Is it love ? Drogo : Saison 1
Chapitre 1 : Chapitre 1 : Bienvenu à Mystery Spell
4359 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 14/06/2018 21:05
On m'a souvent dit que le meilleur moyen d'échapper à un endroit qui nous procure un sentiment obscure c'est d'y échapper. A ce moment même je suis plutôt sceptique. Je regarde le paysage défiler à travers la vitre, mon front posé contre... Ce trajet en bus me paraît durer des siècles... Boston me manquera mais je ne pouvais me résoudre à rester là-bas après tout ce qu'il s'était passer. Il fallait que je me reprenne en main et que je prenne un nouveau départ. En espérant que ce petit coin pommé que l'on nomme Mystery Spell comblera mes attentes. Je n'ai rien avaler depuis le départ, j'ai une boule à l'estomac et la gorge serrée. La seule chose qui me remonte le moral c'est l'université dans laquelle je m'apprête à entrer, la raison également d'aller m'enterrer dans un trou pareil.. Je suis éjectée de mes propres penser lorsque le bus s'arrête brusquement. Nous sommes arrivés à destination. J'attend que le voisin qui a manqué de me baver dessus durant tout le trajet prenne la peine de se lever pour qu'ainsi je puisse m'extirper de cette endroit qui sent la transpiration et la nonchalance humaine.
(Aller ! Passe la seconde..)
Je m'impatiente devant la lenteur extrême de cet individu. Une fois qu'il me dégage enfin le passage je m'empresse de sortir de ma rangée afin de me mettre sur la pointe des pieds pour attraper mon sac rangé dans le compartiment au dessus. En vain.
(Je suis si petite que ça ?!)
Je grimace tout en pensant, je suis surprise lorsque je vois un bras attraper mon sac sans peine. Je tourne la tête afin de découvrir qui est donc ce chevalier servant. Je tombe sur un jeune homme à peu près de mon âge je dirais, sa tête colle parfaitement à celle du quaterback sans cervelle que l'on voit dans tous les films nunuches d'adolescents.
??? : De rien !
Je reste stupéfaite et hausse un sourcils en le dévisagent, il me tend sa main comme si j'avais l'air de son bon pote de gang débile. Je regarde sa main, les yeux écarquillés tout en gardant la mienne bien contre moi.
Gabriella : Euh oui merci
??? : Moi c'est Loan !
Je lui lance un large sourire exagéré avant de prendre mon sac, qu'il détient toujours, avant de tourner rapidement les talons pour sortir une bonne fois pour toute de ce bus infâme. Sans que je me retourne il m'interpelle de nouveau en hurlant presque pour que je l'entende.
Loan : Et toi tu es ???
Je n'y prête pas attention et continue ma course. Je ne suis franchement pas d'humeur à me faire draguer par ce genre de type.
Je m'empresse de récupérer ma valise dans la soute à bagage quit à presque bousculer tout le monde pour passer. Une fois sortie de ce guêpier, je commence enfin à regarder autour de moi et... Comment dire... C'est... Petit !
Gabriella: C'est pas une ville ça c'est un village...
Je fais la moue. Je regarde ma montre et il est déjà beaucoup trop tard ! Il faut que je file à la fac afin de rendre mon dossier d'inscription si je veux commencer les cours en temps et en heure. J'essaye tant bien que mal de m'organiser entre mon sac de voyage énorme et ma valise. J'arrive à me débrouiller et prend le chemin de la fac sans vraiment savoir où je vais. Je tente d'attraper mon téléphone dans la poche de mon jean, non sans difficulté. Une fois dans la main je commence à taper d'une main l'adresse de l’université dans le GPS de mon portable. Après avoir valider j'ai crue mourir avant qu'il ne finisse de charger ! Enfin, le voilà décidé, je ne suis vraiment pas loin ce qui me soulage quelque peu.
Je me dirige tant bien que mal vers la fac lorsque j'arrive enfin devant : un beau bâtiment en brique soutenue par quelques immenses colonnes et entourée d'un magnifique jardin me percute. Je fais une moue satisfaite, finalement tout n'es pas si mal dans cette ville.
Je continue ma course cherchant tant bien que mal le bureau d'inscription. Je finis par arriver dans un loin couloir longé des deux cotés par de longues rangées de casiers. Et la je ne me souviens même plus le chemin que j'ai parcourue pour en arriver là...
(Eh merde je suis perdue...)
???: Tu cherche quelque chose ?
Je me retourne en sursautant et vois en face de moi une charmante jeune fille aux cheveux brins, plutôt mignonne et avec un look bien à elle mais qui lui va très bien. Elle me sourit à pleine dents ce qui me soulage un peu...
Gabriella : Le bureau des inscriptions, je suis...
??? : Perdue ? S'exclame t-elle en me coupant la parole.
Gabriella : C'est si évident ?
??? : Disons qu'à voir ta valise, ton immense sac de voyage et ta tête de dépitée je dirais que tu es nouvelle et donc je peux comprendre que tu peux te perdre dans un tel bâtiment.
Je lui souris, un peu gênée.
Gabriella: Touché...
??? : Je m'appelle Sarah, enchantée ! S'exclame-t-elle souriant en me tendant une main pour me la serrer.
(C'est une manie dans cette ville ou quoi...?)
Ne voulant pas paraître impolie je lui serre la main en lui répondant.
Gabrielle : De même ! Je m'appelle Gabriella.
Après m'avoir rendue mon sourire elle me propose de m'accompagner ce que je ne refuse pas. Une fois cette fichue inscription finalisée, je reprend mes clics et mes clacs, soulagée. Accompagnée de Sarah, je sors du bâtiment universitaire en prenant soin de prendre une pause au soleil en sortant. A jouer la mule je suis complètement en nage. Je m'effondre presque sur la pelouse du campus après avoir quasiment jeté mes affaires au sol. Sarah me sourit, encore... On dirait qu'elle est figée, tel le jocker dans Batman. Je ris intérieurement.
Sarah: Dis moi tu viens de loin ?
Gabriella: Boston... Je regarde le ciel en lui lançant ma réponse.
Sarah: Ce n'est pas très loin... Tu as fais bonne route ?
Je la regarde suite à cette question, l'ironie régnant dans mon regard et mon sourire.
Gabriella: Parfaite ! Cinq étoile, mieux tu ne trouves pas !
Elle esquisse un sourire que je lui rend.
Sarah: As-tu prévue un logement ? Si tu as besoin je suis prête à t'héberger.
Je la regarde stupéfaite d'une si gentille proposition faite à une parfaite inconnue.
Gabrilla: Ne te mine pas pour ça, j'ai été engagée comme jeune fille au pair dans une famille de la ville. Je m'occupe de leur petite dernière en échange je suis nourris, logée, blanchis.
Sarah: Ah oui ? Je les connais ?
Gabriella: Sûrement... Les Bartholy.
Soudain son visage change brusquement d'expression, son sourire s'enfuit immédiatement à ma grande surprise.
Gabriella: Sarah tu vas bien ? On dirait que tu viens de voir un revenant...
Il y a un moment de silence.
Sarah: Euh.. Oui, oui ! Tout va bien.
Gabriella: Permet-moi d'en douter... Tu as un problème avec ces gens ?
Sarah: Non... Je les connais à peine... Me répond-elle toute gênée, rabaissant son regard vers ses pieds comme si elle les découvrait pour la première fois.
(Mouais !)
Sarah : Je dois te laisser, ça va aller pour t'y retrouver ?
Gabriella: Il faudra bien !
Je lui lance un rire moqueur, elle me sourit puis s'en va presque en courant en me faisant un signe de la main. Je suis un peu contrariée par sa réaction... Juste après avoir mentionné les Bartholy... Je sens que cette nouvelle vie n'a pas finis de me surprendre. Tout en soupirant je reprend mes affaires, puis je décide rapidement d'appeler un taxis pour m'emmener là où je dois aller.
Lorsque je vois le Taxi s'arrêter devant moi je m'attend au moins à un peu d'aide de la part du chauffeur afin de mettre mes bagages dans le coffre, mais non. Il se contente seulement de m'ouvrir le coffre en me regardant me débrouiller.
(Eh ben c'est pas la galanterie qui l'étouffe à lui)
Après avoir bien galérer à insérer mes affaire dans ce fichu taxi je lui lance un regard froid lorsqu'il referme le coffre. Je ne m'attend pas à ce qu'il m'ouvre la porte je prend les devant il serait capable de partir sans moi ce crétin. Je lui montre l'adresse de destination sur mon téléphone. Il la regarde à peine qu'il sait déjà où aller. Je ne sais pas si ça me rassure à dire vrai... Le trajet se fait silencieux, un silence si profond qu'il me ferait peur. Le taxi s'arrête, je regarde, curieuse, autour de moi, la nuit est déjà presque tombée et je me retrouve face à un manoir immense qui paraît presque glauque. Je sors du taxi toujours submergée par l'ambiance. Je reprend mes affaires et donne au chauffeur le montant que m'indiquait son compteur. Il me fait un signe de la main pour me demander un pourboire.
Gabrielle: Non mais ça va pas ? Et puis quoi encore ? Vous êtes aimable comme un gardien de prison, aussi serviable qu'une mouche et aussi motivé qu'un paresseux ! Vous osez demander un pourboire ? On aura tout vue.
Je me saisit de mes affaires, non sans mal, tout en lui lançant un regard noir, essayant de rester digne malgré la situation. Le taxi s'en va et je me retrouve face à cette immense baraque. Je m'avance vers les marches en pierres qui mène à la grande porte d'entrée. En arrivant au pieds des marches, je regarde en grimaçant ces dernières et mes affaires, je souffle avant de reprendre ma marche. Arrivée en haut, c'est à peine si je n'ai pas perdue un poumon au passage, et il n'y avait seulement cinq marches. Il faut vraiment que je me remette au sport sérieusement. Je prend le temps de reprendre mon souffle avant de frapper à la porte, pas besoin de me rendre ridicule dès le départ. Alors que j'avance ma main pour frapper tout en regardant en l'air les moulures de l'entrée, je manque de sursauter en redescendant mon regard sur les poignées terrifiantes qui ornent les portes. Deux immenses boucles incarcérée chacune dans la bouche d'une gargouille, un peu too much. J'ai un mouvement de recul. L'ambiance devient glaciale et j'ai même l'impression d'entendre des choses étranges.
(Ok Gabriella, tu deviens maboule, redescend un peu sur terre)
Je me secoue la tête afin de reprendre mes esprits et j'agrippe une boucle afin de frapper.
TocTocToc.
J'attend quelques instants. Il suffirait que celui qui m'entend soit à l'autre bout de la maison et j'aurais le temps de me momifier. Mais en constatent qu'après un certain moment toujours personnes ne m'ouvre je répète l'opération.
Gabriella: Mais qu'est-ce qu'ils font ! Ca les amuse de mes laisser poiroter ?
Agacée, je me penche vers l'une des grandes baie vitrée afin de voir si je perçois quelqu'un. Je parais terriblement indiscrète lorsque la porte s'ouvre brusquement. Je me raidit, droite comme un piqué, l'air de rien. Gênée au plus haut point. Reprenant peu à peu mes esprit je fixe la personne en face de moi, un jeune homme blond, d'un teint blafard, plutôt séduisant et au regard de braise se tient devant moi... Je me racle la gorge voyant qu'il ne bronche pas et qu'il m'observe insistant, ce qui me met assez mal à l'aise..
Gabriella: Bonsoir... Euh... Je suis Gabriella Lodge, la nouvelle jeune fille au pair.
Le garçon ne semble pas intéressé par ce que je lui raconte. Je fronce les sourcils tout en le fixant, un peu déstabilisée par son sans-gêne. Je commence un peu à m'agacer. Je passe une main devant son visage, un sourire forcée aux lèvres, tout en le relançant.
Gabriella : Ouhou ! Vous m'écoutez ?
??? : Tu ne t'arrête jamais de parler ?
Je reste stupéfaite, la bouche annonçant un air choquée devant tant d'arrogance !
(Visiblement être beau n'empêche pas d'être con !)
Je le vois ricaner bêtement comme si j'avais pensé à voix haute. Je commence vraiment à monter en pression.
Gabriella: Bon euh vous comptez me laisser planter là toute la nuit ? C'est pas que je suis contre mais je suis crevée, j'ai froid et je ne suis franchement pas d'humeur !
Je me rend tout à coup compte de ce que je viens de lancer à probablement l'un des membres de la famille qui s'apprête à m'accueillir... Étonnamment cela fait sourire le joli blond.
??? : C'est que tu mordrait presque. Me lance-t-il le plus calmement du monde un petit sourire narquois aux lèvres.
Je suis choquée... Non mais il va falloir se détendre, c'est quoi ces manières ! Je ferme les yeux et pousse un soupir, essayant de me calmer, je reprend, le sourire forcée:
Gabriella : Puis-je entrer ?
Le jeune homme se retire, me tournant le dos. Je n'ose pas avancer de peur d'être impolie. En voyant qu'il laisse la porte ouverte devant moi je rentre doucement dans la maison, hésitante, tirant ma valise derrière moi. Je me trouve face à un grand hall et de grands escaliers menant à l'étage supérieur. Je m'arrête en plein milieu du hall, ne sachant pas vraiment quoi faire, et me demandant de plus en plus ce que je fais ici. Je donne un coup d’œil en direction de mon charmant et aimable hôte qui s'avance en direction de la pièce d'à côté, toujours dos à moi.
??? : Nicolae !! La petite chose pour Lorie est arrivée.
(!!! LA QUOI ??!!!)
J'ai crue mal entendre... Comment m'a-t-il surnommé ? Je murmure.
Gabriella: Tss crétin....
Je vois la petite tête blonde qui jette un coup d’œil vers moi au même moment, je ne saurais pas vraiment déterminé son expression à ce moment là... Je panique, moi qui croyait avoir été discrète... Il ne prête pas longtemps attention à moi et s'éclipse. Je pousse un soupire de soulagement.
Je commence a tapoter du pieds au sol, commençant à être impatiente... Puis je sens une présence derrière moi, je me retourne brusquement et tombe face à un homme, paraissant un peu plus âgé que le précédent, mais beaucoup plus adepte à l'amabilité. Ses cheveux sont longs, ses yeux d'un gris bleuté assez agréable. En revanche son style vestimentaire est victorien, je grimace intérieurement.
(Chacun son style après tout...)
???: Bonsoir, je suis vraiment navrée de t'avoir fait attendre, as-tu fais bon voyage jusque nous ?
Sa façon de parler me laisse perplexe, mais je ne m'attarde pas la dessus, après l'accueil glacial que je viens de me prendre, je ne vais pas cracher sur une attitude chaleureuse.
Gabriella: Oui merci... Juste un peu fatiguée...
???: Inévitablement ! Je vais te montrer ta chambre, comme ça tu pourras t'y installer à ton aise et te reposer.
Il me montre l'escalier de la main et je commence donc à me pencher sur mes maudites affaires pour les saisir. Il me fait un signe de m'arrêter.
??? : Laisse je vais m'occuper de ça !
(Hallelujah !!)
???: Je manque à tous mes devoirs, je ne me suis même pas présenter. Je me nomme Nicolae, Nicolae Bartholy, ravis de faire ta connaissance.
Il me fait une révérence en se penchant vers l'avant tout en balayant un bras dans son sens opposé et en plaçant l'autre derrière son dos. Je suis légèrement stupéfaite par ses manières qui me remonte au temps de Louis XIV.
Gabriella: Gabriella Lodge, enchantée !
Il me fait signe de passer devant lui. Je lui souris, un peu gênée et m'exécute. Une chose m'échappe, j'étais censé rencontrer le père de famille et Nicolae me paraît bien jeune pour prendre la place de ce dernier... Je décide de briser le silence tout en montant les interminables marches.
Gabriella: Hum... Je me demandais où était le père de famille...? Ne le prend pas mal mais tu me paraît bien jeune pour l'être...
Il me sourit, apparemment amusé par ma réplique.
Nicolae: Tu as raison, je ne suis pas le père de famille. Ce dernier travail énormément et est fréquemment absent... Etant l'ainé c'est moi qui m'occupe de tout le monde en son absence, c'est mois qui t'ai recruté.
Je tourne ma tête vers lui, stupéfaite.
Gabriella: Vraiment, je pensait m'être adressée à un certain Monsieur Viktor Bartholy pourtant.
Nicolae: Notre père tient à garder le contrôle mais il me fait confiance... On va dire que je l'ai aidé dans son choix...
Je ne relève pas...
Gabriella: Le jeune homme blond qui m'a accueillie... C'est ton frêre ?
Nicolae: C'est exact.
Gabriella: Permet-moi de te dire que ce n'est pas évident quand on voit ses manières contrairement aux tiennes.
Il ricane doucement.
Nicolae: Je te mentirais si je te disais que Drogo était quelqu'un de chaleureux au premier abord, mais il n'est pas aussi méchant qu'il veut le faire paraître. Il aime juste tester les gens et leur limite.
(Méchant ne serait pas le mot, idiot me vient plus à l'esprit)
Je lui tend un sourire septique ce qui à l'air de l'amuser. Nous arrivons dans un grand couloir, je ne sais même pas si j'arriverais à retrouver mon chemin pour redescendre, ce manoir est un vrai labyrinthe. Il passe devant moi afin de m'ouvrir la porte, malgré qu'il soit chargé de mes affaires. Il me fait un signe de la tête pour que je rentre avant lui, je m’exécute. Je tombe sur une chambre avec une déco encore légèrement vieillotte à mon goût, mais l'endroit est chaleureux et me plaît tout de même. Nicolae dépose gentiment mes affaires près du lit.
Nicolae: Je te laisse tranquillement t'installer, je ne suis pas loin, si tu as besoin, n'hésite surtout pas.
Gabriella: Merci Nicolae, mais je pense que je vais rapidement débarrasser mes affaires, prendre une douche et tomber immédiatement dans les bras de Morphée.
Il me lance un sourire moqueur.
Nicolae: Je te comprend... D'autant que Lorie meurt d'envie de te rencontrer demain... Tu vas avoir besoin d'énergie.
Il me lance un clein d'oeil en prononçant ses derniers mots. Je lui sourit chaleureusement puis il s'éclipse silencieusement. Je retourne à mes affaires en soufflant légèrement pour exprimer ma flemmingite aiguë. Je commence à poser ma valise sur mon lit afin de commencer à la vider quand je ressens tout à coup une étrange présence derrière moi. Je me fige et passe un regard discret par dessus mon épaule.
Je perçois une silhouette, je me retourne brusquement et aperçois Drogo, clairement dans ma chambre, en train de m'observer avec insistance comme un lion affamé devant sa proie, un frisson me parcours l'échine mais je reste de marbre avant de froncer les sourcils.
Gabriella: Te gêne surtout pas ! Je ne me souviens pas t'avoir invité à entrer !
Drogo s'avance vers moi, son regard de feu plongé dans le miens, il me déstabilise et je me fige, perplexe devant son aplomb. Je recule d'un pas avant que mes jambes ne se bloquent contre le lit. Je fixe Drogo et perçoit un changement dans son regard, j'ai chaud, je suis en nage et j'ai soudain l'impression de me sentir extrêmement bien. Je me sent tombé à la renverse sur le lit, me sentant serrée, sous une emprise que je n'explique pas, Drogo est allongé sur moi, mais je suis incapable d'avoir la moindre réaction, je lutte, en vain.
Drogo: Alors petite chose ? Comment trouve tu mon étreinte ?
Je sent que je lui souris sans vraiment me rendre compte de ce qu'il se passe. Ses yeux sont d'un rouge sang et j'ai l'impression de quitter mon corps, de léviter un instant. Le visage de Drogo est à quelques centimètres du miens, je suis incapable de réagir, complètement sous on charme, jusqu'à ce qu'une voix vienne interrompre la situation.
Nicolae : DROGO !!!
Je ne suis pas sure de me rendre bien compte de ce quil se passe, tout ce que j'entend c'est une lampe se briser, puis je me sent tout à coup relâchée par Drogo qui se retrouve propulsé sur le côté du lit, à l'autre bout de la pièce. J'ai l'impression de rêver. Je reviens à mes esprits en ouvrant grand les yeux et en me levant brusquement, m'éloignant au maximum de Drogo, effrayée. Je vois ce dernier à terre, se frottant la tête en grimaçant.
Nicolae: Mais qu'est-ce qu'il te prend Drogo ?
Drogo : Ca va je ne l'ai pas gouté ! Du moins pas encore...
Il m'adresse un sourire et me défit du regard.
Nicolae: Tu n'a rien a faire ici Drogo sort d'ici et je ne veux plus t'y voir mettre les pieds.
Drogo: Et depuis quand tu t'autorise le droit de me donner des ordres ?!
L'ambiance devient électrique et les deux hommes se jaugent du regard. Mes nerfs et m'adresse à Drogo.
Gabriella: Drogo, sors immédiatement de ma chambre !
Il se retourne vers moi, un sourire en coin.
Drogo: Ne sois pas si coincée petite chose !
Nicolae le fusille du regard et lui fait immédiatement signe de sortir en lui indiquant la sortie du doigt. Drogo s’exécute, me lançant un dernier sourire mesquin. Nicolae lui emboite le pas, je me précipite pour fermer la porte et les entend vaguement parler.
Nicolae: J'aurais du me douter que tu ne pourrais pas te tenir plus de 10 minutes en sa présence !
Drogo: Ca va ! Ne commence pas à me faire la morale.
Je n'écoute pas plus longtemps ! Je bondis sur ma valise pour y remettre mes affaires. Les larmes me montent, le pire, c'est que je ne comprend absolument pas ce qu'il est en train de m'arriver, je suis en colère, tellement en colère. Je m'arrête face à ma valise, épuisée. Je m'appuie les paumes contre le lit, le regard vers le sol. Je ferme les yeux, une étrange sensation m'envahie je tente de me calmer, en vain. Je laisse donc échapper mes larmes et finis par me blottir sur le canapé bordant la grande baie vitrée de la chambre. Je laisse échapper mes larmes, si je pouvais hurler je le ferais. Je tente de me concentrer quand j'entend quelqu'un frapper à ma porte, je tourne la tête brusquement, terrorisée.
Nicolae: Gabriella ? Puis-je entrer ?
Je ferme les yeux et soupir, soulagée. Cependant je ne sais pas si j'ai encore envie de voir quelqu'un de cette famille. Nicolae tente une approche en entrouvrant la porte. Je le fixe puis baisse le regard. Il finit par ouvrir la porte et me regarde. Ses yeux dégage une empathie surprenante qui me fait du bien... Je le laisse s'approcher et il jette un oeil sur ma valise.
Nicolae : Tu as refais tes affaires ?
Je me braque aussitôt.
Gabriella: Oui, je ne reste pas !
Je vois une frustration dans le regard de Nicolae il s'approche et s'assoit près de moi, tout en gardant une certaine distance.
Nicolae: Gabriella je suis tout à fait désolée de ce qu'il vient de se passer mais je t'en prie, ne pars pas... Tu es notre dernier espoir... Drogo et Lorie ont fait fuir toute nos nounous, mais toi je sais que tu trouveras a force !
Gabriella: C'est censé me rassurer ??
La colère me monte, c'est trop, je lève les mains en l'air en bondissant sur mes jambes.
Gabriella: Et comment veux-tu que je reste ici après ce qu'il vient de se passer hein ? C'est tout bonnement impossible !
Nicolae se lève et me lance un regarde qui m'apaise, il pose ses mains sur mes épaules ce qui achève de me calmer.
Nicolae: Gabriella... Je suis vraiment désolée Drogo n'a jamais su se tenir et j'aurais du me douter qu'il ferait encore n'importe quoi ! Me lance-t-il, l'air exaspéré. Mais s'il te plait reste... Lorie à besoin de toi, j'ai eu une discussion avec Drogo et je te promet qu'il ne t'approchera plus, et toi évite-le autant que tu le peux et tout ira bien.
(Facile à dire nous habitons désormais sous le même toît...)
Mais l'annonce de la petite fille me pince le coeur, je ne peux pas l'abandonne. Je suis mitigée et Nicolae à l'air de le ressentir.
Nicolae: s'il te plait... La nuit porte conseil...
Je le fixe hésitante... Puis je repense à Lorie, je ne veux pas la décevoir... Elle aussi compte sur moi... Je soupire en fermant les yeux.
Gabriella : Ok, je veux bien essayer de rester... Mais au moindre faux pas de Drogo je te promet que...
Nicolae: Cela n'arrivera pas, sois-en sure...
Il me sourit. Sans que je n'en ai vraiment décidée, je lui fais confiance.
Nicolae: Repose toi maintenant, et ne t'en fais surtout pas, je veille sur toi il ne t'arrivera rien, dors tranquillement.
Je le regarde sortir de ma chambre et me retourne vers ma valise que je fixe. Je suis épuisée. Je déplace ma valise que je pose par terre et me dirige vers la salle de bain afin de me doucher, j'ai besoin de me rafraîchir les idées ! Au bout de vingt minutes je manque de m'endormir sous la douche. Je sors, attrape une serviette pour me sécher et enfile ma chemise de nuit. Un mal être m'envahit toujours, je me plonge dans les draps et m'assoupie sans peine, malgré la soirée.