Is it or is it not ?

Chapitre 8 : La malédiction de Sébastian.

4059 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 13/01/2019 01:09

CHAPITRE 8 – La malédiction de Sébastian.



Alors que je m’avance dans le bureau de mon professeur, celui-ci pose sur moi un regard inquiet. Il semble totalement désemparé en me voyant. Malheureusement pour lui, je bloque la sortie, empêchant toute tentative de fuite ou de m’ignorer. Je lui inflige mon expression la plus culpabilisante. Toutefois, n’arrivant pas à tenir le regard, nous détournons tous les deux notre attention sur quelque chose. Il sait que je suis venue pour avoir des explications, et que je ne partirai pas sans elles ! N’étant pas décidé à m’inviter à m’assoir, je dépose mes affaires sur le sol et m’installe dans une posture des plus rigide sur le sofa. Toujours pas disposé à prendre la parole, je me décide à initier la conversation :


« Samantha et vous êtes très proches, parait-il ? »


Mais qu’est-ce qui me prend de demander ça ? N’avais-je donc rien d’autre, de plus important à aborder comme sujet que sa relation avec la blondasse de service ? C’est sortie tout seul, je ne savais pas du tout comment aborder la chose. Il semblerait que ma jalousie ai prit le dessus. Suis-je réellement jalouse de cette blonde éperdument stupide ? Le Professeur Jones relève la tête sur moi, ne comprenant pas bien cette réflexion puérile. Il se justifie immédiatement cependant, à ma question aux allures de reproches :


« Pas vraiment, la coïncidence a fait que lorsque sa mère était encore là, elle m’a demandé de présenter la licence à sa fille. Mais je ne l’ai pas vu plus de trois fois, et dans un cadre tout à fait professionnel… » Répond-t-il.


Un silence de cathédrale s’installe dans le bureau, nous laissant tous les deux dans la gêne à nouveau. Je commence à m’impatienter au point de ne plus pouvoir me retenir. Je me relève soudainement, commence à faire les cents pas, et décide finalement de vider mon sac, peu importe le prix qu’il m’en coûtera :


« Sébastian, j’étais vraiment déçue que vous m’ayez ignorée toute la soirée hier, et ce matin. Je ne sais pas ce que j’ai fait pour mériter cette attitude. Je ne me souviens pas que vous étiez si distant hier… » Dis-je, en haussant le ton au fur et à mesure.


Je vois Sébastian rougir à l’entente de la fin de ma phrase. Je ne l’entendais pas de manière physique, mais il a peut être repensé à notre étreinte de l’autre jour. Je l’entends soupirer doucement, cherchant ses mots et ne sachant pas où se mettre. Il se gratte la nuque d’un geste si habituel que je lui reconnais bien. Il hésite longuement avant de répondre.


« Désolé Helena, je ne voulais pas que ça se passe comme ça… Je regrette de m’être comporté comme un enfant qui évite les problèmes. Mais après ce que vous savez, j’ai comme eut une prise de conscience et… j’ai eut peur de votre réaction. »


Je ne sais pas quoi dire, j’écoute attentivement son excuse, il s’inquiétait pourquoi exactement ? Si c’est à cause de Loan et de la façon dont il m’a défendu, je ne voulais pas en arriver là… Il est vrai qu’attraper un étudiant par le col n’est pas très pédagogue comme façon de faire, mais qui lui en voudrait de prendre la défense d’une amie et collègue (si j’ose me présenter ainsi). Mais bon, je ne serais pas choquée outre mesure par si-peu…  Je lui fais face, avant de lancer :


« Vous aviez peur de ma réaction avec Loan ? Ou à cause de cette histoire avec les Osborne ? »


Il se relève brusquement de son siège en cuir. Il s’appuie sur le bureau, et pose son regard sur moi. Il ne tient pas longtemps notre confrontation visuelle, et baisse la tête sur ses dossiers, sans pour autant y prêter attention. Il recule et se cale contre le mur, puis réplique :


« Voyez, comment je peux vous faire face maintenant que vous connaissez cet aspect de moi. Cette vérité si affligeante que j’ai toujours cachée… Je ne voulais pas vous mêlez à ça. »


Alors il pense que j’ai mauvaise opinion de lui ? Je pensais qu’il me connaissait mieux. Mais je ne peux pas lui en vouloir, nous avons eut beau nous entretenir davantage, nous en restons des étrangers sur certains aspects. Il regrette de s’être confié à moi, pensant que mon avis changerait sur lui : mais enfin, pourquoi je lui supposerai des défauts pour une erreur de jeunesse (surtout aussi minime que de pénétrer un stupide terrain ?). Je repense à mon altercation avec mon amie : décidément ce sujet provoque des réactions exagérées…


« À ce sujet, j’ai essayé de parler à Sarah et nous nous sommes un peu disputées… Je ne comprends pas comment sa famille peut encore vous infliger cela après tout ce temps »


« Je ne savais pas que vous en saviez autant, sur ce sort que m’ont réservé les membres de sa famille… c’est une vraie malédiction… » Commence-t-il.


Je l’écoute attentivement, même si j’aurais bien besoin d’un traducteur. Cette conversation n’est pas totalement claire pour moi J’imagine que par « sort » il entend les problèmes juridiques de son effraction ? Il pose une main sur son front, frottant doucement sa peau de sa paume. En même temps, il parle d’une malédiction : je suppose que cette réputation que les Osborne lui ont infligé n’a pas du l’aider à se relever et trouver du travail ici : malgré ses capacités et son talent, l’influence a plus de pouvoir décisionnel. Ça n’a pas du être évident de rebondir après cette affaire, mais son talent et son intellect lui ont réussis. Je comprends que ce n’était pas facile pour lui d’en parler. Mais je ne peux m’empêcher de me demander pourquoi cette réaction…


« Depuis que vous m’avez vu sous cette forme, j’avais peur que vous m’évitiez, que vous me voyez comme un monstre… Je ne voulais pas vous le cacher, ni perdre cette proximité entre nous. Mais aujourd’hui, je sais que vous êtes spéciale... » Continue-t-il.


« Mais non, vous êtes quelqu’un de bien, et je le sais. Ce n’est pas cela qui va changer mon opinion de vous. » Tentais-je de le rassurer, pensant toujours qu’il parlait de son passé de délinquant.


« Comment ne pouvez-vous pas être troublée après m’avoir vu en Loup ?! Si vous étiez raisonnable vous vous éloigneriez de moi ! »


Mes yeux s’écarquillent et ma bouche retombe. Ai-je bien entendu ? Je crois que c’est la révélation du siècle… Je me laisse tomber sur le sofa, les bras ballants. Sébastian… un loup ? Il y aurait donc deux loups professeur à la faculté ?! Non, réfléchis Helena Meyer, Il n’y a qu’un loup que je me souvienne… mais ce serait alors ce professeur. Il faut que je me ressaisisse, j’ai du mal entendre :


« J’ai du partir, car quand je retrouve ma forme humaine, je suis quelque peu dénudé et… en sueur. »


Ah non, j’ai bien entendu. Mais peut-être que je me suis trompée depuis le début… j’ai peut-être jugé trop vite ce Loup qui semble être mon professeur de Mythes et Légendes et pas de littérature. Je suis étonnement rassurée par la nouvelle bien qu’encore sous le choc. J’étais pourtant persuadée que c’était Baumann ! Je me suis persuadée que c’était lui et pas un autre, mais maintenant je comprends mieux les réactions étranges de mon professeur. Et surtout cette ressemblance avec le loup.

Jones a toujours eut ces yeux ambrés, magnifiques. Et cette bienveillance que je retrouve maintenant en lui. Mon cerveaux fait des bonds et des rebonds dans mes souvenirs de ces moments passés avec la bête et le charmant professeur, leur cherchant des points communs, preuve de leur ressemblance et faisant le rapprochement avec l’identité connue de Mr Jones. Mais quand même, c’était lui pendant tout ce temps… Je ne peux pas croire que j’ai été si vite partie aux conclusions hâtives. A présent les choses deviennent plus claires pour moi. Mais franchement, je suis tellement rassurée que ce soit lui. Et en même temps, ma curiosité est piquée à vif. Comment peut-il…


« Vous êtes un loup… mais comment cela se fait-il ? Comment pouvez-vous vous transformer ? Vous êtes un genre de loup-garou ? » Demandais-je, naïvement.


« Vous semblez le réaliser seulement maintenant… Et non je ne suis pas un loup-garou. » Commence-t-il par me répondre, calmement, avant de poursuivre « Je pensais que votre amie, Mlle Osborne, vous avait expliqué ? »


Comment ça… Sarah serait mêlée à cette histoire ? Il semblerait que je vais en apprendre plus sur les mystères des anciennes familles de la ville, et ce encore grâce à Sébastian. Mais si Sarah a quelque chose avoir avec Jones… alors elle doit sûrement savoir pour les Bartholy ? Drogo semblait au courant lui… Il y a tellement de chose que je ne sais pas, il me faut vite trouver des réponses à mes questions !

« Et bien, non… En fait, nous nous sommes justement disputées car elle ne voulait pas trop m’en dire… »


« Votre curiosité vous fera défaut peut-être » ironise-t-il « J’aimerai tout vous raconter… mais cela va prendre beaucoup de temps, aussi asseyons nous si vous le voulez »


Il me montre le sofa, et le fauteuil à côté de la grande étagère. Nous nous installons, je vais enfin savoir ce que Sarah me cachait, et comprendre l’histoire de Jones. Il me propose une tasse de café. Il semblerait que quelqu’un lui ai fait cadeau d’une magnifique machine à café.


« Un cadeau du directeur… je n’ai rien fait pour cela… » Il se racle la gorge avant de continuer, « Pour commencer, je dois vous raconter exactement ce qu’il s’est passé ce jour là, chez les Osborne… »


Mon souffle se coupe, comme si j’allais assister à la diffusion d’un film interdit, ou à une scène incroyable, à laquelle mon petit cœur n’avait pas eut le temps de se préparer. Je le regarde, réfléchir à la suite de sa phrase, et n’attends pas plus longtemps pour l’entendre me raconter son histoire.


« J’étais plus jeune, je venais de commencer mes recherches pour ma thèse. Vous le savez peut-être mais Mystery Spell regorge de légendes sur les sorcières, on l’appelait même ‘’la petite Salem’’. Je savais que certains sites de fouilles, dont des lieux de rites anciens, étaient en la possession des familles fondatrices de la ville, qui avaient justement nourris le folklore des rumeurs en termes de sorcellerie. Parmi ces vieilles familles, l’une d’entre elles a attiré mon attention : Les Osborne. Il possède encore aujourd’hui plus de la moitié des sites, mais passons. En concentrant un peu plus mes recherches sur les familles soupçonnées de sorcellerie, le nom des Osborne est réapparu dans un ancien registre. En interrogeant plusieurs personnes aux alentours d’une propriété leur appartenant, j’ai entendu des rumeurs d’événements étranges se produisant dans l’enceinte du terrain. Bien sûr, lorsque je revenais les interroger, ils avaient tout oublié. Je me suis alors décidé à vérifier par moi-même, complètement naïf à l’époque, je ne pensais pas tomber sur un rituel de sorcières alors que je m’aventurai sur leur territoire… »


Le professeur continue alors de compter le récit de son histoire, et je l’écoute attentivement pour ne pas en perdre une miette. Mais je commence à prendre conscience qu’apprendre toutes ses choses sur les Osborne pourrait aussi m’impliquer en quelque sorte dans leurs affaires… Les Osborne seraient une famille de sorciers ?


« Alors que je les observais je l’avoue, maladroitement caché derrière une stèle, une jeune sorcière m’a repéré et s’est empressée d’alerter les autres qui se sont toutes misent à hurler. Dans la panique je suis sorti de ma cachette, pour m’excuser d’avoir pénétrer sur leur territoire : jurant que je ne dirais rien à personne. Mais elles ne m’écoutaient pas, s’intéressant peu à mes excuses. Leur Mère m’a alors jeté le sortilège du Loup. Je ne me transforme pas à la lueur de la pleine lune, je ne suis pas un loup-garou, mais un métamorphe, je peux me transformer en loup… »


« Mais alors, vous pouvez vous transformez à votre grès ? Je veux dire, ça n’a pas l’air très contraignant pour un sort de punition … » m’intéressais-je.


« Si seulement… au début, je ne contrôlais rien. Je me transformais lorsque des émotions trop fortes me submergeaient, ou que je tombais malade et que mon métabolisme s’affaiblissait. Puis au fur et à mesure, j’ai appris à maîtriser mes transformations. Malheureusement, cela demeure une malédiction… ce sort qu’elles m’ont jeté, me réserve le plus funeste des destins… »


« Comment cela ? Quel destin ? » M’inquiétais-je.


« La mort… »


Il marque un arrêt, et mon cœur aussi à l’entente de ce mot. Voyant mon expression rongée par l’inquiétude, il pose une main sur la mienne, frotte doucement sa paume contre ma peau, et se retire. 


« Co-comment ça, la mort .. ? » bégayais-je.


« À chaque transformation, je perd un peu plus mon espérance de vie… lorsque j’ai appris ça, je me suis empressé de chercher un moyen de rompre le sortilège… Mais les Osborne n’ont jamais voulu m’aider, même si certains d’entre eux, dont la jeune Sarah trouvait mon sort trop injuste. »


« Mais il vous suffit de ne plus vous transformer alors ! Si vous maîtriser votre capacité… ça devrait être simple. »


« Ce n’est pas aussi facile… La malédiction s’opère dans tous les cas, si je ne me transforme pas de mon grès pour libérer l’instinct du loup, il apparait tout seul. Je ne peux rien y faire, il suffit que je sois plus fatigué que la normale, et je me transforme ; je ne fais que retarder l’échéance… je ne maîtrise pas réellement mes transformations, je les contiens juste… »


« Alors,… vous allez… mourir ? »


« Oui… »


Je n’en reviens pas… comment peut-on infliger un sort si terrible à un homme comme lui. Une erreur de jeunesse, une curiosité mal placée et à quel prix ? Moi qui adorait les récits de sorcière, je ne suis plus tout à fait fan à présent… je ne peux m’empêcher de ressentir de la tristesse… il est si jeune est pourtant, la mort est déjà à ses trousses…

« Ne faites pas cette mine triste, ça ne vous va pas Helena.. »


Je souris comme reflexe à sa bienveillance naturelle. Je regarde mes mains quelques instants, me sentant complètement impuissante. Comment une fille comme moi, qui n’a jamais réussi à contenir son pouvoir pourrait aider un homme qui vit avec sa malédiction en attendant la fin… Mais au fait, ce soir là… il m’a vu utiliser mon pouvoir ? Je relève la tête vers lui. Il m’observait en silence, mais ce mouvement brusque le fait sursauter.


« Vous m’avez vu… dans les bois, hier soir, n’est-ce pas ? En train de… »


Je n’ai même pas besoin de terminer ma phrase, le regard de Sébastian veut tout dire : il a tout vu. Il incline légèrement la tête, comme pour appuyer son affirmation. Je baisse la tête comme honteuse. Même si il m’a avoué tout ça, je n’étais pas certaine de pouvoir lui parler de mon pouvoir : finalement, je n’aurais peut-être pas besoin de m’expliquer, il sait… Il me regarde toujours de ses yeux ambrés. Je relève la tête vers lui, m’apprêtant à lui demander ce qu’il a vu exactement, mais je me retiens. Après tout, il m’a vu faire quelque chose que je ne sais même pas m’expliquer…


« Ça ne vous a pas choqué ?... »


« Je vous ai dit que je savais que vous étiez spéciale… »


Ses paroles se veulent rassurantes, et en même temps je sens que nous nous rapprochons en nous confiant ainsi l’un à l’autre. Je ne peux m’empêcher de m’inquiéter maintenant de savoir ce qu’il pense de moi. Nous avons travaillé ensemble sur cette carte, parler et échanger sur nos ambitions. Je sais que ça a du changer son opinion quelque part sur moi… Je comprends un peu plus ce qu’il ressentait alors qu’il me racontait pour sa malédiction.

Je m’installe plus confortablement, lui se rapprochant pour s’assoir à côté de moi. En passant, son parfum effleure mes narines quelques instants… il sent bon. Décidément, comment ai-je pu être aussi aveugle. C’était lui le loup, bien sûr. Maintenant qu’il s’est confié à moi, et à la fatalité de son sort, j’espère qu’il saura aussi un peu ce qu’il m’arrive :


« Ce soir là, je voulais essayer d’utiliser un pouvoir que je ne maîtrise pas… J’ai eut peur de moi, et n’ai repris conscience qu’après avoir tout évacué… Toutes ces émotions qui me submergent quand j’essai d’utiliser ce pouvoir me font perdre toute notion d’équilibre et de raison. Je suis comme transportée dans un autre monde, J’ai toujours fait peur à mes proches, j’ai donc tout gardé pour moi, mais un jour, je ne pouvais plus les mettre en danger. Je suis venue ici, car je voulais tout recommencer, tout reconstruire… Et maintenant, vous avez découvert mon pire secret… » Me confiais-je.


« Nous sommes tous les deux maudits, affublés d’un don que l’on n’a pas choisi… et d’une destinée que l’on ne peut contrôler. Depuis que je vous ai rencontrez, j’ai ce sentiment que nous sommes liés. Mais je ne saurais l’expliquer. C’est aussi pour ça je pense que le destin se joue de nous en nous confrontant aujourd’hui à nos histoires. »

« Vous avez vraiment tout vu ? » m’enquis-je.


« Oui… je ne peux pas vous mentir, et dire que je n’ai pas eut peur. Mais une partie de moi savait que ce n’était pas de votre faute et que vous n’étiez pas mauvaise. » Rassurait-il « Je dois vous dire que les Bartholy, du moins Victor, malgré sa réputation, a su pour moi, et aux vues de leurs relations conflictuelles avec les Osborne, il m’a autorisé à me transformer dans les bois, sur leur propriété, et de protéger des rodeurs ou des curieux la vie des Bartholy. »


« C’est pour ça que Drogo ne vous a pas chassé ? »


« Oui, mais il ne me fait pas confiance… Bref... » Abrège-t-il.


Je savais déjà que Drogo ne faisait pas confiance à Mr Jones, il me l’avait d’ores et déjà démontré lorsque je me rendais à son cours ou que je travaillais avec lui après les cours. Toutefois, je n’ai jamais connue les raisons de cette aversion entre eux. Je sais néanmoins que Victor Bartholy est un personnage que les fils Bartholy m’ont décris comme un homme puissant, rusé et qui arrive toujours à ses fins. Le cliché des hommes puissants dans les films… Rien de rassurant, il faut donc se tenir à carreaux et ne pas attirer son attention, au risque d’en payer le prix. Nicolae m’avait déjà confié que son père n’était pas un homme facile, ouvert d’esprit et encore moins sympathique avec les humains : leur conférant encore aujourd’hui la valeur d’un bon rosbif. Mais Sébastian avait l’air d’être la seule personne de ma connaissance à avoir vécu une bonne expérience avec lui… Victor avait sûrement des intentions à son égard ceci-dit. Voyant Jones aussi prompt à esquiver le sujet, je confirme le peu de soupçon que j’ai. Je me garde donc pour plus tard de le questionner à ce propos.

Un moment de silence complice emplit la pièce : nous nous témoignons de quelques échanges, notre soulagement que l’autre ne soit pas fâché, ou effrayé… Je sais que nous avancerons… Et je saurais sûrement toute l’histoire des familles de Mystery Spell, plus tard. Nous avons ceci en commun que nous cherchons une solution à notre différence.


« J’aimerai que nous continuions à parler ailleurs qu’ici… en fait, j’aimerai vous emmener quelque part. J’ai fait plusieurs avancé avec la carte, n’arrivant pas à dormir hier, et me suis permis de demander à un ami de faire un repérage des lieux. Il a trouvé des choses très intéressantes et me les a rapportées ici, à Mystery Spell ! » Me dit-il, euphorique. « J’espère que vous voulez toujours partir en expédition… ? » demande-t-il, inquiet.


« Bien sûr que oui ! » répliquais-je immédiatement.


« Et… travailler avec moi ? » s’inquiète-t-il de nouveau.


« … Oui » je répondais, hésitante, puis confiante finalement « Vous vous êtes confiez à moi, et vous êtes sûrement le mieux placé pour me comprendre. Je suis heureuse que nous nous soyons dit tout cela, même si je ne sais pas tout. Je veux continuer à avancer avec vous »


Il me regarde, souriant. Je ne pouvais pas mieux lui répondre, semblerait-il. Il se lève, et me tend mes affaires que je prends. Il s’empare de sa veste et prend les clés du bureau. Il me dépêche vers la sortie, d’une humeur entraînante et joyeuse. Je m’habille dans la précipitation, et met ma veste à l’envers : le remarquant, Sébastian rigole. Comprenant ma bourde, je remets ma veste dans le bon sens et rougit.


« Où allons-nous ? » Demandais-je, curieuse.


« Au bar ‘’Le Mystic’’ »






[WARNING = je risque de changer la présentation des dialogues qui me fatigue au fur et à mesure que j'écris. Je me retrouve avec une méthode un peu plus compliquée et visuellement, je ne suis pas sûre que ça soit vraiment plus agréable à lire. Donc soyez près à quelques changements.

Je vous annonce que mes examens sont terminés, et que je peux donc recommencer à écrire les nouveaux chapitres. J'espère que vous pourrez les lire à leur sorties ! :)

Je vais essayer d'en poster au moins un tous les 15 jours. En attente de vos impressions sur ce dernier chapitre : CIAO]

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