JoJo's Bizarre Adventure : Radiant Seeds

Chapitre 1 : Harming Ruby

2461 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 01:32

Chapitre 1 : Harming Ruby

La ville de Chazure était une ville ordinaire de la banlieue parisienne. On y comptait presque 70 000 habitants qui y vivaient tranquillement. Parmi eux ; des enfants, des jeunes, des vieux, mais surtout, le protagoniste de cette histoire.

Joachim Jovet était un garçon de 15 ans. Il était d'un caractère serein, modéré, voire même discret : ce qui avait une connotation vraiment ironique, compte tenu que la nature lui avait donné une taille bien généreuse pour son âge. Ses cheveux bruns, presque noirs, étaient de la longueur d'un doigt. Rabattus vers l'arrière et indomptables, ils contrastaient avec sa personnalité. Son regard était perçant et stoïque, mais la couleur de ses yeux, marron noisette, témoignait d'une certaine sympathie envers les gens de sa part.

Cette histoire a commencé en même temps que l'année scolaire 2014-2015. Joachim n'attendait rien de particulier de sa toute première journée en tant que lycéen, car il était parti dans un lycée différent de celui de ses amis et il n'y connaissait personne. Il se trompait. De nombreux évènements allaient survenir, et pas seulement ce jour-ci. Tous étaient en lien avec la capacité spéciale qu'il avait gardée secrète durant toute sa vie. En effet, Joachim était en mesure d'invoquer une sorte de génie à ses côtés. Nul autre que lui-même ne pouvait le voir. Ce qu'il ignorait, c'était que ce génie était la représentation de son esprit combattif.

La journée avait commencé de manière normale. Parmi les 29 autres élèves de la classe de 2nde 4, dont il faisait partie, ne se trouvait aucun visage familier pour Joachim. Après être entré dans la salle de classe de ses camarades et de son professeur principal, il s'installa sur un bureau tout au fond, à côté de la fenêtre.

- Je peux m'asseoir à côté de toi ? lui demanda une fille, qui avait remarqué que la place voisine de Joachim était vacante.

- Ouais, si tu veux.

Le professeur principal entama sa présentation, la présentation du lycée, des exigences de la classe de 2nde, etc. Il suggéra ensuite l'idée que chaque élève fasse oralement une brève de description de soi, afin de commencer à apprendre à se connaître. Les personnes qui le firent avant Joachim ne précisaient que rarement autre chose que leur prénom et leur noms de famille. Vint alors son tour de s'introduire à ses camarades :

- Je m'appelle Joachim Jovet. Ravi de tous vous rencontrer.

- C'est drôle, "Jo" est la syllabe qui commence ton prénom et ton nom ! fit remarquer un garçon assis au premier rang.

- Je peux t'appeler JoJo ? demanda la fille qui était assise à côté de lui.

- Ouais, si tu veux, lui répondit une deuxième fois Joachim.

Rapidement, ce premier cours au lycée prit fin. Il restait encore une après-midi entière dont les élèves pouvaient profiter. Joachim allait sûrement rentrer chez lui, pour jouer aux jeux vidéos.

Une fois sorti de l'enceinte du lycée, le jeune homme se mit en route en direction de l'arrêt de bus qu'il devait prendre pour retourner à sa maison.

- Hé, JoJo !

Il se retourna. Quelqu'un vint à sa rencontre, juste après l'avoir appelé. C'était un garçon, très grand en taille, mais n'excédant pas la sienne. Ses cheveux étaient châtains et ébouriffés, ses yeux bleus étaient pétillants, et il gardait un grand sourire au visage. Son physique semblait parfaitement correspondre à son caractère.

- Moi, c'est Antoine Rock. Je suis dans ta classe. Ca ne te dérange pas que je t'appelle JoJo ?

- Non, pas du tout.

- Cool ! Tu prends le 40, toi aussi ?

- Ouais.

Les deux garçons décidèrent alors de marcher ensemble jusqu'à leur arrêt de bus. Ils discutèrent de tout et de rien durant leur trajet. Cependant, ils ne remarquèrent pas qu'ils étaient suivis par un homme vêtu d'un costume noir et tenant, dans sa main droite, un cartable en cuir, et dans sa main gauche, un téléphone portable. Il composa un numéro qu'il appela, tout en tâchant de ne pas perdre de vue ceux qu'il traquait.

- Allô ? ... Je crois bien que j'ai trouvé notre homme. ... Il est aussi grand que toi. Ses cheveux sont bruns. Il porte une chemise blanche, un pantalon noir, des chaussures grises, ainsi qu'un sac sur une épaule. Il est accompagné d'un autre garçon. ... Non, mes yeux ne m'ont pas joué de tour ! Il a bel et bien la tâche de naissance dont le docteur nous avait parlée. ... Il va à l'arrêt du 40, pas loin du lycée. Tu vois où c'est ? ... Bien, essaye d'aller à sa rencontre. S'il possède un Stand, essaye d'en évaluer la puissance. Je m'occuperai de le suivre jusqu'à chez lui, je n'interviendrai pas s'il t'arrive une emmerde. ... Ok, à plus.

Il raccrocha puis changea d'itinéraire, dans l'optique d'arriver à l'arrêt du 40 avant ses proies.

Alors que les deux garçons poursuivaient paisiblement leur route, un homme à la peau foncée, de leur taille et de corpulence plutôt forte, le crâne complètement rasé, proche de la trentaine d'années, bouscula Antoine. Il se retourna, lui lança un regard obscur et agressif, et lui fit un sourire témoignant d'une arrogance certaine.

- Connard ! s'exclama-t-il. Tu pourrais t'excuser au moins, hein ? C'est trop demandé ?

- A ce que je sache, c'est toi qui l'as bousculé, répondit Joachim, sur le point de sortir de ses gonds. Ne serais-tu pas en train de te foutre de notre gueule, par hasard ?

- Hein ? A qui tu parles, toi ? Cherche pas la merde avec moi, sinon t'en auras jusqu'au cou.

- C'en est trop. Harming Ruby !

Joachim fit appel, pour la première fois dans cette histoire, au génie que lui seul pouvait voir. Il était tout aussi bien bâti que lui ; sa peau avait la couleur rouge du fer que l'on vient juste de chauffer, il laissait voir ses abdominaux, ses pectoraux, ses bras, et le bas de son corps était recouvert de ce qui semblait être de la fourrure. Ses mains étaient recouvertes de mitaines noires, ne laissant paraître que ses doigts : et sur son front, se trouvaient deux cornes de petite taille. Son nom était Harming Ruby.

Le garçon conseilla à son camarade de rester en retrait. Celui-ci ne voyait pas Harming Ruby, et n'allait certainement pas comprendre ce qui allait se passer, mais il obéit. Tandis qu'Harming Ruby était prêt à fondre à n'importe quel moment, son opposant se mit à rire aux éclats.

- C'est donc toi, ce gamin dont on m'a parlé, constata-t-il. Tu sembles en effet, posséder un Stand ! Montre-moi ce dont tu es capable de faire avec !

- Attends, tu es capable de voir Harming Ruby ? le questionna Joachim.

- Harming Ruby ! Quel joli nom tu lui as donné ! Oui, en effet, je suis capable de le voir. Ce genre de capacité s'appelle un Stand. Il se trouve que moi aussi, j'en possède un, de Stand !

L'homme tendit son bras droit droit devant lui et tendit son index. Il ferma les yeux un instant, les rouvrit, fit un sourire de confiance, et leva son bras en l'air. Il prenait ridiculement la pose.

- Daft Punk !

Daft Punk était le nom du génie qui venait d'apparaître aux côtés de cet homme. Il partageait avec lui sa corpulence massive et son crâne rasé. Du reste, la peau jaune et des épaulières peu discrètes. Daft Punk, à peine invoqué, donna un coup de paume dans le vide : le pantalon de Joachim se troua un peu en-dessous du genou de sa jambe gauche, et la peau commença à saigner légèrement.

- Ca va, JoJo ? s'écria Antoine, qui ne comprenait pas la situation, mais qui prit tout de même la peine de s'inquiéter pour son nouvel ami.

- Reste derrière, murmura-t-il d'un ton autoritaire.

- Alors, impressionné par mon Daft Punk, le minable ? se vanta l'opposant de Joachim.

Joachim toucha, avec ses doigts, sa blessure. La plaie était superficielle, ça avait déjà arrêté de saigner. Il lécha alors les quelques gouttes de sang qui se trouvaient sur ses doigts.

- Ton Stand, comme tu l'appelles, semble capable de générer des ondes de choc avec ses paumes, et assez puissantes pour me toucher à cette distance-ci. Je n'ose pas imaginer ce que cela aurait donné si j'avais été à portée de main.

L'homme, qui jusque-là avait pris une attitude hautaine et vantarde, en changea et se mit sur ses gardes : ce que venait de dire Joachim était parfaitement juste, et cela avait créé de l'inquiétude chez lui. Ce n'était pas un adversaire à sous-estimer, d'autant plus que lui ne connaissait pas les pouvoirs de son Stand.

- A en juger par ta réaction, je ne me suis pas trompé. Malheureusement pour toi, je pense que mon Stand est plus redoutable que le tien. Cela te dit-il de tenter un combat à la loyale, poings contre poings ?

Joachim venait d'atteindre un point sensible. Son interlocuteur se sentit, au fond de lui, blessé, insulté. Il répondit directement à la provocation de Joachim en propulsant son Stand vers le sien.

- Enfoiré, tu te prends pour qui à me parler comme ça ?

Daft Punk s'apprêta à assener un coup de paume sur Harming Ruby, dans l'optique de profiter pleinement de son pouvoir. Il fut pris de vitesse par son adversaire, qui avait saisi son avant-bras avant même qu'il ne le remarque.

- C'est inutile.

Il voulut répliquer grâce à son autre paume, mais il sentait une douleur croître dans son avant-bras. Cela le paralysa complètement. L'utilisateur de ce Stand, quant à lui, hurlait, se retenait même de pleurer.

- On dirait que le Stand est directement lié à celui qui l'a invoqué, en déduit Joachim. Les blessures que subit le Stand se retranscrivent sur son utilisateur. Je ne l'avais jamais remarqué auparavant...

- Pitié ! Lâche-moi, s'il te plaît ! le supplia l'homme, presque en pleurs.

Sous le regard admiratif de Antoine, qui ne comprenait toujours pas la situation, Joachim invita son adversaire à s'avancer afin de présenter ses excuses. Ce dernier protesta, mais la douleur se révéla plus fort que son honneur : Joachim le tenait comme un chien en laisse.

- Je... vous présente mes excuses les plus sincères, bredouilla l'homme, qui était venu docilement jusqu'à eux.

- J'ai encore quelques questions à te poser, si tu me le permets. Enfin, tu n'as pas trop le choix.

L'homme accepta de se plier à toutes les exigences de celui qui le prenait actuellement en otage.

- Tu as dit précédemment qu'on t'avait parlé de moi. Cela veut dire que tu n'as pas agi par hasard, et encore moins seul. Qui es-tu ? Qu'est-ce que tu me veux ?

- Je... Je ne peux pas !

Joachim ne tenait pas vraiment à lui briser ou lui arracher le bras. Il le relâcha donc...

- Je vais m'assurer moi-même que tu ne puisses plus me nuire.

... pour finalement, ordonner à son Stand de le cribler de coups de poings. L'homme, effrayé, n'avait aucune chance de les esquiver.

"UBA UBA UBA UBA UBA UBA UBA UBA UBA", tel était le cri de guerre de Harming Ruby lorsqu'il faisait pleuvoir ses poings sur le corps tout entier de son adversaire.

Joachim laissa donc son opposant, complètement sonné et ensanglanté, derrière lui, allongé sur le trottoir. Pour une bagarre de rue, le bilan était plus qu'admirable : un trou dans son jean et pas une égratignure. Il reprit la route avec son camarade de classe, complètement impressionné et en extase, même s'il n'avait absolument rien compris à tout ce qui venait de se dérouler.

Quant au vaincu, il eut juste la force d'envoyer un message à son acolyte, avant de faire une petite sieste sur le trottoir.

- Trop fort ? s'étonna l'homme en costume qui pistait les deux lycéens, tout à l'heure, assis sur le banc de l'arrêt du 40.

To be continued...

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