Une aventure commence

La forêt de Biska pouvait se révéler tortueuse quand on ne la connaissait pas… mais pire que tout elle était dangereuse à cause des créatures qui la peuplait.

Aweï parcourait ce sentier battu avec ardeur, il fallait qu’elle se qualifie dans cette seconde épreuve, son objectif final en dépendait.

Elle aperçut soudain Hisoka et un autre candidat filer à tout allure dans une direction opposée aux autres… sans trop réfléchir elle décida de les suivre et s’enfonça davantage dans ce bosquet mystérieux.

Un cochon sauvage, d’une espèce unique appelée Great Stamp, se reposait paisiblement à l’ombre d’un chêne.

-         Et maintenant ? demanda Gittarackuru qui accompagnait Hisoka.

-         C’est facile, il suffit de le frapper très fort à la tête, assura le magicien en jetant un petit coup d’œil vers la cachette d’Aweï. C’est leur point faible.

En un clin d’œil et sans même qu’il se réveilla, le cochon était mis K.O. Hisoka n’avait plus qu’à le porter et retourner à la zone de l’épreuve.

Son acolyte au corps couvert d’épingles s’éloigna chasser un second animal plus loin, nul doute qu’il allait lui aussi assommer la bête du premier coup.

Aweï sortit donc de sa cachette pour partir à la recherche d’un cochon à son tour.

-         Bon courage, lui lança Hisoka avant de tourner les talons.

Elle ne pouvait s’empêcher de rester perplexe face au magicien. Mais elle n’avait pas le temps d’y songer plus longtemps et se mit en route. Après quelques minutes de marche, elle tomba nez à nez avec un great stamp… mais celui-ci n’était pas endormi.

La bête se mit à grogner très fort et fonça tout à coup droit sur Aweï.

Ni une, ni deux, la jeune femme utilisa une de ses capacités pour éviter l’attaque et frappa le cochon de toutes ses forces en plein sur le crâne.

Tous les candidats avaient maintenant réussi a attraper leur gibier, mais très peu d’entre eux, voire aucun, avaient l’air d’avoir une idée de comment le cuisiner… Il en était de même pour Aweï, elle se contentait d’observer ce que faisait les autres, notamment Kurapika.

Après de longues minutes d’efforts, de cuisson et d’assaisonnement, le cochon grillé d’Aweï était prêt, selon elle c’était mangeable et peut-être même savoureux.

-         Alors comment tu le sens ? demanda Kurapika.

-         Euh… je ne sais pas trop, on va dire que j’ai fait de mon mieux, répondit simplement la jeune femme.

-         Moi je suis sûr que j’ai réussi et que ça va être dé-li-cieux ! s’écria Gon tandis que Kirua restait silencieux.

Le juge Buhara dévorait cochon sur cochon sans jamais s’arrêter… Il avait vraiment un appétit insatiable qui le rendait angoissant d’une certaine manière.

Vint le tour d’Aweï, le juge regarde à peine la présentation et avala son cochon tout cru sans même en laisser une miette à Menchi, la seconde juge de l’épreuve.

-         Mmh c’est vraiment délicieux ! lâcha Buhara en terminant le dernier bout de viande.

-         Tu as dis ça pour tous les cochons Buhara ! s’énerva Menchi.

-         Oui, mais celui-là avait une sauce au vin divinement savoureuse !

-         Ah oui ? Bah j’ai pas goûté alors tant pis !

Si seulement Menchi avait pu goûter à sa préparation… Aweï s’était inspirée d’une recette de sa région natale pour se démarquer, malheureusement seul un juge avait pu le remarquer.

Les derniers candidats passaient le test, mais cela ne s’avérait guère concluant. La juge Menchi frappa le gong mettant fin à cette seconde épreuve.

-         L’épreuve est terminée ! cria la juge. Et je dois dire que vous m’avez surpris cette année, vraiment ! TOUT ETAIT DEGOUTANT ! Je n’ai rien goûté d’aussi insipide, il n’y avait aucun goût à part celui de cramé ! Vous n’êtes pas digne d’être hunter, alors aucun de vous n’est sélectionné, merci au revoir !

Les candidats se regardèrent bouche bée par ce qu’ils venaient d’entendre. Aucun d’eux n’étaient sélectionnés pour aller à la troisième épreuve !

-         QUOI ? Mais c’est insensé ! cria un des candidats.

-         Personne n’est sélectionné ? Elle est folle !

Les réactions étaient multiples et Menchi préféra s’éclipser, elle n’avait que faire de leurs remarques, sa décision était prise.

-         Dire qu’elle n’a même pas goûté mon plat… rumina Aweï.

-         Moi elle me la jeté à la figure ! ronchonna Léorio.

Même Hisoka tirait une tête de trois pieds de long, il ne devait pas s’attendre à se faire recaler sur une épreuve culinaire…

-         Donc notre aventure s’arrête vraiment ? s’inquiéta Gon.

-         Non, ce n’est pas possible, pas comme ça… grommela Kirua.

-         Le comité va sûrement faire quelque chose, du moins je l’espère, raisonna Kurapika.

-         Oui comme nous renvoyer chez nous ! J’en reviens pas ! continua de s’énerver Léorio en envoyant balader des ustensiles de cuisine un peu partout.

Aweï ne pouvait pas accepter de perdre, pas comme ça, elle avait mis du cœur dans ce plat et même le juge Buhara semblait vraiment satisfait… si seulement Menchi avait goûté son plat, elle aurait peut-être pu se qualifier.

Les candidats s’échauffèrent, certains frappaient contre les portes en appelant Menchi. D’autres étaient dépités et ruminaient leur défaite.

Qu’allait-il se passer maintenant ? C’était la question qui trottait dans toutes les têtes.

Soudain, alors que tout espoir semblait perdu, un énorme dirigeable se mit à stationner au-dessus du lieu de la seconde épreuve.

-         Le sigle de la confédération des hunters !

-         Serait-ce le comité des examinateurs ?!

Aweï pria intérieurement pour que ce soit le cas. Les portes de la cuisine s’ouvrirent et Menchi en sortit se tenant droite comme un i.

Une ombre sauta du dirigeable en vol stationnaire et atterrit avec fracas sur le sol, au beau milieu des hunters en herbe. Il s’agissait là d’un vieil homme plutôt bien bâti.

-         C’est qui ce vieux ? lâcha un candidat.

-         M. Netero le président du comité, dit calmement Menchi en fixant le vieil homme.

L’espoir de continuer l’examen renaissait enfin.