L'école des démons acte 2

Chapitre 1 : Siebel.

4551 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 07/05/2022 21:23

Il reste seulement deux jours avant la reprise des cours et pour la santé mentale de Callego, c’est chez lui qu’ils sont retournés finir les jours de la fin. Les tensions entre Aérin et Opéra sont toujours présentes. Ils ne se sont pas expliqués depuis, elle continue de s’entrainer pour ne pas soulever de question indiscrète, mais ils ont tous remarqué qu’il y avait un froid.

Cette fois-ci, c’est dans la salle d’entrainement de Callego, qu’ils se trouvent ou Aérin tente de jouer les professeurs bien qu’elle ne soit qu’Aleph. La self défense, la majorité des démons l’ont apprise en cours de sport, mais cela ne signifie pas qu’ils sont bons combattants aux corps à corps pour autant. La plupart d’entre eux comptent avant tout sur leur magie. Callego compte surtout sur ses réflexes, il en est de même pour Shichiro qui est tout de même plus agile que le brun, cependant, il se contente d’encaisser et non de se battre, comme il le fait, à chaque fois.

L’exercice prend fin et ils passent à la douche en même temps puisque les cabine sont séparées et qu’Aérin se change derrière une barrière de bambou présente dans la pièce. Une fois couvert de leurs serviettes, les démons entrent dans les cabines ou les vitres brouillées leur permettent de pouvoir se passer de leur apparat. Tandis que l’eau leur coule dessus, Callego vient à s’écrier :

 

— Tu n’oses pas utiliser ta magie ?

 

Les deux autres sursautent d’un bon !

 

— Pas besoin de crier, on est juste à côté, grommelle Shichiro, qui a manqué de glisser.

— Désolé, je ne pensais pas que ça résonnerait autant, rigole Callego.

— Je préfère le faire à l’extérieur que dans un endroit clos, répond Aérin à Callego.

— La salle est résistante, si tu savais les dégâts que j’ai pu faire, répond-il, toujours à voix haute.

— Callego la racaille, réplique Shichiro.

— Rien à voir, Cerbère n’a pas toujours été facile à gérer ! réplique le démon, irrité.

— Tu l’avais déjà avant la cérémonie ? demande Aérin.

— Le Cerbère de Callego, n’est pas comme nos familiers, il est lié à sa magie héréditaire, explique Shichiro.

— Attends, c’est à cause de lui, les cicatrices que tu as ?

— Ce n'est pas grand-chose, répond Callego.

 

Ce ne sont que de petites blessures dues aux morsures et coup de griffes, son familier est vicieux et contrairement aux invocations, il n’y a pas de pacte de soumission qui l’empêche de se retourner contre son maître. Il a dû mater la créature pour qu’il accepte d’obéir, et ce, depuis l’enfance.

Ils sont revenus dans le salon ou Callego en profite pour ennuyer son oncle endormi, puisqu’il lui en veut toujours de lui avoir tiré les vers du nez et de ne pas l’avoir couvert quand Shichiro est venu… Bien qu’il en ait eu raison, après tout. Ils sont assis avec leur thé en main, Gianni brisant parfois le silence d’un ronflement sonore !

 

— Vous savez ce que l’on aura comme examen de rang ? demande Aérin, en prenant garde au timbre de sa voix.

— Ce n’est pas mis dans le programme, Azael ne sait pas te le dire ? répond Callego, qui lui, ne fait pas attention à ne pas parler trop fort.

— Il m’a juste dit que ce serait difficile, soulève-t-elle, les mains.

— Il ne pouvait pas être plus vague, râle Callego.

— On leur a peut-être demandé de ne rien nous dire, dit Shichiro.

— Il m'a juste parlé qu'il y aurait un festival de la récolte et un de musique, informe Aérin.

— C'est vrai, j'en avais entendu parler, la récolte ne devrait pas me poser de problème, toutefois celui de musique, se plaint le blanc.

— Degan sera ravi de faire du bruit, réplique Callego.

 

Le téléphone d’Aérin vient à sonner, elle regarde l’écran pensant à Degan, mais ce n’est pas lui qui l’appelle ! Elle décroche et porte aussi vite l’appareil à son oreille.

 

— Allo, maman ?

« Aérin, ma puce, tu es encore chez Naberius ? »

— Oui, pourquoi ?

« Excusez-moi, mais je dois te demander à tes frères et toi de retourner à la maison. »

— Il y a un problème ?

« Tu te souviens de ta cousine Sybel ? »

— Oui ?

« Elle va à partir de maintenant vivre avec vous. »

— Ah bon ? Comment ça ?

« Nous t’expliquerons cela au soir, ma chérie. »

— D’accord, à ce soir maman…

 

Elle raccroche sous le regard curieux des démons et leur explique l’arrivée soudaine de sa cousine, Sybel. Elle a un an en moins qu’elle, c’est la fille de la sœur à son père. Sa tante a accidentellement été tuée par son mari, quand elle était enfant. C’est donc pris au dépourvu qu’elle doit abandonner les garçons.

Elle a été accompagnée sur une partie du chemin par Shichiro qui est également retourné chez lui. Degan et Azael sont arrivés, accompagné de Zya, qui dans la demeure, accompagne la rousse pour préparer la chambre d'amis pour la nouvelle Divalis.

 

— Ça l’air d’aller avec Azael ? demande Aérin, en lui souriant.

— Oui, il me faisait un peu peur au début, mais quand on apprend à le connaître, il n’est pas si terrifiant, dit Zya, les joues roses.

— Il est un peu froid par moments, mais il n’est aucunement mauvais, répond Aérin.

— Je ne pensais pas qu’il changerait du tout au tout, on dirait qu’il agit comme si nous étions déjà mariés, explique Zya, à mi-voix.

— Cela te dérange ? demande Aérin, en relevant les yeux vers elle.

— Azael a tout pour plaire, je me sens même chanceuse comparée à toi. Si seulement, il n’y avait pas ce pacte derrière, dit Zya, en baissant les yeux.

 

Aérin l’observe plutôt surprise, elle n’est pas contre l’idée de ce marié avec Azael, mais le fait que cela se fasse dans l’obligation ? Elle baisse ses iris sur le drap de lit…

 

— Azael doit faire en sorte que tu te sentes bien avec lui pour que le mariage ne te pèse pas, répond Aérin.

— C’est ce qu’il m’a dit et j’avoue qu’il commence à me plaire, rougit Zya.

— C’est une bonne chose, non ? Dit Aérin, en lui souriant.

— Et toi, comment prennent-ils le mariage ? demande alors, la jeune.

— Ils comptent monter de rang pour s’opposer au clan, mais j’ai des doutes que nous puissions atteindre le rang Yod, explique Aérin.

— Si au moins un des deux garçons y arrive, il pourra au moins s’imposer au clan pour t’avoir… Je me demande ce qu’il se passerait, si notre génération venait à refuser ensemble le pacte, dit Zya, à voix basse.

— Je me le demande… Mais je serais la première à accepter ton idée, dit-elle à Zya, en riant.

— Je n’en suis pas étonnée, plaisante Zya.

 

Comment elles ont terminé, elles vont retrouver les démons dans la cuisine qui s’occupe du repas, du moins pour un, puisque l’autre est toujours au repos. Degan attend que l’eau chauffe sa main sous la bouilloire, activant sa magie de flamme, pour servir le thé, bien qu’il ait une gazinière.

 

— Je suis surpris de savoir que Sybel va nous rejoindre, intervient Degan.

— Mais dans quel état ? Rajoute Aérin.

 

Zya assise à côté d’Azael le regarde alors confuse, elle sait que c’est leur cousine, mais c’est tout. Zya est repartie chez elle et Aérin s’aperçoit alors qu’il y en a un, aux abonnés absents, Blase ! 

Ils préviennent le chat qui n’y avait même pas prit garde et qu’il leur ramènera le lendemain. Le bruit à l’extérieur annonce l’arrivée des parents, ils se lèvent sauf Azael bien sûr et attendent qu’ils rentrent dans la demeure pour les accueillir.

Une démone aussi grande que Zya les accompagne, elle a de longs cheveux rouges ondulés et épais qui cache son visage pâle. Elle lève à peine les yeux vers ses cousins, reculant immédiatement à l’approche de Degan et Aérin. Lucien les rattrape et laisse Itak s’éloigner avec Sybel, sous le regard confus des jeunes.

 

— Laissez-lui le temps d’accepter sa venue, explique le père.

— Elle a peur de nous ? dit Degan, étonné.

— Elle ne se laisse approcher que par votre mère. Elle ne fait confiance à personne, elle ne parle pas non plus. On est désolé de vous la laisser ainsi dans son état, mais nous n’avons eu que l’autorisation de l’accompagner, explique Lucian.

— Elle va rester seule quand on ira à l’école ? demande Aérin.

— Elle sait se débrouiller, répond Lucien.

 

Itak est revenue, elle a laissé tranquille la jeune démone… Dire qu’ils pensaient voir un peu plus longtemps leur parent, surtout qu’ils leur larguent leur cousine ainsi, mais à peine eut-il expliqué un peu la situation, que les voici repartir pour le QG de la patrouille frontalière…

C’est à se demander s’ils ne les ont faits que pour répondre aux obligations du pacte ? Plus les années passent et moins, ils les voient et c’est encore pire depuis le début de l’année. Jusque-là, Itak restaient avec eux à la maison, comme démone au foyer et Lucian partait tôt le matin et revenait qu’en soirée.

Aérin est allé donner une assiette à Sybel qui n’a pas bougé, ni même regarder sa cousine à son approche. Elle rechigne dans son coin et ne bouge pas. Aérin préfère la laisser tranquille aujourd’hui, elle rejoint son frère dans sa chambre, discutant un peu de tous les éléments avant que la fatigue ne les emporte.

Le lendemain, Aérin est la première levée, elle descend préparer le petit déjeuner et c’est d’un pas décidé qu’elle se dirige vers la chambre d'amis pour faire un peu bouger Sybel, qui comme le vielle, l’ignore.

 

— Tu te souviens de moi ? Je suis Aérin, ta cousine, nous nous sommes vues quand tu étais plus petite, enfin plus petit que moi, plaisante-t-elle.

 

Sybel la regarde et hoche lentement du chef pour répondre à la rousse, puis de nouveau se renfrogne en se cachant entre ses genoux et ses bras.

 

— Je ne sais pas ce que tu aimes, il y a des pains aux chocolats ou si tu préfères d'autres choses, tu peux me le demander, dit Aérin.

 

Sybel lui fait de la tête et soupire, Aérin la dévisage en grimaçant… Elle aimerait bien que la jeune arrête de bouder.

 

— Si tu as envie de venir près de nous, tu es la bienvenue, dit Aérin, en se relevant.

 

Sybel en hausse les épaules et regarde Aérin partir... Ses yeux vont sur les pâtisseries qu’elle lui a apportées et posées devant elle. Elle n’a pas faim de toute façon, son père est en prison, qui va s’occuper d’elle maintenant ?

Chacun est resté chez soi, Degan joue de la musique dans sa salle, Zya continue de discuter par messagerie avec le groupe et Azael, Aérin quand a-t-elle, aimerait bien faire sortir Sybel de sa chambre. En rentrant, elle s’aperçoit qu’elle a tout de même bien voulut manger.

 

— Tu as aimé ? demande la rousse.

 

Sybel remonte les yeux vers elle, puis les baisses à nouveau… Aérin a beau être douce et patiente, doit-elle avouer que le comportement de sa cousine, l’agace un tant soit peu.

 

— Sybel, j’aimerais que tu sortes de ta chambre, nous reprenons les cours à partir de demain et être certaine que tu arriveras à te débrouiller, dit Aérin.

 

Sybel là dévisage une seconde fois, puis soupire :

 

— C’est bon, je sais me débrouiller, dit-elle.

— Je préfèrerais m’en assurer, tu vas vivre avec nous à présent, se serait bien que tu te mêles à nous, tout de même, explique Aérin.

 

Sybel soupire et se redresse pour suivre Aérin jusqu’au salon, ou Azael est assis et discute avec Zya. À leur arrivée, le démon se retourne sur elle et dévisage Sybel, qui est toujours boudeuse.

 

— La dernière fois que je t’ai vu, tu étais plus petite qu’Aérin, tu refusais de venir sur mes épaules parce que mes cheveux te faisaient penser à un porc-épic, plaisante-t-il.

— C’était à cause de Degan, si je me rappelle bien, dit Sybel.

— Quand il y a une bêtise dans l’air, c’est souvent de la faute à Degan, plaisante Aérin.

 

Sybel tourne les yeux vers elle, lui accordant un regard dédaigneux, que la jeune préfère ignorer sur le coup. Puis son regard accroche celui d’Azael, qu’elle baisse de ce fait en rougissant.

 

— Opéra ne devrait plus tarder à nous rapporter Blase, dit Azael à sa sœur.

 

Aérin hoche du chef, elle se tourne vers la salle de repos, mais en entendant le bruit fait par son frère, se résout à ne pas aller le rejoindre tout de suite. Quand il est concentré, même s’il ne dit rien, il n’aime pas perdre le fils de ce qu’il compose.

Les filles s’assoient près d’Azael, Aérin leur servant le thé, préparant une tasse pour le félin, bien qu’elle se passerait de courtoisie avec celui-ci. Démon qui justement se présente à la porte d’entrée. Aérin s’en va donc lui ouvrir, réceptionnant Blase qui la salue en lui sautant dessus.

 

— Désolé mon gros, on t’avait oublié ! Il n’a pas été casse-pied ? demande-t-elle, tout de même, au chat.

— Non, il me suivait partout dans le manoir, c'était amusant. J’ai demandé à Sullivan si je pouvais avoir un chien, mais il refuse, bougonne Opéra.

 

Il suit la rousse qui fait toujours semblant de rien, même si sa voix est un peu sèche, elle l’emmène jusque dans le salon où il salue Opéra et Sybel. Celle-ci le dévisage et une nouvelle fois, baisse les yeux quand il la regarde en rougissant.

 

— C’est donc toi, la cousine, dit le chat, de son ton habituel.

— Je m’appelle Sybel Divalis, répond, la rouge.

 

Aérin observe mine de rien la démone… C’est une idée ou elle montre plus de respect pour les garçons qu’elle-même ? Prendrait-elle déjà en compte leur rang, bien qu’elle n’en ait pas encore ? Elle a beau être Aleph, Aérin reste plus vieille qu’elle… La rousse se tend alors, s’apercevant seulement d’une chose à laquelle, elle n’avait pas pensé !

 

— On va devoir prendre la grange pour s’entrainer, dit-elle, à Opéra.

— Ce n’est pas un problème, on peut faire ça au manoir aussi, ça ne me dérange pas de venir te chercher et te raccompagner, déclare le démon.

— Vous allez vraiment perdre votre temps à escorter une Aleph ? dit Sybel à Opéra.

 

Tout le monde regarde alors la rouge, Aérin fronçant les sourcils quant à sa réplique. Opéra lui sourit simplement et lui répond que cela ne le dérange absolument pas.

Ils rejoignent donc la grange, avec un public cette fois, puisque Azael, Sybel et même Degan viennent voir comment se débrouille, Aérin.

Ils s'échauffent dans un premier temps, puis passe à l’affrontement… Aérin est agressive et elle se sert de sa prothèse, alors qu’elle évitait de la faire avant ça. Les coups qu’ils s’échangent son réelle au point qu’Azael et Degan se dévisagent sceptique quant au fait de les arrêter ou non. Opéra le sent qu’elle est en colère contre lui, même s’il n’en comprend pas la raison… À moins que ce soit toujours à cause de cette histoire avec Callego ? Depuis le début de l’année, même si elle avait difficile dans ses débuts, Opéra doit reconnaître qu’elle n’a pas mal évolué et qu’elle devrait pouvoir passer Beth, voire Gimel, lors du festival de la récolte.

Le duo s’immobilise pour reprendre leur souffle, le regard noir d’Aérin est figé sur les iris orangés d’Opéra. Opéra a bien compris l’idée de son disciple, il n’en avait pas tenu rigueur jusqu’à maintenant, pensant que cette affaire allait se tasser. Après tout, c’est dans la nature d’un démon de soumettre ou se soumettre, la hiérarchie ne serait pas existence dans ce cas. Doit-il avouer, qu’il était loin de s’imaginer qu’Aérin le prendrait aussi mal, alors que le concerné préfère faire comme si de rien n’était.

Sybel qui la prenait de haut à cause de son rang, vient à tomber de haut en la regardant se battre, elle a beau être de rang un. Elle se défend plus que bien pour un démon de rang cinq… À moins qu’Opéra ne se laisse volontairement faire ?

En est-il, que le groupe revient dans la maison ou Aérin invite Opéra à utiliser la salle de bain de sa chambre, puisqu’il y a deux douches. Alors qu’elle se change au côté du félin, en restant dos à dos, elle s’aperçoit qu’elle s’est bien la première fois qu’ils le font, ce qui la rend soudain nerveuse. Opéra la surveiller du coin de l'œil, se dépêchant à se mettre sous sa serviette, comme la rousse. Puis chacun se glisse sous l’eau, pensif…

 

— Je peux savoir ce que tu me reproches ? réplique Opéra, assez sèchement.

— À ton avis Opéra, réplique Aérin, mauvaise.

— Si c’est au sujet de Callego, pourquoi fais-tu un scandale alors que lui-même fait semblant de rien !

— Je suis sa compagne, c’est normal que je n’accepte pas l’idée que l’on lui fasse du mal, même toi, réplique la rousse.

— Mais lui a le droit de se montrer hautain et de me chercher parce qu’il n’accepte pas sa défaite ? rétorque le félin.

— Il y a une différence au fait de vous battre par rivalité que d’en venir à l’agresser ! Si je n’étais pas intervenue, jusqu’où serais-tu allé ? déclare Aérin.

— Seth t’a agressée, je voulais juste faire peur à Callego, je ne comptais pas faire plus, je sais qu’il supporte difficilement le contact, dit Opéra.

— Tu y es allé un peu fort tout de même, Opéra !

— Parce que ce n’est pas y aller fort que d’écraser les autres avec son Cerbère ? Tu n’aurais rien dit si je m’étais contenté de lui écraser la tête contre le sol jusqu’à ce que ses blessures l’immobilisent ?

— Non, pas du tout ! Arrête de jouer au con, tu as peut-être déjà gravement blessé des démons, mais tu le fais quand eux-mêmes chercher à le faire. Tu t’es toujours contenté de mettre Callego dans l’embarras, jamais à réellement le blesser et…

 

La hiérarchie autorise un démon de rang supérieur à se comporter en parfait connard avec les plus faibles. La tolérance varie en fonctions de leur milieu de vie et de leur rang. La famille, le lieu de travail, l’école, à certains endroits, ce genre de comportement est même favorisé. Ce comportement reste la norme pour la majorité des démons.

 

— Je ne suis pas certaine de pouvoir te pardonner même si Callego ne te le reproche pas, dit Aérin.

— Je ne te demande pas de le faire et je ne t’en veux pas de m’en vouloir…

— Je ne suis pas assez forte que pour t’humilier, mais si je le pouvais, je te montrerais ce que cela fait !

— Parce que tu crois que je l’ignore, Aérin ? Je n’ai pas toujours été fort, dit-il.

 

Elle écarquille les yeux… Lui ? Se faire humilier ?

 

— Qui serait assez fou pour s’en prendre à toi…

— Ceux qui sont plus fort que moi, répond Opéra.

— Ça n’excuse en rien ce que tu as fait… Pourquoi l’avoir fait, au juste ?

— Vous n’arriviez plus à vous rapprocher, je n’ai pas le tact d’Azael, ni la délicatesse de Degan et encore moins la patience de Shichiro. C’était la seule option que j’avais trouvée pour vous faire réagir.

 

Elle soupire l’eau lui coulant dessus... Elle attend qu’Opéra sorte, pour en faire de même.

Le félin rejoint Sybel assise sur le canapé avec Blase à ses côtés. À son approche, elle se pince nerveusement les lèvres, alors qu’il regarde après les garçons.

 

— Où sont Degan et Azael ?

— Azael est à la toilette et Degan est parti chercher son chargeur de téléphone, explique Sybel.

— Tu vas venir à Babyls ?

— Il y a des chances, enfin l’année prochaine, répond Sybel.

— Tu es plus jeune qu’Aérin et Degan ?

— D’un an.

— Je pensais que tu avais 15 ans, sans doute parce que tu es grande.

—Je viens d’avoir quatorze ans.

 

Azael et Degan qui se sont rendu compte qu’ils entendaient leurs voix viennent à les rejoindre. Degan s’assoit en face de Sybel à côté de sa sœur est de retour, elle aussi,, Azael lui se traine pour s’écrouler à côté de Degan. Alors que ces Cadets et Opéra lui proteste dessus parce qu’il n’utilise même pas ses béquilles ! Sybel Observe Degan, puis remarque son badge, comme il est le jumeau d’Aérin, elle pensait qu’il serait d’office Aleph comme elle, mais il est Gimel lui ! Mince dire qu’elle l’a ignorée quand il lui a posé des questions tout à l’heure.

 

— Bon, je profite que nous soyons tous là. Je sais que tu dois t’adapter Sybel, mais à partir de demain, tu vas rester seule ici en journée. Je compte sur toi pour nous donner un coup de main avec les corvées de la maison tout de même, intervient Azael.

— Pourquoi ferais-je les corvées, il y a une Aleph dans cette maison, réplique Sybel.

— Tu n’as aucun rang, ce qui fait de toi la basse hiérarchiquement, réplique Opéra, ce qui met un froid à Sybel.

— Il n’y a pas de ça entre nous, tout le monde donne un coup de main, c’est ainsi, intervient Azael.

 

Aérin regarde Opéra, surprise qu’il prenne sa défense après l’échange qu’ils ont eu… Sybel, elle, préfère se taire, s’apercevant qu’effectivement, elle est sous Aérin, même si ce n’est de pas grand-chose, puisque c’est un rang d’office attribuer aux élèves pour qu’ils commencent quelque part.

 

— Eh Opéra, tu t’es lavé en même temps que ma sœur, non ?

— Oui et ? réplique, le visé.

— Degan ne commence pas ! dit Aérin, en rougissant.

— Aller mec, on est entre nous, tu as tenté de regarder son corps ? plaisante Degan.

— Tu sais que tu en deviens pénible à force et tu te tapes une tripe que ta sœur ou quoi ? réplique Azael.

— Sans vouloir dire que je suis incestueux, est-ce que ce genre de remarque est valable pour notre famille, mon cher frère ? dit Degan.

 

Azael soupire, puis tourne les yeux vers Opéra, Degan est énervant à toujours penser à ça, mais :

 

— Tu pourrais répondre, Opéra, réplique Azael, retenant son rictus.

 

Degan, le pointe alors du doigt en s’exclamant, tandis que le félin, baisse les yeux sur la rousse qui elle les dévie de lui, embarrassée.

 

— Elle s’est cachée sous sa serviette en me tournant le dos, j’ai estimé qu’elle n’avait pas envie de s’exposer à moi, donc je n’ai pas regardé, répond Opéra.

 

Aérin écarquille les yeux puis le regarde, étonnée par cette délicatesse de sa part… Il est difficile à suivre parfois ce démon ! Les trois autres sont aussi surpris par sa réponse.

 

— Je ne te pensais pas aussi respectueux, enfin peut-être que si, dit Degan.

— Il n’a juste pas de respect pour ceux qui l’ennuient, réplique Azael, en se tordant de rire.

— Ouais, de ce côté, je crois que personne ne peut le juger, on réagit tous de la manière. Il n’y a que Shichiro qui évite un maximum de montrer les crocs, sans mauvais jeu de mot, parmi nous, dit Degan, en riant.

 

Sybel les observe, il n’y avait pas autant d’animation chez elle et c’est qui se Shichiro ? Opéra est reparti chez lui et Sybel suis la fratrie jusqu’à la cuisine où elle se retient de soupirer. Elle était isolée avec son père, mais il faisait tout et préparait les repas, même s’il travaillait et qu’elle restait cloitrée chez elle, puisqu’elle ne s’entendait pas avec les démons de son école. Elle aide pour le repas, elle a déjà un peu fait avec son père, mais ce que cela l’agace de faire ça !

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