Judgement Chain

Chapitre 5 : Arrivée et Melody !

Région de Lukso.

Ville de Jīnlóng.

8h du matin.

• Whouaaah ! Quelle ville magnifique !! S'exclame Gon dont les yeux brillent à la vue de l’avenue principale de la ville.
• J'avoue que c'est superbe ! Ajoute Leorio qui reste bouche bée également.

Pour ma part, ce n'était pas là première fois que je venais à Jīnlóng. C'est la plus grosse ville de la région de Lukso, et elle est exactement comme dans mes souvenirs… Les rues pavées sont magnifiques décorées de chandelles, et de fleurs rouges et blanches, mais aussi d'étendards où sont représentés le symbole de la ville qui est un dragon d'or de style chinois. Toutes les maisons et les bâtiments sont faits de bois sombre, toujours dans un style très asiatique, et cette magnifique ville à pour paysage la montagne du dragon, où se trouve le temple où l'on doit se rendre.

Évidemment, les rues sont bondées de Hunters qui s'apprêtent à rejoindre le chemin d'écailles rouge, qui est le seul à conduire jusqu'au sommet de la montagne et donc au temple.

• Fiouuu… ! Siffle Kirua en regardant la rue. Il y a foule de ouf… !
• Grave ! Approuve Gon qui semble avoir du mal à rester en place.
• Bon, avant de rejoindre le chemin d'écailles rouges, il faut qu'on fasse quelques emplettes. Dis-je à mes camarades.
• Ah ouais, comme quoi ? S'étonne Leorio.
• Il faut qu'on récupère du matériel de camping et de quoi manger.
• Du camping ? Pourquoi ? On ne va pas loger ici, dans la ville ? Me questionne Gon.
• Hi hi… Non non ! Ris-je un peu amusé par leur naïveté. Une fois en haut, on ne va pas redescendre de sitôt.
• Pourquoi ? Ajoute Kirua à son tour
• Il y a 8600 marches, et trois paliers à passer avant d'atteindre le sommet de la montagne où se trouve le temple. Explique-je à mes camarades.
• 8… ?!!! 8600 marches tu dis ?!!!! S'exclame Leorio surpris.
• Oui, tu ne le savais pas ? M'étonne-je.
• J’pensais pas autant… ! Répondit-il.
• Fiou ! Sacrée montée ! Je comprends mieux pourquoi on n’aperçoit pas le sommet de la montagne d’ici. Ajoute Kirua qui lève les yeux vers le ciel.
• Oui, comme tu dis. Souriais-je.
• Bah, comme ça je ne serais pas dépaysé ! Ajoute Kirua qui fait référence à sa maison qui se situe à trois mille sept cents mètres d'altitude.
• Diiiis Kura, je peux aller explorer la ville avec Kirua pendant que vous faites les achats pour le camping ?!! Me demande Gon comme s’il avait besoin de mon autorisation.
• Heu… Bah d'accord, mais rejoignez-nous dans deux heures devant l'entrée du chemin d'écailles rouge alors. Leur indique-je.
• Ouaiiis !!! Super ! S’exclame-t-il joyeusement en bondissant sur place.
• Allons-y Gon !! S'écrie Kirua qui part en courant suivie très rapidement du petit brun.
• Rah… ! Quelle boule de nerfs ces deux-là… Souffle Leorio qui repousse ses lunettes.
• En effet… Donc, pour commencer on devrait se rendre au supermarché. Repris-je en regardant Leorio.
• Oui, d'accord. Mais… Il faudrait peut-être que tu changes de vêtement, non ? Dit-il en rougissant légèrement me regardant de haut en bas.
• Pourquoi ? Ça ne me va pas ? M'étonne-je en regardant mon ensemble qipao rouge qui est parfaitement assorti au décor de la ville de Jīnlóng.
• Oh si si !! Répondit-il immédiatement en agitant les mains de panique. Ça te va même super bien… Vraiment… Reprit-il en rougissant de plus belle. Juste, je me disais qu’au sommet de la montagne, vu que c’est en altitude… Tu risques d’avoir froid.
• Ah… Souris-je attendri. Merci de t’en faire pour moi Leorio, mais rassure-toi, je ne risque pas d’avoir froid, bien au contraire. Cette montagne est en fait un volcan qui est encore en activité. Donc, même en altitude, grâce au puit de lave, il fait très chaud.
• Ah ouais ? S’étonne-t-il.
• Oui, alors… Dis-je en posant ma main sur lui pour venir tirer sur sa veste de costume, c’est plutôt toi qui devrais te changer, sinon tu risques d’avoir chaud.
• Hé hé ! Ne t’en fais pas pour moi Kurapika ! J’ai une sacrée résistance à la chaleur !
• C’est toi qui vois, mais achète quand même une tenue légère… Le conseille-je.
• J’ai ce qu'il faut dans ma valise ! Répondit-il avec un grand sourire avant de me questionner. Et toi d’ailleurs, où as-tu eu cet ensemble ?
• Et bien, je l’ai depuis longtemps… Songe-je à ma mère un peu émue. Je suis originaire de la région, je te signale.
• C’est vrai ça… En tout cas c’est mignon… Ajoute-t-il sans oser me regarder.
• Merci. Je passe inaperçu comme ça. Ici, ce sont des vêtements traditionnels. Explique-je.
• Je vois ça. Approuve Leorio qui balaye la rue du regard.
• Bon bref, dépêchons nous d’aller acheter ce qu’il faut !
• Ouais ! Dit-il motivé. Je pense que c’est mieux si on se sépare, on ira plus vite. Donc je me charge du matériel de camping, et toi de la bouffe, d’accord ?!
• D’accord. Tu as raison, on ira plus vite. On se rejoint devant le chemin d’ici une petite heure ?
• Ok ! Approuve-t-il. Prends les sacs à dos et remplit les de bonnes choses !
• Compte sur moi. Souris-je à mon ami.

Une fois les tâches réparties entre Leorio et moi, on se sépare et je me dirige tout de suite vers le centre-ville pour me rendre au supermarché qui est sûrement pris d’assauts par la foule de Hunter.

Mais en chemin, je m’arrête face à une boutique de vêtements, m’observant dans le reflet de la vitrine… Je me remémore de tendres souvenirs partagés avec ma mère dans cette boutique… Elle était une fan inconditionnelle de shopping, et elle adorait s’acheter de beaux vêtements… Les très rares fois où nous venions ici, et on passait de longues heures à parcourir les rues de Jīnlóng en quête de nouveaux produits… C’est d’ailleurs ici que j’ai acheté mon ensemble qipao.

Après cette petite séquence émotion, je poursuis mon chemin, l’esprit un peu embrumé… Penser à ma mère me rappelle à quel point elle me manque… Elle était si douce et si gentille… Ses bras étaient si réconfortants… Et quand je songe à la fin horrible qu’elle a eu… Voyant probablement mon père mourir sous ses yeux… Avant de se faire arracher ceux-ci pour leurs couleurs écarlates… Ne fait que renforcer ma haine envers la Brigade Fantôme… ! Mais… Ce n’est pas le moment de perde les pédales… Il faut que je me reconcentre, et que je ne pense qu’à la liste de course que je dois faire pour notre expédition…

Alors, une fois dans le magasin, je prends un panier avec moi et je ne choisis que des choses simples et non périssables qui vont nous permettre de tenir un petit bout de temps. Également, je prends quelques produits d’hygiène, histoire de pouvoir se laver un minimum pendant l'ascension qui se fera sur plusieurs jours. En plus, ce n’est pas garanti qu’au sommet de la montagne on ait de quoi se laver…

Mais soudain, dans l’un des rayons, je remarque Hisoka qui semble hésiter sur des produits… Immédiatement je fais demi-tour, me cachant un peu… Je n’avais pas trop envie de le croiser et encore moins de lui parler à ce malade après ce qu’il m’a dit… Je pars donc dans un autre rayon, seulement au détour de celui-ci, Hisoka apparaît et me pousse d’un geste brusque contre l’étagère, tenant fermement mon visage dans sa grande main…

• Ça me vexe que tu fasses ça… Déclare-t-il en me fixant droit dans les yeux avec un sourire de psychopathe.
• Quoi… ? Répondis-je en venant saisir son poignet d’une main ferme.
• Que tu m’évite… Ça me fend le cœur… ! Poursuit-il.
• Je… Je n’avais juste rien à prendre dans ce rayon… Dis-je en essayant de le faire lâcher prise.
• Ne me mens pas voyons… Hu hu… Je sais parfaitement que je t’intimide et ça, même si je ne suis pas un gros poisson… ! Souffle-t-il en approchant son visage du mien.
• Lâche-moi… ! Demande-je en tentant de reculer.
• Ah oui… Et sinon quoi ? Tu vas appeler ton cher et tendre à l’aide ? Sourit-il toujours.
• Si tu parles de Kuroro, nous sommes de simples connaissances… Rectifie-je.
• Oh… Vraiment ?
• Oui, vraiment… Nous avons sympathisé dans le train… Mais ça s’arrête là… Explique-je de peur qu’il pense que nous sommes des amis…

Après tout, si Kuroro a vaincu Hisoka, ce dernier a peut-être de la rancune envers lui et donc il pourrait avoir envie de s’en prendre à ceux que Kuroro aime… Il faut en tout cas que je reste méfiant… Hisoka est capable de tout à tout instant…

• Et bien, tu m’en vois ravie ! Dit-il en me lâchant enfin, reculant d’un pas. J’allais justement te conseiller de rester loin de lui… Et crois-moi, pour le coup, c’est un véritable conseil d’ami. Sourit-il sournoisement.
• Je n’ai pas l’intention de me rapprocher de lui de toute façon… Grimace-je.
• Hisoka, intervient soudain une voix familière dans mon dos, je n’ai trouvé que des Sobas…
• Ah ! On fera avec, merci Irumi…!

Je me retourne immédiatement pour regarder le frère aîné de la famille Zoldik qui nous rejoint à son tour… Pour le coup, je me sens vraiment mal à l’aise avec ses deux timbrés…

• Regarde qui est là, c’est l’ami de ton frère ! Lance Hisoka amusé.
• En effet… Souffle le sombre personnage qui s’avance vers moi. Je constate que tu as beaucoup changé depuis l’examen des Hunters… Déclare-t-il en se penchant vers moi.
• Oh, alors tu as remarqué toi aussi… ? Hu hu hu… Glousse Hisoka sournoisement.
• …

Je le regarde un court instant avant de détourner les yeux… Je me souviens parfaitement que Irumi à la capacité de tétaniser ses adversaires avec un simple regard…

• Tu sais que Kuroro Lucifer semble s’intéresser à lui ? Indique soudain Hisoka.
• Ah oui ? S’étonne Irumi qui se redresse pour regarder son “ami”...
• Oui, n’est-ce pas ? Me dit le joker en posant sa main sur mon épaule.
• Je ne pense pas… Maintenant excusez-moi mais j’ai des choses importantes à faire… Répondis-je en repoussant sa main avant de poursuivre mon chemin.

Je sens les deux tueurs me regarder partir et j’étais vite gagné par un frisson d’effroi à cause de leur regard pesant… A l’avenir, il faut vraiment que j’évite Hisoka… Je ne sais pas ce qu’il a avec moi, mais ça devient un peu inquiétant… Je n’ai aucun intérêt à me battre contre lui, mais s’il le faut… Je le tuerais…

Ce qui m’intrigue en revanche, c’est qu’il m’ait parlé de Kuroro… Qui d’ailleurs à visiblement pour nom de famille “Lucifer”... Pourquoi Hisoka me conseil de rester loin de lui… ? Ce n’est pas comme si Kuroro était mauvais… ? Du moins, je ne pense pas ou devrais-je dire… Je ne l’espère pas… Peut-être qu’Hisoka le craint simplement… ? En tout cas, cette petite conversation me conforte dans l’idée que j’ai bien fait de repousser Kuroro…

Une fois sortie du magasin, je prends une bonne bouffée d’air frais, me sentant de nouveau apaisée… Hisoka et Irumi dégagent tellement de malfaisance que c’est impossible de se sentir bien en leur présence…

Je rejoins ensuite le chemin d’écaille rouge, avec deux sacs à dos bien remplis de nourriture et très vite, je remarque Leorio qui m’attends adosser contre un mur, dans un coin un peu à l’écart de la foule pour rester visible.

• Leorio, c’est bon ! Déclare-je en arrivant jusqu'à lui.
• Ah… Chouette... Bougonne-t-il.
• Un souci ? M’étonne-je face à son manque d’enthousiasme.
• Arf… Désolé, je suis encore énervé !! Je me suis fait plumer pour les tentes… !! Grogne-t-il.
• Ah oui ? Comment ça ?
• Je voulais prendre une tente quatre places, car elle était moins chère que de prendre quatre tentes une place, ou deux tentes deux places… Mais je me suis fait griller au poteau avant de pouvoir prendre la dernière… ! Du coup, j’ai pris deux tentes deux places à soixante-dix jenis plus chère… ! Peste-t-il en sortant une cigarette.
• Ah oui d’accord… Ce n’est pas si grave que ça alors. Lui souriais-je.
• Hum, si tu le dis… Bref, et toi, tu as trouvé tout ce qu’il faut ?
• Oui… Soupire-je. Non sans mal, car j’ai croisé Hisoka et Irumi dans le magasin…
• Irumi Zoldik ? S’étonne Leorio.
• Oui… Comme si un psychopathe n’était pas suffisant à gérer… Il fallait qu’il soit rejoint par ce sale type… Dis-je en croisant les bras.
• Arf… Grave. J’espère qu’il ne va pas poser de problème à Kirua.
• Hum… Il va falloir le surveiller aussi. Hors de question qu’il perturbe notre petit. Ajoute-je déterminé.
• Oui… ! On va lui faire sa fête s’il touche à notre fils ! Déclare Leorio en souriant.
• Hi hi… Oui… Approuve-je timidement.
• Bon, donne-moi le sac le plus lourd. Reprit Leorio en me débarrassant du sac à dos le plus imposant, pour le poser sur son épaule gauche.
• Tu vas porter ça en plus de ta mallette et du paquetage de camping ? M’étonne-je.
• Oui, ça va le faire. Dit-il sûr de lui.
• Mais tu sais qu’on à 8600 marches à gravir… ? Souligne-je un peu amusé.
• Ouais, je sais… ! Mais je ne vais pas te laisser porter des trucs lourds ! T‘as vu ta carrure !
• Oui et ? Je ne suis pas en mousse... Je peux t’aider. Ajoute-je un peu vexé.
• Porte ton sac et le deuxième sac de bouffe, ça sera déjà bien. Impose-t-il fermement.
• Comme tu veux, mais on pourrait aussi partager les sacs avec Gon et Kirua. Précis-je.
• Dans une famille, c’est le père qui porte les trucs lourds, alors arrête d’insister… !
• Ok ok… Souffle-je un peu désabusé… Visiblement, il tient vraiment à montrer qu’il est fort et qu’il peut s’en charger seul…
• Bon maintenant, plus qu’à attendre le retour des mioches… Soupire-t-il en posant le sac à ses pieds.
• Oui… Mais, à ce propos, j’ai comme l’impression que le chemin est bloqué… Dis-je en essayant de regarder l'entrée qui est dissimulée par une foule de Hunter.
• Elle l’est. Confirme Leorio. Il y a des moines devant l'entrée et une barrière rouge bloque le passage.
• Ah oui ? Tu l’as vu ? Le questionne-je intrigué.
• Bah ouais ! Grâce à mes un mètre quatre-vingt-treize, je vois tout !! Mais si tu ne me crois pas, regarde par toi-même !! Dit-il en se penchant soudain pour m’attraper par les jambes et me soulever.
• Oh… Doucement… ! Je te crois… ! Souffle-je en m'agrippant à lui. Mais une fois en haut, je constate qu’il a bel et bien raison…

Deux moines du temple du dragon bloquent le passage vers le sommet. On peut facilement les reconnaître parmi la foule de Hunter, car ils sont vêtus d’une longue toge rouge sur laquelle est brodée un dragon d’or… Mais ils sont aussi tous les deux chauves avec une flèche noire tatouée sur le sommet de leur crâne… Ils ne passent donc pas inaperçus…

• C’est bon, tu as vu ? Me questionne Leorio.
• Oui, repose-moi maintenant…
• Qu’est-ce qu’ils attendent selon toi ? Me demande-t-il en me déposant doucement au sol.
• Hum… Aucune idée… Souffle-je en remettant mes vêtements bien en place.
• Bon bah… On verra bien… ! Conclut Leorio qui s'assoit sur une grosse pierre.
• Oui, approuve-je.

Mais alors qu’on s’apprête à attendre sagement l’ouverture du sentier, ainsi que le retour de nos amis, une voix féminine déclare dans mon dos.

• Je savais que j’avais reconnu ses battements de cœur…
• Senritsu… ? Souffle-je en me retournant immédiatement vers mon amie.
• Bonjour Kurapika. Dit-elle en s’avançant jusqu’à moi.
• Ça me fait plaisir de te voir ! Lui dis-je avec un grand sourire.
• Moi aussi ! Tu m’as beaucoup manqué ! Déclare-t-elle en me souriant tendrement en retour.
• Mais que fais-tu là ? Lui demande-je intrigué.
• Vu que nous commencerons notre travail seulement dans deux mois, en attendant je veux tenter ma chance et rencontrer la grande prêtresse.
• Ah oui ? Dans quel but ? M’étonne-je.
• Le temple n’a pas ouvert ses portes depuis des centaines d’années… Et la grande prêtresse Akemy serait capable de guérir tous les maux… Tu vois ? M’explique Senritsu.
• Ah… Alors espérons qu’elle pourra t’aider. Dis-je en venant déposer ma main sur son épaule.
• Espérons oui… Je ne sais même pas si je pourrais lui parler, mais je veux quand même tenter ma chance. Dit-elle en serrant les poings.
• Je t’aiderais alors ! Ajoute-je avant d’être interrompu par Leorio qui se glisse à côté de moi et qui regarde Senritsu un peu surpris.
• Heu… Vous êtes qui ?
• Oh, pardonnez-moi… Je suis l’amie de Kurapika. Mon nom est Senritsu.
• Oh… Alors c’est elle l’amie dont tu m’as parlé. Dit-il en souriant avant de tendre sa main vers elle. Enchanté moi c’est…
• Leorio… Le coupe-t-elle en prenant sa main. Kurapika m'a de nombreuses fois parlé de vous.
• Oh… Ah ouais ? Glousse-t-il en rougissant un peu.
• Vous n’êtes que tous les deux ? M’interroge Senritsu.
• Non, Gon et Kirua sont là aussi, mais ils sont partis explorer la ville. Explique-je.
• Je vois… Je suis ravie de pouvoir rencontrer tes amis Kurapika. Ajoute-t-elle aimablement.
• Ils sont tous adorables, tu verras. Souriais-je à mon amie.
• Je n’en doute pas une minute vue qu’ils sont amis avec quelqu’un d’aussi gentil et pur que toi. Déclare-t-elle gentiment.
• Merci… Hé hé… Riais-je un peu gêné par son compliment.
• Donc… Vous allez faire le chemin avec nous ? Lui demande Leorio qui glisse ses mains dans ses poches.
• Si ça ne vous dérange pas, alors oui… Je veux bien.
• Évidemment que ça ne nous dérange pas ! Répondis-je immédiatement.
• Mais vous n’avez que ça comme affaire ? S’étonne le grand brun qui regarde le petit baluchon de Senritsu.
• Oui… Malheureusement je ne peux pas porter grand-chose à cause de mes muscles endolories… Dit-elle en touchant son épaule.
• Ah d’accord, ce n’est pas de chance ça…
• Tu veux que je te prenne ton sac ? Propose-je alors.
• Oh non… Je vois que vous êtes bien chargé aussi. Dit-elle en regardant nos quatre sacs remplis.
• Ne t’en fais pas, ça ira pour moi ! Insiste-je en me penchant face à elle pour venir tirer son lourd sac à dos de son épaule.
• Tu es si gentil Kurapika… Souffle Senritsu en posant sa main sur mon épaule.
• De rien, c’est normal entre amis. Sauf que soudain, Leorio m’arrache le sac de Senritsu des mains, et il le dépose sur sa pile de sac à lui…
• Je le porterais aussi. Déclare-t-il en bombant le torse.
• Mais… ? Tu es sûr ? M’inquiète-je. Ça va vraiment commencer à être lourd… Deux tentes, plus un sac de nourriture, celui de Senritsu et le tiens… Tu risques de ne pas réussir à monter…

Mais Leorio s’avance d’un pas rapide vers moi pour saisir mon visage par les joues avec fermeté et le soulever vers lui pour me regarder droit dans les yeux…

• Qu’est-ce que je t’ai dit tout à l’heure… ? Arrête d’insister… ! Je ne suis pas un bon à rien comme tu as l’air de le penser… ! Si je te dis que je suis capable de porter tout ça, c’est que je le suis, compris… ? Dit-il avec un ton ferme et autoritaire.
• Hum… D’accord. Lui souris-je n’osant plus rien dire...
• Parfait. Me sourit-il à son tour, tout en me lâchant délicatement. Dites-moi Senritsu, par hasard, vous savez ce qu’ils attendent pour ouvrir le chemin les deux Moines ? Reprit Leorio.
• L’ouverture du passage à lieu à dix heures. Indique-t-elle.
• Comment tu le sais ? M’étonne-je.
• J’ai posé la question aux moines. Répondit-elle simplement.
• Ah d’accord… Et il n’est que neuf heures… On a donc encore un peu de temps devant nous. Profitons-en pour nous reposer. Dis-je en m’asseyant sur une pierre.
• Bien dit !! Approuve Leorio.

C’est donc en compagnie de Senritsu qu’on commence à attendre l’heure de l’ouverture du chemin. On discute de tout et de rien, et mes deux amis apprennent à se connaître. Visiblement, Leorio semble apprécier Senritsu. En même temps, l’inverse m’aurait étonné. C’est assez difficile de ne pas l’aimer. Elle est vraiment très douce et gentille avec tout le monde… Puis, je suis content de la voir… Pour une raison que j’ignore, la musique qu'elle joue avec sa flûte est des plus apaisante pour moi…

…

Plus tard.

9h50.

• C’est presque l’heure… Souffle-je en regardant mon portable.
• Ouais… Gon et Kirua qui ne sont toujours pas revenu… Bougonne Leorio qui balaye les alentours du regard.
• Nous sommes là !!! Déclare soudain Gon qui sort de la foule suivie par Kirua.
• AH !!! Bah enfin !!! S’écrie immédiatement Leorio. Vous étiez où bande de sale gosse ?!
• Bah en ville ! Répond Gon innocemment.
• Heu… C’est qui ce castor ? Demande Kirua d’un ton désobligeant tout en fixant Senritsu.
• Kirua… ! Grogne-je en l’attrapant par le bras. Un peu de respect, c’est une amie !
• Ah ouais ? Tu as des castors pour ami toi maintenant ? Dit-il amusé.
• L’écoutez pas… ! Ce n’est qu’un petit merdeux ! Ajoute Leorio aussi gêné que moi.
• Pardonne le Senritsu… Souffle-je honteux.
• Oh non, il n’y a pas de mal. C’est plutôt drôle. Dit-elle avec gentillesse.
• Excuse-toi tout de suite !!! S’énerve Leorio qui saisit Kirua par le bras pour le tirer face à Senritsu.
• Pardon Castor. Déclare-t-il avec le sourire.
• Tu le fais exprès ?!!!! S’énerve le brun qui secoue le Zoldik par les épaules.
• Rah ça va !!! Lâche-moi le vieux ! Je rigole ! S’amuse le petit.
• Ne sois pas méchant Kirua ! Ajoute Gon avec un grand sourire avant de se retourner vers Senritsu. Enchanté de vous connaître, moi c’est Gon Freecss !
• Ravie de te connaître aussi Gon. Moi c’est Senritsu. Dit-elle poliment.
• Bon, qu’est-ce qu’on attend ? Allons-y ! Déclare Kirua qui ne s’excuse pas vraiment...
• Le passage n’ouvre qu’à dix heures. Lui indique-je.
• Oh ! Bah on revient pile poil alors ! Souligne Gon.
• Oui, pile poil comme tu dis… Souffle Leorio qui croise les bras agacés.
• Vous avez acheté tout ce qu’il faut ? Nous demande Gon intrigué.
• Oui, approuve-je, nourriture et paquetage de camping.
• Encore deux minutes… Nous indique Senritsu.
• Bon, parfait ! Il est grand temps de s’équiper ! Déclare Leorio qui commence à poser les sacs sur ses épaules.
• Tu vas porter tout ça ?!! S’étonne Gon.
• Évidemment, je suis fort… Qu’est-ce que tu crois ?!
• On croit que tu es le plus nul d’entre nous. Lui lance Kirua sans vergogne.
• Tss… ! Bah tu verras que non ! Je suis capable de monter les 8600 marches avec tous ces sacs sur le dos !! Dit-il prit soudain d’une grande motivation.
• Whoua !!! Je suis sûr que tu peux le faire Leorio ! Le soutien Gon.
• Moi je demande à voir ! Je suis sûr que tu ne vas pas finir ! Hé hé ! Se moque Kirua.
• Jamais je ne te ferais ce plaisir sale gamin !! S’énerve-t-il.
• Et toi Kurapika, ça va aller ou tu veux que je porte le sac ? Me question Gon en regardant l’imposant sac de nourriture.
• On se le passera en chemin. Indique-je.
• Ok !!
• Moi perso, j’ai déjà mon sac qui est lourd. Signale Kirua qui visiblement n’a pas envie de partager le fardeau avec Gon et moi…
• Celui qui n’aide pas, ne mange pas ! Lui lance Leorio avec intransigeance.
• Tss… !! Ok ok, je vous aiderais… Bougonne le garçonnet.
• Hé hé ! Merci Kirua !! Lui sourit Gon avant de sauter à son cou pour l’enlacer.
• J’y pense Kirua, attention mais j’ai croisé ton frère Irumi en ville. Ajoute-je un peu inquiet.
• Ah ok. Dit-il simplement comme si ce n’était pas si grave.
• Il était avec Hisoka. Précis-je.
• Ouais, je sais. Ils sont potes. Ajoute-il en croisant les bras derrière sa tête.
• Qui se ressemble s’assemble… Souffle Leorio.

“Le chemin d’écaille est désormais accessible”

Déclare l’un des moines dans un haut-parleur.

• Enfin !!! S’époumone Leorio.
• Yes !!! C’est parti !!! S’écrie Gon qui part en courant dans la foule.
• A nous la pierre de feu !! S’élance aussi Kirua.
• …

Moi, je suis le mouvement avec beaucoup moins d’entrain que mes camarades… Et c’est avec une petite appréhension, qu’on commence à gravir les huit mille six cents marches qui mènent au sommet de la montagne du Dragon d’Or.

A suivre !

Prochain chapitre : La montée !