Enobaria : Une vie de Carrière

Aujourd’hui, le président Snow va informer les Districts des caractéristiques des Cinquantièmes Hunger Games ou la Seconde Expiation. C’est Maman qui m’a dit comment cela s’appelle. Elle m’a expliqué que c’est une édition spéciale qui a lieu tous les vingt-cinq ans. Elle m’a aussi dit que lors de la Première Expiation, les districts ont dû voter pour les deux tributs qui participeront aux Jeux. Mais je ne sais pas qui est le vainqueur parce que Maman n’a pas voulu me le dire.

L’annonce ne commencera que dans trente minutes quand la petite aiguille de l’horloge, projetée sur le mur par un tout petit projecteur dans le mur, sera sur le dix et la grande sur le douze.

J’ai encore le temps de terminer mon bol de céréales au chocolat et de boire mon lait, Maman m’a dit que ce lait vient des vaches du district Dix. Après avoir tout terminé, je prends ma poupée et vais sur le canapé placé devant le rétroprojecteur.

Pour l’instant, je regarde le dessin animé que j’ai l’habitude de regarder tous les matins à la même heure. Mais comme aujourd’hui est un jour spécial, le dessin animé est coupé un petit moment pour que le Président puisse faire son annonce.

« — Je vous souhaite à tous la bienvenue, dit-il en montant sur son piédestal, je vais désormais vous lire le carton qui définira la caractéristique de la Seconde Expiation. »

Un jeune garçon habillé de blanc et portant un coffre s’avance et le Président ouvre la boîte puis prend une petite enveloppe de la même couleur qu’un poussin sale. Je me demande ce qu’elle peut contenir. Le Président l’ouvre et lit le carton.

« — Pour les Cinquantième Hunger Games, pour rappeler aux districts que pour un habitant du Capitole tué, deux rebelles sont morts, les districts devront fournir le double du nombre habituel de tributs. Je vous dis donc au revoir et à bientôt ! »

Si j’ai bien compris cette année, il y aura vingt-quatre tributs fois deux. Ça fait euh... quarante-huit ! Ho ! Ça veut qu’il y ait deux belles filles et deux beaux garçons de mon district qui participeront. Je suis trop contente. J’espère que l’arène sera belle parce que c’est vraiment très spécial cette année.

Un mois plus tard…

Aujourd’hui est un jour très spécial pour moi ! Je vais enfin commencer mon entraînement, car aujourd’hui ça fait deux mois que mon anniversaire est passé. Je me suis habillée avec un jean slim, un débardeur rose pâle et des chaussures en tissu.

Ensuite, mon père et moi partons avec la voiture en direction du centre d’entraînement. Nous arrivons quelques minutes plus tard. Il est très beau, le centre d’entraînement. J’entre avec mon Papa. Il part voir un autre monsieur dans son bureau pendant que je vais enfin commencer cet entraînement que j’ai tant attendu.

Je vais devoir commencer au coin des enfants débutants. On peut essayer des couteaux de jet, des haches, le tir à l’arc, des javelots ou même le corps à corps. Depuis que j’ai vu une fille utiliser des couteaux durant les Quarante Neuvième Hunger Games, j’ai envie d’apprendre à les utiliser, mais je voudrais tout essayer. Je commence donc par les couteaux de jets.

Mon instructrice m’apprend comment les lancer de façon à ce qu’ils ne partent pas d’un côté ou de l’autre de la cible. Je dirais que je ne me débrouille pas trop mal pour une débutante. Deux heures plus tard, j’ai tout essayé et mes armes préférées sont désormais l’épée et les couteaux de jets et mon instructrice m’a dit que j’étais très douée à presque toutes les pratiques. Elle m’a ensuite donné mon emploi du temps. J’ai six heures d’entraînement par semaine et je compte bien en profiter pour m’améliorer et lorsque j’aurais l’âge, participer aux Hunger Games. Je pense que je tenterais ma chance vers l’âge de dix-sept ou dix-huit ans si je ne suis pas tirée au sort. Je n’aimerais pas être tirée au sort avant quinze ans minimum, car on n’a presque aucune chance de s’en sortir. Mais de toute façon, au District Deux, tant qu’on n’est pas volontaire, on ne participe pas aux Jeux, car il y a toujours quelqu’un pour nous remplacer. Plus que douze ans à tenir et je pourrais enfin participer. Je suis tellement pressée !

Jour de la Moisson...

Aujourd’hui, je me lève toute contente, car c’est la Moisson. Je vais découvrir les nouveaux tributs. J’espère que les filles seront belles.

Après avoir pris mon petit déjeuner, je m’habille de ma belle robe faite sur mesure par la meilleure créatrice du district. Elle a coûté assez cher, mais elle en vaut le coup. Je ressemble à une princesse dans cette robe. Je porte de petites ballerines à talons et je suis coiffée de couettes basses qui retombent sur mes épaules, ma mèche est quant à elle tressée et est fixée pas une barrette en forme de nœud papillon. je suis prête pour assister à ma première Moisson.

Ma mère était partie travailler assez tôt, car elle avait beaucoup de boulot. Elle travaille avec Lara, la créatrice qui a créé et réalisé ma robe. Ma mère s’occupe de tout est ce qui est administratif, je ne sais pas trop ce que ça veut dire, mais ça a l’air important, mais elle aime aussi la mode et il lui arrive de créer des vêtements aussi. C’est donc mon papa, qui est architecte, qui va m’emmener à la Moisson. Nous n’avons pas mis longtemps à nous rendre devant le Palais de Justice vu que nous habitons assez près de la grande place.

Arrivés là bas, nous nous sommes mis avec tout les autres spectateurs au fond, derrière les futurs tributs ou plutôt ceux pouvant participer à la Moisson autrement dit tous ceux entre douze et dix-huit ans. Ça fait beaucoup de monde à vue d’œil et les plus grands sont juste devant moi. Il y a vraiment beaucoup de filles jolies.

Lorsque tous les participants sont installés dans les rangs, l’hôtesse Soréa Propta, une femme du Capitole assez maigre portant un tailleur bleu azur paré de topazes, des talons d’une douzaine de centimètres et des cheveux blonds parés de mèches dorées s’avancèrent sur la scène. Elle fait un discours et nous montre une vidéo expliquant les Hunger Games provoquée à cause de la rébellion.

Après la vidéo, elle commence la partie la plus intéressante de la Moisson, le tirage au sort.

« — Bien, comme d’habitude, un peu de galanterie messieurs, les dames d’abord ! »

Elle se dirige délicatement vers la boule de verre contenant le nom des filles de mon district. Elle tire deux papiers puis elle se replace devant le micro.

« — Bien, notre premier tribut féminin est... Nora Robinson ! »

Nora sort du rang et crie « Que personne ne se porte volontaire, je veux participer ! » et personne ne la contredit. Elle est brune et a des yeux verts. Elle est assez grande et musclée, et vêtue d’une robe verte assez courte, mais pas trop.

La plupart des garçons semblent être ensorcelés par son charme. Mais le second tribut féminin allait faire encore plus d’effet.

« — J’appelle maintenant Aqua Sweetwater ! »

Elle aussi, mais de façon plus douce, demande à tout le monde de ne pas se porter volontaire pour elle.

Elle a les cheveux blonds bouclés coiffés en couette haute. Ses yeux sont aussi bleus que le ciel en été et sa robe bleu et jaune, elle aussi assez courte, fait penser au soleil au milieu du ciel bleu.

Elle est montée sur l’estrade et bizarrement, il n’y a plus de bruit du côté des garçons.

Soréa a eu le temps de prendre les deux papiers que les garçons n’avaient toujours pas terminé d’admirer Aqua.

Ils ne se sont arrêtés que quand Soréa a annoncé le premier nom.

« — Sam Souran !

— Je me porte volontaire ! »

Un grand garçon d’un mètre quatre-vingt-dix, musclé, cheveux blonds et yeux verts s’avancent vers l’estrade.

« — Quel est ton nom jeune homme ? Demande Soréa

— je m’appelle Keyran Lura et je vais gagner les Jeux !

— Bien je te souhaite bonne chance ! Maintenant, Jules Dechalier ! »

Personne ne se porte volontaire et le garçon, fier et sûr de lui avance vers l’estrade. Tous les tributs sont désormais choisis et ils rentrent dans le Palais de Justice pour dire au revoir à leur famille puis ils se rendront au Capitole pour être (encore) entraînés et enfin, ils seront transférés dans l’Arène jusqu’à ce qu’il ne reste qu’un seul tribut.

Je suis rentrée à la maison et ma mère m’attendait devant la maison avec un cadeau dans la main.

« — Moi et Papa avons prévu quelque chose pour toi, Enobaria. Je pense que ça va te plaire ! »