expressément pour ça.
Diego se retourna vers Mireille.
- Vous êtes le groupe de l’école secondaire du Canada ?
- De l’école secondaire Baie St-François, oui. Pourquoi ?
- D’accord ! Votre guide vous attend.
- Où est-il ?
- Dans ce bureau, dit Diego en pointant une porte dans le fond d’un couloir sous un insigne disant ‘’Personnel autorisé seulement’’.
- D’accord, dit Mireille, merci.
Diego la dévisagea un instant.
- Vous permettez que je parle à ces enfants un instant ?
- À la condition que je puisse lire ce dépliant, répondit-elle en regardant le bout de papier entre les mains de Diego.
- Conclut !
Mireille s’éloigna de quelques pas. Comme elle avait déjà été sur Isla Nublar, cette brochure l’intéressa plus qu’un peu. Après avoir fait un survole sur la section du règlement, elle s’arrêta sur celle de l’équipe responsable à la préservation des lieux. Elle eut un sourire de joie quand elle lut que Kevin Bay en étant le commandant en chef de l’équipe.
Le dernier souvenir qu’elle avait de Kevin remontait, il y a cinq ans. La dernière fois qu’elle l’a vue c’était à l’aéroport de Dallas alors qu’elle descendait de l’avion avec Ellie pour y laisser derrière Kevin, Jonathan Morta, Olivier et Isabelle Guitierrez.
Jonathan Morta. Lui aussi comptait parmi ses lointains souvenirs. De plus, tous le croyaient mort. Les revoir lui ferait un grand bien, probablement à eux aussi. Du moins elle l’espérait.
Elle chercha dans sa mémoire si Puerto Cortes était dans la liste des villes à visiter. Elle ne s’en souvenu pas. Elle regarda en arrière et vu que Diego avait fini son discours à propos de la sécurité et de la façon qu’il voulait que les jeunes se conduisent. Elle plia la brochure et la glissa dans sa poche de son short bleu qui descendait jusqu’aux genoux.
Diego s’approcha.
- Je vais vous chercher votre guide, dit-il.
- Merci beaucoup, répondit Mireille.
Elle regarda Jean-Mathieu. Celui-ci était âgé de 17 ans. Il était d’une bonne grandeur. Il avait les cheveux longs, de couleur brun et il portait une paire de lunette. Son intention de vouloir visiter une des deux îles d’InGen donnait des inquiétudes à Mireille. Jean-Mathieu avait la réputation d’être un garçon qui ne restait pas en place. S’il veut vraiment aller voir les dinosaures, il pourrait trouver un moyen d’y aller. Tout ça bien sûr sans s’inquiéter de la loi contre cette action et du poste de garde qui surveille. Il avait assez d’intelligence pour mettre un plan en action en dix minutes afin atteindre ses objectifs.
Il se tenait tout le temps avec Dominique, sa blonde Lucciana et Denis. Seulement les deux filles étaient venues au Costa Rica avec le groupe. Denis est resté chez lui car l’Amérique du Sud ne l’intéressait pas.
Mireille essaya de savoir de quoi il parlait avec ses deux amies. Elle s’approcha.
- Prenez vos bagages, tout le monde, dit une voix d’homme au groupe. L’autobus, dehors, nous attend.
Mireille se retourna. Elle vit un homme à lunette, grand et maigre se tenir debout habiller d’un jean vert et d’un t-shirt rouge.
- Vous êtes … ? demanda Mireille
- Simon Côté, coupa l’homme. Votre guide.
- Génial, répondit Mireille. Dans ce cas vous pouvez m’aider.
- Que puis-je faire pour vous ?
- Est-ce que Puerto Cortes est sur notre itinéraire ?
Jean-Mathieu tendit l’oreille.
- Puerto Cortes … se dit Côté en cherchant dans sa mémoire. Je crois qu’oui, dit-il après un moment de silence.
Mireille sauta presque de joie. Ce geste intrigua le guide.
- Je peux vous demandez pourquoi ? demanda ce dernier.
- Je connais des amis qui habitent Puerto Cortes et si j’ai du temps je pensais leur rendre visite.
- Je ne crois pas que nous aurions le temps, mademoiselle.
Mireille laissa paraître une expression déçue.
Simon rassembla tous les élèves prêts de lui. Il leur distribua une étiquette à tous et un crayon pour qu’ils puissent inscrire leur nom sur l’étiquette qui permettra de les identifier. Pendant que les élèves s’exécutèrent, ils parlaient tous de sujets et d’autres. Seuls Jean-Mathieu et Lucciana parlaient sur un ton plus bas que les autres.
- Alors, Sam ? demanda Jean-Mathieu. Tu y vas avec moi ?
- Je ne sais pas. C’est illégal.
- C’est ce qui est excitant, dit-il avec des yeux de séducteur.
Comme s’il essayait de convaincre sa bien-aimée que cette aventure allait mettre du piquant dans leur relation, qui a débuté, il y a seulement trois mois. Lucciana pensait tout le temps que les idées de son petit ami et même ses opinions n’étaient pas très constructives et intelligentes. Mais elle ne le disait pas, de peur de le blesser. Ce n’était pas vraiment la fille qui aimait s’imposer. C’est ce que Jean-Mathieu aimait le plus chez elle. Pouvoir la contrôler comme bon lui semble. Ce sentiment de pouvoir, il l’a toujours eu. Et il savait très bien qu’il finirait par convaincre sa petite amie.
- Je ne sais pas trop … Je ne veux pas finir en prison …
- Voyons ! Ne sois pas ridicule. Nous nous ne ferons pas prendre. Ça sera facile. Et de plus, tu seras la seule de ta bande à avoir vue quelques choses que personne d’autre ne verra de sa vie.
Lucciana, hésita.
- Tu ne seras pas fier d’être une fille spéciale, dit Jean-Mathieu en voyant sa petite amie hésitée. D’être une fille que tout le monde enviera …
Elle se secoua la tête en disant à Jean-Mathieu d’arrêter.
- D’accord, je te suis, dit-elle.
Jean-Mathieu souri et l’embrassa avant de lui dire qu’elle ne le regrettera pas. Elle avait dit oui mais ce n’était pas parce qu’elle en avait envie, mais pour que Jean-Mathieu arrête de l’embêter avec cette histoire. De toute façon elle ne croyait pas vraiment qu’il puisse trouver un moyen d’aller sur une des deux îles interdites.
Mireille mit sa valise dans le compartiment à bagages de l’autobus. Elle garda cependant son sac à dos. Elle monta dans l’autobus. Après avoir salué le chauffeur, elle jeta un coup d’œil rapide dans le véhicule. Évidemment, rien n’avait changé. Ils avaient les mêmes places dans cet autobus que dans celui qui les avaient amenés à l’aéroport. Jimmy et trois de ses amis aimaient bien les places en avant. Le milieu de l’autobus était souvent réservé aux élèves un peu moins tranquilles et en arrière, Jean-Mathieu et les deux filles, occupaient les deux derniers bancs. Malheureusement, Mireille ne pourrait pas écouter leur conversation car elle devait s’asseoir avec Côté, en avant, pour discuter du programme de la visite qui devait durer dix jours.
Heureusement, pendant qu’elle discutait avec lui, elle oublia les craintes qu’elle avait sur les ‘’possibles’’ intentions de Jean-Mathieu. Elle se concentra plus sur Puerto Cortes. Ils allaient atteindre ce point la cinquième journée, donc à la moitié de leur voyage. Elle voulait vraiment revoir Kevin et Jonathan. Quoi qui l’en soit, elle pourrait sûrement trouver deux petites minutes pour faire un petit détour. Oui, elle voulait les revoir et elle les reverrait.