Hilda et les secrets de l’univers.
Chapitre 1 : Les bracelets tombés du ciel partie 1
8724 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour 15/07/2024 19:07
- Il y a des milliers d’années la paix et l’harmonie régnaient dans l’univers. Et nous, nous étions chargés de la maintenir et de la préserver. Mais un jour une puissante force maléfique fit son apparition dans la galaxie, la plongeant dans le chaos. Nous tentâmes alors de l’arrêter, mais malgré notre bravoure, nos ennemis étaient plus puissants et bien plus nombreux que nous, nous forçant à fuir et à nous cacher dans les parties inconnues de la galaxie. Notre dernier espoir reposait alors sur deux artefacts, les plus puissants de l’univers. Mais, suite à un nouveau combat entre nous et les forces du mal, les artefacts disparurent à jamais dans les confins de l’espace. Et alors que tout semblait perdu, un signal nous mena vers une nouvelle planète : la Terre. Mais on ignorait alors que le destin de tout l’univers allait reposer sur les épaules d’une petite fille aventurière, courageuse, intrépide et … aux cheveux bleus.
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Sur Terre, plus particulièrement dans ce qui semblait être la Norvège, dans la ville de « Trollbourg » c’était le matin et tout était calme, les habitants de la ville marchaient tranquillement et saluaient ceux qu’ils connaissaient, les voitures circulaient librement et les patrouilles de sécurité veillaient.
A ce moment-là, une voiture franchissait les portes du grand mur qui entourait la ville et prenait une route qui menait vers la campagne . Le conducteur n’était autre que Anders et accompagné de sa fille, Hilda, et de Brindille, le renard-cerf.
Aujourd’hui était un jour spécial, car après avoir réussi à trouver un appartement et un vrai boulot, Anders avait décidé d’emmener sa fille à faire du camping comme il l’avait promis. Hilda avait également proposé de retourner là où se trouvait leur ancienne maison qui avait été détruite accidentellement, depuis longtemps, par un géant. Anders avait accepté avec joie, car il voulait y retrouver de vieux souvenirs.
Ils avaient déjà parcouru un bon nombre de kilomètres et Hilda commençait à reconnaitre les lieux de leur ancien chez soi.
- Alors, qu’est-ce que ça te fait de revenir ici ? Demanda Hilda à son père.
- Ben… Tu sais, depuis que je suis parti, j’ai presque oublié l’endroit. Les seules choses que je n’ai pas oublié c’est toi, ta mère, Brindille et le bonhomme de bois, qui me faisait flipper et qui rentrait, comme si de rien n’était chez nous pour lire devant le feu.
Hilda se mit à rire.
- Une fois, quand je suis allé chez lui pour lui poser des questions sur les géants, tu sais ce qu’il m’a dit ? « Et tu rentres comme ça, chez les gens ? Si ça continue comme ça je vais finir par déménager. »
Anders se mit à rire à son tour.
- Ha ha ha, ça c’est pas mal ! Mais et toi, quand toi et ta mère avez déménagé à Trollbourg, qu’est-ce que ça t’a fait ?
- Eh bien, au départ c’était très difficile pour moi, mais après j’ai vite accepté la ville comme ma nouvelle maison. Dit la jeune fille aux cheveux bleus avec un sourire triste. Son père ne dit rien, mais caressa doucement les cheveux de sa fille avec un regard chaleureux.
Quelques minutes plus tard ils arrivèrent à ce qu’il restait de leur ancienne maison. Hilda remarqua qu’avec le temps, la nature y avait repris ses droits, des plantes et de la mousse avaient poussés sur les ruines.
- Ah oui ! Effectivement, ce géant l’a complétement rasée. S’exclama Anders choqué. « Mais malgré ça, je retrouve des choses familières. »
Alors qu’ils sortaient de la voiture, Brindille se dirigea vers le tas de ruine et se mit à gratter sous une poutre tombée pour tenter de dégager quelque chose coincé dessous.
- Qu’est-ce que tu as trouvé mon grand ? Demanda Hilda en le rejoignant. Le petit renard-cerf ne répondit rien, il continua à gratter avec ses sabots. Décidant de l’aider, Hilda poussa la poutre du mieux qu’elle pouvait et vit que l’objet coincé n’était autre qu’une vieille photo d’elle, quand elle avait dix ans, avec sa mère.
- Bien joué Brindille. Dit Hilda en la ramassant tout en donnant une caresse à son compagnon à fourrure blanche qui poussa un petit jappement de joie.
- Vous avez trouvé quoi ? Demanda Enders en les rejoignant, en voyant la photo il sourit doucement. « Je pense que tu devrais la ramener à la maison. »
Après avoir pris les sacs et les affaires dans la voiture, le trio partit trouver un endroit éloigné pour camper. Ils finirent par trouver un endroit parfait et la journée se passa très bien, ils prenaient des photos du paysage, observaient des migrations de woffs, jouaient à des jeux de société. Hilda apprit même à son père à dessiner, même si c’était un peu catastrophique.
Plus tard, à la nuit tombée, le trio était assis autour d’un feu devant leur tente et Hilda racontait à son père les aventures qu’elle a vécu pendant son absence : sa rencontre avec le géant, l’oiseau-tonnerre, son combat avec la marra de David, comment ils ont découvert que Kaisa était une sorcière et leurs aventures dans les dimensions. Elle n'oublia pas de parler de la maison qui voulait les garder prisonnier, de l’histoire du chien noir, du Kraken, de son voyage dans le temps et de la poursuite avec le ver du temps. Elle parla également de la forêt de pierre et, bien sûr, de son aventure dans la peau d’un troll. Son père n’en revenait pas.
- J’ai vraiment raté de nombreuses choses on dirait. Rigola-t-il avant de soupirer tristement, il se sentait toujours coupable de l’avoir « abandonnée » elle et Johanna. Et voir à quel point sa fille avait grandi le faisait se sentir encore plus mal. Heureusement, Hilda alla le réconforter.
- Hé papa, c’est fini maintenant. Même si tu n’habites plus avec nous, l’essentiel c’est que tu sois là, à Trollbourg. Dit-elle doucement avant de l’enlacer, Anders l’enlaça également tout en versant une petite larme.
- Merci. Dit-il ému, puis ils se séparèrent. Anders s’étira en baillant avant de se lever. « Bon je vais ramasser du bois pour le feu, je n’en ai pas pour longtemps. » Il prit une lampe torche et disparut dans la forêt.
Maintenant seule avec Brindille, Hilda se mit à jouer un petit air de flûte de Pan. Depuis que sa mère lui avait appris, elle ne faisait plus de sons atroces qui poussaient Brindille à se cacher. Mais elle entendit brusquement un énorme craquement, puis un cri dans la forêt. Hilda lâcha aussitôt sa flûte, bondit sur ses pieds et se précipita dans le bois avec une autre lampe torche, Brindille sur les talons.
- PAPA ! TOUT VA BIEN ? PAPA OU ES-TU ?! Cria-t-elle.
- Ici ! Fit une voix qui semblait venir du pied d’un arbre juste à côté d’elle. Hilda remarqua alors un grand trou assez large entre ses racines, elle éclaira l’intérieur et réalisa que ce trou menait vers un tunnel souterrain assez large et qui semblait très profond en longueur. Et dans ce tunnel, elle vit… son père, qui l’attendait et qui semblait indemne.
- Ça va ? Rien de cassé ? Demanda Hilda, clairement soulagée, en se penchant un peu dans le trou.
- Tout va bien, plus de peur que de mal. Rassura Anders. Hilda tendit la main et son père l’attrapa, sa fille tira comme elle put et parvint à le sortir du trou. « Comment t’as fait pour atterrir là-dedans ? » Demanda-t-elle en éclairant à nouveau le tunnel.
- Ben… je ne sais pas trop. Avoua son père en haussant les épaules. « Je cherchais du bois, j’ai voulu enjamber ses racines et « CRAC », je suis passé à travers. »
- Ça doit être un ancien terrier de vittras. Dit la jeune fille aux cheveux bleus en inspectant un peu mieux le tunnel. « Heureusement qu’il était vide, parce que les vittras n’aiment pas être dérangés. »
- Vraiment ?
- Oh oui ! Je me souviens, avec Davis et Frida on en avait dérangé plein en les déterrant accidentellement et l’un d’eux était particulièrement énervé car je lui avais planté un pic dans la tête. Il a même tenté de nous attaquer avec une bêche, il parait qu’ils peuvent êtres mortels avec ces outils.
- Ah oui, effectivement. Dit Anders en se frottant l’arrière de la tête avec un rire un peu nerveux. « Aller viens, on retourne au camp. » Et ils partirent, mais si Hilda avait continué à regarder dans le tunnel, elle aurait remarqué les restes d’une étrange armure toute rouillée et cabossée, et complétement envahie par les racines et la végétation.
Le lendemain, alors qu’Hilda et son père prenait un bon petit déjeuner composé de pancakes, Brindille, qui avait déjà fini sa gamelle, avait décidé de se dégourdir un peu les pattes et de faire ses « petites affaires » dans un buisson. Après avoir terminé ce qu’il avait à faire, le petit renard-cerf s’apprêta à rejoindre sa maitresse et son père, mais sa truffe capta une odeur qui lui était inconnue : une odeur de métal.
Il mit sa truffe au ras du sol, renifla et se dirigea vers la direction d’où venait cette étrange odeur. Mais il était tellement absorbé par ce qu’il sentait au sol, qu’il marchait sans regarder où il allait et « BING », sa tête ou plutôt ses bois heurtèrent quelque chose d’extrêmement dur. Il leva la tête vers la chose qu’il a heurté et vit une sorte d’énorme rocher sphérique entièrement recouvert de racines, de plantes et de mousse.
- Brindille ! Où es-tu ? Cria la voix d’Hilda. « Ah te voilà. » Dit-elle en le rejoignant, puis elle remarqua le rocher que son compagnon contemplait.
- Qu’est-ce que tu as trouvé mon grand ? Demanda-t-elle en l’inspectant. « En tout cas, ça ne ressemble pas à un troll pétrifié. » Elle commença à gratter et à frotter la végétation qui recouvrait le rocher, mais après l’avoir complétement dégagé, elle réalisa que ce n’était pas un rocher, ni même un troll : c’était une immense sphère métallique avec d’étranges motifs, symboles et bandes noires.
- Qu’est-ce que ça peut bien être ? Elle tapota doucement la surface dure de la sphère et entendit un son creux. Mais brusquement les motifs sur la sphère se mirent à briller d’une étrange lumière colorée, surprenant Hilda et effrayant Brindille qui alla se cacher derrière un arbre. Puis un étrange faisceau lumineux jaillit de la boule et éblouit Hilda qui se couvrit les yeux.
- Scan terminé, porteur digne trouvé et accepté ! Dit une étrange voix qui semblait provenir de la sphère. Puis cette dernière s’ouvrit en deux, révélant une deuxième ouverture qui s’ouvrit également, révélant ainsi l’intérieur de la boule : c’était creux et la seule chose qu’il y avait, c’était deux étranges bracelets en métal, l'un était bleu clair et l'autre bleu foncé.
- Des bracelets ? S’étonna Hilda en les saisissants dans ses mains pour les examiner, ne voyant plus de danger, Brindille sortit de sa cachette et rejoignit Hilda. « Tu penses que c’est quoi Brindille ? » Demanda-t-elle en lui montrant les étranges artefacts, il les renifla mais ne trouva rien qu’il pourrait connaitre.
- Hilda, Brindille ! Où êtes-vous ? Appela la voix d’Enders. Hilda ne perdit pas de temps, elle rangea rapidement les bracelets dans son sac à dos qu’elle avait pris soin d’emporter, et retourna rapidement à leur campement, Brindille sur les talons.
- A vous voilà ! Dit Anders en les voyant arriver. « On devrait peut-être rentrer, ta mère risque encore de s’inquiéter. »
- Ouais, tu as raison.
Ils démontèrent la tente, rassemblèrent toutes leurs affaires avant de les ranger dans la voiture, puis ils partirent. Mais à peine étaient-ils partis, la sphère se remit à briller et projeta dans le ciel un long rayon coloré qui traversa la stratosphère, et qui disparut dans les ténèbres galactiques étoilés.
Quelques minutes plus tard, ils étaient de retour à Trollbourg, devant l’immeuble où Hilda et sa mère habitaient.
- Et voilà Hilda, nous sommes arrivés. Désolé de pas pouvoir t’accompagner, mais je dois vite reprendre le boulot.
- Ce n’est pas grave. Dit Hilda en étreignant son père. « Merci de m’avoir emmené faire du camping comme promis, c’était génial. »
Anders sourit chaleureusement avant de l’étreindre à son tour. « Juste, rassure-moi. J’espère que ton boulot ce n’est pas encore de travailler pour « Le Putois », hein ? »
Anders éclata de rire.
- T’inquiète pas, je ne suis pas près de retravailler pour ce type. Je me demande d’ailleurs ce qu’il est devenu.
Après avoir partagé un dernier rire avec son père, Hilda prit ses affaires et sortit de la voiture avec Brindille avant de rentrer dans leur immeuble. Anders regarda sa fille partir, puis il redémarra sa voiture et il partit. Hilda, qui était arrivée à son étage, ouvrit la porte de son appartement et entra.
- Maman, je suis rentrée ! Appela-t-elle. Sa mère, Johanna, qui travaillait sur de nouvelles toiles, sortit de son atelier et se précipita immédiatement vers sa fille pour l’enlacer.
- Hé doucement ! Rigola Hilda. « On est partis seulement un jour, tout va bien. »
- Excuse-moi ! Dit Johanna en la relâchant. « C’est juste qu’après ce qui s’est passé la dernière fois, je suis encore un peu stressée. »
- Je sais Maman, mais tout ça c’est fini et puis il a trouvé un vrai boulot cette fois, donc plus rien à craindre.
- S’il a trouvé un vrai boulot, alors tout va bien. Dit Johanna en rigolant doucement. « Alors, où êtes-vous allez ?
- Eh bien, on est allé retrouver de vieux souvenirs. Et on en a ramené un. Dit Hilda en sortant la photo de son sac, avant de la montrer à sa mère qui sourit doucement. Elle prit la photo et la plaça sur un meuble du salon.
- Bon que vas-tu faire maintenant ? Demanda Johanna à sa fille en lui caressant les cheveux.
- Je ne sais pas, peut être que je vais me promener un peu après le diner, Frida et David sont occupés en ce moment. Je vais d’abord ranger mes affaires. Dit-elle en se dirigeant vers sa chambre un peu précipitamment, elle venait brusquement de se rappeler des étranges bracelets. Sa mère la regarda partir avec étonnement.
- Elle a l’air pressée. Pensa-t-elle.
Arrivée dans sa chambre, Hilda rangea donc ses affaires, puis elle sortit les bracelets de son sac et les posa sur son bureau afin de les examiner. A ce moment-là, Alfur, l'elf, sortit de l’horloge à coucou qui lui servait de maison et qui était posée sur une étagère au-dessus du bureau d’Hilda.
- Salut Hilda. Dit-il en descendant sur le bureau pour la rejoindre. « Comment c’était le camping avec ton père ? »
- C’était super, et toi ? T’as fait de nouveaux rapports ?
- Non aucun. Soupira-t-il. « Il ne s’est absolument rien passé de spécial en ce moment pour que je puisse en faire un nouveau. » Puis il remarqua enfin les bracelets qui étaient posés sur le bureau, ce qui était étonnant puisqu’il s’était assis juste à côté. « Qu’est-ce que c’est que ça ? »
- Je n’en ai aucune idée. Dit Hilda en s’asseyant sur sa chaise de bureau. « Mais d’abord une question. As-tu déjà entendu parler du terme, « extraterrestre » ? »
- Bien sûr. Ça désigne les choses ou les êtres venant des étoiles. Attend une minute, tu penses que ce truc…
- Oui, je les ai trouvés dans un étrange appareil qui semblait clairement venir de l’espace. Il était fait d’une technologie beaucoup trop avancée pour être la nôtre. Tu te rends compte ? Dit Hilda toute excitée. « On est peut-être les premiers à découvrir les preuves qu’il existe d’autres êtres vivants dans les étoiles. »
- C’est sûr. Dit l’elfe au chapeau rouge. « Et ça pourra faire un super rapport. »
- Heu… une chose à la fois, je vais d’abord les examiner, mais dehors, à l’extérieur de la ville et après le diner. On ne sait absolument pas ce que ces trucs peuvent faire et, honnêtement, je préfère ne pas en parler à Maman tout de suite. Ensuite il ne faut pas que la Sécurité les découvre, je sais qu’elle a changé de chef, mais imagine la pagaille que cela pourrait causer. Dit Hilda un peu angoissée.
Alfur déglutit en réalisant qu’Hilda avait raison.
- Je crois que le nouveau rapport peut attendre en fait. Mais par contre, concernant ta mère, on s’était juré de ne plus cacher de secret. Dit-il en fronçant les sourcils et en croisant ses bras-bâtons.
- Oui je sais, mais là ce n’est pas pareil et puis, une fois qu’on aura vu ce qu’ils sont dehors, on lui en parlera.
Le petit elfe plaça une main sous son menton pour réfléchir.
- Mmmm… d’accord, mais il ne faudra pas oublier, sinon c’est moi qui le lui dirai.
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Pendant ce temps, dans l’espace, à des milliers d’années-lumière de la terre, un gigantesque vaisseau spatial voguait lentement et sans but à travers les ténèbres galactiques. A l'intérieur du vaisseau, plus particulièrement dans une immense salle, plusieurs extraterrestres de divers espèces, ainsi que des robots, vaquaient à leurs occupations. Certains étaient en train de consulter des ordinateurs, d’autres discutaient entre eux, d’autres encore lisaient des dossiers tout en se déplaçant un peu partout dans la pièce. Brusquement une grande alarme se déclencha, puis une gigantesque image bleue holographique de plusieurs planètes apparut au centre de la pièce. Aussitôt les extraterrestres arrêtèrent immédiatement ce qu’ils faisaient et se rassemblèrent autour de l’image. Ensuite toutes les planètes sur l’image disparurent, n’en laissant qu’une : la Terre. L’hologramme de cette dernière se mit alors à grossir jusqu’à prendre une immense taille et révélant en détail ses océans, ses îles et ses continents.
Puis un petit point rouge apparut sur ce qui devait être la Norvège, les extraterrestres poussèrent alors des exclamations et des cris de surprise. Au même moment une grande porte au sommet d’un grand escalier s’ouvrit et un extraterrestre imposant couvert de la tête aux pieds d'une armure de hautes technologie entra dans la salle
- Eh bien que se passe-t-il ? Dit-il d'une grande voix robotique, à cause de son casque, qui calma immédiatement le petit groupe qui se tourna vers lui .
- Commandant Qwark ! Dit un extraterrestre, qui avait trois longs yeux pédonculés, en s’avançant et en se mettant en garde à vous devant le nouvel arrivant. « Il faut que vous voyiez ça ! »
La petite foule s’écarta pour laisser passer le Commandant Qwark en question qui s’avança vers l’hologramme, avant de se figer sur place.
- Non… c’est impossible. Dit-il doucement, puis il se tourna vers les autres extraterrestres « Retournez immédiatement à vos postes, il faut que vous trouviez tout ce qu’on peut savoir sur cette planète. »
Ils s’exécutèrent immédiatement et quelques minutes plus tard un petit robot trouva des réponses.
- Commandant, d’après nos analyses, cette planète est respirable et possède une faune et une flore totalement inconnue du reste de la galaxie. Elle est également peuplée d’une espèce intelligente bipède, possédant une technologie très inférieure à la nôtre.
- Cette planète a-t-elle un nom ?
- Oui, la Terre.
- Et c’est quoi ça ? Demanda Qwark en désignant les océans sur l’image holographique. « De l’eau ? »
- Oui de l’eau. Dit un autre extraterrestre semblable à une panthère anthropomorphe « Cette planète en est recouverte, c’est un gros caillou trempé. Elle est d’ailleurs surnommée « la Planète Bleue ». »
- Intéressant, c’est donc là qu’ils ont été pendant tout ce temps. Pas étonnant qu’on ne les ait jamais retrouvés. Dit Qwark, puis il appuya sur un écran fixé à son poignet. « Shocker, Orb, Dimensio, H… rassemblez tous les Gardiens Galactiques et venez tous dans la grande salle. Vite ! »
Quelques minutes plus tard, l’intégralité des Gardiens Galactiques, composés d’un large éventail d’espèces galactiques, était rassemblé dans la salle autour d’une grande estrade qui s’était élevée mécaniquement et sur laquelle se trouvait Qwark. Mais il y avait également le grand et costaud Shocker, le puissant et magique Orb, le mystérieux et tentaculaire Dimensio, et enfin la sauvage, mais intelligente, H. Tous les Cinq étaient les Gardiens Galactiques les plus puissants et formaient ainsi « La Comité Des Cinq », appelé également « Le Grand Conseil des Gardiens Galactiques ».
Orb, qui était le chef du conseil, s’avança vers le bord de l’estrade tout en contemplant la petite foule.
- Mes frères et mes sœurs. Dit-il d’une voix sage et robotique. « Nous avons capté un signal provenant d’une capsule qui a été perdue il y a des années maintenant et qui contenait… ceci. » Il claqua des doigts et une image holographique représentant les bracelets robotiques apparut. Les Gardiens Galactique poussèrent à leur tour des exclamations de surprise et certains se mirent à discuter entre eux. Shocker réclama le silence en frappant dans ses grandes mains mécaniques. Qwark continua :
- Oui, les derniers espoirs de la galaxie qu’on pensait perdue à jamais ont enfin été retrouvés.
- Mais où sont-ils et pourquoi n’a-t-on reçu le signal que maintenant ? Demanda un Gardien Galactique.
- Pour le signal, ça on l’ignore mais ils se trouvent sur une planète totalement inconnue et bien dissimulée du reste de la galaxie : la Terre. C’est comme ça qu’ils sont restés cachés à nos yeux, et à ceux de nos ennemis, pendant si longtemps. Expliqua le Qwark. « Mais maintenant il faut faire vite, car nos ennemis ont probablement capté aussi le signal et il faut les retrouver avant eux. »
- Et pour cela, nous avons choisi trois d’entre vous pour les récupérer. Dit Shocker. « Kat, Hiro, Elect ! Venez vers nous ! »
Aussitôt, trois Guerriers Galactiques se frayèrent un chemin à travers la petite foule et montèrent sur l’estrade, avant de se mettre en garde à vous devant la Comité des Cinq.
- Nous vous avons choisis pour cette mission car vous êtes les meilleurs d’entre tous. Expliqua Orb. « Vous devez retrouver les bracelets, car si nos ennemis les trouvaient avant nous, alors l’univers entier sera perdu à jamais. »
- On ne vous décevra pas Maître ! Dit Kat loyalement.
- Et soyez prudent, car cette planète est totalement nouvelle, les habitants ne sont pas au courant de ce qui se passe, ils ne savent même pas qui nous sommes. Et ils risquent fortement d’avoir peur de vous, alors faites vous discret.
Les trois guerriers extraterrestres acquiescèrent, puis quelques minutes plus tard une navette spatiale quitta le vaisseau et fonça en direction de la Terre. Depuis le vaisseau, le Conseil regardait la navette disparaitre dans les ténèbres infinies de l’espace.
- Bonne chance soldats ! Dit Qwark.
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Quelques minutes plus tard, sur terre, après le diner, Hilda retourna dans sa chambre et remit les bracelets dans son sac à dos avant de le placer sur ses épaules, Alfur alla se placer près de son oreille.
- Tu viens Brindille ? Dit-elle, le petit renard-cerf poussa un petit jappement joyeux avant de la suivre. Hilda sortit de sa chambre. « Maman ! je vais me promener, Alfur nous accompagne. » Dit-elle dans le couloir. »
- D’accord, mais soit rentrée avant sept heure. Dit la voix de Johanna depuis son atelier.
- Pas de problème ! Puis elle sortit, Brindille sur les talons. Une fois dehors et à l’extérieur de la ville, Hilda regarda dans toutes les directions pour être sûre que personne n’était là, y compris cet idiot de Trevor et sa bande. Ne voyant personne, Hilda sortit les bracelets de son sac.
- Que fait-on maintenant ? Demanda Alfur qui était toujours près de son oreille.
- Je vais d’abord voir ce qui se passe si je les enfile. Dit la jeune fille aux cheveux bleus. Mais une voix familière les fit sursauter :
- Alors, on cache de nouveau des secrets à Maman ?
Cette voix n’était autre que celle de Tontu, le nisse ( un créature des légendes scandinaves apparentée aux lutins ), qui était sorti de l’espace caché par un petit interstice entre le sol et le bas du mur qui entourait la ville. ( Dans Hilda, l'espace caché est une sorte d'espace dimensionnel connecté aux maisons et où les nisses, qui sont les seuls à pouvoir y accéder, vivent. Il est accessible par de nombreux interstices : entre deux coussins d'un canapé, derrière un meuble contre un mur ou le dessous d'un pas de porte. )
- Comment t’as… ? Demanda Hilda, choquée.
- T’as oublié que je vivais chez toi ou quoi ? Je peux tout entendre depuis l’espace caché. Ricana le petit bonhomme à tête poilue. « Mais rassure toi, je ne vais pas vous dénoncer. Par-contre, je voudrais savoir pourquoi tu n’en parlé qu’à Alfur et pas à moi ? » Demanda-t-il en croisant les bras.
- Désolé Tontu, mais si je te les avais montrés, te connaissant, tu les aurais gardés pour toi tout seul. Ce qui aurait été dangereux d’ailleurs, car on ne sait même pas ce que sont vraiment ces bidules. »
- Mouais…
- Allez, maintenant je vais les mettre aux poignets et voir ce qui se passe. Je vous conseille juste de vous éloigner un peu. Dit Hilda à ses amis. « On ne sait absolument pas ce qui va se passer et je ne voudrais pas que vous soyez blessés accidentellement. »
Comprenant le message, Tontu et Brindille, avec Alfur sur sa tête, s’éloignèrent un peu d’Hilda. Cette dernière prit une grande inspiration avant de sortir les bracelets de son sac et les enfila à ses poignets. Au départ, elle réalisa rapidement qu’ils étaient trop grand pour elle. Puis, à sa grande surprise, les bracelets se mirent à briller avant de rétrécir de façon à ce qu’ils soient à la taille de ses poignets.
- Whoa ! Vous avez vu ça ? Fit Hilda choquée. Ses amis, toujours à distance, hochèrent la tête. Mais brusquement Hilda sentit les bracelets se resserrer sur son poignet, la petite fille tenta alors de les retirer, mais en vain.
- Hilda qu’est-ce qui se passe ? Demanda Alfur.
- Je ne sais pas ! Ils se sont brusquement resserrés et je n’arrive pas à les enlever ! Cria Hilda paniquée, puis elle sentit une douleur atroce dans son poignet, et quelque chose de long et de pointu comme une aiguille qui pénétrait lentement dans son bras. Là, Hilda ne put s’empêcher de pousser un hurlement de douleur.
- Hilda !!! Alfur, Brindille et Tontu se précipitèrent vers elle pour l’aider. Le nisse attrapa le bracelet gauche et Brindille le bracelet droit avec ses dents, et tirèrent autant qu’ils pouvaient. Mais malheureusement cela ne fit qu’aggraver la douleur dans les poignets d’Hilda et n’eurent pas d’autres choix que de lâcher. C’est alors qu’Alfur remarqua quelque chose qui l’effraya encore plus.
- Hilda ! Tes mains !!!
Elle regarda ses mains et vit avec horreur que d’étranges lignes bleues lumineuses, comme des veines, apparaissaient dessus. Puis elle vit que d’autres lignes apparaissaient également sur ses bras et remontaient jusqu’à ses épaules. C’était simple, ils étaient tellement brillants qu’elle pouvait les voir à travers ses vêtements.
- HAAAAA !!! Mais qu’est-ce qui m’arrive ?!! Cria Hilda en agitant les bras de panique. Ses amis tentaient de la calmer, mais c’était peine perdue. Tandis que les lignes lumineuses continuaient leur progression sur elle, maintenant son corps entier était couvert de traits de lumière. Ensuite s’était au tour de ses jambes, de ses pieds, de son cou… et en quelques minutes son visage entier était couvert de bandes lumineuses. Et là, Hilda sentit dans son crâne une douleur encore plus atroce que celle qu’elle avait senti dans ses poignets.
- HOOOOOO ! MA TÊTE ! ON DIRAIT QU’ELLE VA ECLATER !!!! Hurla-t-elle en tombant à genoux, se tenant la tête et fermant les yeux de douleur. Ses amis se précipitèrent vers elle pour essayer de la soutenir et de l’apaiser. Mais alors qu’ils étaient tout proche d’elle, les yeux d’Hilda se rouvrirent, révélant qu’ils étaient maintenant bleus et lumineux comme les lignes qui couvraient son corps. Puis elle lâcha sa tête, écarta les bras et regarda en l’air. Les lignes sur son corps et ses yeux devinrent encore plus lumineux, puis Hilda laissa échapper un grand cri. Et en même temps, une sorte d’onde de choc lumineuse se libéra de son corps et frappa de plein fouet Tontu, Brindille et Alfur, les projetant au loin. Ils retombèrent au sol, assommés, mais heureusement indemnes.
De son coté, Hilda n’avait rien, mais elle était toujours à genoux, les bras écartés, regardant en l’air et ne bougeant pas. Elle était comme figée. Les lignes sur son corps avaient disparu, mais ses yeux brillaient toujours. Car son esprit était en ce moment plongé dans une étrange vision…
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Hilda était en train de voler à travers l’espace, oui à travers l’espace. Elle zigzaguait, sans le vouloir, entre des astéroïdes, passait à coté de nombreuses planètes. La gamine aux cheveux bleus n’était pas du tout effrayée, car elle savait que c’était une vision, et elle était même émerveillée, elle avait toujours voulu savoir ce qu’il y avait parmi les étoiles.
- C’est exactement comme la vision d’Amma quand j’ai touché l’œil du roi de la montagne. Pensa-t-elle. Puis finalement elle atterrit sur une planète, plus particulièrement au sommet d’une haute falaise. Hilda fit quelque pas, s’arrêta au bord de la falaise et vit qu’elle surplombait une grande et profonde forêt verte et violette. Elle remarqua également qu’il faisait nuit et qu’il y avait deux lunes brillantes dans le ciel.
- Whoa ! Je suis où là ? Se demanda-t-elle. Mais brusquement, elle sentit une présence derrière elle et se retourna. Et là, elle se retrouva face à cinq grandes silhouettes qui la fixait longuement. Dans la pénombre la jeune fille n’arrivait pas à voir à quoi elles ressemblaient. Puis l’une d’elle, dont la tête semblait cachée par un grand capuchon, s’avança vers elle et lui tendit doucement sa main.
- Rejoins nous Hilda ! Dit-elle d’une étrange voix grave et robotique. « Tu es notre dernier espoir ! »
Mais Hilda vit avec horreur que la silhouette n’avait pas de bras, sa main était complètement déconnectée de de son corps et flottait. Elle recula de peur, mais elle oublia qu’elle était au bord d’une falaise et bascula dans le vide. Alors qu’elle chutait, la pauvre enfant ferma les yeux et se prépara à l’impact et… atterrit, pas si violemment que ça, sur le derrière, sur un sol dur, lisse et glacé.
- Aie, ouille ! Grogna-t-elle en se relevant et en se frottant… l’arrière train. « Hein ? Mais pourquoi je suis dans un couloir maintenant ? »
Effectivement, elle se trouvait maintenant dans un grand et long couloir en métal, et éclairé par des petites lampes. En regardant au bout, elle vit un point lumineux et qui semblait être une sortie. Elle se mit immédiatement en marche, mais brusquement des secousses et des explosions firent trembler le couloir, et des étincelles jaillirent un peu partout. Là, Hilda ne réfléchit plus et se lança vers le bout du couloir tout en zigzagant afin d’éviter les débris qui tombaient du plafond. Et une fois arrivée au bout, la jeune fille plongea dans l’ouverture lumineuse et atterrît en douceur sur de l’herbe.
Elle se releva aussitôt et se retourna pour voir… que l’ouverture d’où elle était sortie était l’entrée de la forêt de pierre, un monde souterrain sous la montagne où vivaient la plupart des trolls, et qui se refermait. Hilda regarda autour d’elle et vit qu’elle était de nouveau sur terre, en haut de la montagne et tout prêt de Trollbourg.
- Mais qu’est-ce qui se passe enfin ?! Demanda-t-elle. « Alfur, Tontu, Brindille, vous êtes où ? »
A ce moment-là, une étrange lumière bleue se mit à briller dans le ciel, puis d’un seul coup un gigantesque vaisseau spatial extraterrestre apparut au-dessus de la ville. En raison de sa grande taille, Hilda n’arrivait pas à voir en détail à quoi il ressemblait, mais elle remarqua par contre qu’il déployait sous lui un gigantesque canon et qui pointait droit vers la ville. Comprenant ce qui allait se passer, Hilda descendit à toute vitesse le bas de la montagne, mais c’était trop tard. Le canon se mit à briller et tira un gigantesque rayon lumineux violet qui toucha le centre même de Trollbourg, là où les trolls se rendaient pour parler à Amma, leur mère, endormie sous la ville depuis des années. Puis une monstrueuse et terrifiante explosion aveugla Hilda et la projeta violemment au sol. Quand elle se releva elle vit avec horreur que toute la ville était détruite et en feu, même les murs n’avaient pas résisté. Des flammes rougeoyantes crépitaient et une épaisse fumée noire s’élevait dans le ciel, masquant complétement la lumière du soleil.
- NON, NON !!! Hurla Hilda ne se précipitant vers ce qui était autrefois Trollbourg. « MAMAN, FRIDA, DAVID, BRINDILLE… »
Mais une monstrueuse silhouette humanoïde tomba, probablement du vaisseau, du ciel et atterrit pile devant elle, lui barrant la route. Malgré l’obscurcissement à cause de la fumée, Hilda arrivait malgré tout à voir à peu près à quoi la silhouette ressemblait : elle était deux fois plus grande que le troll à deux têtes et semblait vêtue d’une sorte d’armure. Une grande cape était fixée dans son dos et sa tête était également recouverte pas une grande capuche. La seule chose qu’elle pouvait voir de son visage était un grand œil vert et brillant, entouré de six longs tentacules violets qui se tortillaient comme des anguilles. Et il tenait une grande et lourde épée qui brillait d’une étrange lumière violette dans sa main droite.
Hilda était figée de peur devant cet… être qui la fixait longuement et qui s’avança brusquement vers elle tout en tendant la main, cherchant probablement à l’attraper. Hilda prit immédiatement ses jambes à son cou sans regarder devant elle et sans même savoir où elle allait. Tout ce qu’elle voulait c’était de s’éloigner de cette créature qui semblait sortit tout droit de ses pires cauchemars.
Mais son pied heurta une racine et s’étala de tout son long par terre, quand elle se releva elle vit qu’elle était maintenant là où elle et sa mère habitaient autrefois.
- Mais enfin qu’est-ce qui se passe ici ?! Allez Hilda réveille-toi, réveille-toi !!!! Hurla-t-elle en se giflant et en fermant les yeux. Mais quand elle les rouvrit, elle vit une espèce de paysage… apocalyptique : D’abord le ciel était noir comme la nuit, ensuite tout était dévasté, les forêts dévastées ou réduites en cendres, les montagnes… modifiés et de nombreux endroits brulaient.
Mais ce n’était pas ça le pire, dans le ciel de nombreux vaisseaux spatiaux extraterrestres de toutes tailles et de toutes formes volaient. Au sol, Hilda pouvait voir ce qui semblait être des bâtiments en métal lumineux, mais beaucoup plus modernisés et aussi plus menaçants. Et il y avait également d’étranges créatures qui parcourraient ce monde de cauchemar : certaines volaient, d’autres semblaient êtres des insectes monstrueux, d'autres ressemblaient à des dragons, d'autres étaient clairement des robots… bref c’étaient des êtres qu’elle n’avait jamais rencontrés et qui n’étaient clairement pas de son monde.
Puis une sorte de globe noir, lévitant au-dessus du sol, apparut brusquement devant elle, l’effrayant et la faisant tomber assise par terre. Terrorisée, Hilda tenta de reculer, mais elle n’y arrivait pas, elle était comme paralysée. C’est alors que la forme noire se mit à grossir et devint presque aussi grand que Balourd, le roi de la montagne, et treize grand yeux rouge-violet, semblables à ceux d’un kraken, apparurent sur la sphère et fixèrent la pauvre enfant qui était toujours paralysée de peur.
- MERCI INFINIMENT POUR TON AIDE PETITE !!!! Tonna une voix terrifiante qui était clairement celle de la créature sphérique. « L’UNIVERS EST MAINTENANT SOUS MON CONTRÔLE TOTAL !!! ET TON HEURE A SONNE !!! »
Et d’immenses tentacules jaillirent de nulle part et enlacèrent Hilda, la serrant violemment, la petite fille aux cheveux bleus cyan se tortilla pour se libérer, mais en vain.
- Non, lâchez-moi ! Lâchez-moi !!! Pleura-t-elle en voyant qu’elle était entrainée vers une sorte de portail géant d’où sortaient les tentacules. Elle tenta de s’agripper au sol, mais la même silhouette géante encapuchonnée, qui était apparu brusquement à côté de la créature sphérique, s’approcha d’elle.
- MEURS !!!! Hurla la créature avant d’écraser les mains d’Hilda avec son pied, la forçant à lâcher prise.
- NNNNNOOOOOOOONNNNNNNN !!!!! Hurla-t-elle, les larmes coulant de ses yeux, alors qu’elle était tirée par les tentacules et engloutie dans le portail.
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… et la vision prit fin. La lumière dans ses yeux disparut et elle reprit rapidement ses esprits tout en secouant la tête, avant de finalement s’assoir et de se recroqueviller sur elle-même. Elle était terrorisée et des larmes coulaient sur ses joues.
- Hilda ! Cria brusquement une voix familière, c’était Tontu qui se précipitait vers elle, suivit de Brindille avec Alfur toujours sur sa tête. Le petit renard-cerf se jeta sur sa maitresse pour lui léchouiller le visage, faisant tomber Alfur au passage.
- Brindille ! Cria Hilda en pleurant, tout en le serrant dans ses bras, soulagée de voir qu’il était bien vivant. Mais elle ne s’arrêta pas là, elle prit également Tontu pour qu’il se joigne à l’étreinte.
- Non Hilda ! Cria le nisse en se débattant. « Tu sais que je n’aime pas les câlins ! »
Mais Hilda se contenta seulement de rire et continua de les câliner, puis les lâcha. Alfur, qui s’était mis de côté afin de lui laisser de l’espace, s’approcha doucement d’elle avant de la regarder avec inquiétude.
- Ça va ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Demanda-t-il doucement.
- J’ai… j’ai vu un truc. Mais un truc… vous n’avez jamais vu ça ! Dit-elle en tremblant.
- Quoi ? Une vision ? Demanda Tontu.
Hilda s’apprêta à répondre, mais une pensée lui traversa l’esprit :
- Maman ! Elle se releva aussitôt
- Venez ! Cria-t-elle à ses amis avant de se mettre à courir vers Trollbourg. « Je vous raconterez tout une fois à la maison !
Alfur, Tontu et Brindille se regardèrent avant de finalement la suivre, le groupe sprinta jusqu’à finalement entrer à dans la ville et arriva devant leur immeuble. Mais au lieu de s’arrêter pour reprendre son souffle, Hilda entra précipitamment dans le bâtiment, bondit vers l’escalier, grimpa les marches quatre à quatre pour atteindre son étage. Puis elle entra chez elle en ouvrant violemment la porte, la claquant contre le mur.
- Hilda ? Demanda Johanna en sortant de son atelier. « Tu rentres tôt, et pourquoi t’es entrée en trombe comme ça ? »
Mais en voyant le regard terrifié et larmoyant de sa fille, Johanna comprit immédiatement que quelque chose n’allait pas.
- Hilda ? Redemanda-t-elle, avec inquiétude cette fois.
Au lieu de lui répondre, la gamine aux cheveux bleus se précipita vers sa mère pour l’enlacer, avant de pleurer doucement. Réalisant que les réponses pouvant attendre, Johanna enlaça à son tour sa fille et la berça doucement tout en lui caressant les cheveux. Visiblement quelque chose de vraiment terrible s’était passé pour que sa fille rentre plus tôt pour pleurer dans ses bras. Du coin de l’œil elle pouvait voir Alfur, Tontu et Brindille qui se tenaient à l’écart et qui avaient l’air tout aussi inquiets qu’elle.
Hilda finit par se calmer et leva la tête vers sa mère qui lui caressa la joue en souriant chaleureusement.
- Ça va mieux ?
Hilda hocha la tête doucement.
- Bien, maintenant on va s’assoir sur le canapé et tu vas m’expliquer ce qui s’est passé. Si tu te sens capable bien sûr, sinon on peut attendre encore un peu. Dit sa mère en lui frottant le dos.
Hilda hésita un peu, elle regarda Alfur, Brindille et Tontu puis elle se décida.
- Oui, je vais tout te dire.
Quelques minutes plus tard, tout le monde était réuni dans le salon et assis sur le canapé. Hilda, tout en sirotant une tasse de thé à la menthe préparée par sa mère, racontait en détail tout ce qui s’était passé : l’étrange sphère en métal, les bracelets et sa vision de fin du monde. Quand elle termina, tout le monde était choqué.
- Et donc tu as vu ce… vaisseau détruire intégralement Trollbourg ?! Demanda Tontu.
Hilda hocha la tête doucement tout en baissant les yeux.
- Oh ma puce. Dit doucement Johanna en traçant de cercles doux dans le dos de sa fille, qui répondit en l’enlaçant à nouveau, tout en posant sa tasse sur la table du salon. « Je suis désolée que tu ais assisté involontairement à un tel spectacle. »
- Le pire c’était cet être terrifiant aux multiples yeux. Dit Hilda en recommençant à pleurer. « La façon dont il me remerciait, s’était comme Balourd quand il m’a manipulée pour le libérer et lui redonner son œil. Et celui qui était encapuchonné… il me voulait clairement du mal… il… il voulait me… »
Elle ne pût finir et enfouit son visage dans l’épaule de sa mère pour pleurer. Johanna l’apaisa doucement en lui caressant le dos, tandis que Brindille sautait sur le canapé pour les rejoindre et gratta doucement le dos da sa maitresse avec ses petits sabots. Johanna libéra sa fille pour qu’elle puisse faire un câlin à son compagnon. Tontu les rejoignit également pour réconforter Hilda en lui frottant l’épaule. Alfur, lui, ne pouvait rien faire en raison de sa petite taille, à part juste la regarder avec compassion.
Hilda se calma à nouveau et se sentait mieux, mais un dernier truc traversa son esprit. Elle regarda à nouveau sa mère, mais cette fois avec un air honteux et coupable.
- Je suis également désolée pour t’avoir caché ma… découverte. J’aurais dû t’en parler plus tôt et peut être que ce qui m’est arrivé ne se serais pas produit. Dit-elle en fermant les yeux de honte. Mais une main douce se posa sur son épaule, quand elle rouvrit les yeux elle vit sa mère qui la regardait avec confort.
- Je ne suis pas en colère Hilda, même si tu me l’as caché au début, tu avais promis de m’en parler plus tard. Et ce qui t’est arrivée n’est pas de ta faute, même si ce que tu as fait était assez imprudent. D’accord ?
Hilda sourie doucement et câlina à nouveau Johanna qui fit de même.
- Par contre, à propos de ces bracelets extraterrestres. Où sont-ils ? Demanda cette dernière. Hilda regarda ses poignets et vit que les bracelets avaient disparus, elle regarda partout sur elle mais ne les vis nulle part.
- On dirait qu’ils ont disparu. Constata Alfur. « Peut-être que tu n’étais pas un porteur approprié. »
- Bah, peu importe, l’essentiel c’est que j’en sois débarrassée. Dit Hilda clairement soulagée.
- Je pense aussi. Dit Johanna en caressant les cheveux de sa fille. « Et si on faisait une partie de « Dragon Panic », pour oublier tout ça ?
- Ce serait génial, mais je vais d’abord prendre une douche, ça me soulagera un peu. Dit Hilda en se levant.
- Bonne idée.
Et elle se dirigea tranquillement vers la salle de bain, sans remarquer que les lignes bleus réapparurent brièvement sur sa main avant de disparaitre.
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A ce moment-là, dans la base volante des Gardiens Galactiques, Orb était seul en train de méditer, quand brusquement ses yeux numériques se rallumèrent et brillaient d’une étrange lumière violette.
- Oh non ! Dit-il avant de disparaitre.
Dans une autre salle, les autres membres de la « Comité Des Cinq », regardaient toute l’histoire de la terre grâce à un puissant ordinateur spécial. Il y avait les différents pays, les cultures, la faune, la flore… mais il y avait également l’ère de Jurassique, la préhistoire, le moyen âge, etc.
- C’est toujours aussi fascinant de découvrir de nouveaux mondes. Dit le Commandant ravi.
- Tient, tient. Regardez ça ! Dit H en faisant apparaitre des images holographiques de créatures qu’ils ne connaissaient pas : certaines se changeaient en pierre le jour, d’autres étaient minuscules et invisibles, d’autres encore se transformaient en fumée verte et se nourrissaient des cauchemars…
- Intéressant ! Dit Dimensio impressionné. « On dirait que cette planète nous réserve plein de surprises. »
Mais dans un éclat de lumière bleue, Orb apparut brusquement, faisant sursauter ses compagnons.
- Bon sang Orb ! Grogna Shocker. « Arrête de nous surprendre comme ça ! »
- Désolé. S’excusa le maitre de la magie. « Mais on a un petit problème ! »
- Quel genre de problème ? Demanda Shocker ?
- J’ai eu une vision, les bracelets ont déjà trouvé et choisi leur porteur, ou plutôt leur porteuse.
- Et qui est-elle ? Demanda Qwark.
Les yeux numériques du membre de l’Ordre des Gardiens Galactiques s’illuminèrent et une image holographique de la mystérieuse porteuse des bracelets apparut. Et ce que virent les autres membres de la « Comité Des Cinq » les choquèrent.
- Oh non ! Dit Qwark.
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Note de l’auteur : J’ai dû finalement séparer le chapitre en deux car il était plus long que prévu. Je vais faire en sorte de publier la deuxième partie le plus vite possible.
Description de quelques personnages :
Tontu : c’est une petite créature humanoïde de la taille d’un enfant, avec une tête disproportionnée et vêtu d’un grand pull orange. Sa tête est entièrement recouverte d’une épaisse chevelure brune, ne laissant apparaitre que son nez.
Alfur : c’est un petit elfe au teint blanc coiffé d’un chapeau rouge et vêtu d’une chemise rouge. Il a des bras et des jambes en forme de bâton, sans cou visible.
Brindille : c’est un petit renard-cerf blanc. Il a des bois noirs sur le dessus de sa tête et une longue queue touffue, ainsi que quelque tache sur le dos.